› Avez-vous déjà entendu parler de la légende du Phoenix ? Qu'est-ce que vous en pensez ? : Si je me souviens bien, mon père m’en a déjà parlé. Je ne sais plus trop bien, il faut dire qu’enfant je n’étais pas du genre à demander une histoire. C'était même tout l'inverse, puis écouter mon père me parler d'histoire à dormir debout, très peu pour moi. Enfin, depuis j’en ai encore entendu parler une ou l’autre fois. Je ne saurais plus dire quels sorciers étaient en train d’en discuter, mais pour moi les légendes ne sont que des légendes. A quoi bon croire ces fables qui traversent les âges ? Il s'agit certainement d'une rumeur qui avec le temps n'a fait que grandir jusqu'à ce que quelqu'un la déterre en prétendant en avoir entendu parler par le cousin du frère de machin dont le fils a été dans tel pays pour rencontrer tel gars. C'est du gros n'importe quoi. Mais ceux qui veulent croire peuvent le faire, je m'en fou.
› Quelle est votre position par rapport à la guerre ? : Je ne sais pas trop. Je suis pour et en même temps contre. Si on en parle, c’est que c’est imminent, non ? Je ne pense pas que dans cette guerre il puisse y avoir des méchants et des gentils. Il y a juste des sorciers qui cherchent des choses différentes et sont prêts à se taper dessus pour avoir ce qu’ils désirent. Dans le fond, je m’en fou royalement. Je défends mes intérêts et mes besoins. Si je mets un pied dans ce bourbier c'est seulement pour obtenir ce que je désir. Après, je pense sincèrement que c’est inévitable, le sang doit couler, encore.
› Pensez-vous que les prétendus mangemorts, leurs familles, ont été opprimées ces dernières années ?: Et bien, oui. C’est simple, dés qu’on parle de magie noir les gens se mettent à jeter des yeux apeurés autour d’eux avant de lancer des regards pleins de haines et de mépris sur les personnes jetant le sujet sur la table. Imaginer être fils ou fille de Mangemorts dans ces conditions. On est persuadé que vous êtes le fruit du démon, que vous allez suivre les traces de vos parents et qu’un jour ou l’autre vous allez péter un plomb. Dans ma famille, on a toujours ouvertement montré qu’on pratiquait la magie noir et ce malgré les remarques, les rejets et le mépris qu’on pouvait nous lancer. Être descendant d’un Mangemort est le meilleur moyen de descendre en flèche sa réputation. Dans le fond il s'agit de mépris non justifié, de réactions exagérées et de choses que la famille ne doit pas subir pour les actes d'un de ses membres. Mais bon, les gens sont cons, les sorciers ne sont pas différents.
› Que pensez-vous des rumeurs comme quoi Harry Potter aurait été tué par James Potter ? : Je trouve cela risible. Élever un fils, lui donner sans aucun doute tout son amour pour finir par mourir sous ses mains. C’est drôle, j’aurais aimé voir ça. Le grand héros mourant en regardant sa progéniture traitresse dans ses derniers instants. J’aurais certainement fait pareil si j’avais eu le même père épris de conneries et pleins d’idioties dans le crane. Enfin, ce n’est pas moi qui ai eu à accomplir cet acte, mais bien James. Il est évident que je crois dur comme fer que ce dernier est un assassin, qui est encore assez stupide pour ne pas y croire ?
› Que pensez-vous de la création d'un nouvel ordre ? :L’ordre est inutile. Contrairement à nos ainés, nous, Mangemorts d’aujourd’hui ne nous laisseront pas terrassé par quelques sorciers de seconds ordres se réunissant sous des idéaux révolus. Il serait quand même temps que les sorciers membres du nouvel ordre se rendent à l’évidence. Par le passé ils se sont battus pour leurs idéaux, aujourd’hui encore ils doivent se battre. C’est que quelque chose cloche dans leur façon de penser. Après, à part rajouter des morts sur les ardoises de la guerre, ils ne serviront à rien.

Archie n'utilisera jamais son enfance comme une excuse pour la personne qu'il est devenu. Selon lui, il n'a pas besoin d'excuse. Etre différent est un fardeau, l'assumer est mal vu. Depuis toujours, il tenta d'être un enfant comme les autres, sages, avenant. Cependant, il est dur de cacher sa vraie nature aux yeux de tous. Quand les ténèbres sommeillent en vous, vous ne pouvez pas les faire taire pour toujours. Maintenant devenu un jeune homme, c'est avec beaucoup de difficultés qu'il parlera ouvertement de l'enfant turbulent qu'il a été ou même de son éducation. C'est un pan de sa vie qu'il préfère passer sous silence afin d'être accepté. Personne n'a jamais véritablement compris les méandres de son esprit. Alors qu'il n'avait que quatre ans, déjà l'esprit perturbé du petit garçon inquiétait ses parents parfois. Son père, trop enorgueilli d'avoir eu un fils prêt à suivre ses traces se fichait éperdument des écarts de l'enfant, préférant passer son temps à lui bourrer le crâne d'idées, d'histoires qu'il jugeait importante. Archie, peut-être trop jeune, ne portait que peu d'attention aux histoires de son paternel préférant rester enfermé des heures durant dans sa chambre à s'occuper de ses animaux de compagnies. Ses jeux préférés avec ceux-ci n'avaient rien d'enfantin, le sadisme que traduisait ses actes étaient sans égales pour un garçon de son âge. Sa mère le défendait, son père faisait semblant de ne rien voir. Grandissant, seul, il continua sur sa voie sans personne pour l'aider à être un autre. A être d'une autre façon, à être mieux que ça. Le petit garçon n'avait pas un mauvais fond, pas vraiment, le monde semblait à ses yeux être une grande pleine de jeu, il voyait juste les choses différemment.

Avec le temps il avait grandi, il avait appris à cacher la noirceur résidant dans son esprit. Se fondant dans la masse, c'est avec d'énorme difficulté qu'il accepta la décision de son père lorsque ce dernier l'envoya à Durmstrang. Monsieur Avery avait peur, peur que son fils ne déshonneur leur nom, peur de ce que son fils pouvait faire. Ainsi, contre l'avis de son fils et de sa femme il préféra l'éloigner de l'Angleterre, de Poudlard qui aurait dû être sa seconde maison. Malgré ce coup dur, Archie ne lâcha pas prise, refusant de prendre son père en grippe pour une erreur de ce dernier. Il tenta de se créer un nom à Durmstrang, tenta d'être quelqu'un. Malgré tous ses efforts, il resta l'anglais. Le gars qui ne parlait pas très bien et qu'on trouvait toujours fourré au fond des salles de cours sans personne à qui parler. A Durmstrang on ne le comprenait pas, on ne cherchait pas à le comprendre. C'était un élève parmi tant d'autres même si dans le fond il se détachait de la masse sans le vouloir. Trop maniéré, trop différent, quoiqu'il fasse il était stigmatisé sans le vouloir. Jusqu'au jour où il la rencontra. Cette russe au sourire débonnaire et au regard profond. Ils jouaient dans la même équipe et, Archie fut bien obligé de l'avouer, la jeune femme était une attrapeuse sacrément douée. Par la suite, la brune devint sa bouée de sauvetage, son port. Avec ses sourires, sa présence qui l'air de rien était apaisante, la belle réussie à se faire une place auprès de l'anglais qui jusqu'alors n'avait jamais trouvé chaussure à son pied.
Assis devant un carnet vide, le jeune homme écoutait attentivement Esfir qui parlait lentement afin qu'il puisse prendre note. L'écoutant, l'anglais avait bien du mal à discerner un quelconque mot des phrases s'échappant de sa bouche. Malgré tout, l'espace d'un instant, il se mit à griffonner quelques mots cherchant à former quelque chose de cohérent sur le papier. Lâchant finalement sa plume, il soupira en se plaignant : « Je ne comprends vraiment rien à cette fichue langue. » La barrière de la langue n'était pas une chose aisé contre laquelle lutter. L'anglais savait qu'en venant à Durmstrang il se confronterait à une langue étrangère, mais n'avait jamais pensé qu'elle serait si compliquée. Alors, bien qu'il arrivait déjà à s'exprimer, c'est modestement qu'il avait demandé à la jeune femme de lui donner des cours. En échange, il en faisait autant, l'aidant à apprendre l'anglais. « Archie, fais un petit effort, puis regarde tout n'est pas mauvais. Si tu inverses ces deux mots là tu as déjà la moitié de la phrase. » Le brun fixa son carnet tout en tentant de visualiser ce que la jeune femme lui disait. Bien sûr c'était plus simple à comprendre lorsque la belle l'expliquait, mais lorsqu'il fallait l'appliquer seul c'était autrement plus compliqué. Sans rien ajouter, Archie repris sa plume en main avant de se remettre à griffonner des indications à côté de son erreur. Déjà Esfir reprenait son monologue en face de lui tentant désormais lui expliquer une règle particulière de la conjugaison. Le jeune homme griffonnait comme il pouvait, conscient qu'il avait encore beaucoup de choses à apprendre pour parfaitement manipuler cette langue. Malgré tout il se donnait à fond, tâchant de progresser rapidement histoire de pouvoir confortablement faire partie de la masse et ne plus être l'anglais à l'accent marqué qu'on repérait rien qu'en l'écoutant parler. Après une bonne heure de dur labeur à tenter d'apprendre les tours et détours d'une langue qui lui était parfaitement inconnue par le passé, le jeune homme posa sa tête contre le pupitre sur lequel il travaillait tout en ronchonnant : « Si ça continue, on aura fini nos études que tu seras toujours en train d'essayer de me faire rentrer la conjugaison dans le crane. » La jeune femme s'asseyant à côté de lui laissa échapper un rire cristallin alors qu'Archie se redressait un léger sourire aux lèvres. Esfir était peut-être, elle l'était sans aucun doute, la personne la plus proche du jeune homme à l'époque. La seule de l'école à avoir bien voulu le prendre sous son aile. Ils s'étaient mutuellement ouvert la porte de leur bulle respective, s'accueillant l'un l'autre où ils n'avaient jamais laissé personne entrer. « C'est bientôt les vacances. » Souffla un Archie plein d'amertume tout en rangeant ses affaires. L'idée d'être loin de l'école ne lui déplaisait pas. Retrouver sa mère, entrapercevoir son père, pouvoir revenir chez lui en Angleterre lui plaisait même beaucoup. Cependant, quitter Durmstrang signifiait s'éloigner d'Esfir. Signifiait s'éloigner de la seule personne assez proche de lui pour deviner ses travers tout en l'acceptant malgré tout. Pour seule réponse, la jeune femme lui donna un léger coup d'épaule tout en lui disant : « On a un match ce soir, alors commence pas déjà à penser aux vacances ! » « C'est vrai que si on doit compter sur toi pour gagner, on est pas dans la merde. » Riant de bon coeur, Archie se leva, suivant la jeune femme hors de la salle inutilisé qu'ils utilisaient pour travailler seul.


Le sang, le sang était partout. Le corps était là, quelque part, proche. Sans aucun doute que des moldus le trouveraient dès le lendemain matin, en attendant les ténèbres possédaient le corps sans vie de la jeune femme. Le regard fou, muet comme il l’était trop souvent, Archie était en train de se faire dévisager par sa mère. Cette dernière folle d’inquiétude ne savait comment réagir face à ce fils qu’elle ne comprenait pas, qu’elle n’avait jamais compris. Son mari devait arriver sous peu, monsieur Avery devait nettoyer ce bordel. En attendant, la mère d’Archibald était perdue, incapable de comprendre le geste de son fils. Bien sûr, son mari avait élevé leur enfant en lui apprenant leur supériorité vis-à-vis des moldus, néanmoins jamais ils ne s’étaient attendus à ce que ça puisse aller si loin. Debout dans l’obscurité, immobile, le fils Avery n’avait besoin de rien dire, le silence était bien suffisant en cet instant. La mère d’Archie se demandait ce qu’elle avait bien pu faire, quel élément de son éducation elle avait raté, quels détails elle n’avait pas vu, ce qui avait bien pu foirer. Cependant rien ne venait, elle pouvait se remémorer les quinze dernières années, mais rien n’y faisait, elle ne savait pas sa faute. Elle était incapable de voir les tords qu’elle ou son mari avaient dans cette histoire. « Mère ? » Se retournant, madame Avery jeta un regard fou d’inquiétude à son fils. S’approchant de celui-ci vivement, trainant son long manteau derrière elle, la mère d’Archibald planta son regard dans celui du trop jeune garçon l’intimant implicitement de continuer. « Ce n’est pas de ta faute. » Tentant de sourire, malgré le sang presque séché sur son visage, le jeune homme aux airs angélique s’approchait bien plus du démon à cet instant. Sa mère l’avait toujours pouponné, persuadé que derrière ses traits de chérubin se cachait un ange de douceur, un ange qu’elle avait portée en aile et qu’elle chérissait. Grave erreur que la jeune femme avait bien pu commettre à l’époque. Le démon est réel et il peut-être d’une beauté à couper le souffle. Le démon est un ange déchu et derrière les traits angéliques d’Archie il semblait se cacher. Redevenant muet comme une tombe, le jeune homme continua de sourire dans une grimace qui semblait inhumaine à cause du sang et de l’obscurité tordant ses traits. C’est alors que monsieur Avery arriva ses traits tirés par la fureur. Dans une moue moqueuse, Archie salua son paternel alors que sa mère tentait de canaliser son mari pour qu’il ne porte pas sa main sur leur enfant. « Il n’y est pour rien, ce n’est pas de sa faute… je t’en supplie, ne lui fais pas de mal. » Repoussant sa femme sans aucune difficulté, monsieur Avery attrapa Archibald par le col tout en vrillant son regard furibond dans celui de son fils : « Tu es fier de ce que tu as fait, n’est-ce pas ? Ca t’amuses de torturer ta mère et moi par la même occasion ? » Un sourire indélébile aux lèvres, Archie hocha lentement sa tête avant de répondre avec un calme olympien : « Non, mais voir cette moldue se débattre et geindre faiblement alors qu’elle me suppliait de la laisser partir oui. » Fou de colère, Avery porta sa main au visage de son fils dans un geste de fureur pure. Toujours campé sur ses deux jambes, Archie fourra ses mains dans ses poches a croire que ce qui se passait n’éveillait absolument pas son intérêt. « Je devrais te laisser ici ! Tu mérites d’être enfermé pour ta stupidité ! Est-ce que tu imagines ce que ta mère et moi avons essayé de faire pour garder cette famille loin des problèmes ? Je ne te laisserais pas foutre tout ça en l’air ! » Affolée, madame Avery attrapa le bras de son mari tentant de le ramener à la raison. « Tu ne peux pas les laisser prendre notre fils ! » Repoussant sa femme, monsieur Avery lissa tranquillement son manteau du revers de sa main avant de souffler calmement : « Dans le meilleur des cas on l’enverra dans le service psychiatrique de Sainte-Mangouste, c’est tout ce qu’il mérite. » Des larmes roulant le long des joues de la mère d’Archie, cette dernière s’approcha de son fils avant de passer ses bras autour des épaules de ce dernier. Elle ne pouvait pas le lâcher, elle ne pouvait imaginer son si jeune enfant envoyé dans un tel endroit. Il était juste un peu différent. La mère d’Archie avait toujours vu les choses comme ça. Son fils était juste un peu perturbé, elle ne pouvait pas le laisser partir, elle ne pouvait pas l’abandonner. « Je t’en supplie Orion, ne les laisse pas prendre notre unique fils. » Sa voix pleine de sanglot, madame Avery s’accrochait à Archibald comme à une bouée de sauvetage. Comme au corps sans vie d’un être qu’elle avait aimé, qu’elle aimait et qu’elle ne pouvait laisser partir. « S’il te plait, tu ne peux pas renier ton enfant. » Fixant sa femme et son fils, Orion semblait terriblement éloigné de ces deux personnes qui pourtant partageaient quotidiennement sa vie. Sans réponse, le brun alla voir les dégâts inspectant minutieusement le corps de la moldue. De la femme qu’elle avait été ne restait qu’un corps sans vie et mutilé à l’extrême. Gisant dans son propre sang, la jeune femme aux longs cheveux bruns affichait un rictus de terreur. Toujours penché sur le corps, monsieur Avery prit la parole conscient d’être scruté par les yeux avides de sa femme et le regard indifférent de sa progéniture. « Tu veux que je risque mon poste, notre réputation pour ce gamin complètement cinglé ?! » « Pour notre fils, Orion ! Et oui, je suis prête à tout risquer pour ce dernier ! »


Archie avait un sale caractère et tout le monde le savait à Durmstrang. Généralement, les autres élèves l’évitaient et ça lui allait très bien. Il fallait dire que le jeune homme n’était véritablement sociable qu’avec sa plus proche amie, Esfir. Pour les autres il ne faisait pas vraiment d’effort. Encore moins depuis qu’il passait le plus clair de son temps à l’école, vacances comprises. Installé dans son dortoir en cette fin d’après midi chaude d’avril, le jeune homme décida de répondre à la lettre qu’il avait reçu plus tôt dans la journée. Pas besoin pour lui de déchiffrer l’écriture qu’il savait déjà de qui ne provenait le petit bout de papier. Il fallait dire qu’à par sa mère, seule Esfir prenait de ses nouvelles. Ainsi, la majeure partie de l’année il ne recevait pas de courrier, sa mère ayant trop peur de froisser monsieur Avery n’envoyait des lettres à son fils qu’en cachette. Par contre, durant les vacances scolaires, il recevait toujours au moins une lettre d’Esfir. Chose qu’il appréciait énormément.

« Esfir,

J’espère que tu ne t’amuses pas trop sans moi. Je sais que ton père et toi étiez d’accord pour que je passe les vacances avec vous, mais je suis un grand garçon. Je sais survivre seule plus d’une semaine quand même ! Sinon, ne fais pas trop de bêtises, en tout cas pas sans moi. Les vacances sont bientôt finies, ce qui signifie qu’on va se voir dans pas longtemps. Tu me manques quand même un petit peu, mais juste un peu.

Affectueusement,
Archie. »

Ayant fini sa lettre, le jeune homme s’apprêtait à la mettre dans une enveloppe lorsqu’un garçon du dortoir attrapa le morceau de papier pour le lire à voix haute. Sentant la colère monté, Archibald tenta de rester calme un instant, mais déjà le russe lui faisant face allait trop loin. « Archibald et Esfir fricotent on dirait. Sincèrement Avery, j’ai jamais compris ce qu’elle te trouvait. » Sortant sa baguette, le jeune homme voulait en découdre. On ne s’attaquait pas à lui, ni à ses amis ou sa famille. « Oleg, pour une fois, essaye d’avoir la moitié d’un neurone et ne fais pas le con. » Oleg jeta un œil amusé vers Archie qui le dévisageait. Il était bien connu à Durmstrang qu’Oleg était loin d’être un grand penseur. Encore moins lorsqu’il s’agissait de se plonger dans les problèmes. C’est pourquoi le jeune homme sorti à son tour sa baguette sous le regard rempli de haine d’Archie. Avant que ce dernier ne puisse réagir, sa lettre volait déjà en fumé. Fou de rage, le jeune homme se jeta la tête la première sur le russe qui riait aux éclats. Tombant en un bruit sourd, les deux garçons se mirent à se débattre au sol l’espace d’un instant avec qu’Archibald ne prennent l’avantage. Son poing trouva le visage de son adversaire avec une aisance rare. Le tapant une fois, deux fois, trois fois, le sang se mit à gicler du nez d’Oleg alors qu’Archie était bien incapable d’arrêter. Il voyait rouge, furibond et bien trop emporté par la rage qui consumait ses veines. Le jeune brun tapait encore et encore sur le visage d’Oleg qui bientôt n’eu plus rien d’humain. C’est alors que des compagnons du russe en mauvaise posture arrivèrent pour séparer les deux jeunes. Donnant des coups de pieds dans tous les sens Archie tentait de se défaire de l’emprise qu’un autre élève avait sur lui. Au même temps un blond tentait de mettre Oleg sur ses pieds pour le faire sortir du dortoir. Une fois qu’il fut libéré, la seule chose que su faire Archie fut de gronder : « Si tu me dénonces, ou parle de ce qu’il s’est passé, je n’hésiterais pas à te faire pire Oleg, tu n’imagines pas de quoi je suis capable. » A nouveau seul dans le dortoir, Archie récupéra sa baguette qui jonchait le sol avant de lisser sa chemise comme si rien ne s’était passé. Comme si ses poings n’étaient pas endoloris et qu’il n’avait pas battu presque à mort un autre camarade. Soupirant, le jeune homme récupéra sa plume et un morceau de papier, recommençant sa lettre.


Archie avait bien grandi. De l’enfant torturé qui avait du mal à cacher ses démons ne restait plus que le fantôme qui réapparaissait parfois lors de longues soirées de doutes. Le jeune homme avait grandi, il avait muri. Bien différent de ce qu’il avait été. Désormais, les ténèbres qui le tourmentaient restaient cachées à l’intérieur. Peu étaient les personnes se doutant de ce qui se passait derrière son visage angélique et ses sourires avenants. Archibald était devenu un homme, possédant la force de son père et les traits doux de sa mère. Il avait quitté Durmstrang le cœur lourd. Contrairement au début de sa formation, le brun ne voulait plus quitter cette école qui avait abrité nombreux de ses tours, de ses tourments. L’Angleterre, sa nation, lui offrait bien peu en comparaison à ce que cette terre d’asile, contrairement à cette seconde maison qui avait réussi, malgré la froideur des lieux, à lui offrir une maison. C’est à regret qu’Archie avait laissé Durmstrang derrière lui, plus encore Esfir. Mais la vie étant ce qu’elle était, il était retourné au pays, avait retrouvé sa famille. Obligé d’avancer là où il aurait aimé profiter encore de l’instant. Ce souvenir de ces printemps qu’il avait traversé en compagnie de celle qu’il considérait comme unique membre de sa famille.

Le match allait commencer sous peau. Du revers de la main Archibald lissait le pan de sa tenue tout en regardant ses coéquipiers se préparer. Cependant, ce soir contrairement à d’habitude, les choses étaient différentes. Dans la foule son père allait être assis pour le regarder jouer, ce que ce dernier n’avait jamais fait jusque là. Contrairement à la mère d’Archie qui était devenue fervente supportrice de son équipe. « Archie, quelqu’un pour toi. » Etonné par cette remarque du chef de l’équipe, Archie sorti du vestiaire pour se retrouver face à son père et ses prunelles glacées. Ce dernier jouait nerveusement avec ses gants certainement incapable de savoir comment commencer cet échange. « Je suis là pour te souhaiter bonne chance… Enfin, ta mère m’a demandée de faire ça. » Un sourire indifférent aux lèvres, le jeune homme passa une main dans ses cheveux avant de répondre sur un ton sarcastique : « C’était vraiment utile de préciser que tu n’es pas là parce que tu le veux. C’est très gentil père. » Orion darda un regard glacial à son fils avant de lever ses yeux au ciel l’air plein de mépris. Ca n’était un secret pour personne, monsieur Avery aurait aimé que son fils le rejoigne au ministère pour prendre un poste stable et honorable. Au lieu de quoi ce dernier avait choisi de se lancer dans le sport contre son avis. Dans le fond, même si le brun adorait le Quidditch, en d’autres circonstances il n’en aurait pas fait sa vocation. C’était un sport, un moyen pour lui de se vider le crâne et de se sentir libre l’espace d’un instant. Monter sur son balais lui avait toujours procurer énormément de plaisir, le Quidditch lui avait donné un moyen d’exprimer sans contrainte la brutalité dont il pouvait faire preuve. Sur le terrain Archie était un rouleau compresseur, le jeune homme se battait bec et ongle chaque point qu’il pouvait obtenir, se fichant de blesser, de faire tomber, de violenter un quelconque adversaire osant se mettre sur sa route. « Tu crois que ça me fait plaisir de voir ce que tu fais de ta vie ? J’aurais aimé que tu sois… » « Différent, je sais. Ca n’a pas été très difficile de comprendre que toute ta vie tu as souhaité avoir fils différent de ce qu’il est. » Le jeune joueur souffla ses mots avec une once de reproche, d’indifférence et de colère. Son père n’avait eu de cesse de lui reprocher ce qu’il était. Lui reprocher ce qu’il avait fait à cette pauvre moldue, lui reprocher les choix qu’il faisait, les personnes qu’il fréquentait. Aux yeux de monsieur Avery, la vie d’Archibald semblait n’être qu’un terrible échec. Toutefois, malgré toute la rancune que pouvait lui porter son fils, ce dernier ne le haïssait pas vraiment. C’était son père après tout, le seule modèle qu’il avait, la seule personne avec laquelle il se comparait. Alors, malgré tout, malgré son choix d’entré dans une équipe de Quidditch dès la fin de sa scolarité, malgré son choix d’être différent, de le rester et de l’assumer dans la mesure du possible, Archie tentait de rendre fier son père. Il le tentait, mais à sa manière. La porte du vestiaire s’ouvrit à cet instant laissant place au capitaine qui demandait à Archibald de revenir, le match allait commencer. « Je sais qu’on ne devrait pas en parler ici père, mais sache que les choix que je fais, je les fais pour toi. » Sans rien ajouter, le jeune homme se retourna pour rejoindre les vestiaires. Bien sûr, son père ne pouvait comprendre de quoi il parlait. Ce dernier tentant de rester le plus éloigné de la guerre approchant n’avait pas la moindre idée du camp que son fils avait embrassé. Alors, lorsqu’il retourna dans les tribunes, c’est l’esprit tourmenté par cette remarque qu’il regarda les joueurs entré sur le terrain. De son côté, le cœur léger, Archie montait sur son ballet prêt à briser des bras, donner des coups et marquer encore et encore des points.

Tout est en ordre dans ta fiche, tu es donc validé ! Avant de partir à l’aventure sur le forum, ou plutôt en guerre avec ton camp, n’oublie pas d’aller recenser ton avatar, c’est très important, si tu oublies et que quelqu’un d’autres le prend c’est toi qui devra changer de tête ! Après ça et si tu en as envie tu pourras aller te faire un scénario, lis bien les règles s’il te plait avant de te lancer ! Ensuite tu pourras aller faire des demandes de liens et de rps, te trouver un job, et tout ce qui s’ensuit, vivre ta vie de sorcier quoi !

T'es parfaite, je t'aime, viens on va faire des bébés
(je me réjouis de rp à nouveau avec toi )