« Mais où est cette **** de robe ? » Plongée dans son armoire, Amalya farfouillait à travers toutes ses affaires pour trouver le vêtement souhaité. Cela faisait une éternité qu'elle n'était pas sortie et pour l'occasion elle avait décidé de faire un effort, et d'abandonner sa traditionnelle robe de sorcière qu'elle portait lorsqu'elle se rendait au Ministère. N'en pouvant soudain plus, elle attrapa sa baguette et murmura un "accio robe bleue". Après quelques secondes, son armoire se mit à trembler et en sortit une ravissante robe toute froissée. D'un sort, Ama lui rendit un aspect plus ou moins sortable, puis elle l'enfila, et se posta devant le miroir. Là, elle ne put qu'esquisser une grimace. Ce n'était vraiment pas son jour ce soir, mais un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu'elle n'avait pas le temps de s'occuper de son apparence beaucoup plus longtemps. Elle était déjà en retard, comme d'habitude. D'un coup de baguette, elle releva ses cheveux en un chignon lâche puis elle enfila une paire de talons, attrapa son sac, et transplana, en se répétant une fois de plus que, par les temps qui courent, il vaudrait mieux qu'elle place des sortilèges anti-transplanage sur sa maison. Elle atterrit dans une petit ruelle sombre, devant le regard stupéfait d'un jeune garçon qui ne devait pas avoir plus de dix ans. « Et m*rde ... » Le gosse, apparemment un garçon des rues vu les lambeaux qu'il portait sur son dos, la dévisagea longuement, la bouche entrouverte avant de s'exclamer : « Vous ... Comment vous avez fait ça ! » Ama grimaça. Bon... Elle n'avait pas le temps d'appeler la brigade d'oubliators, et puis elle était certaine qu'ils n'aimeraient pas se déplacer pour un simple gosse. Et puis, appeler la brigade, ça signifiait aussi remplir toute une tonne de papiers, et elle n'avait vraiment pas envie de passer sa soirée au Ministère. Il ne restait plus qu'une chose à faire ... Elle sortit sa baguette et la pointa sur le gosse. « Oubliettes ! » Elle avait toujours été plutôt douée pour ce sortilège, et elle ne craignait pas d'effets secondaires pour l'enfant. Néanmoins, lancer un oubliette sur un moldu ce n'était pas tout à fait légal. Une fois qu'elle se fut assuré que le sort avait bien fonctionné, elle quitta a ruelle en vitesse et rangea sa baguette dans son sac. Frank allait la tuer ! Oui, car c'était bel et bien Frank Londubat qu'elle devait rejoindre ce soir. Ils s'étaient croisés le matin-même dans les couloirs du Ministère, alors qu'il rendait visite à sa sœur, et ils avaient un peu discuté. Finalement, c'était elle qui avait pris l'initiative de l'inviter, ce soir, pour sortir un peu. Elle appréciait beaucoup Frank, c'était un excellent ami, et cela depuis longtemps. Et puis, c'était un vrai bout-en-train et il était parfait pour lui changer un peu les idées. Ces temps-ci, elle n'avait pas souvent l'occasion de s'amuser, et ce soir-là était une bonne occasion pour remédier à cela. Soudain, elle aperçut Frank, accoudé sur une barrière, et un sourire illumina le visage de la rouquine. Deirdre accéléra un peu le pas et bientôt, arriva prêt de son ami. « Frank ! Je suis désolée, désolée, désolée, je suis en retard ! Mais vraiment, j'ai joué de malchance, j'ai été retardé par pleins de trucs ! Enfin, de toute façon, t'as l'habitude avec moi, je suis jamais à l'heure ... » Elle eut un petit rire avant de lui offrir un sourire contrit. « Bon alors, et toi, ça va depuis ce matin ? Tu as vu Alice ? Comment elle va ? » Depuis la commémoration, Ama s'inquiétait un peu pour Alice, et Frank était tout de même son frère jumeau, l'un de ceux qu'elle connaissait le mieux. « Bon, sinon, t'as une idée de l'endroit où on peut aller ce soir ? J'avais pensé à un bar moldu, mais si tu préfères le whisky pur-feu, on peut toujours transplaner à Pré-au-Lard ou sur le Chemin de Traverse ! » Elle lui adressa un sourire lumineux avant de s'adosser elle aussi à la barrière. La soirée s'annonçait radieuse !

Ce soir, tu allais enfin pouvoir prendre du bon temps. Avec tout ce qu’il se passait en ce moment dans ta vie, tu avais de moins en moins l’occasion de sortir et tu le regrettais parce que tu adorais les sorties entre amis dans des bars et des boîtes que ce soit du côté moldu ou sorcier, cela t’était égal. Tu avais croisé Amalya ce matin alors que tu étais passé au ministère pour voir ta sœur. En général tu préférais éviter parce qu’avec ta maladresse tu finissais toujours par te retrouver sur le chemin de quelqu’un dans le bureau des aurors et ceux-ci avaient tendance à vite s’énerver. Mais bon, ta mère t’avait chargée d’aller voir ta sœur et de lui ramener une réponse le plus rapidement possible de la présence de ta sœur pour un repas dimanche car votre père rentrait de Poudlard. Apparemment, elle n’avait pas répondu aux hiboux que ta mère avait envoyés et cette dernière était trop occupée pour aller la voir donc la tâche retombait sur toi. Alice n’avait pas eu longtemps à t’accorder mais au moins tu avais eu une réponse, ta mère serait contente et tu n’étais rentré en collision avec personne. Enfin, presque personne mais tu connaissais l’auror dans qui tu étais rentré, il avait été content de te voir et point final. En sortant, tu avais donc croisé Amalya et cela faisait un moment que tu ne l’avais pas vue alors tu lui avais proposé une soirée entre amis. Cela vous ferait tous les deux du bien de sortir un peu et de passer du temps ensemble. Ne travaillant pas du tout dans les mêmes milieux, ce n’est pas toujours facile de se croiser et de se voir surtout que tu ne passais presque jamais au Ministère vu que tu n’avais aucune raison de venir dans cet endroit, tu travaillais de ton côté en plein air. Tu avais d’ailleurs entraînement dans l’après-midi donc tu n’avais pas trop eu le temps de t’éterniser au Ministère malheureusement. En transplanant, tu étais passé chez toi pour chercher tes affaires d’entraînement mais aussi ton balai puis tu avais transplané de nouveau en dehors de Londres là où se trouvait le stade d’entraînement des Chudley. Tu étais fier de pouvoir jouer pour cette équipe que tu aimais autant que Ron. Tes parents ne s’intéressant pas vraiment au Quidditch, tu aurais réellement pu jouer pour n’importe quelle équipe qu’ils en auraient été content. Heureusement que les Holly Harpies étaient une équipe féminine sinon cela aurait été compliqué de choisir entre l’équipe de Ginny et celle de Ron. Ton entraînement se passa tout ce qu’il y avait de plus normal surtout qu’il faisait beau ces derniers temps et il faut tout de même avouer qu’avec un peu de soleil, le Quidditch est quand même plus agréable que s’il n’est pas là. Tu jouerais au Quidditch sous n’importe quel temps mais il y avait des limites. Vers dix-sept heures tu avais fini par rentrer à l’appartement. Scorpius n’était lui pas encore rentré ce qui t’arrangeait, au moins vous n’auriez pas de problèmes pour qui se douchera en premier, ça arrivait de temps en temps. Tu pris donc ta douche et commençait à te préparer pour sortir. Contrairement aux filles, cela ne te prenait pas énormément de temps mais un peu tout de même. Tu finis par opter pour un jean et un t-shirt qui te moulait un peu. Oui, autant que le Quidditch servent à quelque chose quoi … Tu n’oubliais bien entendu pas ta baguette, surtout en ce moment où les temps étaient loin d’être sûrs … Quand l’heure fut venue, tu sortis de ton appartement. Non, tu n’allais pas transplaner, l’endroit où tu devais retrouvez Amalya n’était pas loin de chez toi vu que tu habitais au milieu des moldus. Un petit peu de marche et tu arrivais au lieu de rendez-vous. Amalya ne s’y trouvait pas mais tu ne t’en préoccupais pas trop, elle devait être en retard. Tu l’attendis donc mais tu devenais de plus en plus inquiet, ces derniers temps, tu ne savais pas vraiment dire si la personne était en retard réellement ou si elle s’était fait attaquée en chemin. Mais Amalya finit par arriver, un peu à bout de souffle : « Frank ! Je suis désolée, désolée, désolée, je suis en retard ! Mais vraiment, j'ai joué de malchance, j'ai été retardé par pleins de trucs ! Enfin, de toute façon, t'as l'habitude avec moi, je suis jamais à l'heure ... » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit rire à ces paroles. Si Amalya ne respirait pas, elle allait s’étouffer avec ses propres paroles la pauvre ! Elle n’avait pas à s’excuser autant, tu étais vraiment quelqu’un de pas du tout rancunier contrairement à ta sœur … « Respire Ama, tout va bien, je n’ai pas encore eu le temps de m’enraciner dans le sol, je n’ai pas attendu si longtemps que ça. » Lui dis-tu avec un sourire en coin. Le comportement de la demoiselle t’avait toujours fait beaucoup rire même si tu savais que le tient était bien loin d’être beaucoup mieux. « Bon alors, et toi, ça va depuis ce matin ? Tu as vu Alice ? Comment elle va ? » Alice … Non, tu n’avais pas vu ta sœur plus de quelques minutes depuis la commémoration, elle semblait t’éviter comme la peste d’ailleurs. Elle te disait qu’elle allait bien mais tu savais très bien que c’était un mensonge, un de plus malheureusement … Tu ignorais ce qui se tramait dans l’esprit de ta sœur mais elle n’allait pas bien depuis la mort d’Harry et la Coupe du Monde n’avait rien fait pour arranger ça. Tu soupirais et finit par répondre : « Je l’ai vue mais pas assez longtemps pour pouvoir réellement savoir comment elle va. Je connais ma sœur, elle fait la fille forte mais j’ai bien peur qu’au fond elle soit petit à petit en train de s’effondrer. Elle ne pourra pas m’éviter indéfiniment de toute manière, quand j’ai envi de trouver quelque chose, je le trouve. » Ta sœur le savait aussi bien que toi mais elle profitait de vos deux emplois du temps chargés pour t’éviter ce qui ne pouvait pas durer longtemps. Dès que tu aurais du nouveau, Amalya le saurait de toute manière. « Moi ça va parfaitement sinon, comme toujours. » Tu n’allais pas toujours bien mais si tu regardais ta vie en général, tu allais plus souvent bien que mal. Amalya te demanda ensuite où tu voulais sortir : « Bon, sinon, t'as une idée de l'endroit où on peut aller ce soir ? J'avais pensé à un bar moldu, mais si tu préfères le whisky pur-feu, on peut toujours transplaner à Pré-au-Lard ou sur le Chemin de Traverse ! » Tu n’avais pas prévu de mettre les pieds dans le monde magique ce soir. Vous aviez tous les deux besoin d’une pause et le mieux était de la prendre chez les moldus. A cause de ton nom de famille, il n’était pas rare que l’on te reconnaisse dans les bars sorciers et ce soir, tu n’avais aucune envi d’être reconnu pour éviter tous les ennuis possibles avec des apprentis mangemorts. « Non, restons du côté moldu, il y a un bar sympa par là-bas. » Dis-tu en indiquant une direction et en te mettant en marche : « Et toi ça va ? »