› Avez-vous déjà entendu parler de la légende du Phoenix ? Qu'est-ce que vous en pensez ? : Bien entendu, je connais cette légende. Après tout, Beedle le Barde est un classique, dans le monde sorcier. Elle m'a toujours fasciné. J'ai eu la chance, un jour, de croiser un phœnix, au travail de mon père, qui s'en servait pour ses expériences et la pureté de l'oiseau m'a énormément chamboulé ... Plus tard, à Poudlard, je me suis documenté sur le sujet, et je ne doute pas un instant qu'un tel oiseau puisse générer tout cette puissance. Et ça me fait peur, affreusement peur, parce qu'en ces temps troubles ... Qui sait ce qui arriverait si quelqu'un mettait la main sur ce pouvoir ?
› Quelle est votre position par rapport à la guerre ? : Je déteste et j'ai toujours détesté la guerre. Les conflits, ce n'est pas pour moi. Mon père m'a longtemps raconté, petite, ses dernières années d'école. L'armée de Dumbledore, à laquelle il a participé, bien que sur le tard. Les attaques dans le monde sorcier, la crainte de se faire tuer, ou d'apprendre que notre maison a été ravagé en notre absence. Et puis, sa septième année, les mangemorts à Poudlard et enfin, la dernière bataille, où Harry Potter a mis fin à tout cela. C'était moi qui demandait à mon père de me raconter, car je voulais savoir, je voulais connaître son histoire. Mais bien souvent, il devait arrêter avant la fin parce que les horreurs qu'il me décrivait me faisaient pleurer. Je ne veux pas de la guerre, c'est la pire chose qu'il puisse arriver au monde sorcier. Pourtant, je n'ai pas le choix ... Je ne veux pas me battre, mais je sais qu'un jour ou l'autre, je n'aurais pas le choix.
› Pensez-vous que les prétendus mangemorts, leurs familles, ont été opprimées ces dernières années ? : Malheureusement oui. Quand j'y pense, cela me désespère. Comme si finalement, les sorciers n'avaient rien compris. Avant 1997, c'était les nés-moldus qui étaient opprimés. On aurait pu croire qu'une fois la guerre finie, les sorciers en auraient fini avec ces bêtises, mais non. Tous les enfants de mangemorts ont souffert de leur condition, et tout cela à cause des crimes de leurs parents. Je trouve cela affreusement injuste. On ne choisit pas sa famille, on n'est pas responsable des actes de ses aïeux et surtout, surtout, on a tous droit au pardon.
› Que pensez-vous des rumeurs comme quoi Harry Potter aurait été tué par James Potter ? : Pour moi, ce ne sont pas des rumeurs. J'ai été la première à voir Albus après qu'il ait assisté à... Merlin c'est horrible à dire... au meurtre de son père. Je me souviens, comme si c'était hier, de son état de choc, et je me souviens surtout de ses premières paroles une fois qu'il est redevenu à peu prêt conscient. « C'est James ! » Je sais qu'il a dit la vérité. Si affreux que cela puisse paraître, James Potter a tué son propre père.
› Que pensez-vous de la création d'un nouvel ordre ? : Je n'en sais trop rien. Je soutiens Albus, bien sûr mais ... Je ne sais pas si je dois m'engager là-dedans ou non. En fait, ce qui me retient c'est que ... Je ne veux pas me battre. Mais d'un autre côté, j'ai le sentiment qu'un jour, je devrai choisir mon camp, inévitablement, et alors il est évident que je rejoindrai l'ordre. Et puis, je pense qu'Albus a besoin qu'on soit à ses côtés et qu'on le soutienne dans ce projet de s'opposer ainsi à son frère ... Alors j'hésite, j'hésite ...

« Mais pourquoi tu te laisses faire ?! Tu es plus forte que ça ! » Deux jeunes filles, assises sur l'herbe. L'une, blonde comme les blés, semblait passablement énervée. L'autre, aux cheveux d'un roux flamboyant, lisait un livre en prêtant une oreille distraite aux paroles de sa cadette. « Amalya ! Réagis, merde ! » Enfin, la rouquine leva les yeux de son livre pour les poser sur sa sœur. Car c'était bien sa sœur, Camélia Primrose Finnigan, la petite dernière de Seamus Finnigan. Les deux filles du célèbre inventeur d'explosifs sorciers étaient aussi différentes que possible l'une de l'autre. Camélia était blonde, sportive, grande gueule et gryffondor. Amalya était rousse, rat de bibliothèque, réservée et serdaigle. L'une osait, l'autre non. Voilà tout ce qui les séparait. Pourtant, ça n'avait pas toujours été ainsi. Il avait été un temps où Amalya avait mené la danse, où elle était encore celle qui protégeait, et non celle que l'on prenait sous son aile. Mais depuis sa rentrée à Poudlard, elle n'était plus la même ...


Elle ne savait pas ce qui se passait. Elle marchait tranquillement dans les couloirs, ses livres serrés contre elle, quand soudain, une silhouette avait surgi devant elle, pointant sa baguette. Elle avait reconnu Saddie, la sœur de l'une de ses camarades de dortoir, âgée d'un an de plus qu'elle. « Saddie ? Qu'est-ce que tu fais l... » Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'elle sentit quelqu'un l'attraper par les épaules et la plaquer contre le mur. Ses livres et son sac s'étalèrent par terre et terrifiée, elle regarda les deux filles de deuxième année qui semblaient lui chercher des noises, pour une obscure raison. « Alors, sale morveuse ? Tu veux me piquer mon copain ? » Amalya ouvrit de grands yeux. Qu'est-ce qu'elle racontait ? « Jake ! Mon copain ! Tu veux me le voler, hein, avoue, espèce de petite garce ! » Soudain, Amalya comprit et eut un hoquet de stupeur. Jake avait une copine ? Et c'était ... Elle ? Mais elle n'en savait rien ! Et puis, elle n'avait rien demandé elle ! « Je suis désolée, Saddie, c'est lui qui m'a embrassé, je voulais pas, je te jure, je croyais qu'il voulait juste parler et ... » « Tu crois que je vais te croire ? Prend lui ses livres, on va les foutre dans les toilettes, ça lui apprendra. » ordonna-t-elle à sa complice. « Et la prochaine fois, prend garde à toi, on risque de faire pire que ça ... » Puis, les livres d'Amalya pleins les bras, les deux filles s'enfuirent en riant du mauvais tour qu'elle venait de jouer. La petite serdaigle s'effondra et éclata en sanglot, sans se douter que cette évènement serait le premier d'une longue lignée, qui lui pourriraient quatre années de sa vie.

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« Non, lâche-moi ! » Amalya tenta de se dégager. Collée contre un mur, le visage d'un garçon plutôt mignon face à elle, elle aurait dû se réjouir. Elle ne pouvait pas. Pourtant, elle aimait bien Tom, il était sympa, souriant, charmant et très agréable avec elle. Mais elle ne pouvait pas. Si elles l'apprenaient, si elles la voyaient ... Elle était morte. « Qu'est-ce qu'il y a, Amalya ? Je pensais que ça collait entre nous ! Ça fait deux semaines que, enfin, tu sais, on se voit, et tout, je ... Tu ne m'aimes pas ? » La rouquine se mordit les lèvres. Il était vraiment très mignon. « Ce n'est pas ça ... Tu es super, Tom, et je t'adore vraiment mais ... » « Mais quoi ? » Ce petit sourire trop craquant ... Et sa main qui se glissait lentement dans sa chevelure rousse ... Soudain, Amalya envoya valser sa peur, et n'y tenant plus, posa ses lèvre sur celle de son vis-à-vis. Le baiser dura longtemps, et pour une fois, l'esprit de la serdaigle était vide de toute pensée. Elle ne craignait plus rien ... Elle aurait pourtant dû. Moins d'une minute plus tard, des bruits de pas se firent entendre et avant qu'elle puisse se séparer de Tom, trois jeunes filles portant l'écusson de Poufsouffle surgissaient au bout du couloir. En les voyant, Amalya repoussa en vitesse le garçon, mais c'était trop tard. « Ben alors, Amalya ... Encore en train de bécoter un mec dans les couloirs ? Tu lui as dit, à Tommy, qu'il n'était pas le premier, et encore moins le dernier ? Tu lui as dit que tu n'étais qu'une sale traînée ? » Elle voulut ouvrir la bouche pour rétorquer. Elle le voulut vraiment. Pour une fois, avec Tom à ses côtés, elle ne se sentait pas totalement impuissante, elle sentait qu'elle pouvait réagir. Seulement ... « Quoi ? Qu'est-ce qu'elle raconte, Ama ? » « Rien ! Tom tu vas pas les croire ! C'est juste des ... » Mais elle fut coupée par l'horrible voix de Saddie Hopkins, qui ne voulait pas se taire. « Des quoi ? Des menteuses ? Arrête, Amalya, tout le monde sait. Tout le monde sait que c'est toi qui a brisé le cœur d'Evan Langerfeld, tout le monde sait que c'est toi qui a baisé Simon Dawson dans les toilettes ! Pourquoi le cacherais-tu à ton futur petit copain ? » Tom semblait déconcerté. Il dévisageait tour à tour la Poufsouffle et la Serdaigle, pour finalement poser ses yeux sur cette dernière. « Amalya ? » « Je ... Je ... » « C'est tous ce que je voulais entendre. » Elle ne réagit pas. Elle le regarda s'éloigner, elle le regarda disparaître au bout du couloir sans même faire un geste pour le rattraper. Des larmes coulaient sur ses joues. Quand ce cauchemar se terminerait-il ? « Tu vois, Amalya, même toi tu ne te défends pas. » Soudain, elle n'en put plus. « Putain mais j'en ai marre ! Marre ! Ça fait quatre ans ! Quatre ans que tu me harcèles, tout ça pour une ridicule histoire, tout ça parce que ton copain a osé me regarder en première année ! Tout ça parce que j'ai eu le malheur de le laisser m'embrasser ! » Amalya sortit sa baguette, en même temps que Saddie. « Je n'en peux plus ! Quoi, ça t'amuses ce petit jeu ridicule ? Tu sais très bien que tout ça est faux ! Mais le pire c'est que ça marche, bordel ! Tout le monde y croit ! Tout le monde pense que je ne suis qu'une traînée alors que... » « Expelliarmus. » Alors qu'elle parlait, Saddie l'avait coupé en prononçant un mot. Un seul. Mais cela suffit. Sa baguette s'envola, pour atterrir dans les fines mains aux ongles parfaitement vernie de la blonde qui lui faisait face. « Tu te rebelles, Amalya ? Tu sais très bien que c'était la chose à ne pas faire. Et tu n'as pas intérêt à raconter ça à quelqu'un... Ou ça sera pire... » Amalya la regardait fixement. Elle ne comprenait pas. Puis elle vit ses longues mains se refermer sur sa baguette, elle la vit exercer une pression. Elle voulut crier quand un "crac" sonore retentit. Elle hurla. « Qu'est-ce que t'as fais ? MAIS T'ES FOLLE ? T'AS BRISE MA BAGUETTE ? T'AS BRISE MA BAGUETTE ! T'AS ... » Saddie, sans plus se préoccuper des cris de sa vis-à-vis, laissa tomber les deux bouts de bois brisés par terre, puis se retourna, faisant signe à ses deux complices d'en faire autant. Amalya se précipita et se jeta par terre, devant les deux morceaux brisés, qu'elle prit dans ses mains. Recroquevillée sur elle-même, elle se mit à pleurer.


« Elles ont cassé ta baguette, Ama ! Pourquoi t'as rien fait ? Pourquoi t'as dit au directeur, et à Papa, que tu l'avais brisé en tombant ? » Et Camélia continuait, obstinément. Elle qui avait toujours été si admirative de sa sœur, petite. Sa grande sœur, si belle, si intelligente, si douce et si forte. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait se laissait mener à la baguette de la sorte par quelques traînées. « Lâche moi, Cam. » « Deirdre ! » s'exclama-t-elle, comme elle l'appelait parfois. « Tu peux pas continuer comme ça, ces filles te pourrissent la vie, je le vois bien ! Tu trembles quand tu te retrouves seule dans un couloir, tu n'oses plus fréquenter des garçons de peur que de nouvelles rumeurs fleurissent sur ton compte ... Elles ont ruiné ta réputation, elles t'ont gâché tes quatre premières années ici ! Il faut que ça change ! » Soudain énervée, Amalya posa brusquement son livre et se redressa, de sorte de dépasser sa petite sœur d'au moins une tête. « Tu me soules ! Ce sont mes affaires, d'accord ? Tu es trop petite pour comprendre, de toute façon. » A ces mots, la cadette bondit sur ces pieds. « Trop petite ? Tu sais quoi, débrouille-toi, mais ne viens pas pleurer, la prochaine fois qu'elles briseront ta baguette ! » Puis elle s'en va. Folle de rage et de douleur, Amalya tente de se calmer. Elle expire doucement, et serre les dents. Elle a l'habitude, maintenant ...

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Dernière semaine de la quatrième année. Cela faisait un mois maintenant qu'Amalya avait perdu sa baguette. Elle en avait une nouvelle bien sûr ... En bois de peuplier, avec une plume de phénix. Mais jamais elle ne remplacerait l'autre. Cela faisait aussi un mois que Saddie et ses copines s'acharnaient à lui rendre la vie dure. A chaque fois qu'elle les croisait, elles s'arrêtaient pour lui lancer quelques piques, pour rire un peu sur son dos. Une fois, elles avaient même sorti sa baguette et Deirdre s'était reçue un pétrificus totalus. Elle était restée pendant plus d'une demi-heure immobilisée, jusqu'à ce qu'un élève passe par là et la libère. Et Amalya ne se plaignait pas. Parce qu'elle savait qu'une fois que Saddie et ses copines auraient purgé leur peine, elles recommenceraient à l'embêter et que ça ne servirait plus à rien.

Assise dans le parc, elle bouquinait, seule comme à son habitude. Soudain, elle entendit un éclat de rire strident qu'elle reconnut entre mille. Elle se tendit automatiquement, voulut déguerpir en vitesse ... Trop tard. « Regardez qui voilà ... La petite Amalya ! A croire que tu fais exprès de te retrouver sur notre chemin, hein, sale veracrasse ? » Deirdre soupira et ferma les yeux un instant, fatiguée. Oui, elle était fatiguée de tout cela. Mais elle n'avait pas la force de réagir, pas la force de s'opposer à elles. « Arrêtez ... Saddie, tu veux pas aller emmerder quelqu'un d'autre ? Tu crois pas que ça y est, t'as fait le tour, avec moi ? » « Oh non, c'est bien trop amusant ! » Et elle dégaina sa baguette. « Arrête ! Arrête ou je ... » Saddie éclata de son rire horrible, semblable aux grincements des craies sur le tableau, dans les écoles moldues. Les trois filles qui la soutenaient en firent de même. « La pauvre Amalya. Qu'est ce que tu comptes faire ? Éclater en sanglots ? Appeler ta maman ? » A ces mots, Amalya sentit ses yeux se mouiller. Pourquoi, pourquoi à chaque fois que cette peste apparaissait et lui faisait les pires misères, il fallait qu'elle se mette à pleurer ? Elle retint ses larmes comme elle put, et elle se contenta de se taire, en évitant soigneusement du regard la garce Saddie Hopkins. « On a perdu sa langue, Finnigan ? Pourtant d'après beaucoup de garçons, tu sais très bien l'utiliser. A merveille même. » Deirdre releva brusquement les yeux. Quelques élèves s'étaient regroupés autour d'eux, et la plupart de ceux qui s'étaient installés dans le parc les regardait avec intérêt. Voilà comment se créait sa réputation de traînée. A cause de cette fille. Elle aurait voulut se lever, et dire qu'elle n'avait rien fait. Qu'elle n'avait embrassé que deux garçons dans sa vie, et que les deux avaient fui à cause de l'infernale Poufsouffle. Mais elle n'arrivait pas.

Soudain, un éclat de rire se fait entendre. Amalya releva brusquement la tête, et c'est avec autant de stupéfaction que les quatre autre filles qu'elle découvrit Albus Potter en personne, fixant Saddie d'un regard condescendant. « Albus .. » La rouquine se retourna vers son ennemie. Saddie Hopkins n'était soudain plus la bourreau qu'elle connaissait. Elle avait rangé sa baguette en vitesse, et entortillait autour de l'un de ses doigts une mine de cheveux dorée. L’innocence en personne. Mais Albus Potter n'était pas un idiot. Loin de là. « Saddie ? Ce n'est pas toi qui t'es tapée presque tout Poudlard depuis que tu es scolarisée ici ? Je ne me trompe pas ? Alors va donc draguer un jeune homme sans défense, tu seras gentille. Et puis laissez cette élève tranquille, elle ne vous a rien fait. » Amalya avait du mal à y croire. Albus Potter, le Serpentard ... Venait de prendre sa défense ? A elle ? C'était une blague c'est ça ? Pourtant, Saddie et ses sbires ne cherchèrent pas plus loin, et elles s'en allèrent sans demander leur reste. Amalya, recroquevillée sur le sol, les regardait s'éloigner quand elle sentit la main d'Albus sur ton épaule. Elle l'attrapa, et il l'aida à se relever. « Tu t'appelles ? » Amalya, figée, ne savait pas comment agir. Alors, tout en s'éloignant précipitamment, elle murmura : « Deirdre. » Puis elle quitta le parc sans un regard de plus pour son sauveur. Pourtant, ce jour-là, Albus Potter ne pouvait pas se douter à quel point il avait aidé Amalya. Il avait fait bien plus que repousser quelques filles qui lui cherchaient des noises. Il lui avait montré le soutien qu'elle attendait, il lui avait donné la force de se battre.

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Dernier jour à Poudlard. Amalya le passait avec ses amies, mais avant ça ... Elle devait voir quelqu'un. Ils avaient rendez-vous après manger au bord du lac, et à peine Deirdre eut-elle fini son assiette qu'elle se leva, son sac sur l'épaule. « Tu vas où ? » Elle jeta un coup d'oeil à Alice, qu'elle avait rejoint à la table des Gryffondors pour le dessert. Un sourire apparut sur les lèvres d'Amalya. Elle savait très bien que sa réponse allait faire réagir la Gryffondor. « Voir Albus. » En effet, elle vit le regard de sa meilleure amie briller de malice, et un sourire en coin se dessiner sur ses lèvres. « Tu me raconteras, hein ? » « Comme toujours. » rétorqua-t-elle en levant les yeux devant l'évidence même. Puis Amalya quitta la grande salle et passa les portes du château pour atterrir dans le parc. Là, elle se dirigea vers le grande lac noir. La plupart des élèves étaient encore dans la grande salle, et le parc était désert. Elle mit plusieurs minutes avant d'apercevoir une silhouette, assise au bord du lac. Sans hésitation, elle s'avança, et s'assit à côté de lui. Albus Potter. Son sauveur. Ça datait d'il y a tellement longtemps maintenant ...


« Je me laisserai plus faire. » Premier jour de la cinquième année. Dans le hall d'entrée, juste avant l'heure de manger, une foule d'élève s'amassait. Amalya, elle, se retrouvait confrontée à son pire cauchemar. Et pourtant, pour une fois, elle tenait bon. « Ah ouais ? Et qu'est-ce que tu comptes faire, Amalya ? Tout aller raconter au directeur ? Voyons, c'est ta parole contre la mienne, après tout. » Un sourire venimeux s'afficha sur le visage d'Ama. « Ecoutez, tous ! Ecoutez-moi ! Je suis Amalya Finnigan. Mais si, vous savez ! La traînée ! Celle qui brise le cœur de tous les mecs ! En fait, je me fiche bien de ce que vous pensez, mais sachez juste que la plupart des rumeurs qui circulent sur moi ne sont que pures calomnies. Et qu'à partir de maintenant, le premier que j'entendrai parler dans mon dos, il se recevra un sort bien placé ! » Deirdre n'avait qu'une envie. Fuir. Se réfugier dans son dortoir, roulée en boule dans son lit. Mais elle savait qu'elle devait le faire. C'était le seul moyen. « Ça compte aussi pour toi, espèce de garce. » finit-elle par asséner en fixant Saddie Hopkins d'un regard venimeux. Un silence de mort s'installa parmi les élèves, qui s'étaient tous regroupés autour d'Amalya suite à son coup d'éclat. Tout le monde savait qu'il ne vallait mieux pas provoquer Saddie. « Espèce de peste ! De quel droit me parles-tu comme ça ?! » rétorqua d'ailleurs la poufsouffle en sortant sa baguette. Deirdre n'hésita pas et réagit de la même façon avant d'éclater de rire. « Je te parle comme je veux ! De quel droit oses-tu t'en prendre encore à quelqu'un comme si tout t'était du et que tu pouvais faire ce que tu voulais à qui tu voulais ? » A ces mots, Saddie vit rouge, et un sort surgit de sa baguette. Amalya, qui avait vu venir le coup, l'évita sans mal, et elle s'exclama : « Stupéfix ! » Presque au même moment, un autre personne incanta. Elle tourna la tête pour découvrir Albus Potter qui, une fois de plus, venait de prendre sa défense. Les deux sorts frappèrent simultanément Saddie, qui tomba avec un bruit sourd. Amalya n'eut même pas le temps d'esquisser un sourire vainqueur que ... « Potter. Finnigan. Dans le bureau du directeur. Maintenant ! » Par Merlin, elle ne pouvait pas le croire. A peine s'était-elle enfin débarrassée de la peste qu'elle était convoquée, pour la première fois de sa vie, chez le directeur. Avec Albus Potter, en plus. Aussi désagréable que cela puisse être, elle n'eut pas le choix, et resta enfermée presque trois quarts d'heure dans le bureau du directeur. A sa grande honte, elle devait bien avouer qu'elle passa la majorité du temps à observer Potter. Potter et sa tignasse indomptable, Potter et ses yeux vert émeraude, Potter et ses fossettes, Potter et son sourire en coin. Elle était intriguée par ce type, ce fils du survivant qui avait atterri à Serpentard, ce beau gosse courtisé par toutes les demoiselles dans le genre de Saddie. Elle avait pour principe d'éviter de fréquenter les mecs de son espèce, parce que ça n'apportait jamais rien de bon. Mais il l'avait défendu deux fois, tout de même, et il se retrouvait dans ce bureau pour une longue séance de sermon par sa faute. Et puis, elle ne jugeait pas les gens sur leur réputation ... Après tout, une réputation pouvait être totalement fausse, elle en était la preuve vivante. Bref, quelques soient les intentions de Potter, elle était prête à lui laisser une chance, même si il était un Serpentard.

Finalement, le directeur les relâcha enfin. « Joli coup, Finnigan. » Amalya grimaça sans répondre. Contrairement à lui, elle n'avait pas l'habitude de se retrouver dans le bureau du directeur, et elle n'appréciait pas tellement ça. Amusé par son silence, Albus demanda soudain : « Je t'ai vexé peut-être ? Comment pourrais-je me faire pardonner ? » Devant sa plaisanterie débile, elle éleva soudain la voix, s'énervant faussement. « Espèce d'idiot ! Je ne me vexerais jamais pour si peu, et surtout pour toi. » Elle rougit devant le sous-entendu de ses paroles. « Pas après que tu ais pris ma défense devant ces filles. Merci, au fait, je ne te l'ai jamais dit. » Et avant même qu'il ne puisse répondre, elle descendit les dernières marches et fila au bout du couloir. Là, elle descendit jusqu'à la grande salle, puisqu'elle n'avait toujours pas déjeuner. Un vague sourire flottait sur ses lèvres suite à sa courte discussion avec Potter. Alors qu'elle s'apprêtait à rentrer dans la grande salle, elle croisa une jeune fille qu'elle reconnut aussitôt. Alice Londubat, l'une des rares qui, à l'époque, avait osé s'interposer entre Saddie et Amalya. La Gryffondor s'arrêta un instant et avec un sourire en coin, lui fit remarquer : « Tu as changé, en deux ans toi. Jamais j'aurais cru que tu pourrais l'envoyer balader comme ça ! »


Qui aurait cru qu'Alice deviendrait sa plus proche amie par la suite ? Deirdre elle-même ne savait pas trop comment c'était arrivé. Elles avaient commencé à parler, à délirer, et puis, elle s'était rendue compte qu'à elle, elle arrivait à lui faire confiance. Totalement confiance. Alice et Albus, les deux personnes qui comptaient le plus pour elle dans ce château sans aucun doute. Et elle était en compagnie de l'une d'elle actuellement. « Dernier jour à Poudlard. Ca fait bizarre, hein ? » Albus, assis à ses côtés dans l'herbe humide, au bord du lac, eut un sourire amusé. « Plutôt oui. On a quand même passé sept ans dans ce château. » « Ouais. » Ama fit une pauve, puis... « Tu fais quoi, alors, l'année prochaine ? » Albus se laissa tomber le dos en l'herbe. « Auror, comme prévu. Et toi, toujours pas décidée ? » Deirdre le suivit et s'allongea elle aussi, fixant les milliers d'étoiles dans le ciel d'un noir d'encre. « Non ... Je vais me chercher un boulot, je crois, puis quand je saurais quoi faire, je me lancerai à ce moment-là. Je peux pas rester, il faut que je retrouve Alice et les autres. On a prévu un truc pour le dernier soir. » Elle se redressa légèrement, Albus la suivit. « Albus, je voulais te dire ... Merci pour tout ce que tu as fait, il y a trois quand... Enfin, avec Saddie. Je crois que je te l'ai pas assez dit à l'époque, mais ça a été très important pour moi. » Mal-à-l'aise, le jeune homme fit un geste de la main. « Oh, c'est rien ! » « Et merci d'être là, tout le temps. Ça aussi, ça compte beaucoup pour moi. » Elle crut presque le voir rougir, lui le grand Albus Potter. Il se tourna soudain vers elle, ses yeux verts dans ses prunelles bleus à elle. « Amalya, je ... » Soudain, elle eut l'impression fugace qu'il voulait lui dire quelque chose d'important. D'important pour lui, d'important pour eux. Puis ce sentiment disparut comme il était venu. « Non rien ... Je voulais juste te dire ... Y'a pas intérêt à ce qu'on se perde de vue l'année prochaine, Finnigan ! » reprit-il soudain sur le ton de la plaisanterie. A ces paroles Ama éclata de rire, se leva et le poussa brusquement de sorte qu'il se retrouve de nouveau allongé par terre. « J'y compte bien, Potter. Je supporterai pas de ne plus pouvoir t'embêter ! » Sur ces mots, elle s'éloigna un sourire aux lèvres, et son cœur battant la chamade dans sa poitrine ...

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Amalya jeta un regard au jeune homme assis sur une chaise dans son salon. D'un geste de baguette, elle fit couler l'eau dans la cuisine et passa ses mains dessous. Puis elle se mouilla le visage, histoire de se calmer un peu. Quelle journée de folie ... Déjà, il y avait eu ces rumeurs, au Ministère. Comme quoi le Survivant était mort ... Tué par son fils aîné. Deirdre n'avait pas voulu y croire. Elle avait immédiatement songé à Albus et elle n'avait pas voulu y croire. Puis en rentrant du boulot, elle était tombée sur personne d'autre qu'Albus. Albus Potter, errant dans la rue, une bouteille de whisky pur feu à la main. Elle l'avait immédiatement emmené avec elle, jusqu'à son appartement sur le chemin de traverse. Et cela faisait plus d'une demi-heure qu'elle essayait de lui faire prononcer un mot. Un verre d'eau à la main, elle retourna auprès de lui. « Albus, c'est moi. Deirdre. Tiens, bois ça, ça te fera du bien. Allez Albus, réponds moi s'il te plaît, tu m'inquiètes ! » Elle commençait à trembler, et elle sentit des larmes inonder ses yeux, comme toujours quand elle était en panique. Soudain, son regard vert qui jusque là, semblait absent, se fixa sur elle. « Albus ! Qu'est ce qui s'est passé Albus ? Pourquoi es-tu dans cet état ? Puis cette rumeur sur ton père.. C'est vrai ? » Amalya se jeta à genoux à ses côté, lui prit les mains, puis le secoua par les épaules. Il fallait qu'il revienne à lui, il fallait qu'il lui explique ! Elle sentit des larmes couler sur ses joues, de le voir ainsi, lui qui avait toujours été si fort, si fier. Puis, soudain, elle se décida. Elle n'en tirerait rien ce soir. Il était en état de choc et complètement ivre par dessus le marché. Passant son bras sous le sien, le portant à moitié, elle l’emmena jusqu'à sa chambre et l'allongea sur son lit. Puis elle s'allongea face à lui, déposa un tendre baiser sur son front et lui prit la main. Le berçant doucement de paroles réconfortantes, elle resta éveillée jusqu'à ce qu'il ferme les yeux, puis elle s'endormit au son de sa respiration régulière.

Elle fut réveillée au beau milieu de la nuit par ses cris. Elle se redressa brusquement, et ses mains sur les joues du jeune homme tenta de le calmer en lui murmurant de tendres paroles. Puis, devant sa douleur, devant ce cauchemar qui n'en finissait plus, elle le prit dans ses bras et le berça lentement. Soudain, il s'arqua, comme frappé de douleur en criant : « Il est mort ! Mon père est mort ! C'est James .. James ! » Puis il s'effondra dans les bras impuissants d'Amalya qui, frappée par l'horreur de cette révélation, sentit de nouveau des larmes couler sur son visage. Alors elle enfouit sa tête dans le col d'Albus en tentant de le réconforter, lui qui ne pouvait pas l'être, par aucun moyen ...

Tout est en ordre dans ta fiche, tu es donc validé ! Avant de partir à l’aventure sur le forum, ou plutôt en guerre avec ton camp, n’oublie pas d’aller recenser ton avatar, c’est très important, si tu oublies et que quelqu’un d’autres le prend c’est toi qui devra changer de tête ! Après ça et si tu en as envie tu pourras aller te faire un scénario, lis bien les règles s’il te plait avant de te lancer ! Ensuite tu pourras aller faire des demandes de liens et de rps, te trouver un job, et tout ce qui s’ensuit, vivre ta vie de sorcier quoi !

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