dark deeds

La chaleur de ses lèvres gourmandes, un baiser trop langoureux et savoureux pour être honnête. Les mains du sorcier se baladent alors sur la peau dénudée, caressant chaque parcelle, explorant les moindres recoins. Le pantalon glisse le long des jambes. La sorcière sourit en coin, coquine avant d'approfondir le baiser. Un frisson traverse les deux amants alors qu'ils tombent sur le canapé du loft coqué de la jeune femme. Sa cascade blonde s'éparpille alors que la main de l'homme vient s'y glisser. Blonde ce soir, rousse demain, brune hier, qui sait ? Au fond, ça n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est le plaisir de l'acte, tout simplement.

Il tirait une longue fois sur sa cigarette avant d'expirer la fumée après un instant. Assis sur le bord de son lit, Jaime fixait la fenêtre, comme si il cherchait de s'évader, de faire partir son esprit loin d'ici. La pluie martelait les carreaux, réveillant la sorcière à la crinière blonde qui dormait à ses côtés. A peine éveillée, elle s'approcha de Jaime pour déposer un baiser sur le coin de ses lèvres avant de se lever pour chercher ses affaires. « Déjà debout, tu n'es pas fatigué ? » lança-t-elle. Il l'était car leurs ébats avaient été intenses et fougueux, mais Jaime était également pensif, très. « Disons que je cache bien mon jeu. » répondit-il calmement avant d'écraser son mégot dans un cendrier posé non loin. Sans attendre, le jeune homme attrapa son pull qu'il enfila. Il était tôt. Le soleil perçait le bout de son nez au loin et Jaime devait encore chez lui, se doucher, se changer. La jeune sorcière blonde l'arrêta dans la foulée et entoura ses bras autour de son cou en se mordillant la lèvre inférieure. Elle ignorait tout de lui, elle pensait même qu'il s'appelait Jack car c'était le prénom idiot qu'il avait utilisé lors de leur rencontre la veille, dans un pub miteux de Londres. « Et si on prenait une douche ensemble, ici ? Ma cabine est petite, mais en se serrant un peu, ça devrait pouvoir le faire non ? » C'était tentant, très. Mais Jaime ne pouvait pas se permettre d'arriver - encore une fois - en retard au bureau. Il déclina l'invitation doucement, retirant les bras de la femme. « Ca aurait été avec plaisir, mais c'est impossible, désolé. » Elle répondit par une petite moue, certainement déçue de ne pas être encore une fois, culbutée férocement par Jaime, mais il ne pouvait pas. Il se pencha pour ramasser son épaisse veste en cuire. « La cicatrice que tu as sur ton épaule, c'est quoi ? Une mésaventure avec une créature ? » si la question dérangeait énormément Jaime, celui-ci ne laissa rien paraître. Il parut même amusé. Enfilant sa veste, il tourna une dernière fois le visage vers la blonde qu'il ne verrait sans doute plus jamais. « Un souvenir. » et la porte claqua derrière l'homme.

Il faisait terriblement froid. Tout est froid, même l'air, mais en plus, celui-ci dégage une puanteur infecte. Celle de la mort traquant sa proie, inlassablement. Seul le fils du condamné est présent. Son frère et sa soeur cadets ne sont pas là, trop jeunes pour assister à la mise à mort de leur père. Dans la pièce, peu de monde s'est déplacé. Deux journalistes, un sorcier dont le fils ignorait tout et les proches des victimes. Victimes futiles, victimes bafouées pour un crime souillé. Serrant les pans de son pantalon pour expier sa colère, le jeune homme observe l'autre pièce devant lui, séparé par une vitre magique. Son père entre, les pieds et les mains liées, surveillé par plusieurs gardiens alors qu'on l'installe sur une chaise solidement, à l'aide de la magie. La scène se déroule au ralenti, comme dans un vieux film muet dont les moldus ont le secret. Les sorciers sortent, l'air ambiant devient presque irrespirable et l'ombre approche. La créature drapée d'un voile noir morbide s'avance vers le condamné qui hurle, supplie, cri sa fatale innocence, mais il est trop tard. Le gardien dépose ses lèvres sur les siennes et la lueur de vie à laquelle John Dawlish s'accrochait disparaît. Son fils mord sa langue à sang pour ne pas bouger. Les larmes roulent le long de ses joues. C'est terminé.

« Je vais te faire sortir de là, papa. Je te le jure. » répéta sans cesse Jaime en fixant son père. John Dawlish. Célèbre auror, l'un des plus doués de sa génération n'était plus que l'ombre de lui-même. Le visage fatigué, il semblait avoir prit vingt ans en à peine quatre, mais on pouvait lire une fierté dans son regard. « C'est la semaine prochaine, Jaime. L'exécution. Tu ne peux rien faire. Tu dois être fort, pour ta mère, ton frère et ta soeur. Soutiens-les. Tu vas devenir le père de famille et c'est un rôle difficile... » lâcha John en riant légèrement. Jaime n'avait pas envie de rire. Au contraire. Il retenait ses larmes. Elles bouillaient de rage, de colère, de sentiments aussi profonds que sa colère. Il entassait ça depuis des années. Il ne pouvait pas perdre son père. C'était impensable pour lui et malgré tout, ce-dernier restait calme, comme si il attendait ça avec impatience. En subissant le baiser du détraqueur, John pourrait enfin partir d'ici, des murs d'Azkaban. Les ragots disaient qu'on devenait fou au bout de deux mois, voir trois pour les plus résistants. Jaime savait que l'homme qui se tenait devant lui n'avait plus rien à voir avec celui du passé. Il se souvenait d'un sorcier reconnu, auror célèbre et auteur de quelques ouvrages sur les enchantements, sa spécialité. John était mort dès l'instant où le Mangenmagot l'avait condamné pour un crime qu'il n'avait pas commis. On l'avait accusé d'un double homicide envers un sorcier et un moldu dont les corps avaient été retrouvés mutilés près de Church Road. On avait analysé sa baguette, elle était coupable, mais jamais John n'avait lancé le sort, mais ça, personne ne l'avait cru, évidemment. Jaime avait remué ciel et terre pour l'aider, pour prouver son innocence, mais rien n'y faisait. Son frère et sa soeur subissaient des pressions et de la discrimination à l'école, tout s'effritait, tout éclatait en plusieurs morceaux. « Je... J'ai trouvé une piste tu sais. Un certain Edmund Westfall dit qu'il peut m'aider et je dois le voir dans deux jours ! » immédiatement, le regard de John changea. Il attrapa soudainement son fils par le col et le regarda droit dans les yeux. Avant que les deux gardiens qui surveillaient l'échange ne puissent intervenir en paralysant le prisonnier à l'aide d'un sort cuisant, il lança : « Ne t'approche pas de cet homme, Jaime ! Ne t'en approche pas ! » le sort fit rapidement effet et un gardien raccompagna le visiteur. Secoué ? Il l'était, mais aussi déterminé. Il voulait savoir la vérité sur cette affaire.

Le loup est calme. Ses crocs semblent affamés. Il veut de la chaire fraîche et il l'a trouvé. Le jeune homme ne bouge pas. Il le sait, il a besoin de ça pour accomplir sa vengeance. Un dessein sombre et sans avenir. Il râcle sa gorge, avale sa salive en murmurant une prière avant de lâcher sa baguette. Elle tombe lourdement sur le sol humide des bois. L'animal hurle face à la pleine lune qui nargue la proie du chasseur. L'homme pose son regard sur la créature. D'un bond, elle jaillit sur lui, le posant au sol. Le choc l'étourdit, mais la douleur se fait vive, le ramenant à la réalité. Ses canines pénètrent sa peau, le sang gicle et éclabousse sa joue. Le sorcier ne peut s'empêcher de gémir avant de saisir par réflexe, sa baguette dans l'herbe humide. D'un geste, il la saisit et tente de lutter, mais il est trop tard. Le loup mange l'agneau.

Chapitre III : découverte, complot et morsure {EN COURS}

La vengeance est un acte de folie, mais le sorcier ne se sent pas fou, au contraire, il exulte de joie. Euphorique, il éclate de rire avant de revenir à la brusque réalité. Son regard se tourne vers les grilles de l'ascenseur qui vont s'ouvrir. Il ne doit pas être là. Il range sa baguette rapidement avant de traverser le couloir. Ses pas s'accélèrent, sa respiration se fait plus rythmé. L'adrénaline laisse place à la crainte d'être découverte car il n'en ai qu'au début d'une longue vengeance. C'est son choix, sa voie et il ne peut en être autrement. Il s'est promis d'éliminer de sa main, tous les responsables de la mort de son père. Ceux qui sont à la tête de ce complot. Sa détermination est sans limite. S'engouffrant à l'intérieur d'un autre ascenseur, il jubile à l'idée que l'on découvre le corps de ce misérable. La croisade pour la mémoire de son père ne faisait que commencer.

Chapitre IV: les premiers meurtres {EN COURS}

La gifle résonne encore dans la pièce. Son regard plein de reproches, de déception, perce le coeur de l'assassin. Un nouveau meurtre pour des aveux après avoir fait l'amour passionnément avec elle. Le sorcier ne peut pas ignorer les sentiments qu'il a, mais elle ne peut pas comprendre la haine qui l'anime. C'est son choix. Ils doivent mourir et si il doit s'éloigner de la seule femme qu'il n'a jamais aimé pour y arriver, il le fera. Si il doit rejoindre Potter et Lestrange pour parvenir à assouvir sa soif de vengeance, il le fera aussi. Ce n'est plus le même homme. Comme son père, le fils a changé, mais il reste hanter par le détraqueur ôtant la vie à son paternel. A tout jamais.

Chapitre V: rupture + adhésion aux mangemorts {EN COURS}