› Avez-vous déjà entendu parler de la légende du Phoenix ? Qu'est-ce que vous en pensez ? : Mon père aimait me conter l'histoire de la légende du Phoenix. Contrairement à ce qu'on peut penser de Drago Malfoy, c'est un homme qui a toujours eu un goût avéré pour les vieilles légendes et mythes oubliés. Cette passion s'est accentuée à sa sortie de Hogwarts. Durant mon enfance, me on père m'a raconté de nombreuses histoires, dont celle-ci, brièvement. J'étais jeune et je ne me souviens que de quelques éléments de cette légende, mais pour une raison que j'ignore, elle m'a toujours effrayé. Je n'étais pas fasciné comme mon père, je n'aimais pas ça. Pour moi, toute légende a une part de vérité et c'est ça, qui fait peur.
› Quelle est votre position par rapport à la guerre ? : Je suis neutre. Cette guerre ne m'intéresse pas. Jadis par le passé, ma famille s'était rangée du côté de Jedusor, mais aujourd'hui, les temps ont changé. Si mon père préfère ne pas prendre position pour éviter de nombreux conflits, il n'en reste pas moins curieux de voir la suite de la tournure de la guerre. Je crois qu'au fond de lui, il espère un retournement de situation, mais il ne l'avouera jamais. Moi, ceci m'importe peu. Je me doutais que la paix était trop fragile et qu'elle n'aurait qu'une durée éphémère, mais ça ne m'intéresse pas. Je suis peut-être l'un des derniers sang-purs du pays, car ils se font plus que rares, mais mon sang est plus un problème qu'autre chose à mes yeux. Au fond, ça serait mentir de dire que je n'ai pas un opinion sur la guerre qui se profile. Je dirai simplement que pour moi, elle est absurde.
› Pensez-vous que les prétendus mangemorts, leurs familles, ont été opprimées ces dernières années ?: La question ne se pose même pas tant la réponse est évidente. Oui, les héritiers des anciens mangemorts ont été opprimés. Ils ont toujours été perçus comme un danger. Pour certains révolutionnaires extrémistes, nous n'aurions pas du exister ou alors, il aurait été nécessaire d'user de la magie sur nous pour s'assurer que nous n'étions pas de futurs mangemorts en formation. C'est si stupide de penser ainsi. A Hogwarts, le fait que j'aille à Slytherin n'a rien arrangé à ma situation. Mal vu, j'étais Scorpius le dangereux. Je ne parlais pas énormément et j'étais un brillant élève. Tous les atouts réunis pour devenir un futur mage noir adepte d'idées sanguinaires avec un côté barbare, mais non, je ne suis pas devenu. Miracle ? Je ne pense pas. Il est cependant important de savoir que j'ai été l'objet de railleries, de remarques cinglantes et peu agréables quand au passé de ma famille. Mais malgré cet harcèlement que je connais encore, je n'ai jamais voulu répandre les idéologies des anciens mangemorts.
› Que pensez-vous des rumeurs comme quoi Harry Potter aurait été tué par James Potter ? : J'ai connu James JR à l'école. Un bouffon et un beau-parleur de première selon moi, mais rien de bien méchant. Néanmoins, je me suis toujours dis que derrière ce beau regard pouvait se cacher une personnalité complexe. Aussi étrange que cela puisse paraître, cette rumeur, si elle s'avère réelle, ne m'étonnerait pas. Malgré tout, j'ignore si c'est vrai ou non. Si ça l'est, c'est assez problématique, dans le sens où Potter père incarnait énormément de choses dont le symbole d'une paix. Maintenant, celle-ci s'avère être trop fragile pour ne pas être brisé. Le peuple va s'agiter et la tension va se faire ressentir. C'est maintenant, que le danger arrive.
› Que pensez-vous de la création d'un nouvel ordre ? : Je suis assez indifférent à cette nouvelle, cependant, je pense que si l'ordre a été créé à nouveau, c'est que la menace est bien présente de nouveau. Sinon, pourquoi l'ordre devrait renaître de ses cendres ? Bonne question. La raison est évidente, voilà tout. Malgré mon non engagement au sein de cette organisation, je préfère rester sur mes gardes car la situation est critique, évidemment.

TO THE MANOR ❖ « Concentre-toi un peu. » tonnait l'homme à son fils qui semblait dans un autre monde que celui présent. Celui-ci plissa les yeux vers son paternel et le dévisagea en silence. Il avait ce même affront dans le regard, mais avec les yeux de sa mère. Il baissa le regard sur le plateau de jeu pour voir que son fou avait été détruit par la reine de son père. Le jeu devenait donc enfin intéressant. Le jeune homme se mit à sourire en coin. Les pièces étaient en place, les éléments s'emboîtaient comme il l'avait prévu. « Le cavalier en H4. » la pièce se déplaça doucement et fit face au roi. La tour le bloquait également, ainsi qu'un simple pion auquel son père n'avait pas prêté attention. La partie était terminée. Le jeune homme se redressa sans ajouter un mot de plus. « Un instant, Scorpius... » l'interrompit son père, l'air penseur. « J'ai gagné non ? La partie est terminée. J'ai deux rouleaux de parchemins à rendre pour la semaine prochaine et j'aimerai les entamer. » l'intéressé ne précisa pas que le sujet était assez délicat en soit, à savoir, les propriétés du sang de dragon. « Comment as-tu fais pour gagner ? » demanda Drago, le regard planté sur échiquier. Il n'avait pas vu le coup venir. Son fils resta silencieux un moment, les mains dans les poches avant de daigner répondre enfin, d'un ton détaché. « Ton défaut, papa, c'est que tu te centres trop sur les pièces les plus efficaces du jeu. Les fous, les tours et ta reine. Si on bloque ces pièces, ton jeu est entièrement bloqué. Tu n'as pas fais attention à un pion parce que pour toi, cette pièce est futile alors qu'elle a été l'un des éléments pour te mettre échec et mat. » répondit Scorpius en haussant les épaules avant de prendre la porte. Drago ne disait rien, pas même quand sa douce épouse pénétra dans la pièce pour le saluer. Premièrement, il détestait que son fils l'appelle papa, pour lui, c'était père, point. Deuxièmement, il détestait perdre et ce, depuis toujours. Scorpius se surprit à monter péniblement les escaliers qui menaient à l'étage. Il posa sa main sur la rampe en marbre, comme le reste. Il aimait être chez lui pour les vacances de Noël, mais toujours, l'atmosphère était froide et peu chaleureuse. Quelque part, le jeune sorcier aurait aimé avoir une vie plus simple, sans devoir sans cesse s'accommoder de certains codes du à son rang, comme disait son père. Ses grands-parents allaient arriver d'ici quelques heures et il allait devoir s'incliner devant eux, les vouvoyer ainsi qu'enfiler un costume pour la soirée. Ce Noël allait être la parfaite copie des autres. Une répétition sans fin qui fatiguait Scorpius. Il ferma la porte de sa chambre derrière lui, pour profiter d'une petite intimité. Glissant péniblement une main dans ses cheveux, Scorpius se laissa tomber sur sa chaise avant de se pencher sur un rouleau de parchemin qu'il déroula et de s'emparer de sa plume. Il avait déjà quelques idées notées sur une feuille à propos de son devoir. Sitôt allait-il commencer, qu'un bruit l'empêcha de travailler. Celui-ci semblait venir de plus haut. Scorpius leva les yeux vers le plafond avant de froncer les sourcils. Rapidement, il sortit de sa chambre et jeta un coup d'oeil vers le rez-de-chaussée. Rien. Ses parents étaient trop loin pour entendre quoique ce soit. Le blond entama à nouveau les escaliers pour découvrir l'origine du bruit. Au second et troisième étage, rien du tout. C'était le grenier. Scorpius savait depuis son enfance qu'il avait interdiction de s'y rendre. Sa mère estimait cet endroit trop dangereux, parce qu'il était hanté par un épouvantard depuis le temps d'Abraxas, son arrière grand-père et son père lui avait interdit sans lui donner une réelle raison. Le sorcier entama l'escalier qui cette fois-ci, n'était plus en marbre, mais en bois. Il s'arrêta en sentant une latte grincer sous son poids et grimaça, mais rien. Personne ne l'entendait visiblement. Il n'avait pas beaucoup de temps, alors il accéléra la cadence et fit face à une porte verrouillée. D'un coup de baguette suivi de l'enchantement, le verrou céda. « Alohomora... » et dans un grincement, la vieille porte lourde s'ouvrit. Le grenier était particulièrement grand et poussiéreux. Scorpius avait réussi à retenir un éternuement. Il avança et remarqua l'absence de lumière. Le bout de sa baguette s'illumina faiblement pour lui permettre de voir. Au fond, le bruit d'un objet en cognant un autre se fit entendre. Immédiatement, le sorcier pointa sa baguette sur cet endroit. « Qui va là ?! Montrez-vous... » un petit couinement confirma la présence d'une autre personne ici. Ce n'était pas un épouvantard, mais Scorpius se tenait prêt malgré tout à riposter. La silhouette d'un petit elfe de maison qui sortait derrière des cartons apparue. La créature, très chétive, tremblait de peur et était sale. Elle empestait aussi. « Que monsieur ne fasse pas de mal à Rukel... » Scorpius haussa un sourcil. Les Malfoy n'avaient pas d'elfe de maison depuis des années, depuis que Hermione Granger avait monté un mouvement au sein du ministère pour les protéger. Pourquoi celui-ci était ici ? « Que faites-vous ici ? » méfiant ? Peut-être. Après tous, les elfes étaient des créatures magiques. Rukel ne semblait pas agressif cependant. Il se baissa comme pour montrer sa soumission au sorcier. « Rukel cherchait juste des vêtements. Rukel s'est tout fait voler par Gorei, un vilain elfe ! Rukel était blessé alors... » L'elfe semblait terrifié, mais ne représentant aucune menace, Scorpius baissa sa baguette. Il s'approcha doucement de l'elfe pour apercevoir quelques entailles sur le corps de la créature. « Et tu cherchais des choses ici ? Sais-tu où tu te trouves, elfe ? » le ton semblait autoritaire. Scorpius savait que si son père trouvait l'elfe ici, Rukel passerait un mauvais quart d'heures. « Oui... Je... Je voulais juste quelque chose ! » la voix était tremblante, la peur se lisait dans les yeux de l'elfe. Scorpius lança un sortilège en tapant devant lui de sa baguette. Surpris, Rukel couina, pensant avoir été attaqué, mais il se rendit compte que les blessures n'étaient plus. « Mer... Merci ! » « De rien. Maintenant, pars d'ici et ne reviens jamais. » Sitôt dit, sitôt fait. L'elfe transplana et jamais Scorpius ne le revit les jours suivant. Dans le grenier, il se rendit compte qu'il avait passé trop de temps. La voix de sa mère s'élevait, visiblement à sa recherche. Le jeune garçon prit la décision de quitter les lieux sans plus attendre, non sans avoir aperçu près des cartons, un vieux coffre en bois portant les armoiries de la famille.

TO HOGWARTS ❖ Il y avait une forte odeur d'oeufs pourries dans la salle de classe des potions. Un élève sur la droite de Scorpius venait de rater sa potion et celle-ci avait littéralement explosé. Le liquide jaunâtre s'était répandu sur son plan de travail ainsi que sur lui. Les élèves se plaignaient de l'odeur infecte et le professeur avait le teint blanc. Il était au bord de la nausée et tout ceci sentait la catastrophe. Scorpius prit la décision de sortir de la pièce avec une partie de la classe. La matinée commençait bien mal visiblement. Le sorcier s'isola dans un coin en silence. Il n'était pas du genre à parler pour ne rien dire. Son regard riva sur un beau-parleur de la classe. Lachlan Kellerburn de la maison Hufflepuff. Celui-ci se vanta qu'il n'aurait jamais raté une potion pareille, tellement c'était simple. Cette remarque fit rire Scorpius légèrement, mais assez pour que le sorcier puisse l'entendre. « Un problème, Malfoy ? » L'intéressé plissa les yeux en croisant le regard de Lachlan. Il avait sa petite bande. Des sorciers moins doués que lui - il fallait le faire - et qui l'admiraient comme la dernière célébrité en date. Sa popularité lui venait surtout du fait qu'il était un excellent joueur de Quidditch occupant le poste de batteur et capitaine de son équipe également. « Non, aucun. » Lachlan prit son air supérieur, comme pour dire "je me disais bien" et retourna près de ses camarades. Scorpius plissa les yeux. Devait-il répondre ou non ? La tentation était trop forte, sans aucun doute. « Je me disais juste que vu que tu avais déjà doublé ton année, j'espère pour toi que tu sais faire cette potion, sinon, c'est assez... Lamentable. » immédiatement, Kellerburn se retourna en sortant sa baguette qu'il posa sur le torse de Scorpius. Celui-ci ne réagit pas, tenant le regard du sorcier. La tension était palpable et déjà, des murmures se faisaient entendre autour d'eux. « Tu sais, Malfoy... ? » il essayait de le menacer, mais c'était une mauvaise chose. Si d'autres élèves baissaient les yeux devant ce petit prétentieux, pas le fils de Drago. Même si la relation avec ce-dernier était tendue, Scorpius n'en restait pas moins respectueux et fier de lui. Il n'allait pas se laisser mener par le bout du nez, surtout pas par un gnome comme Lachlan. « Tu as très bien entendu, Kellerburn. » Le concerné serra les dents, se retenant de lancer un sort. Il appuya le bout sur le torse de Scorpius. Il avait une occasion en or de lui donner une bonne leçon à ce sale Serpentard qu'il jalousait pour ses excellents résultats lui qui avait redoublé son année et avait eu avec justesse ses buses. Il fronça les sourcils. Que Lachlan aurait aimé lancer un maléfice à ce bourgeois... Mais il ne pouvait pas. Il recula après avoir aperçu l'insigne de préfet cachée par la robe du sorcier, attachée à la chemise de Malfoy. « Mon père a bien raison quand il dit que les enfants de ces mangemorts devraient être éduqués avec le fouet plutôt que la baguette ! » la provocation ? Scorpius se mit à sourire un peu en ajustant sa cravate comme il faut. Évidemment, la remarque l'avait blessé, mais il ne laissait rien paraître. « Si ton père avait toujours raison, il ne serait pas obligé de quémander pour que la Gazette du Sorcier le prenne comme rédacteur. Quelle honte que son petit hebdomadaire est coulé si vite. Mais heureusement, les gens savent reconnaître la qualité de la médiocrité. Ce torchon n'a connu que six parutions, pour notre plus grand bien. » Si Lachlan voulait piquer là où ça faisait mal, il avait trouvé un adversaire à sa taille ou peut-être trop fort pour lui. Il céda à la colère et se tourna vers Malfoy, baguette à la maison. « Stupé... » « Expelliarmus ! » la baguette de Lachlan s'envola en l'air pour tomber plus loin au sol. L'intervention avait coupé court à la querelle et tous les regards se tournaient vers le sorcier qui avait lancé le sort. « Weasley... » Plus précisément, Rose Weasley. Également préfète, elle avait suivi toute la scène de loin. Elle s'approcha, l'air sévère et regarda successivement Scorpius puis Lachlan. « Vous êtes idiots ou vous le faites exprès ? » Aucune réponse et à vrai dire, Rose n'en attendait aucune. Elle posa ses mains sur ses hanches et reprit « Lachlan, tu sais comment es Scorpius ! Ne réponds pas à ses provocations et tu lui prouveras que tu es au dessus de ça ! Travailles donc un peu ta métamorphose et toi Scorpius... » « Oui ? » l'air narquois du jeune homme rendait folle la sorcière qui se contrôlait autant que possible. « Tu es un préfet, par Merlin ! Ce qui est lamentable, c'est ton comportement ! Si tu refais ça, j'en informerai la direction ! » Scorpius laissait paraître un air totalement indifférent. Au loin, la bande à Kellerburn gloussait de rire et Rose s'éloigna sans lui accorder plus de considération. Comme toujours, le Slytherin resta seul et c'était peut-être mieux ainsi. Le cour continua peu de temps, à cause de l'odeur infecte qui s'en dégagée. Il fallait tout nettoyer visiblement. Scorpius se rendit dans la grande salle et s'installe en silence. Quelques élèves lui parlaient dans sa maison où le jeune sorcier était respecté. L'un de ses rares amis était Albus Potter, aussi étrange que celui puisse paraître, le cadet des frères avait été envoyé à Slytherin et non Gryffindor, mais finalement, c'était bien. « Dis donc, tu as bien énervé Rose. » cette remarque fit sourire le sorcier qui ne regardait pas son interlocuteur. Il était plus concentré sur une scène qui se déroulait plus loin, à la table des aigles. « Scorpius est vraiment irresponsable ! Je ne sais pas ce qui me retient de le signaler à la direction ! Il ne rempli pas du tout son rôle de préfet ! Rah, il m'énerve ! » Rose semblait énerver et elle essayait de penser à autre chose. Betty Jefferson, une amie à elle, l'avait bien compris. « Au fait Rose, tu as reçu quoi pour ton anniversaire ? C'est aujourd'hui ! » Celle-ci se retourna vers l'autre sorcière en énumérant quelques cadeaux. « Hugo m'a offert un ballotin de chocolats ! Mes favoris. Ma mère et mon père, je ne sais pas, je les vois demain donc je pense qu'ils vont me l'offre en main propre. Mon oncle Charlie m'a envoyé des fleurs ! J'adore les fleurs, mais elles fanent toujours trop vite... » « Oui, tu me l'as dis hier soir pendant le repas, mais on dit toujours que les meilleures choses sont éphémères non ? » « Peut-être... » mais Rose ne semblait pas très emballer. Il prit sa serviette pour la mettre sur ses genoux et pu enfin voir quelque chose caché en dessous. Il s'agissait d'une petite rose faite en papier façon origami sans un mot ni rien. La sorcière l'observa en silence avant de sourire un peu. Une fleur qui ne fane pas. Pendant un moment, Rose aura juré avoir croisé le regard de Scorpius.

TO THE MANOR ❖ Silence. Juste le silence, idéal pour fermer ses yeux. Scorpius essayait de trouver le calme et le repos, une quelconque forme de sérénité dans sa chambre, mais c'était vain. Lui, d'une nature si calme avec un sang-froid pratiquement à toute épreuve était mort de peur. Ses yeux fixaient sa main qui tremblaient, comme quand il avait huit ans, quand il avait découvert sa peur du sang. Soudain, un petit bruit le força à se lever. Sur le bord de sa fenêtre, son grand-duc attendait qu'on lui ouvre, son bec contre la vitre à émettre un petit couinement. Le sorcier ouvrit la fenêtre, laissant le hibou rentrait pour se poser sur son perchoir. Il portait une lettre à sa patte avec le cachet officiel de l'établissement Hogwarts. Scorpius la prit et l'ouvrit, détaillant les mots avant de sortir de la pièce pour descendre en bas. Son père et sa mère étaient entrain de discuter face à la cheminée. « J'ai reçu mes résultats aux ASPICS. J'ai tous obtenus, avec mention. » Drago laissa échapper un petit sourire satisfait, comme si il voulait dire qu'il était fier, mais la retenue y était. Astoria s'approcha de son fils et l'enlaça en le félicitant. « C'est parfait Scorpius. J'ai déjà contacté un ami à moi pour que tu intègres le département des mystères. Tu seras formé personnellement par lui pour devenir un langue-de-plomb et dans quelques années, tu pourrais même siéger au sein du Magenmagot. » La mère du jeune homme semblait enchanté et proposa de fêter ceci dans un restaurant gastronomique bordant Diagon Alley, pour les sorciers ayant une bourse bien remplie, mais Scorpius n'était pas de cet avis. Il savait que ces mots allaient avoir un impact négatif, mais il devait le faire. « Je ne crois pas, non. » « Pardon ? » Les parents du jeune sorcier semblaient déconcertés. Drago fixait son fils avec indignation et mépris l'espace d'un instant. Jamais il n'aurait osé aller contre l'avis de Lucius par le passé, aujourd'hui encore. « Je ne deviendrai pas Langue-de-Plomb. Ca ne m'intéresse pas. J'ai décidé d'embrasser une formation au sein du département de la justice magique comme tireur d'élite de baguettes magiques. » C'était dit, c'était fait au moins. Astoria porta sa main sur les lèvres, muette. Drago plissa les yeux. Le silence était un mauvais signe. « Scorpius... Tu es mon fils et tu feras ce que je t'ordonnerai, pour ton bien. » « Écoute ton père Scorpius, il fait ceci pour toi. » La tension semblait redescendu, mais l'intéressé n'avait pas l'intention de se taire justement. Il hocha la tête avant de prendre une inspiration. C'était comme le calme avant la tempête, mais le jeune homme avait prit sa décision. Il refusait d'abdiquer car c'était sa vie et la découverte récente du coffre dans le grenier avait confirmé ses pensées, sa volonté était de fer. « Quand j'ai intégré Hogwarts, le Choixpeau voulait m'envoyer à Serdaigle. J'ai préféré Serpentard pas pour notre famille, mais parce que je voulais juste que mes parents soient fiers de moi. J'ai souffert à cause de notre nom et de ce que vous avez fais par le passé. Néanmoins, je sais ce que je veux et je sais que je ne veux pas être comme vous, père. Je ne veux pas être enchainé à un nom et un destin tout tracé. Je veux pouvoir faire mes choix et ils commencent maintenant. » Le père de Scorpius restait de marbre. Il fixait son enfant, mais aucune expression ne se lisait sur son visage. Avait-il compris l'étendu de la détermination de son fils ? Peut-être bien. « Je n'ai jamais été esclave de mon nom, mais je l'ai porté avec fierté, petit insolent et ingrat en plus. » cette remarque fit sourire Scorpius qui ne put s'empêcher de rire. « Vous continuez de vous mentir à vous-même père ? C'est triste. Je sais la vérité, je l'ai lu dans ce petit journal que vous avez caché dans ce coffre avec vos affaires d'élève à Hogwarts. C'était un exutoire, un moyen de dire que vous pensiez réellement. La souffrance permanente que vous avez connu pendant des années pour être le digne fils qu'on attendait, sans une once de liberté. Je ne veux pas être cela... » la claque s'écrasa sur la joue de Scorpius, d'un coup, avec une réelle violence. Drago bouillonnait de rage. Comment son fils avait-il pu faire ça ? Il aurait du brûler ce journal... Mais il n'en avait jamais eu le courage car le contenu du journal représentait quelque chose qu'il ne pouvait pas détruire, jamais... Savoir que son fils avait osé briser tout ceci le mettait dans une colère incroyable. « Drago ! » « Je veux prouver que je suis livre de mes choix, tout en ne reniant pas d’où je viens, mais je ne veux pas en dépendre... » avoua-t-il en baissant les yeux. Sa joue était en feu, mais il ne voulait rien montrer. « Alors pars d'ici. Fais ta vie, mais si tu prends cette porte, ne pense même pas à revenir. C'est un départ définitif ! » Astoria était silencieuse. Elle refusait de perdre son mari, mais également son fils. Elle espérait silencieusement que Scorpius allait revenir sur le droit chemin. Mais ce-dernier avait un avis différent. Il fit un pas en arrière, puis deux. « Bien. Je serai parti d'ici une heure, à peine. »

Cher Albus,
Je suis navré de répondre tardivement à ta lettre, mais non, je ne t'ai pas oublié. Ma vie a pris un virage définitif depuis la fin de nos études à Hogwarts et tellement de choses ont changé chez moi. Je ne vis plus au manoir avec mes parents. J'ai pris la décision de partir pour vivre ma vie, prendre mes décisions. Je ne sais pas si tu t'en souviens, je t'en avais parlé. J'ai envie de vivre ma vie, de continuer et de ne pas être jugé pour mon nom, mais par mes actes. Mon père l'a évidemment mal pris, tu t'en doutes. J'ai eu le droit à une violente claque et je suis partie. Je ne voulais pas venir chez toi. J'y ai pensé, mais m'imposer, ce n'est pas mon genre, tu le sais. Je me suis rendu à Diagon Alley et j'ai loué quelques temps une chambre au Chaudron Baveur. Mon père m'a coupé les vivres, il estime que je dois prendre mes décisions, vivre seul désormais. C'est assez délicat comme situation, mais je m'en suis sorti. Ma mère est venue me voir, elle m'a demandé de rentrer, de m'excuser, mais j'ai dis non. Elle m'a juste donné un peu d'argent. J'aurai aimé qu'elle me défende, mais c'est ainsi. C'est pour ça que je suis parti. J'ai réussi à trouver un appartement après deux semaines à l'auberge. Frank Longbottom recherchait un colocataire, alors j'ai dit oui. J'ignore si nous allons pouvoir vivre ensemble encore quelques temps, car nous sommes vraiment différents. Tu connais mon côté maniaque. Chaque chose doit avoir sa place, alors que Frank est du genre, très éparpillé, pour ne pas dire un bordélique né. Nos caractères sont trop différents, mais pour l'instant, je prendrai sur moi pour réussir à trouver mieux. J'ai également débuté ma formation comme tireur d'élite de baguettes magiques au sein du ministère. Je ne regrette pas mes choix, car me plaît vraiment. Pour combler le manque d'argent, j'ai postulé pour un emploi à mi-temps à Diagon Alley. Je n'ai eu aucune réponse pour l'instant, mais je ne baisse pas les bras pour autant. Je suis déterminé après tout. Je dois assumer mes choix. Et toi ? Comment se passe ta vie ? Nos discussions près du lac de l'école me manquent. Au fond, tu étais l'un de mes rares amis. Portes toi bien Albus et donne moi vite de tes nouvelles.

Sincèrement,
Scorpius.