❝ it's a problem-free philosophy, hakuna matata ! ❞

Pas d’entraînement ! Yeah ! Tu adorais le Quidditch mais ton adoration avait des limites, pas comme celle de ton oncle Ron, ou celui que tu considérais comme tel. Tu avais toujours considéré les Weasley comme de la famille, du côté de ton père qui n’en avait pas car tu avais de la famille du côté de ta mère. Tu ne te souvenais plus réellement quand tu les avais tous rencontré mais tu savais que c’était quelques jours après ta naissance, quand ta mère était rentrée chez vous et que le défilé avait commencé. Ils avaient tous une place particulière pour toi et surtout Fred qui était devenu rapidement ton meilleur ami. Vous aviez le même âge et le même penchant pour les conneries, il était clair que vous étiez fait pour vous entendre. C’était comme ça, pas autrement. Tu n’avais pas eu la chance de beaucoup le voir ces derniers temps avec ton entraînement de fou furieux alors que tu n’étais qu’une réserve et son travail de commentateur. Tu espérais que tu le verrais lors de ton prochain match et tu espérais surtout que tu allais bientôt pouvoir jouer dans l’équipe principale. Tu savais que ça arriverait, tu n’avais juste jamais été patient à vrai dire. Tu avais donc profité de ta journée de libre pour faire une petite grasse matinée avant d’aller te laver. Après la visite d’Hermione, même ta chambre était rangée, Scorpius avait faillis faire un malaise quand il l’avait vu tellement que c’était inhabituel. Tu avais fait les courses quelques jours auparavant donc aujourd’hui tu pouvais enfin profiter de ta journée tranquillement. Scorpius lui travaillait donc tu étais certain de ne pas l’embêter dans ce que tu comptais faire. D’ailleurs, alors que tu prenais ton petit déjeuner tu te rendis compte que tu n’avais aucune idée de ce que tu voulais faire aujourd’hui. Tu avais une réunion de l’Ordre mais cela se passait en fin d’après-midi quand les gens avaient quitté leur travail donc tu avais le temps de faire ce que tu voulais. Tu décidais d’aller d’abord courir un peu. Cela te faisait toujours du bien et d’après votre coach, cela vous apprenait à être endurant, à tenir plus longtemps sur votre balai. Et puis surtout, cela te permettait de prendre l’air et avec ton baladeur dans les oreilles, ce n’était que du bonheur. Tu devais reconnaître que les moldus étaient astucieux et cela faisait toujours énormément plaisir à ta tante Hermione. Tu finis par rentrer, tu pris une nouvelle douche. L’heure du repas de midi approchait rapidement mais tu n’avais pas faim, pas encore du moins. Alors que tu tournais un peu en rond dans ton appartement, tu tombais sur les livres que tu avais acheté récemment chez Fleury & Bott sous le conseil de Rose. Voilà à quoi tu allais occuper l’après-midi, à apprendre de nouveaux sortilèges. Tu décidais de prendre celui de Défense contre les Forces du Mal. Tu avais toujours réussis à bien t’en sortir dans cette matière, c’était l’une des rares mais celle-là te réussissait. Rose t’avait donc conseillé un livre plus avancé que pour le reste et avant de lancer le sort, tu lus les différentes explications sur leur origine, leurs effets et le meilleur moyen de les réussir. Tu avais un jour entendu à Poudlard que si tu comprenais bien un sort avant de le lancer, tu avais beaucoup plus de chance de le réussir. C’était donc ce que tu avais fait mais ton professeur avait oublié de préciser qu’il te faudrait quand même des heures d’entraînement avant d’y arriver. Au bout d’une heure, tu finis par pousser un soupir d’exaspération. La patience était une vertu, Alice te l’avait assez dis. Tu avais juste envi que ce sortilège sorte de ta baguette mais tu allais devoir essayer un peu plus longtemps. Bon, il y avait eu des progrès, tu y étais presque mais pas encore. Tu finis par aller te chercher une bouteille d’eau et tu t’affalais sur le fauteuil de la cuisine. Alors que tu buvais une gorgée d’eau, tu vis les flammes de ta cheminée passer au vert et quelques secondes plus tard, ton meilleur ami Fred se tenait devant toi. Décidément, les visites surprises chez les Weasley c’est assez courant. Un sourire se dessina sur ton visage et tu te levais pour le saluer, tu étais très content de le voir, il allait rendre ta journée moins ennuyeuse parce que franchement, tu n’allais pas pouvoir tenir toute l’après-midi avec ton sortilège à la noix. Tu allais lui dire bonjour en le prenant dans tes bras et il s’installa sur le canapé quelques secondes plus tard en disant : « Alors quoi de neuf vieux ? Le quidditch ça se passe plutôt bien pour toi apparemment ? Et niveau filles ? » Tu ne pus t’empêcher un sourire en coin, c’était évident que Fred allait te demander si des filles étaient passées dans ton lit. Le problème c’était que dernièrement ce n’était pas le cas mais tu n’allais certainement pas lui dire que c’était parce que tu avais recroisé sa sœur … « Je ne vais pas trop mal, je bulle comme tu le vois. Et toi alors ? Pas trop surbooké avec la coupe du monde qui se prépare ? » Tu ne pus t’empêcher de le lui demander, il travaillait au département des sports du ministère, ça devait être le chaos total en ce moment. « Le Quidditch se passe très bien, c’est épuisant mais totalement fun. J’espère entrer dans l’équipe bientôt sinon je vais finir par m’ennuyer … Faut que j’aille voir Ginny pour lui demander des conseils, ça lui changera peut-être un peu les idées. » Ginny, ta marraine, celle qui t’avait appris à monter sur un balai et tout ce que tu avais appris en fait. Tu lui en étais éternellement reconnaissant. Quant au sujet des filles, tu ne pouvais pas réellement lui mentir … « Quant aux filles, aucune n’a visité mon lit cette semaine. Je suppose que ce n’est pas ton cas. » Lui dis-tu un sourire en coin sur les lèvres.

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Tu n’avais prévu de voir personne aujourd’hui. Souvent, quand tu n’avais pas entraînement tout le monde travaillait donc ce n’était pas facile de pouvoir organiser des choses avec tes amis. Mais Fred connaissait ton emploi du temps sur le bout des doigts et apparemment, il avait profité de sa pause de midi pour venir te rendre visite. Il t’avait fallu des mois pour convaincre le ministère d’étendre le réseau cheminé à ton appartement qui se trouvait dans un immeuble totalement moldu. Tu savais que ton réseau était plus surveillé que les autres mais tu ne pouvais pas dire que tu faisais des folies avec, loin de là. C’était donc par la cheminée que Fred était arrivé et tu ne pus t’empêcher de te faire une petite note dans ta tête te disant de nettoyer les cendres qu’il venait de faire tomber dans le salon avant que Scorpius ne débarque. Tu ne comprenais toujours pas comment il était possible d’être aussi obsédé par le rangement et la propreté mais bon, chacun sa tare après tout et puis Scorpius pouvait être cool quand il le voulait. Votre cohabitation ne se passait pas si mal que ça finalement. Cependant vous étiez des opposés parfait ce qui n’était pas toujours facile et vous demandait beaucoup de concessions. Fred avait donc débarqué et s’était empressé d’attraper des bières au beurre et des chips. Il avait de la chance que tu aies eu le temps d’aller faire des courses parce que sinon il n’aurait pas trouvé grand chose. Tu étais content de le voir, vous alliez pouvoir vous retrouver un peu et parler de tout ce qui vous tracassait et aussi de la coupe du monde qui arrivait à grand pas. C’était un événement très important et il te tardait déjà d’y être. Ton père t’avait parlé de l’ancienne coupe du monde qui s’était déroulée en Angleterre alors qu’il n’était qu’à Poudlard. Il n’y avait pas assisté mais il avait tout de même pu te confier que les choses ne s’étaient pas très bien terminées. Tu espérais sincèrement que cela ne se produise pas cette fois-ci mais tu étais prêt à toute éventualité de toute manière, il ne fallait rien exclure surtout dans le contexte actuel. Tu répondis donc aux questions de Fred qui ne sembla pas vraiment très surpris par tes réponses et qui te dit : « Bah, tu sais comment je suis, moins j’en fais mieux je me porte ! Fin, il me tarde comment d’y assister mais ce n’est malheureusement pas moi qui commente, je suis bien trop jeune apparemment ! Tant pis les matchs nationaux me suffisent amplement pour l’instant. Quant à toi, je suis certain que ça ne va pas tarder, je t’ai vu voler sur un balai plus d’une fois crois-moi tu te débrouille bien mieux que certain … Je dis ça je dis rien, je ne suis peut-être pas objectif mais ton entraineur devrais sérieusement revoir un peu son équipe dès fois et tu as raison pour Ginny, ça lui fera du bien … » Tu sentais que le sujet de sa tante était difficile pour Fred. Sa famille comme la tienne avait été très touchée par la mort d’Harry et ne s’en remettait toujours pas d’ailleurs. Tu avais toi aussi du mal à y croire mais tu savais aussi qu’il fallait se faire une raison. Mais chacun à sa vitesse, quand il est prêt. Tu allais passer voir ta marraine de toute manière, tu voulais essayer de lui redonner un peu le sourire, même pour quelques secondes et essayer de la faire penser à autre chose car tu savais qu’en plus de la mort d’Harry, elle assistait au déchirement de sa famille. Tu souris à Fred quand il te rassura sur le fait que tu rentrerais bientôt dans l’équipe des Chudley. Tu ne doutais pas que ton heure allait finir par arriver de toute manière, tu te battais tellement pour y arriver que le coach ne pouvait pas choisir quelqu’un d’autre. « Qui sait ? Tu seras prêt pour la prochaine coupe du monde. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant d’enchaîner : « J’espère que le coach va se dépêcher mais au pire j’enverrais Ron essayer de leur faire entendre raison. C’est certainement leur fan le plus fidèle, il pourra les convaincre qu’ils ont besoin de moi pour gagner. » Dis-tu avec un petit rire. Bien sûr tu ne ferais pas cela, tu plaisantais. L’oncle de Fred était celui qui t’avait offert tes premiers t-shirt oranges et c’était comme cela que c’était devenu ton équipe préférée. Tu aimais beaucoup les Holy Harpies mais étant une équipe féminine, tu n’aurais pas pu y rentrer. Ginny avait été désespérée que tu deviennes le même petit garçon fanatique qu’était Ron en grandissant mais au fond, tu étais persuadé qu’elle trouvait cela mignon. Le sujet des filles vint alors sur le tapis … « Rien de rien ? Ça va peut-être te surprendre mais moi non plus ! » Tu le regardais surpris, c’était le moins que l’on puisse dire. Ce n’était pas du tout son genre, il était pire que toi dans ce domaine et tu trouvais cela étrange. Tu attendais donc une explication qui ne tarda pas à arriver. « Enfin pas vraiment, ça va certainement te surprendre mais j’ai croisé Caroline, un soir on est allé prendre un verre et … comme je n’étais pas dans mon assiette, je lui ai demandé de venir dormir avec moi ! En tout bien tout honneur bien sûr. Il ne sait absolument rien passé, je ne voulais juste pas être seul. » Tu regardais ton meilleur ami complètement éberlué. Il avait revu Caroline et il avait passé la nuit avec elle sans rien faire ? Cela te paraissait complètement surréaliste ! Non, cela ne te surprenait pas qu’ils se soient recroisés, cela serait arrivé un jour ou l’autre de toute manière. Alors que tu allais dire quelque chose, Fred qui n’avait apparemment pas fini continua : « Ce n’était pas une bonne idée, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça ! Avant j’aurais couché avec elle et l’aurait largué le lendemain ou me serait un peu amusé avec elle mais là non ! Je voulais simplement la prendre dans mes bras, passer une soirée à deux tranquille. J’avoue que je suis perdu. Je ne me suis jamais attaché à personne avant pour ne pas souffrir et au final rester seul quelque part ne me rend pas non plus heureux. » Tu vis bien que Fred semblait soulager de parler de tout cela, il devait le ressasser depuis quelques temps déjà. A vrai dire, tu ne savais pas trop ce que tu pouvais lui dire. Tu comprenais tout à fait où il voulait en venir et tu savais depuis longtemps pourquoi il fuyait les relations sérieuses mais il n’avait toujours pas compris que dans la vie il fallait prendre des risques et pas seulement pour faire une bonne blague. Mais en même temps, tu étais un peu en colère contre lui parce que dans ton esprit il ne faisait aucun doute que Caroline avait toujours des sentiments pour lui et il ne pouvait pas continuer à lui faire espérer quelque chose qui ne se produirait jamais. « D’abord, je ne trouve pas ça surprenant que tu aies recroisé Caroline, elle tient une boutique sur le Chemin de Traverse, cela serait arrivé un jour ou l’autre. Ensuite, je ne sais pas si tu te souviens mais quand tu l’as laissée tomber, j’ai trouvé ça complètement idiot et je ne te l’ai pas caché. Tu es en train d’en payer les conséquences Fred. Coucher à droite à gauche nous a rendu heureux pendant un temps mais on grandit et on ne veut plus les mêmes choses. On savait tous les deux que cela arriverait un jour. » En tout cas tu le savais de ton côté. Tu avais toujours eu envi d’une famille comme tes parents avaient et tu savais que cela ne se ferait pas à la suite de conquêtes d’un soir. « Je pense que le problème c’est que tu as peur de prendre des risques ce que je trouve assez ironique quand je pense tous les risques que l’on a pris pour nos blagues depuis notre naissance … Enfin, il faut que tu comprennes que chaque relation entraîne des risques mais ne rien faire n’est pas la bonne solution. Si tu veux être heureux, il faut les prendre ces risques, avec Caroline, avec une autre ça c’est une autre histoire. » Mais tu n’en avais pas fini, tu ne pouvais pas le laisser croire qu’il pouvait faire ce qu’il voulait avec Caroline. Vous vous étiez rapprochés quand elle sortait avec Fred mais depuis que cela était terminé, vous étiez encore plus proche. « Et faut que t’arrêtes de jouer avec Caro Fred, c’est plus possible. Tu ne peux pas continuer à lui faire espérer que tu as toujours des sentiments pour elle si ce n’est pas le cas parce qu’elle a toujours des sentiments pour toi et j’ai très peu envi de la voir tomber de haut de nouveau. » Fred te regardait étrangement, tu fus obligé d’ajouter : « Oui, je n’ai jamais coupé les ponts avec Caroline. »