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 Un petit rendez vous entre amis [feat Blodwen]

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MessageSujet: Un petit rendez vous entre amis [feat Blodwen]   Un petit rendez vous entre amis [feat Blodwen] EmptyVen 2 Aoû - 4:18

Relation spéciale je pourrais dire, Blodwen et moi, sommes redevenu complices si je puis dire. Nous sommes amis, mais peut être pas assez amis à mon goût. Surtout qu’elle est mariée à Oliver, je ne peux pas désapprouver ce mariage mais je vois bien que cela ne va pas vraiment entre eux. Les secrets sont nombreux et je me dois d’en découvrir certains. Depuis que je suis dans le Cercle j’ai eu vent de pas mal d’informations sur pas mal de sorciers qu’ils soient bons ou mauvais. Je ne suis pas de ceux qui fouillent de trop, quoi que. Mon métier étant rédacteur à la gazette du sorcier je me dois de trouver des informations et bien sur du croustillant. Mais en ce moment je pense pas mal à Blodwen et j’ai vraiment envie de l’aider, à savoir ce qu’elle me cache. Il faudrait qu’elle puisse se confier à moi comme à un frère. Bon oui je ne suis pas son frère mais ce serait tout comme. Je sais qu’elle et moi ce ne sera pas possible, du moins pour le moment. J’espère qu’un jour tout cela pourra changer. A savoir que depuis Poudlard je me suis calmé au niveau de la drague et tout cela. J’ai beaucoup moins de temps. Mon père est en plus derrière moi pour savoir si j’ai réussi à faire ceci ou cela. Je me débrouille comme un grand de toute manière pourquoi être suivi par son paternel ? Mais je dois dire que c’est tout de même lui qui m’a mis en relation avec pas mal des sorciers de ce « grand monde ».

Notre rendez vous était pour six heures du soir au chaudron baveur. L’auberge était sympathique et je viens souvent ici pour rédiger certains de mes articles. L’ambiance me donne parfois des envies. Il ne faut pas trop chercher quelles envies, mais celles-ci m’inspirent. J’espère ne pas être trop en avance, je le suis souvent. Il était sur ma montre cinq heures quarante cinq. J’avais comment dire trop d’avance. En espérant qu’elle ne soit pas en retard, elle m’avait fait part qu’elle pourrait être retardée par son travail. J’avais choisi de prendre une bière au beurre en arrivant. Je n’étais pas un alcoolique loin de là mais pour attendre il fallait bien faire passer le temps.

Vingt minutes plus tard je pouvais entrevoir de loin que Blodwen arrivait. Elle n’était pas vraiment en retard et puis ce n’était pas grave loin de là. Elle était comme d’habitude très jolie. Je n’étais pas au point de rougir mais j’étais comme bloqué. J’étais comment dire bouche bée de la voir comme cela. Sa journée de travail l’avait rendu épuisée je pense. Elle avait l’air un peu vague et tristounet. Je n’aime pas la voir comme cela, Oliver la traite mal j’en suis certain. J’avais eu une folle envie de lui faire le baise main. J’ai vraiment des idées tordues parfois. Cela était « passé de mode » du moins c’est ce que je pensais. « Bonjour Blodwen, j’espère que tu vas bien ? ». Je ne voulais pas la brusquer loin de là et puis ce n’était pas mon but. Je voulais qu’elle soit à l’aise, entre amis. A savoir que le chaudron baveur fait aussi auberge, s’il se passe quelque chose nous aurions de quoi pouvoir dormir.. Je me dois de chasser ses pensées de ma tête cela ne pourra arriver. « J’espère que ta journée c’est bien passée ? ». Je finis ma phrase par un grand sourire. Je voulais la voir en retour me sourire comme elle le faisait par le passé.
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MessageSujet: Re: Un petit rendez vous entre amis [feat Blodwen]   Un petit rendez vous entre amis [feat Blodwen] EmptyMar 13 Aoû - 3:05



i wish my life i’d never come near

bath my skin the darkness within, so close,
the war of our lives no one can win.
------------------------------------

De ses doigts fins, elle arrangea une mèche d’opaline sur son épaule, la délicate sensation d’une caresse glissant dans sa nuque. Lèvres retroussées en une expression contrite, de son regard clair qu’elle s’inspecta de la tête aux pieds : spécialement pour ce soir, elle avait fait venir un miroir à la surface argentée limpide. Et de toute sa hauteur, celui-ci dessinait le reflet d’une silhouette sculpturale, à la peau virginale, aux cheveux platinés ; et à la cape sobre qui, dénotant avec le reste, paraissait être faite de ténèbres plus profondes encore que celles de la nuit dehors. Le noir n’était pas une couleur qui convenait à un être aussi linge que Blodwen Rowle, et plus que jamais cette allure fantomatique alourdissait les traits marqués par les années qui passaient. Quand bien même était-elle encore jeune, que sur sa peau d’asphalte se marquaient les traces des péripéties qui avaient précipité sa vie dans ce gouffre sans fond. Etait-ce cela l’Enfer ? S’était-elle interrogé à maintes reprises, là où les pensées moldues n’avaient de cesse de lui échapper : son esprit, y faisait sans doute un rejet catégorique, l’orgueil de la sorcière se retrouvant mis à mal par les questionnements parasites qui le prenaient au corps. A ce sentiment d’impuissance répondait ’si tu traverses l’Enfer, continue de marcher’, l’instinct de survie primordial qui coulait dans ses veines, vibrait dans son corps au rythme trépidant d’une existence échevelée. Elle serait la digne héritière Carlyle, la Reine des Enfers qui tirerait son épingle du jeu, s’était-elle promis à d’autres occasions. Servile ambition qui avait peu à peu dévoré l’esprit de la jeune femme, remplaçant de la hargne la lourdeur du deuil qu’elle portait secrètement. Qu’ils portaient secrètement, Oliver et elle, unis par les liens sacrés du mariage, pour le meilleur et pour le pire. Le pire s’apparentait à un étau coupant à son souffle l’être humain qu’elle était, à chaque fois qu’elle esquissait le moindre pas en arrière : et dans cette fuite incessante des circonstances tragiques de leur mariage, sur ce chemin pavé de bonnes intentions, Blodwen rencontrait parfois de ces êtres qui l’accrochaient irrémédiablement à la terre. Si elle fuyait le tumultueux passé qui composait ses cauchemars nocturnes, le jadis auquel la ramenait Ireon n’avait rien de détestable – c’était celui d’une époque paisible pour elle ; elle avait été déterminée, ambitieuse et téméraire à cette époque, persuadée qu’elle pouvait saisir le monde entre ses doigts et l’accrocher à ses propres volontés.

La réalité l’avait arrachée à cet orgueilleux piédestal qu’elle s’était construit au fil des années, et lourdement, l’ambitieuse – mais candide – Blodwen avait senti ses pieds toucher le sol. La vie à Poudlard avait été bien différente de la jungle à l’extérieur, l’imprenable et impétueux monde, au gré duquel il fallait agir, pour ne pas être victime de ses caprices. Patiemment, Carlyle avait attendu son tour, passant la bague aux doigts de celui qui – elle le pensait – l’aiderait à se hisser au sommet, courbant l’échine devant ceux qui lui étaient supérieurs, jouant les hypocrites là où son esprit ne tarissait pas moins, cependant, de pensées controverses. D’un pas digne, après qu’une animale nervosité lui ait faite remplacer encore une fois la mèche de ses cheveux, elle quitta la pièce de son bureau, traversant les couloirs du Ministère de la Magie comme s’il était attendu de toute personne la croisant de se prosterner à ses pieds. Evidemment, ils n’en étaient pas encore arrivés là, certains se contentaient de dévisager la pâle silhouette qu’ils croisaient, d’autres la saluaient poliment sans savoir à quoi s’attendre : à la façon de l’hostile société qui l’avait forgée, Blodwen se révélait aussi imprévisible qu’une brise d’été s’écrasant contre de hautes falaises – tantôt elle était douce et calme, à la manière d’une caresse, tantôt un mot, un regard suffisaient à la changer en une créature colérique et maléfique. Ce soir, malgré son allure impériale et impérieuse, elle semblait ailleurs, son regard brillant d’une autre lueur que celle qui l’animait habituellement : là, en arpentant ces endroits qu’elle connaissait tant, son esprit quant à lui voguait vers d’autres horizons. A ses narines, elle imaginait déjà l’odeur âcre du Chaudron Baveur où elle se retrouverait d’ici peu : toute la journée durant, de son réveil et ce pour chaque seconde s’écoulant depuis, elle pensait à ça. A lui, faiblarde lueur dans son quotidien, Ireon l’inatteignable, Ireon la proie facile que lui désignait sa propre ambition. Aux oreilles de Blodwen murmuraient des ordres bien contradictoires : un frisson lui disait tantôt de simplement l’aimer, tandis qu’une poussée ambitieuse lui hurlait d’une voix tonitruante que l’amour ne rimait à rien, l’attachement n’était que futile, et que seul son nom, écrit d’une encre noire dans les annales de l’histoire du monde magique ne pouvaient importer. En ces débats intérieurs, son mariage n’était qu’une futile distraction à laquelle elle ne pensait que trop peu : Blodwen n’avait jamais été mariée à Oliver Rowle que par principe, en ces promesses que se font généralement les sorciers en dédiant leur annulaire gauche l’un à l’autre. Rien de plus. Et tout ce qu’ils avaient pu espérer construire, le destin le leur avait piétiné en poussière : avec ceci, les éclats d’amour qu’elle avait pu connaître pour Oliver s’étaient dispersés dans le néant.

Dans les flammes vertes d’une des innombrables cheminées du Ministère, Blodwen disparut, tournoyant sur elle-même à une vitesse ahurissante : sans une pratique quasi-quotidienne de la poudre de cheminette, il était aisé de déclarer qu’un tel moyen de transport était fortement désagréable. Ayant articulé distinctement Le Chaudron Baveur à Londres, la jeune femme s’était laissée emporter par le feu tiède et retrouvait à présent la cheminée solitaire du pub anglais. Abandonnée dans une pièce à part, la cheminée de l’endroit était située dans un petit coin calme, où elle s’attarda longuement, le temps de soigneusement s’épousseter, chassant avec soin toute trace de suie de son visage ou de ses cheveux. Enfin, elle sortit de la pièce, sans s’assurer de savoir si elle était à l’heure ou en retard : comme une adolescente sortant pour la première fois de l’enfance innocente et candide, Blodwen avait l’impression d’avoir mis des heures à se préparer à cette rencontre, et tout autant de temps pour arriver jusqu’ici. Finalement, elle le distingua dans la population présente dans l’endroit, assis à une table un peu plus à l’écart des autres. De son pas digne et bondissant, elle rejoignit cette même table pour s’asseoir face à lui. Le salut on ne peut plus officiel qu’il lui offrit la fit doucement sourire, la commissure de ses lèvres se retroussant cependant moins discrètement qu’elle ne l’aurait voulu : s’imprimaient sur le visage de Blodwen plus souvent des sourires nostalgiques voire indistincts, insondables et rares étaient les occasions qui lui permettaient de sourire à pleine dents – le palpable malaise qui flottait dans l’air cependant, éveillait chez elle un vague amusement. « Je vais bien, toi aussi on dirait. » Elle l’observa un instant, comme si elle attendait qu’il aille dans le même sens qu’elle et réponde qu’il allait bien également, rien que pour qu’ils passent à autre chose : aller bien avait, selon les jours, une définition bien différente de ce que l’on pouvait imaginer. A sa nouvelle question, elle hocha poliment la tête, avant cependant de se pencher légèrement. « Je suis presque sure cependant que ta journée de travail a été plus palpitante que la mienne. » Dans l’univers de Blodwen, avec travail rimait discrétion et réponses évasives ; travailler au Ministère demandait de garder beaucoup de secrets sur bien des rouages de la société, et quand bien même sa récente mutation emplissait la jeune femme d’un bonheur arrogant, elle n’avait pas encore perdu l’esprit.
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