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when my time comes, forget the wrong that i've done 

Tu frissonnes, et cela t'arrache un froncement de sourcils pas vraiment avantageux d'après toi. Tes mains, comme guidées automatiquement par ta mémoire, s'empressent de frotter tes bras. Autrefois, c'est quand tu essayais de te réconforter ou de te réchauffer que tu agissais ainsi. Ôtant immédiatement le souvenir âcre et amer de ton esprit, tu ne peux t'empêcher de sentir le sang métallique emplir ta bouche. Simple résultat de ta langue contre tes dents. Ennuyée, tu ne fais même plus attention aux gens que tu bouscules sur ton passage et qui se retournent en proférant un tas d'insultes. Tu erres, sans véritable but ou endroit à te rendre. De toute façon, personne ne s'inquiétera de ne pas ton absence. Tout est si triste et austère que jamais tu ne trouverais un foyer. Tu es habituée à cette vie depuis des années, et tu réussis à toujours constater à quel point tu es tombée bien bas. Tu marches, sans réaliser où tu vas et qui tu rencontres. Un véritable fantôme. Avant même que tu ne t'en rendes compte, un froid vicieux s'est installé dans les rues. Il n'y a presque plus personne dans les rues, et la nuit est désormais là. Une nouvelle fois plus agacée qu'à l'ordinaire, tu sens ta main parcourir la poche intérieure de ton blouson et en sortir un paquet de cigarettes moldu. Enfant, alors que ta mère fumait au moins trois paquets par jour, tu t'es malheureusement accoutumée de cette odeur, si bien qu'elle s'est inscrite en toi à l'instar des coups, des blessures et des insultes qu'on pu te prodiguer ta chère mère. Tu la hais, comme tu peux haïr ses foutus moldus. Tu te détestes aussi de ne pas pouvoir t'empêcher d'être dépendante de cette drogue moldue. Le craquement du briquet te sors de tes pensées et tu te remets en marche. Cette fois, tu en as assez et préfères rentrer au Chaudron Baveur. Dormir sera sans aucun doute libérateur, au moins pendant quelques minutes, jusqu'à ce que les cauchemars ne te rattrapent. Il y a bien sûr toujours l'éventualité que Jeremy ou d'autres te rejoignent et éloignent tes démons pendant quelques instants, mais tu restes perplexe. Admirative de la pluie glaciale s'abattant sur toi, tu réalises que tu es désormais trempée, et que ta cigarette est presque éteinte. Abritant cette dernière de tes mains, tu préfères t'arrêter un peu, gardant à l'esprit que si un abruti de moldu te cherchait des problèmes, tu n'hésiterais pas à te servir de ta baguette magique. Guettant le moindre bruit, quand une voix familière s'éleva, tu ne pu t'empêcher de te maudire de ne pas avoir été si alerte que cela. « Alexandra. » Levant les yeux aussi vite que la lumière, tu n'es pas étonnée de découvrir ton image identique, à quelques différences près. Tu n'es plus du tout agacée. Là, tu es furieuse. Comment peut-on tomber sur précisément la seule personne qu'on a le moins envie de voir dans ces circonstances là ? A croire que l'on s'acharnait sur toi. Jetant ta cigarette désormais foutue au sol, tu recules quand tu la vois avancer prudemment. Un sourire s'étire sur ton visage quand tu le remarques. Elle doit avoir peur de te faire fuir ou que tu ne deviennes violente. Elle a bien raison. « Esfir. » réponds-tu alors, d'une voix impassible. Demeurer dépourvue d'émotions a toujours été ta spécialité, et tu te fiches éperdument de ce que les autres - et en particulier Esfir - peuvent penser. Cela n'a pas vraiment l'air de la perturber, puisqu'elle poursuit immédiatement avec une question qui a l'air de la turlupiner. « Tu n’étais pas à la coupe. » Tu ricanes. Tu sais où elle veut en venir, et cela est ridiculement risible d'après toi. Croisant les bras, tu t'adosses au mur et la jauges du regard d'un air condescendant. Elle veut savoir et tu ne vas pas te priver de lui dire ce que tu penses. « Non je n'y étais pas puisqu'il ne s'agissait pas de moldus dans ces tribunes, enfin pas tous. »