I get carried away, carried away, from you
When I'm hoping and I'm praying,
Cause I'm sorry, sorry 'bout that,
Sorry 'bout things that I've said.
Always let it get to my head.
«
Mais tu ne comprends pas Rosie ! A serpentard par la barbe de Merlin ! » Albus faisait les cent pas devant moi. C'était notre première nuit à Poudlard et la soirée avait défilé à une vitesse folle. Le train, puis le passage en barque et enfin la répartition...J'étais entrée à Serdaigle, impatiente d'envoyer un hibou à ma mère pour le lui annoncer. J'imagine qu'elle serait fière de sa petite fille et, c'est ce qui me tenait le plus à cœur. Pour autant, devant moi, Albus s'emportait déçu et dépassé par sa maison. «
Il y a quatre maisons dans cette école, et il faut que je tombe dans celle là ! Tu te rends compte ? » D'un geste impulsif, il tapait le poignet contre le mur cassant par inadvertance sa montre. Je m'avançais vers lui, alors qu'il s'était enfin arrêté et semblait à présent calmé. Sortant la baguette de ma poche, je murmurai un
reparo avant de lever les yeux vers mon cousin. Vous croyez que c'est mal vous, d'avoir un cousin préféré ? Parfois, je me disais qu'il fallait mieux me séparer un peu d'Albus pour mieux connaître les autres. Je les aimais aussi après tout. Mais, Albus était différent quoi que je fasse. Doucement, je passais les doigts sous son menton pour qu'il relève les yeux vers les miens. «
Il n'y a pas à t'énerver Albus...Tu sais ce que ton père a dit tout à l'heure... » D'un regard entendu, je faisais référence à ce que lui avait demandé Albus avant le départ du train, et qu'il m'avait ensuite raconté. Histoire de se rassurer, ou même de me rassurer. «
Ouais mais enfin Rosie ! Tous les méchants qu'ont affronté nos parents venaient de serpentard ! Et si je finis comme ça hein ? » Un peu penaud, mon cousin venait enfin de me dire ce qui le perturbait. Et s'il finissait exactement comme les ennemis de son père ? S'il se faisait railler par le reste de la famille ? «
Mais tu n'es pas comme eux. Moi je sais qui tu es Albus. Et t'es le meilleur cousin de toute la Terre... » je souris, tendrement, dégageant déjà des élans maternels envers les autres. «
Et puis, tu sais que si jamais tu changes, je viendrai te pourchasser, te pétrifier, même te faire cracher des limaces...jusqu'à ce que tu sois comme avant. » Il me sourit timidement. A nouveau, je décidai d'ajouter quelques mots – j'ai toujours aimé parler voyez vous – pour qu'il soit totalement rassuré. «
Ça n'arrivera pas de toute façon. Je le sais. » Il arqua un sourcil spontanément, ce qui eut le don de me faire rire. «
Et comment tu peux en être si sûre ? » Je passai la main autour de ses épaules, le sourire sur mes lèvres s'étirant. «
Tu sais ce que dit mon père... J'ai hérité de... » on se jeta un coup d’œil, amusés et se sentant à présent comme à la maison. Peut être que ça ne serait pas évident tous les jours mais, au moins on était sûr de ne jamais être seuls. On était là l'un pour l'autre. Pour toujours. «
de l'intelligence de ta mère ! » finit-il pour moi, connaissant par cœur les propos répétés encore et encore par mon père.
At the same time, I wanna hug you
I wanna wrap my hands around your neck
You're an asshole but I love you
And you make me so mad I ask myself
Why I'm still here, or where could I go
You're the only love I've ever known
But I hate you, I really hate you,
So much, I think it must be
True love
«
Et Haley, qu'est ce qui te rebutait chez elle ? » un vent frais du Sud, balayé mes cheveux roux. Le printemps était arrivé et avec lui les examens de fin d'année. Néanmoins, j'étais prête depuis des mois déjà ; prétextant les révisions pour plutôt faire étudier mon frère. Assise sur l'herbe face au lac, j'ouvris mon manuel de défense contre les forces du mal n'accordant aucun regard à mon petit frère. «
Trop vulgaire... Hugo, papa et maman ne l'auraient jamais supporté. Dis moi merci plutôt, je t'ai évité une belle paire de disputes. » Je l'entendis soupirer sûrement encore rancunier. Ça n'était pas de ma faute ! Mon petit frère avait le chic pour toujours choisir une mauvaise fille à ses côtés ; pour aussi la garder assez longtemps et ainsi complètement rater ses examens. «
T'as toujours de bonnes excuses. » Je haussai les épaules comme seule réponse devant l'immaturité hilarante d'Hugo. A quoi bon être sa grande sœur si je ne me servais pas de ce rôle pour le protéger ? Il n'était pas n'importe qui pour moi et par conséquent je ne voulais pas n'importe qui pour lui. La meilleure et ça demandait du travail qu'il le veuille ou non. «
Dis plutôt que j'ai toujours raison même si ça t’écorcherait la bouche ! » Sourire de circonstance, je lui lançai un regard suffisant avant de me figer un instant. Au loin, j’apercevais non seulement Albus s'avancer vers nous, mais aussi Scorpius. C'est une blague ? J'avais envie d'autre chose aujourd'hui que de me disputer avec cet abruti de serpentard, égocentrique à souhait, qui passe plus de temps à soigner ses cheveux soyeux qu'à développer ses neurones. Après tout, chacun son passe temps ! «
Tu sais Hugo, tu ferais mieux de te concentrer sur tes études...Tes BUSES sont l'année prochaine, il serait temps de t'y mettre. Tu t'égares beaucoup depuis quelques temps alors si tes notes aussi en pâtissent... » Les BUSES était le moyen le plus facile pour moi de changer de conversation, et même de changer d'idées. Scorpius, les buses, les buses, Scorpius le choix était vite fait. Vous l'avez bien compris : il me tape sur le système. «
T'es chiante ! » me répondit Hugo, blasé mais peut être à moitié convaincu de ce que je lui avais avancé. Tant mieux, je n'aurais donc pas à sortir l'argument des initiales (un H.W sans optimal à ses buses ne serait pas au niveau de la célèbre H.W, Hermione Weasley notre mère donc.). «
C'est quoi le sujet de discorde cette fois-ci les Weasley ? » Albus s'installa à côté de nous, gratifiant Hugo d'une main pour décoiffer ses cheveux. Quant à Scorpius, il restait bloqué un peu plus loin souriant à toutes les filles. Par Merlin, quel con ! «
Tu sais, la routine...Hugo voulait proposer un rendez vous à Haley Allen à la prochaine sortie de Pré Au Lard. Non mais tu te rends compte ? Cette fille est une calamité ; elle sort tout droit de la cuisse d'un troll. » J'entendis le rire d'Albus au loin, bientôt rejoint par celui d'Hugo mais je n'y faisais plus attention, trop occupée à jeter des regards en biais à Scorpius. Sans vraiment savoir pourquoi, j'avais toujours eu besoin de le surveiller de loin, mon cœur s'accélérant et mes poings se fermant dès qu'une fille s'approchait un peu trop. Pour autant, je ne voulais pas me faire remarquer, ou plutôt qu'il me remarque et commence à imaginer n'importe quoi. Dès lors, je fixais les lignes de ma page ouverte, décidée à ne le regarder qu'une fois toutes les cinq pages.Voila un marché qui me paraissait équitable ! Avide, je tournais les pages avec une impatience inhabituelle. «
Qu'est ce que ça raconte ton bouquin Rosie ? » Je sursautai, comme prise en faute par Albus, relevant les yeux en me mordant les lèvres. «
de plein de merveilleuses choses. Tu le veux? » lui répondis je, ponctué d'un clin d’œil. A vrai dire, j'étais incapable de lui dire, trop occupée à penser à autre chose. A quelqu'un d'autre.
I raise my flags, don my clothes
It's a revolution, I suppose
We're painted red to fit right in
Whoa
I'm breaking in, shaping up, then checking out on the prison bus
This is it, the apocalypse
«
Albus...je sais pas trop tu sais. » On venait à peine d'enterrer son père qu'il me proposait de participer à sa vendetta. Je n'étais pas sûre de vouloir y faire figure. Evidemment que James méritait d'être puni de son acte mais, il faisait toujours partie de la famille non ? A peine l'enterrement d'oncle Harry passé que je devais dire adieu à un autre membre de ma famille ? Je n'étais vraiment pas sûre d'en être capable. «
Tu sais, il est toujours ton frère. Et mon cousin...j'ai toujours...une certaine affection pour lui malgré tout. » Ça avait toujours été comme ça avec moi, je jouais cartes sur table ; il le savait. «
Ça ne va pas s'arrêter à mon père Rosie. » Il était calme, mais déterminé. Je sentais dans sa voix quelque chose de différent. Son innocence, perdue à jamais depuis l'acte impardonnable de son grand frère. «
Je t'adore Alb' mais, je prends toujours beaucoup de temps pour réfléchir. C'est...compliqué. » Entrer en guerre comme nos parents l'avaient fait bien avant nous me semblait irréel. Toute cette situation n'avait ni queue ni tête. «
Tu es certain que James n'était pas sous le sortilège de l'impérium ? Ça expliquerait beaucoup de choses. » Je ne voyais pas mon cousin tuer, encore moins son père. Après tout ces moments passés tous ensemble comment la situation aurait pu changer du tout au tout ? «
Si j'y entre, je t'aiderai jusqu'au bout, tu le sais ça hein ? Mais c'est juste que c'est une décision tellement importante que je... » Je me tus pas certaine de savoir vraiment m'expliquer. Je voulais vraiment aider mon cousin ; faire ce que mes parents avaient fait à leur époque. Mais, j'avais peur. Car, dès que j'entrerai dans l'Ordre, j'avais l'impression de laisser derrière moi James, et ça, à tout jamais. Albus, patient, s’assit à mes côtés et me pris par la main. «
Tu es douée cousine, et ne me dis pas que c'est pas vrai, tu adores le répéter. » un petit sourire commun nous tire les lèvres, avant qu'il continue. «
J'ai besoin de toi. On a besoin de toi et de tes neurones en plus. » Je suis tentée vraiment, et il en joue. «
Et puis tu sais, avec Hugo qui est arrivé...Il aurait besoin d'une coéquipière tu vois ? » Je tournais la tête vers lui, les yeux ronds, la bouche bée. «
De quoi tu parles ? » Il ne me répondit pas, sûrement fier de son effet. Hugo est dans l'ordre et ne me l'a même pas dit ! J'enrage. Je tape du poing. Et puis, je finis par accepter. «
Très bien, c'est d'accord. Tu m'as eu en parlant de mes capacités. » Je lui tape contre l'épaule, un petit sourire aux lèvres. J'étais frustrée de l'omission de mon frère oui, mais aussi excitée de faire partie d'une si prestigieuse organisation. «
Menteuse ! »
Imagine there's no countries
It isn't hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion too
Imagine all the people living life in peace
La journée aurait du être routinière. Disons plutôt normale dans un pays en guerre. J'aurais du travailler le matin au ministère puis rejoins mon frère et les autres. Sûrement continuer quelques missions dans la pénombre de la nuit. Et peut être même qu'Albus me demanderait à nouveau de faire flancher Scorpius dans notre camp. Il était marrant lui ! Pourquoi moi? D'autres étaient tout aussi bien placés que moi pour effectuer cette mission. D'autres comme Albus ou même Hugo qui n'auraient pas eu la surprise des lèvres de Scorpius sur les leurs. D'ailleurs, cet épisode m'a tellement marqué – et sa joue aussi a été marquée – que j'ai parfois l'impression de ressentir encore cette douce pression contre ma bouche. Aussi j'aurais un million de fois préférer revivre ce moment là avec Scorpius plutôt que de vivre cette journée là. Diagon Alley de petit matin, partiellement détruit par les sorts lancés à tout va. Un chaos total. On ne contrôlait plus rien. Je courrais toujours en direction de mon frère qui, intrépide, se lançait dans tout ce qu'il voyait. Ma première mission était de le protéger d'un sortilège impardonnable. Alors, collée à ses basques, je parais ses arrières à coup de protego. Je respirais mal avec la poussière ; j'entendais mal ce que disaient les autres de l'Ordre. Mais je ne voulais pas laisser tomber ; ni mon frère ni le pays. Aussi pourquoi ces idiots de mangemorts continuaient cette bataille ? Évidemment qu'ils allaient perdre ; surtout avec James derrière les barreaux. Je me tournais de chaque côté, croyant entendre des
attentions à tout va, et suspectant le moindre mouvement de bras comme une attaque. Surprise, je vis un sort sortir de je ne sais quelle baguette sauver mon frère de justesse et des yeux, je cherchais celui qui venait de sauver Hugo. Au fil du temps les combats faiblissaient : certains étaient blessés, d'autres morts, enfin les plus "courageux" prenaient la fuite. Le silence reprenait place et aussitôt que je le pus, je m'emparais du bras de mon petit frère pour transplaner. A la dernière seconde, je crus apercevoir un petit attroupement autour d'un corps mais, il était déjà trop tard. «
Ils sont où les autres ? » demandai-je penaude, prête à retourner au combat. Hugo haussa les épaules. Peut être qu'on avait manqué quelque chose. «
Tu restes là, je vais voir. Ne discute pas ! » Et, au moment où j'allais de nouveau transplaner vers Diagon Alley, Ted, Megara et les autres arrivèrent. «
Qu'est ce qui vous arrive ? » demandai-je naïvement en voyant leurs têtes déconfites. «
Votre oncle Percy a disparu...on l'a perdu de vue dès le début... » Silence de mort, je me mords les lèvres, le cœur battant à tout rompre. «
Ne vous inquiétez pas, il a survécu à bien pire. » Je me forçai à sourire, consciente que j'étais sûrement la seule optimiste du coin. «
C'est pas tout. » Je relevai les yeux vers eux tous, ayant la désagréable impression que je n'apprécierai pas la suite. «
Et bien, dites nous. Au fait... Où est ce qu'il est Albus ? » Je n'ai pas eu de réponse. Un seul coup d’œil de leur part m'a permis de comprendre. «
Non, non, non. » Je tournai des talons alors, incapable de faire face à la mort de mon vénéré cousin.
Crash in to the room
Scared to turn the lights on
Like a ticking time bomb
She's got a fuse
Limit in the rush
The one that kills the passion
Assise face au miroir, je porte attention à ne pas y croiser mon regard, me concentrant alors d'une manière superflue à brosser mes cheveux. Ceux ci sont ternes, sans vie. Un peu comme moi. Plus je les brosse, plus ils se transforment en paille. D'un geste impulsif je balance ma brosse à cheveux, qui tombe durement contre la commode avant de tomber sur le sol. Je n'y jette même pas un regard ; je m'en fiche. Rien n'a d'intérêt maintenant. Maintenant que... Je déglutis difficilement sans oser même le penser. Sans faire attention alors, je croise mon regard dans le miroir. Je me fige, interdite, sans savoir quoi faire, comme si je venais de croiser mon pire ennemi. La tête un peu tournée sur le côté, j'ai l'impression de faire face à une autre personne. Une autre que moi. Les traits tirés, le teint livide, les yeux gonflés mais surtout vides comme si toute l’espièglerie qui régnait dans mon regard était disparu en même temps que lui. Je me risque alors à poser le bout de mes doigts sur ma peau blanchâtre comme pour me prouver que oui, c'était bien moi. Aussi vite qu'elle était arrivée, ma main se retira de mon visage rapidement, comme touchée par le feu. Tout est différent maintenant. Tout est différent depuis qu'il n'est plus là. Même qu'il n'est pas parti tout seul. Le poing serré, je tourne le dos à mon reflet et marche quelques pas. Chaque pas en avant est un véritable supplice ; je sentais mon cœur se fissurer à mesure que j'avançais. On dit qu'on finit par vivre avec ça ; que ça fait mal au début beaucoup et qu'au fur à mesure la plaie se cicatrice. Qu'elle fera toujours un peu mal, mais qu'on tournera la page. Je ne crois pas que ça m'arrivera un jour. Les battements de mon cœur s'accélérant alors que mon regard tombait sur une photo de famille. Spontanément, mes lèvres s'étirent en un maigre sourire, lui même disparaissant aussi vite qu'il était venu. Je n'avais pas envie de sourire. Je n'avais pas non plus envie d'en parler, ou même d'y penser. C'était trop tard après tout, non ? En parler n'arrangerait rien. Jamais. Le débat était clos. Aussi, je retournais la photo pour ne plus les voir, tout sourire. Une larme coula automatiquement sur ma joue blanche alors que je m'asseyais de nouveau sur ma coiffeuse. Agacée, je la repoussais du dos de la main. J'entendais dans les couloirs la voix grave de mon petit frère me poussant à me dépêcher. Je soupire plusieurs fois convaincue que par ce geste j'arriverai à faire disparaître cette boule qui oppressait mon petit cœur meurtri. Et puis, calmée, je dépose ma crème sur le visage, puis mon maquillage. Patiemment, je coiffais mes cheveux en arrière. Un dernier regard vers le miroir, je me forçai alors à sourire. Si j'arrivais à me convaincre moi même que tout allait bien, les autres y croiraient sans aucun doute.
«
Baisse toi Hugo ! » au même instant, la baguette tendue vers nos ennemis, je lançais un expelliarmus à ce résidu de bave de troll qui cherchait à tuer mon petit frère. Mon unique petit frère. Le rayon de soleil de ma vie. Bordel, j'avais envie de l'étriper.
« C'est mon frère espèce de putain de con d'attardé de mangemort ! » Je ne m'énervais jamais comme ça, même pas quand Hugo était plus proche de la mort. Quelque chose clochait chez moi, et une petite voix au fond de moi n'arrêtait pas de me le répéter. J'allais finir comme oncle Harry, oncle Percy...comme Albus. J'allais mourir. On va tous mourir. Ça n'était plus qu'une question de temps maintenant. Tout ce qui comptait pour moi maintenant c'était de protéger au maximum Hugo ; il ne comprenait pas, il ne comprenait pas ce que ça voulait dire. Intrépide, tête brûlée, il devenait même une corvée à surveiller. Je voulais emporter le plus grand nombre de mangemorts avec moi dans ma chute ; je voulais qu'ils souffrent tous, comme moi je souffrais maintenant. Égoïstement et comme une enfant, je voulais que leurs familles les pleurent comme je pleure les miens. Je voulais qu'on gagne. J'étais même prête à me sacrifier si cela pouvait aider l'Angleterre à se débarrasser de ces parasites. Mais pas Hugo, jamais. Je ne fais plus attention à ce qu'il se passe autour de moi. Je suis folle de rage. Je lance encore et encore d'autres sorts sur ma cible, prête à le voir défaillir. Je fais plus attention, même pas à ma propre sécurité. Je m'en fous. Et puis sans comprendre je me sens tomber vers l'avant, mes genoux claquant contre le bitume. Le souffle chaud de mon frère et ses cris me permettent de cacher ma respiration saccadée. «
Mais qu'est ce que tu fais putain ! » je l'entends rager alors qu'il me serre violemment le poignée et transplane. De retour, il me lâche, balançant son poing contre le mur. Maternelle je me précipite vers lui, lui attrapant sa main blessée qu'il m'enlève aussitôt. «
T'aurais pu crever Rosie ! T'aurais pu crever si je ne t'avais pas couvert ! » Je baisse les yeux, consciente de mon instabilité sans pour autant m'en excuser. «
Ça ne se reproduira plus. » murmurai-je alors avant de sortir une potion pour soigner sa main. «
Et ne m'appelle plus comme ça, s'il te plait. » Je sentis ma voix se briser au moment même où je parlais. Rosie...Rosie était morte en même temps que l'auteur de ce nom. Hugo pour première réponse m'attrape dans ses bras, une seule seconde de réconfort, avant que je le repousse pour m'enfermer à double tour dans les toilettes. «
C'était mon cousin à moi aussi. »