hocus pocus

Effluves divines qui parcourent la pièce, se propageant dans l'air comme une traînée de poudre. Nuances nacrées, colorées, dont la difficulté réside dans le fait de pouvoir classer chacune d'elles. Bocaux remplies d'ingrédients de toutes tailles, de toutes formes. Qui, de toute manière, terminaient leur existence inerte dans un chaudron : hâchées, coupées, taillées, aplaties, émincées. Plumes, poils, pattes, ongles, tant de variétés qui sont mises en évidence comme des trophées de compétition. Mais ce n'est rien de tout cela, c'est simplement- « Safira, mon ange, est-ce que tu peux surveiller la potion, pendant que je vais chercher les yeux d'acromentule ? » Un regard surpris, teinté d'une certaine inquiétude qui éclaircit les pupilles océan. Juste le temps d'attacher sa crinière brune et la voila en train de garder un oeil fixe sur la mixture bouillonnante, concentrée sur sa tâche. Des reflets indigo qui se mélangent dans la solution liquide et lumineuse, qui fascinent son regard inexpérimenté. « Recule, mon ange. Je dois ajouter l'ingrédient et ça risque de faire de petites explosions. » Obéissant, mais curieuse de voir la continuité de cette expérience étrange, elle se met sur la pointe des pieds. La mixture semblent trembler puis quelques particules jaillissent comme la lave d'un volcan en fusion. « Qu'est-ce que c'est ? » Depuis longtemps, elle venait regarder les mains habiles et presque invisibles de son père, changer les ingrédients en potions diverses. Ses prunelles admiratives ne pouvaient qu'apprécier la précision des gestes, le pli de concentration qui orne le front de Léophilius Westfield quand il est enfermé dans son monde étrange, empli de noms compliqués, d'effets, d'actions, de réactions. C'est peut-être un peu tôt pour décider de ce qui sera son métier dans l'avenir, elle n'a que huit ans, mais elle sait. Reprendre l'entreprise de potions de son père est son rêve le plus cher, elle ne se voit que dans la suite des actions reconnues de Monsieur. Personne n'ignore que le père de famille est célèbre pour ses recherches sur différents brevages, améliorant leur composition, rendant inoffensives leurs conséquences. « C'est une potion, fillette. » Un rire qui carillonne dans la pièce du sous-sol, rebondit dans la rondeur des chaudrons. Puis une moue boudeuse, accompagnée d'un froncement de sourcils. « Gnagnagna. » Un rire qui le lui rend bien, plus grave et indéniablement masculin en tous points de vue. « C'est une potion de mémoire, mon ange. » Mémoire, mémoire. Les souvenirs, les pensées, tout ce qui se trouve dans notre palais mental. Pourquoi avoir besoin d'une potion de mémoire ? « Pourquoi ? » Tant de questions simples et propre à un enfant, cherchant simplement à découvrir, à connaître plus en profondeur. Innocence exprimée dans des interrogations courtes et franches. « Certaines personnes perdent la mémoire, tu sais, alors il faut bien qu'ils puissent la retrouver. C'est pour ça qu'on utilise cette potion, pour aider ces personnes-là. » Un silence, tandis qu'elle cherche quelque chose, certaine d'une information à pouvoir dévoiler sans peine. Puis elle lève le doigt, trouvant enfin, en signe de victoire. « Tu peux en donner à tante Melucia, alors ! » Dit-on bien que la vérité sort de la bouche des enfants. La pauvre femme est alors désignée, rappelant au père tous les éclats de rires provoqués par sa mémoire aussi juste qu'une passeoire. L'homme à la chevelure aussi brune que son unique fille effectue les dernières étapes de la réalisation de cette potion puis verse le contenu dans des potions, bien gardées dans une armoire. « Oust, petite commère, va te préparer ! Ce soir, on mange chez les moldus. » Malgré l'absence de la figure maternelle, rien n'empêche les deux occupants de cette grande maison d'aller se promener parmi les moldus, mangeant leur nourriture variée et venant de différentes contrées. Léophilius ne voulait pas que Safira oublie ses autres origines, ce qui faisait de son sang un mélange étonnant. Entre magie et normalité, un juste milieu. « CHINOIS ! J'y vais, papa, je reviens vite ! »

eye of the tiger

L'effervescence était clairement visible dans la grande salle de l'école de magie, au moment du petit-déjeuner. Les panses se remplissaient à coup de tartines, croissants et autres viennoiseries gourmandes. Boissons d'origine magique ou non étaient disposées sur les longues tables accordées aux couleurs de chaque maison. Rouge et or pour les élèves de Gryffondor, vert et argent pour Salazar, jaune et noir pour Helga et enfin le bleu et l'argent pour Rowena. Les quatres maisons fondatrices de cette enceinte d'aspect moyenâgeux. Un parc immense parc qui entoure le château, des limbes de verdure et tout un paysage qui émerveille la plupart des étudiants. C'est le grand moment des discussions, tandis que d'autres attendent impatiemment un parchemin, une lettre, un paquet. Le début de journée est encore latent, peu habituée au vacarme ambiant qui dure le long de la journée. Mais une altercation éveille l'intérêt d'une jeune fille au regard azur. Non loin de là, deux élèves semblent avoir une joute verbale qui passerait quasiment inaperçue si elle n'était pas aussi inquiétante et noire. « Tu crois que tu peux rivaliser avec mon sang si pur ? Microbe, tu n'es pas utile à notre existence, estime toi heureuse d'avoir pu mettre ne serait-ce qu'un doigt de pied dans cette école. » Toujours autant de méchanceté dans ces paroles qui n'ont aucun autre but que celui de blesser, d'humilier. Racisme typiquement serpentard et venant de la part d'un sang-pur, ça n'étonne même pas Safira. Mais elle s'avance, impétueuse et hardie, ne voulant pas laisser cet acte impuni. « Toujours la même rengaine, n'est-ce pas Stratton ? » Un besoin écrasant de faire fermer sa petite bouche au garçon. Une envie irrépressible et contenue depuis trop longtemps. La jeune fille n'a jamais apprécié la discrimation sous toutes ses formes. Mais elle s'attend à une diarhée verbale qui s'annonce dans quelques secondes. « C'est quoi ton problème, Westfield ? C'est pas toi que j'insulte, à ce que je sache. » Un soupir d'exaspération qui s'échappe des lèvres roses et féminines, ainsi qu'un mouvement pour rapprocher la petite poufsouffle d'elle. « Arrête d'humilier les premières années. Arrête d'emmerder tout le monde, en fait, ça serait super. Disparaîs de la surface de la planète, encore mieux. » Puis un rire se fait entendre, complètement blasé, indifférent aux paroles de son interlocutrice. il s'avance, fier comme un coq, croyant impressionner oar sa haute stature. « Et tu crois que tu peux faire quoi ? Me frapper avec un lit, en bon rat de bibliothèque que tu es ? » rajoute-t-il, avec un éclat de rire. Mais il n'a pas le temps de terminer de s'esclaffer qu'il perd l'usage de sa parole, étouffant un juron. Puis ses jambes sont ligottés et il termine face contre terre, à bouffer le carrelage. « Je peux faire ça, tout simplement. Alors la prochaine fois que tu recommences, attends-toi à pire, imbécile. » Serdaigle n'est pas fondée sur des rumeurs, ses élèves sont douées en magie et érudits. Safira a emmagasiné des tas de sortilèges, de tous types, mais elle respecte le règlement. Enfin...tout dépend pour quoi, mais c'est un secret. « Mademoiselle Westfield ! Rendez lui l'usage de la parole ! » hurle-t-on, mais elle est déjà partie, filant lire sous un arbre pour plus de tranquilité. N'est pas une Serdaigle qui veut.

supermassive black hole

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