the a team
ft. James Potter

Tu passes une main dans tes cheveux et pinces les lèvres. Tu n'as pas pris de nouvelle de tes parents depuis un certain temps. Ton père te manque, terriblement. Plus que tu ne l'avais pensé. Tu te demandes ce qu'il ressend, s'il pense à toi. Toutes tes pensées sont tournées vers lui. Sur sa façon d'être, la façon dont il avait l'habitude de te regarder. Théodore Nott était l'un des sorciers que tu respectais le plus, autant parce qu'il était ton père, que pour l'amour qu'il t'avait apporté et, son intelligence. Tu savais pourtant qu'il avait fait acte de stupidité, en épousant ta mère. Cette harpie venue tout droit de Bulgarie. Tu te décides à prendre une plume. La plus belle de tes plumes. C'était un cadeau de ta mère, l'un des rares qu'elle ait décidé de t'offrir. Elle n'était pas franchement clémente avec toi, ou même amicale. Tu l'avais aimé pendant un temps, durant tes six premières années. Mais tu avais toujours remarqué qu'elle portait un amour sans failles à ta grande sœur Aurora, au contraire de toi. Tu t'étais adaptée, t'attirant les faveurs de ton père et son plus grand amour. Tu avais toujours été douée pour ça, pour jouer avec les émotions et sentiments des autres. C'était une qualité - ou un défaut - que tu tenais de ta tendre mère. Tu soupires à cette pensée. Tu sors de l'encre, un encre noir. Tu laisses tremper ta plume quelques secondes dans le liquide noirâtre puis tu commences à écrire sur le parchemin. Tu sais que tu fais peut-être une erreur en décidant de lui envoyer une lettre, mais tu préfères tenter le diable. Ta famille compte beaucoup pour toi. " papa.
cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles, et que tu n'as pas eu des miennes. j'espère que tout va bien pour toi. je suis actuellement en france, près de narbonne. je pense que j'avais besoin de m'éloigner un peu de notre pluvieuse angleterre, avant de m'installer définitivement dans un appartement. j'ai rencontré des membres éloignés de notre famille là-bas, famille avec laquelle nous n'avons plus eu aucun contact. ils étaient heureux de me voir, et ils ont demandés de tes nouvelles. et celle de mère, sûrement par pure politesse. quoiqu'il en soit, je pense me rendre ensuite en grèce pour pouvoir profiter un peu plus du soleil. n'oublies pas de nourrir arès s'il te plais, le voyage a été long.
megara." Tu l'enveloppes puis la tends à ton hiboux. Arès, aussi connu pour être le dieu grec de la guerre et de la destruction dans la mythologie grecque. Il tend sa patte et s'envole ensuite. Tu passes une main dans tes cheveux et écris une seconde lettre, cette fois-ci adressée à ta sœur. Tu lui annonces qu'elle te manque, et que tu aimerais la voir très vite. Tu attendras le retour d'Arès pour lui donner. Il est dix-sept heures. Tu décides de t'habiller pour sortir. Tu enfiles un pantalon slim gris, un débardeur tout aussi gris, des talons hauts noirs et un blazer. Tu laisses pendre tes cheveux bouclés, décidant de ne pas les attacher. Tu sors ensuite et te diriges vers le chaudron baveur. Tu sais que tu ne croiseras ni ton père, ni ta mère ici. Tu ne risques donc pas de faire foirer toute ta couverture et tes mensonges par rapport à ton supposé voyage en France. Puis celui en Grèce. Si cela capote cependant, tu sais déjà quoi répondre. Tu es douée pour te sortir d'affaire. Tu entres, balayes la salle du regard furtivement puis baisses les yeux vers tes pieds. Tu avances lentement. Tu heurtes alors quelqu'un et recules un peu. "c'est une grosse blague. vous ne pouvez pas .." Ta réplique cinglante se perd dans un "oh" silencieux. Tu ne t'attendais pas à le voir ici. Lui. James Potter. Ton cœur s'emballe. Non pas parce que tu es attirée par lui - dire que tu ne l'étais pas serait mentir - , mais parce que tu es mitigée. De nombreuses émotions te parcourent. Tu sais ce qu'il a fait subir à Albus, à sa famille. Tu as été là pour Albus, t'occupant de panser ses peines comme tu le pouvais. Sans réel succès, cependant. Ces peines ne pouvaient réellement s'effacer. Tu te souvenais aussi du James que tu avais connu. Celui avec lequel tu avais jouer, jusqu'à ce qu'il cède enfin à ton petit jeu. En couchant avec toi lors de sa dernière année. Tu clignes des yeux plusieurs fois puis te reprends. Un sourire en coin. "potter. si j'avais su que je te croiserais ici.." Ta voix se veut charmeuse, enjôleuse. Les battements de ton coeur ralentissent. Tu mordilles ta lèvre inférieure, et continues. "qu'est-ce que tu deviens?" Tu es intéressée, réellement.

James se trouvait souvent sur le chemin de traverse en ce moment. Pourquoi ? Pour diverses raisons, le boulot – et oui -, la vie sociale, ses activités extra-professionnelles aussi bien sur. Le chemin de traverse était le lieu, au Royaume-Uni, où il y avait la plus grande concentration de sorciers et mine de rien il fallait toujours agrandir les rangs des fidèles mangemorts. Ils ne lui étaient pas fidèles à lui, quoi que si un peu, mais ils l’étaient surtout à Rabastan qui portait encore un vestige du temps où leur groupe avait régné en maitres sur le monde magique : la marque des ténèbres étaient encore visible sur son bras, quoi que devenue très peu nette avec le temps. James avait une fois demandé à son mentor pourquoi elle était si peu visible et il lui avait répondu que la marque n’était visible que quand le seigneur des ténèbres était en pleine possession de ses pouvoirs. Ce qui n’était absolument pas le cas à ce moment-là puisqu’il était mort, tué de la main de son père à lui. Qu’il avait ensuite lui-même assassiné de sang-froid. Ce meurtre, il l’avait préparé pendant de longs mois, des années même. Evidemment un fils ne tue pas son père comme ça, sans raisons, il y en a forcément une même si elle ne parait pas être logique ou suffisante pour la plupart des gens mais James n’était pas la plupart des gens, il était détruit de l’intérieur et cette destruction avait été si bien faite que jamais il ne pourrait en revenir à ce jeune homme trop ambitieux mais effrayé par la magie noire qu’il était encore à Poudlard. Mais peut importe les raisons qui avaient poussées James à être au chaudron baveur il n’en restait pas moins présent dans ce lieu mais s’apprêtait à en sortir quand une jeune femme lui rentra dedans. Littéralement. "c'est une grosse blague. vous ne pouvez pas .." La brune se retourna et elle fut apparemment surprise de le voir. Lui par contre ne l’était pas tant que ça, il y avait beaucoup de sorcier sur le chemin de traverse alors pourquoi est-ce que Nott ne serait pas là elle aussi ? Bien sur, il aurait préféré tomber sur sa sœur étant donné que cette sorcière avait un don sur lequel il espérait mettre la main. "potter. si j'avais su que je te croiserais ici.." fit-elle avec un sourire, son air aguicheur était déjà affiché sur son doux visage et James se retint de ne pas soupirer tellement c’était prévisible. « Tu aurais enfilé un décolté plus profond que ça ? » fit-il en haussant un sourcil. Bien sur maintenant qu’il n’était plus ni avec Alexandra ni avec Gwen il pouvait bien se laisser aller à tous ses désirs mais James n’était en règle général pas ce genre d’homme, beau parleur mais il n’agissait pas beaucoup ce qui avait tendance à en frustrer plus d’une pourtant Megara était différente. Plus douée, peut être. "qu'est-ce que tu deviens?" Encore une fois il se retient d’afficher son dédain et à la place désigne une table. « Tu veux discuter, vraiment ? Je t’offre un verre ? » Après tout si elle voulait discuter, pourquoi pas… « Oh, tu sais, rumeurs, procès, la routine. » Fit-il avec un geste de la main. En fait ces événements frustraient le jeune homme au plus haut point. Il avait envie de crier au monde qu’il l’avait bien fait, qu’il avait tué son père de sang froid et comme ça le monde le craindrait… Mais non, il serait envoyé à Azkaban bien sur et Rabastan n’avait pas encore le pouvoir de l’en sortir alors il devait user de son agilité au mensonge et à la manipulation pour éviter la case prison. « Et toi ? » fit-il d’un air intéressé, il essaya même de réellement s’intéresser mais au fond très peu de choses retenaient encore son attention en ce moment.

Tu passes une main dans tes cheveux, plisses un peu les lèvres puis penches ta tête. Il répond du tac au tac, te faisant ouvrir la bouche puis la refermer. Non, tu n'aurais pas enfilé un décolleté plus poussé que celui que tu avais actuellement. Tu aurais cherché à l'éviter. "exactement." Tu passes une main dans tes cheveux et respires profondément. Comme cherchant une inspiration quelconque. Tu tournes la tête légèrement derrière toi, comme cherchant un échappatoire. Ou Albus. Tu ne veux pas qu'il te voit avec son frère, pas ici, pas maintenant. Pas après ce qui s'est passé entre eux. "je ne suis pas prête pour une partie de jambes en l'air, jamesie. alors oui, je veux bien un verre." Tu lui souris, tes yeux pétillent. Tu t’assoies sur la chaise libre et croises les jambes. Tu te tiens droite, comme ta famille t'as toujours appris à te tenir et la tête haute. Tes parents, ton père et ta mère, même si cela te peine de l'inclure elle, ont toujours mit un point d'honneur à ton éducation et ton comportement. Ces mœurs n'ont pas été difficile à faire entre dans ta tête, ayant déjà pour habitude de te comporter comme une petite princesse dès ton plus jeune âge. Tu avais subis beaucoup de railleries par rapport à ça. Encore aujourd'hui, par l'une de tes amies. Alice Londubat. "ils servent du thé? du thé avec de la vodka?" Ce n'était pas la première fois que tu passais ici, au chaudron baveur. Peut-être la quatrième. Mais tu t'étais toujours arrangée pour ne pas t'arrêter pour boire quelque chose ou discuter. C'était donc une première. Tu aimais avoir le contrôle sur tout ce que tu entreprenais. Et cette fois-ci, tu ne l'avais pas. Tu poses tes mains sur tes jambes respectives puis inspires profondément, encore une fois. Tu souris lorsqu'il emploi le mot " rumeurs", tu te laisses même hausser un sourcil. Il devait bien savoir que tes parents étaient des mangemorts, et qu'ils étaient donc une source inépuisable de renseignements. Et que tu étais proche d'Albus aussi. Tu plisses la commissure de tes lèvres, encore une fois. Puis passes une main dans tes cheveux. Et c'est à ce moment là que tu réagis. Il ne faut absolument pas que James parle à tes parents. Tu doutes qu'il leur ait déjà adressé la parole, mais peu importe. Ta couverture est une nouvelle fois mise à rude épreuves. Très bien, il va falloir que tu penses à plusieurs plans. Quelqu'un apporte ton thé et y ajoute un peu de vodka. Tu lances un regard aguicheur au sorcier-serveur, qui rougit légèrement. Tu mordilles ta lèvre inférieure puis portes la tasse à tes lèvres. Levant le petit doigt comme une princesse. "moi.. et bien.. je viens tout juste de rentrer d'un petit séjour en france. les sorciers français ont un sens inné du goût, je trouve. j'ai ramené quelques souvenirs, et appris quelques nouveaux sortilèges. je pense repartir pour la grèce dans très peu de temps, mais pas toute seule. je n'ai pas envie de m'ennuyer à nouveau.." Tu passes ta langue sur tes lèvres puis regardes de nouveau James. Bien. Ton mensonge t'ennuie, tu imagines qu'il l'ennui aussi. "les choses ne se sont pas arrangées entre toi et albus?" Tu lui souris, innocemment. Tu sirotes une nouvelle fois ton thé, qui avouons le, commence à faire monter quelques chaleurs en ton sein. Tu passes une main dans tes cheveux, complètement décontractée. Tu n'avais pas vu James depuis longtemps, mais sa présence t'avait quelque peu manquée. Tu te souviens de votre première rencontre. En colle, à Poudlard. Les deux heures que vous aviez passé ensemble avaient été amusantes. Intérieurement, tu espérais retrouver la "complicité" que vous aviez eu, lui et toi. Bien avant toutes ces histoires.

Megara a ce besoin inconditionnel de plaire qui ne la quitte jamais, James ne peut s’empêcher de se demander si c’est conscient ou pas mais lui-même n’admettra jamais – même si il en est parfaitement conscient – qu’il a le même besoin inconditionnel. La réponse de James semble la déconcerté, elle ouvre la bouche et la referme avant de répondre « Exactement. » Ouais. Le brun sourit, amusé par la jeune femme avant de remarqué sa gêne. Elle n’avait pas l’air d’être dérangée par lui – sinon elle serait partie en le plantant là, c’était son genre – mais elle n’avait apparemment pas envie d’être vue avec lui. Il comprenait ça, il la savait proche de son frère et comme il n’aimerait pas voir des gens proches de lui pactiser avec Albus il comprenait qu’elle n’avait pas envie d’être vue en sa compagnie. "je ne suis pas prête pour une partie de jambes en l'air, jamesie. alors oui, je veux bien un verre." Répond-elle quand il lui propose de lui offrir un verre. Il tire une chaise et s’installe alors que la jeune femme fait de même. « Ah oui, toi, pas prête pour ça ? Laisse-moi deviner : mauvaise semaine ? » Mine de rien James était resté en couple pendant près de cinq ans et avait bien finit par comprendre ce que les ‘pas ce soir, j’ai mal à la tête’ signifiait, hein. "ils servent du thé? du thé avec de la vodka?" Curieux mélange, James hausse un sourcil, un autre sourire amusé étire ses lèvres. Quand elle lui demande ce qu’il vient il parle de rumeurs alors qu’il se doute qu’elle sait que tout est vrai. Mais ils se trouvent dans un lieu publique alors James fait attention à ses mots. Elle passe une main dans ses cheveux, encore. Ce geste pourrait énerver James, il ne supporte pas remarquer les tics des gens, il passe ensuite son temps à analyser la personne pour remarquer combien de fois elle aura son tic. Il soupire doucement en essayant de chasser cette idée de sa tête. Mademoiselle fait la princesse, encore, rien qu’avec le serveur qui apporte un whisky pur-feu à James sans même le regarder. Face à Megara en même temps… Et puis même, les gens ont peur de lui, on le sait fou, il a cette lueur démente dans le regard pourtant ce soir il a la tête sur les épaules, rien encore ne l’a poussé à sortir de ses gonds. "moi.. et bien.. je viens tout juste de rentrer d'un petit séjour en france. les sorciers français ont un sens inné du goût, je trouve. j'ai ramené quelques souvenirs, et appris quelques nouveaux sortilèges. je pense repartir pour la grèce dans très peu de temps, mais pas toute seule. je n'ai pas envie de m'ennuyer à nouveau.." James retient un soupire, il sourit poliment et bois une gorgée de son verre qui lui brûle la trachée et remue son estomac. Voilà qui l’aidera à supporter les dires inutiles de la jeune femme. Elle aussi ça doit l’emmerder, surement, pourquoi font-ils ça alors que tant de choses les séparent ? Pourquoi prennent-ils la peine de discuter ? James n’en sait rien, c’est lui qui l’a proposé, peut-être a-t-il besoin de se raccrocher a des éléments de son passé…Il ne prend pas la peine de répondre car elle enchaîne. "les choses ne se sont pas arrangées entre toi et albus?" Il ricane, c’est plus fort que lui. Son regard rencontre celui de Megara, si elle savait… Il a failli le tuer il y a plusieurs jours, Albus a brisé sa fidèle amie de tremble et maintenant il se trimballe avec une baguette en accacia qu’il n’apprécie pas autant que la sienne. « T’es sérieuse ? J’ai plus de chance d’avoir cette discussion avec mon père qu’avec Albus, c’est dire… » Le regard de James se voile, il a perdu son frère et en est conscient mais au fond de lui il ne sait pas vraiment qu’en penser, ça le blesse bien sûr mais il sait que c’est de sa faute cependant il ne ressent aucune culpabilité. James dans toute sa complexité. « Alors, la Grèce ? Pourquoi ? » Il s’en fout, dieu comme il s’en fou.