don't try to fix me i'm not broken.
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Quand ils étaient arrivés au Quartier Général des mangemorts James s’était écroulé sur une chaise avec Eden. Ils n’avaient pas beaucoup parlés, ils préféraient sans doute ne pas le faire, chacun s’inquiétant pour ceux qui étaient restés et qui étaient chers à leurs yeux. Une heure, peut être deux s’étaient écoulées avant que la jeune sorcière ne laisse James seul, il finit par se lever un peu trop vite mais rapidement rattrapé par la brûlure a son mollet le sorcier eut une expression crispée de douleur. Il serra le poing et consenti enfin à jeter un œil à sa blessure. Le tissus était brûlé et la chaire à vif, il n’avait cependant aucun talent dans les sortilèges de guérison au contraire de sa sœur et était donc en quelque sorte condamné à avoir mal jusqu'à ce qu’il sache contacter Lily et qu’elle lui arrange cette blessure en un tour de baguette. Sa petite sœur était plus douée que lui avec ce genre de chose, l’aide, la compassion, tout ça. Elle l’avait toujours été, peut être que grandir en tant que médiateur entre deux frères si différents l’avait conditionné à avoir cette nature douce et altruiste. Alors que Albus et James étaient bien plus égoïstes dans leur manière d’être, James tenait la palme bien sur. Egoïste, arrogant, prétentieux, beau-parleur. Il avait été ce genre de personne et aujourd’hui il ne savait plus lui-même ce qu’il était. Au fond, il n’avait pas autant changé que ça, il restait incroyablement imbu de sa personne, son intelligence était toujours aussi redoutable bien qu’il ne l’utilisait toujours pas à bon escient et puis les belles paroles… Il était toujours aussi doué pour ça. Le sorcier fit finalement un geste, il desserra le poing et secoua la main. Timidement, il esquissa un geste pour faire un pas et constatant que la douleur n’était plus aussi lancinante il prit le risque de s’appuyer un peu sur sa jambe gauche, laquelle était blessée. Pas de nature douillette il pouvait tout à fait supporter cette blessure aussi profonde soit-elle jusqu'à l’extérieur du repère des mangemorts et quand ce fut fait il ne visualisa qu’une chose : son lit. Un souffle de vent plus tard et James n’était plus dans cette petite cour qui faisait face au repère des mangemorts.

Sa nuit fut courte, comme toutes les autres, il se leva en même temps que les premières lueurs du soleil qui vinrent lui caresser le nez, James était lui-même au réveil, son esprit encore embué par les rêves qu’il oubliait déjà était comme lavé de tout ce que Rabastan lui faisait subir. Le jeune Potter tourna dans son lit pour fuir le soleil et enfuit la tête dans ses couvertures mais quand il tira sur celles-ci elles frôlèrent la blessure toujours non soignée du sorcier qui poussa un juron sonore a en faire se dresser sur la tête les cheveux de feu de sa pauvre mère. Rendu à cran par cette douleur matinale le brun repoussa les couvertures d’un geste rageur et sortit du lit. Il claudiqua jusqu'à son bureau où il attrapa un morceau de parchemin et y écrivit quelques mots pour sa sœur, il ne signa pas de son nom – il était assez intelligent pour savoir qu’après cette nuit il serait recherché – mais d’un surnom que Lily lui donnait toujours et envoya Hadès, son hibou depuis six ans, porter la missive à la jeune femme. En attendant le sorcier prit une douche avant d’avaler un rapide petit déjeuner. Le hibou s’engouffra par la fenêtre laissée ouverte. James s’approcha et passa ses doigts dans le plumage de l’oiseau qui claqua le bec d’un air affectueux, le sorcier sourit faiblement avant de détacher la lettre de sa sœur. Elle ne pouvait s’occuper de lui aujourd’hui mais il pouvait demander à une de ses amies, Helena au-nom-imprononçable. Le sorcier grogna et ignora les hululements de Hadès qui réclamait un miamhibou, il enfila ses chaussures dans l’optique de sortir de chez lui mais à peine eut-il ouvert la porte qu’il vit Alexandra sur le palier, manifestement pas contente d’être là. Elle avait la main levée, comme si elle s’apprêtait à frapper sur la porte et la rabaissa en voyant que James avait déjà ouvert. Une foule de sentiments qu’il ne voulait pas ressentir l’envahit à la seconde même où son regard avait croisé celui de Chang. Il se sentait soudain léger et en oublia même la douleur lancinante de sa jambe, son expression se faisait plus douce bien qu’il ne s’en rendit même pas compte et l’ombre de Rabastan qui planait sans cesse dans son esprit fut un instant téléscopée par la vision de cette ex –petite amie qu’il avait tant aimé. Qu’il aimait encore tant. « Bonjour. » Fit-il en reculant d’un pas, se rendant soudain compte de la proximité qu’il avait mit entre eux en ouvrant la porte et en amorçant déjà une sortie. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Et soudain la réalité le frappa de plein fouet. Elle venait l’arrêter, bien sur, allait-il se battre ? Jamais, pas contre elle, elle pourrait s’approcher, lui arracher sa baguette magique et ordonner a une centaine de détraqueurs de l’emmener parce que si elle faisait ça, ça voulait dire qu’il l’avait perdu de toute manière. Et si il l’avait réellement perdu, à quoi bon se battre ?

Le ciel était gris, comme à peu prés tous les matins à Londres. Et je ne savais pas encore que ma journée allait continuer sur le même ton. Je prenais le chemin du ministère d'un pas assuré, ce n'est qu'en empruntant l'ascenseur que je m'aperçus que j'aurais sans doute mieux fait de rester au lit.  « Chang, James Potter a encore fait des siennes hier soir. Il faut que vous alliez enquêter, on ne peut pas l'arrêter sans preuve. », m'ordonna le président du Magenmagot. Je me retins juste à temps alors que j'allais demander 'pourquoi moi ?'. Si je faisais cela je passais à la trappe pour n'importe lequel de mes projets futurs. Il ne fallait pas que je me laisse abattre par le simple fait que je devais interroger mon ex-petit ami, rechercher par le ministére, et pour qui j'avais encore un trop plein de sentiments. Je me contentais de lui répondre par un hochement de tête, j'étais bien trop de mauvaise humeur – bien que je ne laissais rien paraître sur mon visage – pour sortir quelque chose de cohérent en sa présence. Une fois, le président sortit de la cage d'ascenseur, je soupirais longuement. Je devais faire demi tour, et repartir dans Londres. Le premier arrêt que je devais faire, c'était sans doute chez James. C'était certain, mais je doutais qu'il puisse être encore présent dans son appartement. Après tout, il était suffisamment intelligent pour savoir que le ministère n'allait pas tarder à venir frapper à sa porte. Donc pas de phrase pré-faites dans mon petit esprit, pas d'appréhension par rapport au fait de voir son visage après si longtemps. Rien de tout cela, alors que j'apercevais la porte de son immeuble. Je montais les escaliers sans grande conviction, presque sans attente particulière. J'arrivais devant la porte de l'appartement, hésitante pendant quelques secondes, je levais ensuite le poing pour toquer à la porte. Mais je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit que James ouvrit la porte, manquant de me bousculer dans sa sortie. Surprise, ma main resta quelques instants en l'air avant de retomber mollement le long de mon corps. Son expression changea, comme si ma présence avait pu lui procurer un quelconque bien. Je tachais de rester impassible, alors que les vieux sentiments faisaient surface. Une boule obstrua ma gorge.

Il était si prés de moi que je sentais presque sa chaleur, s'en était déroutant et terriblement agréable. Quelle imbécile, je faisais ! « Bonjour. », dit-il, après quelques instants. Il recula d'un pas, je lui en fut presque reconnaissante de ne pas être rester si prés de moi. Cela me permettrait de dire des phrases cohérentes. Je le saluais d'un sourire éphémère, incapable de faire grand chose de plus. « Qu’est-ce que tu fais ici ? », me demanda t-il, et je fronçais les sourcils. Allions-nous nous battre ? Je ne me sentais pas de taille, ni même en capacités pour le faire. C'était au dessus de mes forces.  « Tu te doutes bien que le ministère a entendu parler de tes exploits, Potter. », attaquais-je, en croisant les bras sur ma poitrine. Je savais bien qu'il n'allait sans doute pas apprécier l'approche, mais la surprise qu'il soit encore présent dans cet appartement était bien trop grande pour que je ne lui signale pas que rester ici, était une bêtise. Je devais me montrer indifférente, aucune émotion ne devait percer sur mon visage, mais cela semblait compromis.  « Ils m'ont demandé de venir 'enquêter', ils ne peuvent pas t'arrêter sans preuve. », répondis-je. Il devait bien voir que je n'étais pas enchantée d'être ici devant sa porte, encore moins devant lui. Ce n'était pas non plus la corvée du siècle, mais plutôt quelque chose dont je me serais passée pour ne pas avoir à repenser à la dernière soirée que j'avais passée avec lui. Celle de notre rupture. La pire de ma vie.  « Je ne comprends même pas pourquoi tu es encore là ! Je pensais que tu étais bien plus malin que ça ! », m'exclamais-je, après quelques instants de silence. Je lui reprochais d'être encore présent alors que j'aurais du m'en réjouir, parce qu' une membre du Magenmagot devait saisir l'opportunité de trouver des preuves. Pour rendre justice. Je ne savais pas pourquoi les mots étaient sortis de ma bouche sans y avoir été invité. Je n'étais vraiment pas cohérente avec James dans les parages. Je le détaillais du regard, en y réfléchissant, c'était ma chance. En plus, de faire mon boulot, je voulais savoir la vérité sur toutes les rumeurs qui l'entouraient maintenant. La vérité, et rien d'autre.  « Tu comptais aller quelque part ? », l'interrogeais-je, rapidement.

« Tu te doutes bien que le ministère a entendu parler de tes exploits, Potter. » En effet, James s’en doute, il pince les lèvres, retenant un rire nerveux, ses mains se glissent d’elles-mêmes dans ses poches. « Etant donné que je m’en suis pris au ministre j’imagine bien qu’ils sont au courant, oui. » C’est plus fort que lui, provoquer, toujours, il en a besoin, une pointe d’arrogance se manifeste dans le ton de sa voix. Il retient un sourire amusé, il évite de s’en prendre une surtout non pas qu’elle le frapperait mais ses mots pourraient bien être ce qu’il y a de plus terrible. Elle semblait mécontente d’être tombée sur lui pourtant James en concluait qu’elle devait enquêter sur lui, ou plutôt le trouver car il ne faisait aucun doute que coupable, il l’était. Il pourrait invoquer le polynectare, dire qu’il n’était pas à la coupe mais non il n’allait pas le faire, sa cousine aurait démenti, Alice aussi, elles le connaissaient, elles avaient bien vu que c’était lui qui avait osé prendre Perceval en otage. « Ils m'ont demandé de venir 'enquêter', ils ne peuvent pas t'arrêter sans preuve. » Cette fois c’est plus fort que lui, James lâche un rire bref, amusé, il est détendu. Si elle devait s’en prendre à lui elle l’aurait déjà fait ainsi il se sait en sécurité pour le moment, quelle drôle d’idée alors qu’il se trouve en présence de la plus jeune membre du magenmagot, sorcière qui a brillé par son intelligence et son ambition. Surtout son ambition. Il sait qu’elle veut la puissance et il sait qu’il peut la lui offrir. Il pourrait tout lui offrir si elle l’acceptait, il pourrait enfin être heureux. Ils pourraient l’être. James serait-il moins perdu avec cette femme à ses cotés ? Probablement, elle était tout ce qui maintenait le vrai James en vie, elle faisait partie de ses gens qui n’avaient jamais eu l’honneur de voir son deuxième visage parce qu’avec eux il n’y avait que lui, ce qu’il était vraiment, ou peut être justement ce qu’il avait cessé d’être le jour où il avait décidé d’assassiner son père… « Je ne comprends même pas pourquoi tu es encore là ! Je pensais que tu étais bien plus malin que ça ! » James haussa les sourcils, son air arrogant s’effaça immédiatement alors qu’il reculait dans son entrée. Elle n’allait quand même pas restée plantée dans l’entrée non ? Surtout qu’il était recherché, les voir ensemble ne serait bon ni pour lui (parce qu’il ne fallait pas qu’on le voit tout court) ni pour elle car elle était censée l’arrêter et non discuter gentiment avec lui. « Et où veux-tu que j’aille ! Je sais me défendre Alexandra. » Il fit un signe de tête pour l’inviter à entrer mais se doutait qu’elle serait réticente. « Entre, si des gens du ministère me voit avec toi alors que tu es censé m’arrêter je suis presque certain que tu perdras ton boulot. » Fit-il avec un nouveau sourire arrogant, chose qu’il savait très bien qu’elle détestait étant donné que c’était déjà le cas quand ils étaient ensemble. « Tu comptais aller quelque part ? » James inspira profondément. « Je comptais, oui. » Fit-il simplement. Il n’allait pas commencer à lui raconter qu’une infirmière de St Mangouste allait lui soigner le mollet en douce parce que sa sœur ne pouvait pas le faire tout de suite et qu’il ne pouvait pas vraiment prendre le risque de se retrouver dans cet hôpital étant donné que l’emprisonnement à Azkaban n’était pas une perspective envisageable dans l’immédiat et même jamais.

Je continuais d'observer James, les bras croisés. Il n'avait pas l'air plus angoissé que cela. Comme si j'étais une simple invité surprise qui viendrait prendre un café. A ma remarque, il pince les lèvres et glisse les mains dans ses poches, comme s'il se moquait de moi. Je me retiens et contrôle du mieux que je peux mes pulsions. Si je commençais déjà à m'énerver contre lui, nous n'étions pas rendu ! « Etant donné que je m’en suis pris au ministre j’imagine bien qu’ils sont au courant, oui », me réponds t-il, provoquant comme à son habitude, je serre les poings sous mes aisselles pour ne pas dégainer ma baguette sous son nez, pour lui faire ravaler ses petits airs arrogants. « Alors, comme ça c'est vrai ? Ils ont raison sur ton compte ? », lâchais-je, abasourdie. Je n'avais plus l'impression de reconnaitre James. Je le savais impulsif, arrogant, et tout ce qui va avec, mais de là, à s'en prendre au ministre. Je peinais à y croire même, si la vérité était sous mes yeux, insidieuse. J'étais sûre que quelque soit la tournure de la conversation, j'allais finir par regretter amèrement d'être venue ici en premier lieu. J'étais partagée entre la curiosité, mon devoir envers le Magenmagot, et mes sentiments qui cognaient dans mon être pour pouvoir sortir. Sentir la chaleur de ses bras autour de mes épaules, passer ma main dans ses cheveux, ses lèvres sur les miennes et son corps contre le mien ... Voilà, toutes les images que mon cerveau s'obstinait à m'envoyer sans relâche. Pour me concentrer sur autre chose, je préférais lui avouer la raison de ma présence. Il rit brièvement, visiblement amusé par la situation. Qui aurait cru qu'un jour, je viendrais pour enquêter sur lui, ou l'arrêter ? Jamais, je n'aurais pu imaginer la situation. « Je peux savoir ce qui te fait rire, Potter ? », m'exclamais-je, irritée par son attitude de détendue. Je le prenais mal, et je préférais m'en prendre à lui par la parole plutôt que de penser à autre chose. Je faisais ma remarque sur sa fuite assez mal orchestrée. Il haussa les sourcils, toute trace d'arrogance disparu de son visage à mon plus grand plaisir. Il recula de nouveau dans son appartement. « Et où veux-tu que j’aille ! Je sais me défendre Alexandra. », me répondit-il, en m'indiquant d'un signe de tête que je devais entrer dans son appartement. Je fronçais les sourcils, je n'étais pas pour l'idée. « Je n'en sais rien, tu as de l'imagination, tu trouveras bien ! Et ce n'est pas une question de savoir se défendre ! », continuais-je en campant sur mes pieds et en tergiversant sur le fait d'entrer ou non. C'était déroutant, le fait de l'imaginer au beau milieu de détraqueurs me faisait frémir d'horreur, même si chacun mérite d'être puni pour ses 'crimes'. Je chassais l'idée d'être inquiète pour lui, quelques instants plus tard. « Entre, si des gens du ministère me voit avec toi alors que tu es censé m’arrêter je suis presque certain que tu perdras ton boulot. », ajouta t-il, avec son sourire arrogant. Ce dernier me rappela terriblement l'époque heureuse de Poudlard. Je m'avançais d'un pas énervé, refermant la porte derrière moi avec hargne. « Trop aimable de ta part, James. », répondis-je, ironiquement. Mon dieu, il était tellement capable de me faire sortir de mes gonds en un claquement de doigts ! Je le questionnais alors sur le pourquoi de ma sortie amorcée précédemment. Je savais qu'il n'allait pas me répondre comme je le souhaitais, mais autant tenter ma chance. « Je comptais, oui. », fit-il et je soupirais. Il n'allait certainement pas me faciliter la tache, et j'allais devoir le cuisiner pendant un petit bout de temps. « Je suis vraiment désolé d'avoir déjouer tes plans ! », m'excusais-je avec une moue faussement désolé sur le visage. Je me mis à marcher, faisant quelques pas dans son appartement, comme si je faisais une visite totalement innocente. « Et où est ce que tu comptais aller au juste ? », continuais-je en me rapprochant de lui, et m'arrêtant à quelques pas.

Si James essayait de ne pas mettre Alexandra en rogne il avait complètement raté son coup. En effet il se rendit compte que ses paroles avait agacé la jeune juriste qui croisa les bras comme pour se retenir de ne pas l’attaquer. « Alors, comme ça c'est vrai ? Ils ont raison sur ton compte ? » James soupira. « Hmhm » Fit-il simplement en haussant les épaules. Il pensait pouvoir tout assumer, il pensait pouvoir regarder Alexandra dans les yeux et lui dire qu’il n’y avait pas de doute, que c’était lui l’instigateur de toute cette guerre mais en pratique l’exercice était beaucoup plus difficile. La vérité c’était qu’il avait du mal à lire la déception – et même le dégout – dans le regard de celle qu’il avait longtemps aimé et qui, allez savoir comment au vue de son âme mutilée – il aimait encore. « Je peux savoir ce qui te fait rire, Potter ? » En effet James avait lâché un rire bref après qu’elle eut affirmée ne pas pouvoir l’arrêter sans preuve, cependant le simple fait qu’elle l’appelle Potter et non James coupait en lui toute envie de rire, son sourire avait disparu, il avait le regard noir comme à chaque fois qu’elle osait l’appeler ainsi. Entre eux, c’était devenu évident, il avait cessé de l’appeler Chang le jour ou elle avait accepté de sortit avec lui et instantanément elle avait cessé de l’appeler Potter. Parce qu’il détestait ça et qu’elle le savait, mieux que quiconque elle savait pourquoi il ne voulait pas être rattaché à son père, parce qu’il avait tant besoin de reconnaissance qu’il en était venu à haïr celui qui l’éclipsait totalement aux yeux du monde. Harry Potter, son père. « Ne m’appelle pas comme ça. » Fit-il dans un premier temps, la mâchoire crispée. Le sorcier inspira, il passa sa langue sur ses lèvres – vieux tic – et haussa les sourcils avant de répondre. « Je m’étonne de savoir que le ministère a besoin de preuves avant de m’emmener dans une salle d’audiences, je ne me souviens pas que ça c’était passé comme ça quand mon père s’est fait tué. Et que j’ai été accusé par Albus. » Il savait qu’elle le croyait lui car elle avait été une de celle – mais ils avaient été nombreux – à le déclarer non coupable. Ils avaient été nombreux à lever la main mais le regard de James avait été resté fixé sur Alexandra qui elle, avait soigneusement évité de plongé son regard dans celui du sorcier. Finalement James se recula pour laisser entrer la jeune femme alors qu’elle commençait à lui prendre la tête avec le fait qu’il n’ait pas quitté son appartement. Il savait se défendre, mieux qu’elle pouvait l’imaginer. « Je n'en sais rien, tu as de l'imagination, tu trouveras bien ! Et ce n'est pas une question de savoir se défendre ! » James soupira une nouvelle fois, il avait la furtive et pas forcément agréable impression d’être de nouveau en couple avec elle, quand elle lui faisait la morale pour un rien genre ‘J’y crois pas, t’as encore oublié le café !’ ou des trucs du genre. « Bien sur que si ! Ils ne viendront jamais avec les détraqueurs en plein cœur de Londres et tant que ce n’est que des sorciers, je peux très bien transplaner. » Des détraqueurs par contre… James s’était récemment rendu compte qu’il ne pouvait plus produire de patronus, la plupart des mangemorts ne pouvaient pas le faire pour une raison obscure que James ignorait, en fait il ne l’ignorait pas mais il décidait d’occulter cette pensée. Si les mangemorts ne pouvaient en général pas produire de patronus c’était parce que leur âme étaient trop noires pour de telles créatures. Il ne se savait pas perdu, il avait de temps à autre conscience qu’il y avait un problème au niveau de sa raison, ou de son cerveau, il ne savait pas trop bien quel était ce problème mais souvent il se rendait compte qu’il avait des absences et James détestait y penser, alors il niait. Ce qui n’améliorait pas son état, bien au contraire… Finalement, comme la jeune femme n’entrait pas il du recourir à une ruse pour la faire entrer. Elle fit alors quelques pas à contre cœur, claquant la porte plus qu’elle ne la referma. « Trop aimable de ta part, James. » « Et tu me remercies en claquant ma porte, sympathique. » C’était plus fort que lui, il redevenait un homme capable de sarcasme et de raisonner en sa présence, comme si la folie qui l’habitait ne pouvait se manifester en la présence de la sorcière. Non elle ne pouvait pas, il ne l’aurait pas permis mais voilà, le truc avec la folie, c’est qu’on ne choisit pas quand elle se manifeste et quand elle dort… « Je suis vraiment désolé d'avoir déjouer tes plans ! » fit-elle quand il lui annonça qu’il devait en effet se rendre quelque part. « T’as l’air. » Il répliquait comme un gamin et en avait conscience, d’ailleurs il ne souriait même pas. Quand la jeune femme se rapprocha de lui il fronça légèrement les sourcils, sentait venir le coup fourré. « Et où est ce que tu comptais aller au juste ? » Elle s’arrêta à quelques pas de lui, à nouveau cette proximité plaisait à James autant qu’elle lui déplaisait. Il du faire un effort de taille pour ne pas, aux choix, réduire la distance ou l’agrandir. Finalement James se dit qu’il pouvait avouer sa destination à Alexandra sans aucun risque. « A Ste Mangouste. » Il finit par céder à cette pulsion qui le força à reculer, ce qu’il fit à moitié à contre cœur, il aurait tellement voulu s’approcher plus encore, un contact humain lui manquait, pas n’importe lequel, c’était elle qui lui manquait. Mais il savait que maintenant il n’avait plus tellement de chances de l’avoir de son coté. Du moins pas tout de suite, il travaillerait dessus, il pouvait lui offrir la gloire qu’elle rêvait d’avoir. Elle le connaissait bien mais il la connaissait mieux encore, il savait qu’elle rêvait d’être la meilleure, d’être puissante, elle rêvait de pouvoir comme lui en rêvait, ils pouvaient l’avoir, il avait déjà commencé à le chercher et si il devait partager sa puissance avec quelqu’un, ce serait avec elle. « Dis moi, t’en as pas marre de faire tout ce que le président sorcier te dis de faire ? » Il allait commencer à la rallier à son camp dès maintenant. James s’était tourné vers la fenêtre, il inspectait les alentours pour vérifier qu’aucun sorcier du ministère n’était dans le coin, après quoi il laissa retomber le rideau en place et tourna la tête vers Alexandra.

J'avais vraiment l'impression de retrouver le James de Poudlard, arrogant et provocateur. Comme si rien n'avait changer. Et alors qu'il continuait de me titiller, il se contenta de marmonner un « Hmhm », avec un haussement d'épaule, en guise de réponse à ma question. Je soupirais, je l'avais penser un peu plus loquace sur ce nouvel aspect de sa vie et de sa personnalité. « Je dois prendre ça pour un oui, James ? », m'énervais-je légèrement. J'avais bien du mal à garder mon calme dans une telle situation surtout face à James, ou encore face à son manque de réponse à mes questions. Simplement parce que je voulais avoir un semblant de justification ou quelque chose dans le genre. On m'avait souvent reproché d'être une entêtée, et je devais reconnaître que c'était bien vrai. Mon entêtement finissait généralement par payer, car les personnes que j'avais en face de moi finissaient par craquer, juste pour pouvoir se débarrasser de moi. Cependant, je savais que James était presque aussi redoutable que moi, face aux prises de têtes. Malgré le fait que je voulais rester calme devant lui, je ne pus m'empêcher de répliquer face à son rire. Cela ne lui plu pas du tout, et c'était compréhensible. Je savais ce que représentait le nom 'Potter' à ses yeux, et surtout, ce qu'il qualifiait. Quelques secondes plus tard, je regrettais presque de l'avoir nommer ainsi, rien qu'en voyant son regard noir et son sourire qui s'effaça. « Ne m’appelle pas comme ça. », dit-il, en serrant les dents. Je soupirais, les excuses ne franchirent pas mes lèvres, cependant. Je devais accomplir mon devoir de membre de la justice magique. Même si cela m'en coûtait. « Je m’étonne de savoir que le ministère a besoin de preuves avant de m’emmener dans une salle d’audiences, je ne me souviens pas que ça c’était passé comme ça quand mon père s’est fait tué. Et que j’ai été accusé par Albus. », déclara t-il, et je baissais les yeux sur mes bottes. Je me rappelais de cette audience comme si c'était hier. C'était peut être même la pire que j'avais eu à vivre dans ma carrière. Je soupirais longuement en relevant mon regard, et en plantant mes prunelles dans les siennes. « Le ministère a commis une erreur, la première fois. Généralement, on évite de répéter ses erreurs. », soufflais-je. Je savais bien que les employés du ministère s'était précipité sur le premier accusé venu, car c'était tout un symbole qui avait disparu avec Harry Potter. Cependant, mes supérieurs n'attendaient qu'une chose : des preuves. Ces preuves qui leur permettrait de remettre la main sur James. Je déglutis difficilement à cette pensée. C'était moi, qui allait le mettre ou le sauver de la gueule du loup. Je préférais m'exaspérer sur le fait qu'il n'avait pas pris la poudre d'escampette après ses exploits auprès du ministre de la magie. « Bien sur que si ! Ils ne viendront jamais avec les détraqueurs en plein cœur de Londres et tant que ce n’est que des sorciers, je peux très bien transplaner. », continua t-il et je levais les yeux au ciel. Son arrogance finirait sans doute par le perdre un jour ! Je pinçais des lèvres pour ne pas me mettre à lui crier dessus, après tout ma mission n'était pas le pousser à fuir. « Comme tu veux, c'est ta vie, ce ne sont pas mes affaires de toutes façons. », lâchais-je. Je devais me faire à l'idée que je ne devais interagir dans sa vie, les disputes inutiles sur ses décisions n'avaient plus lieu d'être. Même si cela signifiait que je ne devais rester à ma place de membre du Magenmagot. Je basculais de nouveau d'humeur, et entrait dans l'appartement de James en claquant la porte. « Et tu me remercies en claquant ma porte, sympathique. », répondit-il, de nouveau sarcastique et je lui lançais un sourire forcé et fort peu aimable en guise de réponse. Je continuais dans ma lancée, en l'interrogeant sur sa sortie qu'il avait eu l'air de prévoir avant mon arrivée. « T’as l’air. », répliqua t-il alors que je m'excusais faussement. Il ne souriait pas, mais son attitude, me fit sourire. Je me rapprochais de lui, comme une sorte de besoin viscéral, même si je savais que tout était simplement fini entre nous. « A Ste Mangouste. », finis t-il par répondre alors que je le questionnais de nouveau. Il recula, et je le prenais comme une forme de rejet. Je me persuadais alors que je ne devais plus l'approcher à moins d'un bon mètre, voir plus. « Et tu comptais y faire quelque chose en particulier ? », continuais-je. Il répondait à mes questions alors c'était le moment ou jamais, de poursuivre l'interrogatoire. Pourtant, ce fut à son tour de m'interroger, me prenant un peu au dépourvu. « Dis moi, t’en as pas marre de faire tout ce que le président sorcier te dis de faire ? », me demanda t-il. Je fronçais les sourcils, l'observant qui regardait les alentours par la fenêtre. Je restais muette jusqu'à ce qu'il tourne de nouveau la tête vers moi. Je finis par hausser les épaules. « Je n'ai pas les tâches les plus ingrates, et je préfère penser que mon tour viendra. », dis-je honnêtement, en souriant légèrement. J'étais ambitieuse, James le savait mieux que quiconque, pourtant, je me demandais pourquoi, il me posait une telle question.