THE INSTINCT OF GEMINI

Tu te baladais. Oui, tu profitais du bon temps. L’hiver était passé, le printemps montrait sa tête. Les températures étaient douce, suffisamment pour que tu puisses sortir moins couvert que d’habitude. Tu portais une chemise blanche avec des rayures grises claires. Elle était bouffante au niveau du ventre et elle était rentrée dans ton pantalon, collant à la peau aux premiers abords mais véritablement confortable. Et tout ça du haut de tes bottines en daim bleus et ta veste de la même couleur, ouverte et retroussée jusqu’aux coudes. Autant dire que tu étais jolie. Tu t’habillais naturellement bien, tu adoptais le style des moldus et ça te plaisait. Tu avais toujours trouvé la mode sorcière simpliste et triste. Tu aimais être originale, être différente. Etait-ce ton alter ego qui te donnait ce sentiment ou juste cette sensation de distinction que tu appréciais ? Tu marchais à travers le chemin de traverse. Cette magnifique allée où l’on trouve de tout et de rien. Réputée parmi les sorciers pour sa diversité en magasin. Diagon Alley est devenu un lieu culte pour le monde de la magie. Tu passais devant une boutique, Fleury & Bott. Cette librairie magique dans laquelle tu aimais te rendre juste pour ta culture personnelle. En passant devant la vitrine, tu vis quelque chose –ou plutôt quelqu’un- qui te perturba énormément. Tu entras dans la boutique très rapidement et tu t’avanças vers cette personne : ton frère était entrain de lire un livre. A vrai dire, il le feuilletait rapidement mais le voir tenir un livre te choquait plus qu’autre chose. Tu regardas la couverture et le titre de l’objet en question et tu soupiras. « Depuis quand tu t’intéresses aux sortilèges ? » Pas de bonjour, ni rien. Tu venais à l’essentiel. « Je savais même que tu savais lire ! » Surprise. Frank Londubat sait lire. Grande révélation pour le monde sorcier.

❝ a longbottom's problem ❞

Aujourd’hui, tu n’avais entraînement que le matin parce que ton coach devait aller aider son collègue avec l’équipe principale dans l’après-midi donc à la place vous auriez une journée complète vendredi mais ce n’était qu’un détail. Tu mourrais de faim quand tu descendis de ton balai après plusieurs heures dans le ciel. Tu étais heureux de voir que tu n’avais plus de problèmes d’équilibre quand tu te posais. Cela avait été un problème au début, passer autant de temps dans les airs te faisait oublier que normalement tu devais tenir sur tes jambes. Tu allais donc prendre la douche avec tes coéquipiers qui te proposèrent d’aller manger tous ensemble dans un restaurant du village à côté duquel se trouvait le centre d’entraînement. Tu acceptas avec plaisir, tu adorais passer du temps entouré de gens et tu appréciais tes coéquipiers, vous passiez de bons moments dans les airs et passer autant de temps ensemble, cela renforçait vos liens. Tu marchais avec eux jusqu’au village et quelques minutes plus tard vous étiez à table. Vous n’étiez que quatre, les autres avaient dû rentrer. Ce fut un moment très agréable et tu les quittas avec une invitation à la soirée d’anniversaire de ta coéquipière chasseur où tu devais te rendre le lendemain soir. Faire la fête allait drôlement vous faire du bien. Vous aviez passé votre repas à parler de la coupe du monde qui approchait désormais à grand pas. Tu n’avais aucune envie de rentrer à ton appartement que tu allais trouver vide et c’est prêt à transplaner pour Pré-au-Lard dans l’idée d’aller chercher des chocolats que tu trouvas dans la poche de ton jean un petit morceau de parchemin que tu avais enfoui là dedans. Tu le dépliais pour te rendre compte que c’était une lettre de Rose où elle t’indiquait un nouveau manuel de sortilèges. Tu avais terminé celui qu’elle t’avait recommandé la dernière fois. Tu commençais à te dire que tu allais passer tout ton salaire dans de nouveaux livres … Tu avais dû le mettre là dans l’idée d’aller l’acheter mais tu avais dû oublier comme d’habitude. Soupirant, tu décidais de te rendre plutôt sur le Chemin de Traverse, tu y trouverais des chocolats et le livre en question que tu pourrais étudier en rentrant chez toi avant de t’inviter chez Fred pour la soirée. Tu arrivais donc au milieu de la rue qui était comme à son habitude remplie de sorciers. C’est les mains dans les poches que tu te rendis au magasin de chocolats. Tu en achetais pleins, il te faudrait en amener chez Fred de toute manière. Tu pris ensuite la direction de la librairie qui était certainement le magasin le plus calme de la rue en dehors des mois d’été où les élèves de Poudlard venaient acheter leurs manuels scolaires. Tu ne mis pas longtemps à trouver le livre qui t’intéressait. Il était présenté en tête de rayon, un classique d’après ce que tu compris de l’étiquette. Tu te mis donc à le feuilleter intéressé. Tu ne t’étais jamais intéressé aux livres, tu avais dû mettre les pieds à la bibliothèque deux fois durant ta scolarité à Poudlard et tu n’étais pas certain que cela se soit passé lors de moments de travail. Tu lisais donc le début du livre quand une voix te fit sursauter : « Depuis quand tu t’intéresses aux sortilèges ? Je savais même que tu savais lire ! » Tu sursautais mais tu poussais un soupir de soulagement quand tu vis que ce n’était qu’Alice, ta sœur jumelle. Bien sûr que tu savais lire quelle idée ! Tu ne lisais juste pas des trucs scolaires quoi, le magazine de Quidditch, tu ne le loupais jamais et tous les livres que Ginny et Ron t’avaient acheté à ce sujet étaient écorchés. Mais bien sûr, les sortilèges ce n’était pas ce que tu préférais. « Moi aussi je suis content de te revoir Alichou ! Tu vas bien ? » Un grand sourire se dessina sur ton visage alors que tu refermais le livre. « Et je m’y intéresse parce qu’il fallait bien que je le fasse un jour, qui sait ça pourrait me servir. » Lui dis-tu avec un clin d’œil.

THE INSTINCT OF GEMINI

Le moment inattendu de ta journée était enfin arrivé. Tu l’attendais comme ce n’était pas possible. Tu savais très bien qu’une journée parfaite n’existait pas. A quoi ça servait de trouver la perfection lorsque celle-ci n’est qu’un mythe. Personne ne l’est. Etre parfait n’existe pas. Il existe des personnes qui réussissent tous ce qu’ils entreprennent mais ce n’est pas de la perfection pour autant, à tes yeux. Malheureusement, ton frère n’en faisait pas parti. Cet empoté de vingt deux ans était incroyablement doté d’énormes défauts, comme sa maladresse ou sa répartie douteuse. Toutefois tu l’aimais car c’était ton frère et que rien ne pouvait se mettre entre vous deux. Il était courageux et brave, oui. Il méritait le blason de Gryffondor. Ce n’était pas ses meilleures qualités, c’était celles qui mettaient sa vie en danger. Effronté et déluré comme il l’était, c’était évident qu’il rentrerait dans l’Ordre après la mort d’Harry. Il voulait se battre pour une cause qu’il pensait juste. Tu l’avais suivi juste pour t’assurer qu’il allait rester sain et sauf. Tu n’avais jamais douté de ses capacités mais en ces temps sombres, tu veillais sur chacun de tes proches comme une mère oiseau veille sur ses petits. A peine venais-tu d’entrer dans l’Ordre par la recommandation de Ted et par ton amitié avec Albus, cela t’énerver déjà de veiller sur lui ainsi. C’était bien ton frère. Toujours à faire des bêtises et à ne pas savoir dans quoi il s’engageait. C’était une grande responsabilité qu’il avait pris. Et comme d’habitude, tu étais derrière lui pour le soutenir. Quelque chose l’avait changé. Cette guerre l’avait changé. C’est ainsi que tu le retrouvas en plein milieu de l’après-midi au Chemin de Traverse, chez Fleury & Bott, un livre à la main. Il était motivé. Il voulait apprendre. Il apprenait plus en deux semaines chez l’Ordre qu’en sept ans à Poudlard. Tu te serais bien portée volontaire pour lui montrer quelques sorts mais tu avais trop peur qu’il se sente insulté. De plus, tu avais déjà le petit Raynerson sur ton dos, c’était suffisant. « Moi aussi je suis content de te revoir Alichou ! Tu vas bien ? » te répondit-il avec un sourire, à ta petite remarque sur sa lecture. Tu n’avais jamais vu ton frère lire, enfin, pas quelque chose de sérieux, en tout cas. « Frankounet, ça fait un bail oui ! Je vais…bien. Disons ça comme ça. » Affirmas-tu avec un sourire. Tu étais tellement plongée dans ton petit charriage qu’il t’avait fait remarquer que tu ne lui avais même pas dit bonjour. Quelle honte de ta part ! « Et toi comment tu vas ? » Tu commençais à divaguer derrière tes pensées mais tu repris rapidement tes esprits en main. Il referma son livre en te disant : « Et je m’y intéresse parce qu’il fallait bien que je le fasse un jour, qui sait ça pourrait me servir. » en guise de réponse à tes précédentes exclamations. Tu inspiras un bon coup, tu étais toute souriante devant ton frère. C’était vrai que ça faisait très longtemps que tu étais séparée de ton jumeau. « C’est pas dans les livres que tout s’apprend. C’est de la pratique dont tu as besoin. » Insinuas-tu en levant les yeux au ciel. Oui, toi, idiote petite auror, tu te portais finalement volontaire pour aider ton frère à récupérer le temps d’apprentissage qu’il avait perdu à Poudlard. Tu espérais seulement qu’il se rende compte de ta proposition. Frank n’était pas l’homme le plus subtile qui existe…Ni le plus intelligent par ailleurs.

Spoiler:

❝ a longbottom's problem ❞

Cela faisait un petit moment que tu n’avais pas vu ta sœur. Tu le comprenais très bien, elle était occupée étant devenue auror et ton emploi du temps n’était pas non plus le plus simple à suivre pour organiser quelque chose. Tu la croisais cependant aux réunions de l’Ordre, c’était déjà ça. Alice et toi, vous aviez toujours été le jour et la nuit. Elle était tout ce que tu n’étais pas et inversement mais pourtant, cela ne vous avait jamais empêché d’être très proches. Peut-être que vous l’étiez un peu moins que lorsque vous viviez sous le même toit mais vous l’étiez toujours au final. Tu t’étais engagé dans l’Ordre et ta sœur t’avait suivie. Au fond, tu savais très bien pourquoi elle l’avait fait. Elle n’avait pas confiance en tes capacités de sorcier et elle voulait te protéger. En même temps, tu doutais que les gens aient beaucoup confiance dans tes capacités de sorcier concrètement. Tu avais eu tes ASPICS juste, juste et tu n’avais jamais été aussi brillant que ta sœur parce que tu n’avais en fait jamais cherché à l’être. Tu avais voulu profiter de ton temps à Poudlard à fond sans trop travailler et tu en payais les conséquences. Enfin, même si ta mère et ta sœur s’inquiétaient depuis que tu étais entré dans l’Ordre, ton père semblait être le seul qui te faisait confiance dans cette décision et qui croyait en toi. Tu étais heureux qu’au moins une personne de ton entourage te fasse confiance à ce niveau là, c’était rassurant. Pour l’instant, tu t’occupais du côté administratif, rien de bien dangereux vu que tout se passait au Square Grimmaud et que c’était certainement l’endroit le plus sécurisé que tu connaisses. Mais tu savais aussi que lorsque les choses se corseraient, tu ne voudras pas rester dans les placards, tu voudras réellement aider tes amis et ta famille alors tu anticipais un petit peu tout cela en t’instruisant pour la première fois de ta vie. C’est comme cela que ta sœur te trouva chez Fleury & Bott après ton entraînement. Rose était passée te voir quelques jours plus tôt et voyant que tu avançais bien avec le livre qu’elle t’avait recommandé précédemment, elle t’en avait conseillé un autre, le niveau au dessus. Tu avais finis le précédent la veille et tu avais vérifié que tu savais faire tous les sortilèges à la perfection ce qui avait été le cas. Il te fallait donc un nouveau livre pour approfondir tes connaissances. Tu savais cependant que le plus dur restait à venir, la métamorphose risquait de te prendre plus de temps. « Frankounet, ça fait un bail oui ! Je vais…bien. Disons ça comme ça. Et toi comment tu vas ? » Tu ne pus t’empêcher de sourire quand tu vis qu’Alice remarqua qu’elle avait oublié de te saluer, trop occupée à commenter sa surprise de te voir avec un livre à la main. Tu pouvais la comprendre, ce n’était pas quelque chose de commun comme vision. Cependant, tu n’étais pas certain que tu pouvais accepter sa réponse … « Disons ça comme ça ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? » Tu fronçais les sourcils. Tu ne savais pas réellement ce qu’il se passait dans la vie de ta sœur, tu ne passais pas ton temps à vérifier son emploi du temps, ses sorties et les gens avec qui elle sortait donc tu te sentais un peu démuni dans cette situation. « Moi ça va à merveille, je suis pas mal occupé entre ces livres et l’entraînement mais ça va. » Lui dis-tu avec un petit sourire aux lèvres. Tu aimais être occupé même si les jours de congés n’étaient pas de refus tout de même. Alice se tourna ensuite vers ton livre et elle sembla surprise que tu essayes d’apprendre. Ce n’était pas dans tes habitudes, tu devais l’avouer mais des fois, il faut juste se lancer et changer ses habitudes. « C’est pas dans les livres que tout s’apprend. C’est de la pratique dont tu as besoin. » Un sourire en coin se dessina sur tes lèvres. Alice voulait donc t’aider avec la partie pratique ? C’était quelque chose que tu n’avais pas vraiment envisagé à vrai dire mais pourquoi pas ? Tu savais cependant qu’elle ne te laisserait rien passer et qu’elle serait intransigeante. « Il faut bien que je commence à apprendre les sorts avant de pouvoir les utiliser. Heureusement que Rose passe de temps en temps pour me filer un coup de main et je vis avec un pur géni dans l’appartement, ça aide aussi. Mais si tu te proposes soeurette, comment refuser ? » Lui dis-tu un beau sourire sur les lèvres.

THE INSTINCT OF GEMINI

« Disons ça comme ça ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? » Tu soupires en baissant les yeux. Ton frère ne savait rien de tes activités extra-scolaire avec Phineas. Ca le tuerait s’il venait à l’apprendre. Ils ne s’étaient jamais entendus et savoir comment Phineas traite sa sœur, il ne le supporterait pas. De plus, toutes ces histoires avec l’Ordre te secouaient le cerveau. Tu t’occupais des sorts de protection avec Eddie et ça te demandait beaucoup de temps. Comme si ton travail d’auror n’était que passager. Non ce n'était pas le cas. Sinon on ne t'aurait pas assigné à la protection du troisième gradin à la coupe du monde de Quidditch. Tu pris une inspiration et tu soupiras bruyamment. Non. Frank ne méritait pas de savoir tout ce que tu vivais en ce moment et à quel point ta tête allait exploser. « Les temps sont durs. J’ai du mal à faire le point sur certaine chose. » Tu détournes ton regard et tu entames une grande réflexion. Tu étais en pleine crise existentielle. « Et puis James. J’ai du mal à passer ça. Comprends-moi Frank, j’étais son amie. » Tu lances un tas de conversation sans même le savoir. Tu dis tous ce qui se passe par la tête mais tu aurais mieux fait de te taire. Tu secoues légèrement la tête lorsqu’il répond à ta précédente question. « Moi ça va à merveille, je suis pas mal occupé entre ces livres et l’entraînement mais ça va. » S’il allait bien, tu le devais toi aussi. « C’est une bonne chose. » Répondis-tu en t’efforçant de sourire. Un Londubat ne perd jamais le sourire. Tu étais peut-être la plus douée des deux mais pas forcément la plus souriante. Tu dramatisais beaucoup trop les situations tandis que Frank avait toujours sur rester optimiste. D’un côté, sa vie était calme. Pas si calme que ça, tu savais très bien à quel point il était troublé sur sa relation avec Roxanne. Peu importe, tu étais là pour lui comme il était là pour toi et ça depuis toujours et à jamais. Tu rebondis alors sur un autre sujet : les sorts. Ton frère s’efforçait d’apprendre de nouveaux sorts et tu t’étais proposée dans sa nouvelle mission. « Il faut bien que je commence à apprendre les sorts avant de pouvoir les utiliser. Heureusement que Rose passe de temps en temps pour me filer un coup de main et je vis avec un pur géni dans l’appartement, ça aide aussi. Mais si tu te proposes soeurette, comment refuser ? » Tu esquisses un sourire et tu commences à t’avancer dans les rayons. Tu pars à la recherche du livre parfait pour ton jumeau. Tu le connaissais, il lui fallait quelque chose de simple et concret. Un livre ludique qui lui permettrait d’apprendre un sort rapidement. Rose était de très bons conseils mais elle ne savait pas ce dont il avait réellement besoin. « T’es très bien entouré dis-donc. » Tu t’arrêtes et tu abandonnes. Tu ne veux pas le vexer plus que tu ne la déjà fait. Sauf que tu te sens blessée. Pourquoi est-il allé chercher l’aide de Rose et non la tienne ? Tu étais sa sœur après tout. Il aurait dû te voir avant tout. Tu l’aurais fait si la situation était inversée. En tout cas, tu t’arrêtes et tu sors de la boutique, t’attendant à ce qu’il te suit. Tu tombes sur une ruelle inoccupée et tu sors ta baguette. « Quel est le dernier sort que tu as appris ? » Intérieurement, tu te demandais si un duel n’était pas une meilleure chose. Ca allait être une surprise pour lui. Il y allait avoir de l’action dans la fratrie Londubat. Il te regarde et tu souris. Tu t’attends à ce qu’il soit un peu plus vif d’esprit mais ce n’était pas grave, tu avais l’habitude qu’il soit lent. Tu inclines la tête sur le côté en écarquillant les yeux, il n’avait toujours pas compris qu’il devait sortir sa baguette. Une fois sortie, tu lui lanças un sourire. Tu t’apprêtais à te battre avec ton frère. Même si ce combat était inoffensif, tu t’en assurerais. Tu voulais le mettre dans une situation de danger où il devrait lancer ces sorts. Tu avais confiance en lui mais comme d’habitude, ton instinct protecteur ressortait.

❝ a longbottom's problem ❞

Tu n’avais pas souvent vu ta sœur depuis la mort d’Harry. Vous vous voyiez souvent avant cet événement mais tu savais que ta sœur était très occupée en ce moment. Elle avait son métier d’auror qui lui prenait pas mal de temps et puis il y avait l’Ordre dans lequel elle s’était engagée et où contrairement à toi, on lui donnait beaucoup de responsabilités. Du coup, cela ne t’étonnait pas vraiment que vous puissiez moins vous voir et cette librairie était le dernier endroit dans lequel tu pensais croiser un jour ta sœur. Elle fut la plus surprise de te trouver là, en même temps, quand tu étais jeune et qu’il fallait acheter tes grimoires pour l’école, tu refusais de rester plus de dix minutes dans cette librairie et tu finissais toujours au magasin du père de Fred, c’était des fois pathétique. Mais maintenant, les vendeuses de ce magasin te voyaient régulièrement faire un tour dans leur boutique. Tu avais appris ces derniers temps que si tu travaillais vraiment tu étais capable d’apprendre assez vite, du moins pour tout ce qui était à mémoriser, la pratique te prenait plus de temps mais tu étais quelqu’un de persévérant et ça personne ne pouvait te l’enlever. Tu ne pus t’empêcher de demander à ta sœur pourquoi elle te donnait une réponse pareille à ta question sur son état parce que tu ne pouvais pas faire comme si de rien n’était, c’était ta sœur jumelle après tout et vous aviez toujours été là l’un pour l’autre. « Les temps sont durs. J’ai du mal à faire le point sur certaine chose. Et puis James. J’ai du mal à passer ça. Comprends-moi Frank, j’étais son amie. » Tu savais qu’elle n’était pas la seule à avoir du mal à y croire. Vous aviez toujours été proches des Weasley et des Potter et même si la plupart avaient rejoints l’Ordre, tu savais que cela ne signifiait pas qu’ils avaient tous fait une croix sur leur amitié avec James. Pour toi, c’était différent, James n’avait jamais réellement été ton ami. Peut-être parce qu’il avait eu marre de t’avoir dans les pattes tout le temps et certainement parce que tu n’avais jamais été aussi intelligent que ta sœur. Tu avais bien vite compris qu’il la préférait mais tu n’étais pas du genre à être jaloux, tu avais continué à admirer James pour ses talents et sa personnalité hors du commun mais aujourd’hui c’était terminé. Tu l’admirerais certainement toujours pour ses talents mais rien d’autre, c’était un assassin et celui de son père qui plus est. Tu soupirais avant de lui dire : « Tu n’es pas la seule Alice, tu n’es pas la seule … Mais j’ai bien l’impression qu’il ne ressemble désormais plus à l’ami que tu as connu et à l’homme que j’admirais. Mais je comprends que ce soit difficile de le laisser partir, on a tous toujours du mal à y croire. » Dis-tu tout simplement. Tu savais être sérieux quand tu le voulais et tu avais surpris Fred de nombreuses fois en lui montrant que tu pouvais être un peu profond. Tu préférais montrer ton côté insouciant et irresponsable mais au fond, tu savais exactement ce qui était en train de se passer et tu savais aussi que ta famille pensait que c’était encore un de tes délires de te lancer dans l’Ordre. « C’est une bonne chose. » Tu allais bien, ce n’était pas une blague. Ou du moins, tu allais aussi bien que la dernière fois qu’elle t’avait vue. Tu continuais à croquer la vie à pleine dent sans trop te prendre la tête, tu savais que tu devrais te la prendre bien assez tôt de toute manière mais tu devais avouer qu’en ce moment, tu pensais à Roxanne plus que tu ne le devrais et en général, quand cela t’arrivait tu détestais ça. Tu profitais de l’occasion pour expliquer à ta sœur que tu rattrapais le retard que tu avais accumulé à Poudlard en lisant des livres de sortilèges et d’à peu près tout ce qui pouvait t’être utile. Tu apprenais les formules, tu les réussissais parfaitement et tu continuais comme ça jusqu’à ce que le livre soit terminé. C’était plus facile à dire qu’à faire mais ce n’était qu’un léger petit détail tout mini. Tu avais Scorpius, Rose, Hermione et toutes les personnes à qui tu demandais pour t’aider et cela faisait énormément rire ton colocataire. « T’es très bien entouré dis-donc. » Oui et tu avais de la chance de pouvoir le faire. Des fois, tu te sentais réellement idiot au milieu de tous ces gens si brillants qui vivaient autour de toi et que tu pouvais appeler tes amis, ta famille. Tu ne le montrais jamais bien sûr mais ce n’était pas facile à vivre tous les jours. « Je fais ce que je peux, j’ai la chance de vivre au milieu de gens extraordinairement brillants. » Cela incluait ta sœur. Tu ignorais comment tu avais pu gagner aussi peu d’intelligence à côté d’elle mais tu étais fier d’elle. Tu la suivis dans le magasin avant qu’elle ne se dirige vers la sortie. Tu ne comprenais pas ce qu’elle cherchait mais tu posais le bouquin, tu pourrais l’acheter plus tard, ils ne devaient pas en vendre tous les jours de celui-ci et puis tu suivis ta sœur dans une ruelle inoccupée. Qu’est-ce qu’elle voulait faire exactement ? Tu n’en savais rien … « Alice, si tu comptes me tuer, tu pouvais le faire autre part. » Dis-tu sur le ton de la plaisanterie. Mais tu vis rapidement que ta sœur ne plaisantait pas quand elle sortit sa baguette et qu’elle te dit : « Quel est le dernier sort que tu as appris ? » Tu n’avais aucune envi de te battre avec ta sœur, même si c’était pour t’entraîner. Tu n’étais pas le meilleur dans les duels et ta sœur était une auror qui avait suivit l’entraînement et tout, ce n’était pas vraiment très rassurant … Alors que tu essayais de trouver un moyen de te sortir de là, ta sœur te fit signe de sortir ta baguette et en soupirant tu le fis. Le dernier sort que tu avais appris ? Stupefix … Tu savais que tu étais capable de le lancer, il fallait juste que tu le fasses maintenant. « Stupéfix ! » Dis-tu en sachant pertinemment que ta sœur ne serait pas touchée.

THE INSTINCT OF GEMINI

Rapidement la discussion avait viré sur James. Ton ancien ami. Tu te retenais pour ne pas exploser. A chaque fois que tu mentionnais son nom ou que tu pensais à lui, cette trahison ressortait. Tu avais du mal à t’y faire. Tu voulais lui pardonner mais tu n’y arrivais pas. Chacun choisit son camp et il a choisi le mauvais. Il a fait des mauvais choix mais tu pensais toujours que tu pouvais le sauver. Tu étais trop pacifiste. Tous ces sentiments, tous ces souvenirs, tu ne pouvais pas le tuer. Et pourtant il le fallait. Dans cette horrible guerre tu avais dû choisir entre ta famille et tes amis ou un traitre. Le choix fut vite fait et tu ne regrettais pas. Car tu avais fait ça pour protéger ton frère. Il était né quelques minutes avant toi et pourtant tu étais toujours celle qui le protéger. Maintenant encore, à vingt-deux ans tu assurais toujours ses arrières et ça depuis toujours. En compensation, Frank était toujours là pour te réconforter dans tes pires moments. Comme il venait de le faire quand tu lui annonças à quel point tu étais songeuse vis-à-vis de James. « Tu n’es pas la seule Alice, tu n’es pas la seule … Mais j’ai bien l’impression qu’il ne ressemble désormais plus à l’ami que tu as connu et à l’homme que j’admirais. Mais je comprends que ce soit difficile de le laisser partir, on a tous toujours du mal à y croire. » Ton frère avait toujours eu les bons mots pour te réconforter. C’était important pour toi d’avoir quelqu’un qui ne te laissera jamais tomber comme lui. Tu le regardas et tu lui lanças un sourire. Tu t’efforçais de sourire pour lui montrer qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Ton visage finit par se crisper et ton sourire s’évapora. Tu avais des traits durs et une mâchoire serrée. « Je veux me venger, Frank. Je te jure qu’il payera pour cette trahison. » Tu t’arrêtas un moment en baissant la tête. Et tu la remontas en regardant ton frère. « Pour ce meurtre. » Tu savais à quel point Frank avait toujours pris Harry Potter comme modèle depuis son plus jeune âge et tu savais comment il avait souffert à sa mort. Tu te promis à ce moment de venger le défunt ami de ton père. James allait payer pour ce qu’il avait faire, tu le sentais car combien même tu étais meurtrie par cette révélation, tu ne lâcherais pas l’affaire pour obtenir justice. Et puis la discussion vira sur l’apprentissage de Frank sur les Sortilèges. Une fois les retrouvailles passées, vous pouviez enfin parler de quelque chose qui t’intéressait plus que tes sentiments. « Je fais ce que je peux, j’ai la chance de vivre au milieu de gens extraordinairement brillants. » Tu hochas la tête en faisant une mimique marrante et tu le regardas, comme si tu étais ironiquement désolée. Il avait raison. Son colocataire était un géni même si tu étais sûre que tu pouvais le battre aux échecs, il passait énormément de temps avec la fille d’une brillante sorcière et puis il t’avait comme sœur. « Estime-toi heureux, si tu vivrais avec des abrutis t’aurais l’air intelligent ! » Tu le taquinais, comme toujours. Tu rias légèrement en souriant. Puis tu sortis du magasin par la porte de derrière et avanças jusqu’à une ruelle où tu sortis ta baguette. Il comprit rapidement quelle idée tu avais en tête. « Alice, si tu comptes me tuer, tu pouvais le faire autre part. » Perspicace le Londubat. Tu souris et tu regardas le ciel en haussant les épaules. « C’est dommage, c’est une belle journée. Autant en profiter pour faire quelque chose dont on se souviendra toute notre vie. » Vous étiez de faire quelque chose que vous n’avez jamais fait de toute votre vie : vous battre. Vous vous aimaient trop pour vous battre entre vous. Il finit par lancer son sort. « Stupéfix ! » Basique mais efficace. C’était un bon début. Tu souris devant la simplicité de ton sortilège mais tu étais aussi fière de voir qu’il était plein de ressources. Tu posas ton pied droit derrière ton pied gauche et tu contras son sort avec le charme du Bouclier. « Protego. » Répondis-tu en esquissant un sourire en coin. « Pas mal frérot. » Tu répondis à son sortilège pas le Maléfice du Jambencoton. « Petrificus Totalus ! » Et tu te redressas correctement.

❝ a longbottom's problem ❞

Tu n’aimais pas voir ta sœur dans cet état parce que tu ne pouvais pas faire grand chose pour l’aider. Elle devait s’occuper elle-même de trouver le moyen de surpasser cette trahison de James et tu n’étais pas certain qu’elle puisse le trouver de suite malheureusement et tu ne pouvais pas le faire pour elle malgré toutes les blagues et les conneries que tu pouvais dire. C’était peut-être complètement débile mais tu te sentais complètement impuissant face à cette situation ce qui en général n’arrivait pas souvent car tu n’étais peut-être pas très doué avec ta baguette mais tu l’étais avec tes mots même quand tu ne faisais pas exprès ce qui était encore plus drôle. Donc tu voyais ta sœur se confier un peu à toi sans pouvoir rien faire pour l’aider ce qui assez déprimant tu devais l’avouer. Toi aussi la trahison de James te touchait mais tu n’étais pas amis avec lui comme ta sœur l’était, tu l’admirais juste énormément et tu l’admirerais toujours dans un sens parce que James Potter pour toi resterait toujours le gars que tu suivais partout lors de ta première année à Poudlard et pas cette personne qui lui ressemblait et qui tuait son propre père. Tu préférais voir les choses ainsi. Peut-être que c’était puéril car tu évitais le problème mais tu n’en avais rien à faire en fait, c’était ta manière de te dépatouiller dans cette situation. « Je veux me venger, Frank. Je te jure qu’il payera pour cette trahison. Pour ce meurtre. » Tu regardais ta sœur en soupirant. Il y avait tellement de gens dans l’Ordre qui cherchaient une vengeance de la trahison de James. Toi, tu espérais juste pouvoir arrêter tout le monde et sauver des vies. Tu n’avais plus d’espoir pour James, tu n’étais pas certain qu’il puisse y en avoir d’ailleurs mais c’était de nouveau un détail. Tu en voulais à James d’avoir lancé tout cela et d’avoir tué Harry mais tu n’étais pas certain que le tuer apporte beaucoup de satisfaction à qui que ce soit si ses copains devaient continuer à tuer des innocents. « D’une manière ou d’une autre tu te vengeras mais pour moi le plus important est de protéger le plus de personnes possible. Si ça ressemble à ce que papa et maman ont connu cette tâche risque à elle toute seule de nous occuper. » Dis-tu tout simplement d’un air pensif. Si tu pouvais sauver quelques familles, ce serait suffisant. Tu n’étais pas rentré dans l’Ordre pour devenir un héros ou quoi que ce soit. Tu laissais ça à Alice et à tous les autres parce qu’ils avaient le talent et l’étoffe de le devenir, toi ce n’était pas le cas mais tu t’en fichais, tu avais appris avec le temps à ne plus être dérangé par ce complexe que tu pouvais avoir par rapport à l’intelligence des autres. Alice remarqua que tu étais dans une librairie et elle fut surprise de savoir que c’était pour acheter un livre et pas pour jouer un mauvais tour car tu n’étais pas connu pour ta passion pour la lecture. Cependant, tu avais besoin d’apprendre le plus de sorts que tu pouvais parce que peut-être qu’un d’eux pourrait te sauver la mise. Tu fis remarquer à ta sœur que pour apprendre tu étais bien entouré, ta famille et tes amis proches étaient de brillants sorciers. « Estime-toi heureux, si tu vivrais avec des abrutis t’aurais l’air intelligent ! » Tu ne pus t’empêcher de rire avec ta sœur mais effectivement, tu te sentirais réellement plus intelligent si tu vivais avec des gens moins brillants que ceux qui t’entouraient et pourtant, tu ne les changerais pour rien au monde. Tu ne commentas pas les propos de ta sœur et fut intrigué quand tu la vis aller dehors. Tu aurais bien acheté le grimoire que Rose t’avait conseillé mais tu décidais de suivre ta sœur pour l’instant, le livre n’allait pas disparaître de toute manière, tous ceux qui en avaient besoin étaient à Poudlard avec un exemplaire déjà entre les mains. Tu suivis ta sœur dans une ruelle et tu ne pus t’empêcher de faire une petite blague ce à quoi elle répondit : « C’est dommage, c’est une belle journée. Autant en profiter pour faire quelque chose dont on se souviendra toute notre vie. » Ouais mais tu n’avais pas envi de mourir parce que concrètement tu n’aurais aucune vie pour t’en souvenir après à moins qu’il existe vraiment un paradis et toutes ces conneries auxquelles tu n’étais pas très enclin à croire mais c’était un détail. Mais tu préférais ne rien ajouter parce que tu vis la mine sérieuse de ta sœur et contrairement à toi, celle-ci n’était pas là pour faire jolie. Elle te fit comprendre que tu devais sortir ta baguette et tu le fis sans discuter. Tu allais faire un duel avec ta sœur et l’idée ne te plaisait pas beaucoup mais tu ne pouvais pas te sortir de cette situation malheureusement. Tu lui lançais un sort de stupéfixion qu’elle évita avant de te lancer un « Petrificus Totalus ! » Tu étais concentré et tes réflexes de joueurs de Quidditch pouvaient enfin servir. Tu vis où elle envoyait le sort et tu l’évitais de justesse mais en restant toujours concentré, tu ne voulais pas rater l’entraînement du lendemain parce que ta sœur t’avait battu dans un duel même si c’était ce qui risquait d’arriver. Tu ne te laissais pas le temps de te remettre de ton coup parce qu’il fallait que tu sois rapide, ou du moins le plus rapide possible. « Imobilus ! » Le sort t’était venu comme ça et celui-là tu savais le lancer sans souci.

THE INSTINCT OF GEMINI

C’était trop dur de parler de ça. Rien qu’évoquer son nom te faisait souffrir. Tu ne pouvais empêcher de repenser à ces magnifiques moments de joie que vous aviez eus et à tous ces rires partagés. Ces souvenirs étaient détruits par la réalité. A présent tu allais te souvenir de lui comme l’Homme qui a tué Harry Potter et non ton ami. Tu aimais parler de tes sentiments à ton frère même si c’était de moins en moins fréquent mais là tu n’y arrivais pas. Tu bloquais sérieusement sur James. Quand tu écoutas les paroles surprenantes et pleines de sagesse de Franck, tu secouas la tête. Tu ne pouvais pas oublier quelque chose comme ça, ni t’y habituer. Cet homme était beaucoup ancré dans ta vie pour l’en faire sortir. Il fut ce qui se rapprocha le plus d’un second frère pour toi. « D’une manière ou d’une autre tu te vengeras mais pour moi le plus important est de protéger le plus de personnes possible. Si ça ressemble à ce que papa et maman ont connu cette tâche risque à elle toute seule de nous occuper. » Même si tu avais confié ton envie de vengeance à ton frère, il n’essaya pas de t’en empêcher car il te comprenait plus que tout. Tu lui souris légèrement, tu t’efforçais de le faire puis tu baissas la tête, retournant dans tes songes et pensées diverses. Tu concoctais déjà ta douce et dévastatrice vengeance envers ce traitre. Tu ne pouvais pas te résigner à le tuer mais tu pouvais toujours le torturer et le blesser. Tu étais bien prête pour ça, c’était presque la raison qui te faisait lever le matin.

Le duel se déroula dans la norme. Tu étais impressionnée par les sortilèges que Franck lancer. Jamais tu ne le blesserais mais le mettre dans une situation de danger extrême c’était bon pour lui. C’était un excellent entraînement pour ses réflexes, c’était comme ça que tu avais commencé. Au club de duel de Poudlard. Il évita quelques unes de tes attaques, tu étais surprise. Il devait réellement se surestimer pour penser qu’il n’était pas doué. C’est toujours difficile les sortilèges mais une fois qu’on comprend, on devient imbattable. Tout comme les mathématiques. Il te lança un « Imobilus » que tu contras à nouveau par un « Protego » puis tu donnas un coup sec dans l’air avec ta baguette en annonçant ton sort : « Bombarda Maxima ! » Tu venais de viser l’entrejambe du petit Frankie. Tu esquissas un sourire satisfait puis tu enchaînas par un autre sortilège. Celui du Sortilège de Confusion en informulé. Tu rangeas ta baguette en voyant que tu avais bien entamé ton propre frère. Tu fis une grimace désolée en voyant les dégâts causées autour de toi. Il n’avait pas l’air d’autant souffrir, il était fort. Du moins, tu t’en persuadais. « Je pense que t’as fait assez de pratique pour aujourd’hui.. » Tu mimas un sourire réconfortant et tu lui tendis ta main. « Je t’offre un verre pour me faire pardonner ! » Annonças-tu en riant aux éclats. La journée s’annonçait vraiment belle. Elle ne pouvait que l’être puisque tu allais la passer avec l’être que tu aimais le plus au monde. Et c’était réciproque.

❝ a longbottom's problem ❞

Il était clair que vous viviez dans une période pas facile et en plus de tout cela, cette guerre vous touchait de très près. Vous n’étiez peut-être ni des Weasley, ni des Potter mais c’était un peu comme si tellement que vous viviez au milieu de cette famille depuis des années. Ils avaient tous à tes yeux une place bien particulière et cette histoire ne pouvait pas les toucher sans vous toucher tout simplement parce que vous connaissiez James et que vous l’aviez pendant longtemps considéré comme un ami. Alice plus que toi bien entendu, tu n’avais jamais eu une intelligence assez grande pour intéresser les gens brillants comme James et tu devais avouer que tu avais un côté très chiant. Tu ne t’en étais pas vexé, tu avais gardé James comme modèle au fond de toi comme l’étaient Harry et ton père mais désormais, tu ne pouvais plus garder cette image de lui. Ou plutôt tu pouvais car le James qui vous faisait face désormais n’avait plus aucune trace de celui que vous connaissiez avant et cela te chagrinait un peu. Tu n’avais pas vu Alice depuis un moment mais là, à cet instant précis, elle était en train de te montrer son désarroi face à cette situation. Elle tenait encore à James, elle avait du mal à le laisser partir comme beaucoup de membres de sa famille. Pour toi cela avait été moins dur mais cela ne signifiait pas que tu ne le ressentais pas. Essayer de persuader ta sœur que la vengeance ne servait à rien serait quelque chose de complètement débile pour la simple et bonne raison qu’elle ne t’écouterait pas et n’en ferait qu’à sa tête comme elle le faisait tout le temps. Alors tu la laissais chercher sa vengeance, tu ne pouvais pas faire autrement. Seulement tu avais la douloureuse impression que la vengeance n’était pas un bon motif pour se lancer dans cette guerre. Mais tu ne disais rien, cela ne changerait strictement rien à la situation actuelle de toute manière. Tu avais ensuite suivis ta sœur à l’extérieur du magasin et dans une petite ruelle. Autant dire que tu ne t’attendais pas une seule seconde à ce que tu prennes un cours de duel avec ta sœur aujourd’hui, c’était clair. La perspective de ce duel te faisait assez peur. Tu n‘avais jamais été très brillant avec ta baguette et ta sœur était une auror fraîchement sortie de l’entraînement que proposait le Ministère. Cependant, tu ne te défilais pas et tu finis par sortir ta baguette et les sorts commencèrent à filer. Tu fus complètement rassurée quand tu vis que tu arrivais à faire quelques trucs et surtout à éviter les premiers sortilèges. Cela te donna un peu de confiance en toi et Dieu sait que tu en avais besoin. Ta sœur bloqua le dernier sort que tu avais envoyé dans sa direction et elle te lança un : « Bombarda Maxima ! » Quand tu vis quelle partie du corps elle était en train de viser, la panique dut s’inscrire sur ton visage. En une demi seconde tu réfléchis à quelque chose à faire et finalement tu fis un : « Protego » qui pour une foi marcha parce que tu n’arrivais toujours pas à réussir ce sœur à cent pour cent. Ce qui arriva ensuite, tu ne le compris pas de suite. Tu vis la baguette de ta sœur pointée sur toi et quelques secondes plus tard, tu regardais autour de toi complètement perdu. Tu te mis à tituber et tu finis par te prendre les pieds dans quelque chose, avec ta maladresse, ce n’était pas quelque chose d’anormal en fait. C’est la voix de ta sœur qui te ramena à la réalité : « Je pense que t’as fait assez de pratique pour aujourd’hui.. » Elle t’offrit ensuite sa main pour te relever et tu la pris en soupirant. Tu sentais que le sortilège était en train de disparaître mais tu étais en colère contre ta sœur. Autant dire que les sortilèges informulés, ce n’était pas encore ton truc. Tu te mis un post-it dans ton esprit pour te dire qu’il allait falloir y travailler avant d’ouvrir la bouche : « C’est pas juste Alice ! Moi je sais pas le faire ! » Tu savais que cela n’allait pas attendrir ta sœur une seule seconde mais bon, tu avais envi de faire ton boudeur et de le dire. Tu savais que tu ne pouvais gagner aucun duel contre ta sœur de toute manière alors tu n’avais aucun problème avec le fait de perdre, tu n’étais mauvais joueur qu’au Quidditch, autre part tu étais plutôt cool à ce sujet. « Je t’offre un verre pour me faire pardonner ! » Tu lui fis alors un grand sourire, comment refuser une telle offre ? Non, tu ne pouvais pas refuser tout simplement. « Proposé si gentiment, cela ne peut se refuser ! » Dis-tu avant de prendre ta sœur par le bras et de la sortir de cette ruelle dans laquelle elle t’avait entraîné. Tu lui dis ensuite : « Alors Alichou, pas de copain à me présenter en ce moment ? » Lui demandas-tu un grand sourire sur les lèvres.

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Tu avais gagné ce duel. Ce stupide duel. Derrière cet « entraînement » tu connaissais la vérité. Il n’allait jamais survivre face à un véritable mangemort. Cruel, impitoyable, il serait déjà sous l’emprise d’un sortilège interdit. Tu masquais ta peine derrière un sourire et tu déclaras ce match terminé. Il allait finir par souffrir et c’était la dernière chose que tu voulais qu’il ressente : la peine. C’était ton frère, jumeau qui plus est. Ton seul devoir était celui de le protéger. C’était ta promesse et tu devais la respecter. Jusqu’à la fin. Même si tu savais qu’il n’avait pas la capacité de tenir en duel, tu espérais au moins qu’il serait assez malin pour fuir ou gagner du temps. Il était malin. C’était l’être le plus intelligent que tu connaissais. Il n’était pas particulièrement doué ou brillant, il ne l’était pas du tout même mais il était perspicace et rusé. Et même si la pression lui faisait perdre ses moyens, il trouvait toujours quelque chose à dire ou à faire pour survivre. Ton frère était un battant, tout comme toi. Après avoir terminé ce duel, il se plaignit d’avoir perdu. Il se plaignait tout le temps de toute façon. Ce n’était pas nouveau pour toi. « C’est pas juste Alice ! Moi je sais pas le faire ! » Néanmoins ça te faisait sourire. Tu ne trouvais rien à dire derrière ça alors tu te contentas d’un sourire qui allait peut-être le faire rager. Même s’il n’était pas mauvais perdant, excepté au Quidditch. C’était son truc ça. Suite à sa déception face à sa défaite, tu lui proposas un verre. Après l’effort le réconfort, comme on dit si bien. Il lui fallait bien un prix de consolation et tu pensais qu’une bierraubeurre lui ferait plaisir. « Proposé si gentiment, cela ne peut se refuser ! » Non il ne pouvait pas refuser. Absolument pas. « De toute façon c’était pas une question. Je t’aurai traîné au Trois Balais de force. » Affirmais-tu en plaisantant. Tu ne l’aurais pas vraiment forcé mais tu savais te montrer convaincante parfois. Tu l’aidas à se relever et vous commençâtes à marcher en direction du célèbre pub sorcier de Diagon Alley. « Alors Alichou, pas de copain à me présenter en ce moment ? » Tu savais pertinnemment que Frank n’accepterait pas le silence durant le trajet mais de là à poser une question du genre, c’était très inattendu. Tu haussas les sourcils et écarquillas les yeux, tellement tu étais surprise. Tu ne savais absolument pas quoi répondre à ça. Tu n’avais pas eu de copains depuis Poudlard. Tu avais offert tout ton temps à ton travail, celui qui te faisait suer comme un troll. Bien sûr, tu avais déjà eu des histoires d’un soir, sans grand intérêt mais tu pensais que c’était mieux que ton frère ignore cela. Tu dévias alors cette question par une autre question sans y répondre. « Et toi alors ? Je pense que ta vie amoureuse est beaucoup plus intéressante que la mienne. » C’était vrai. Depuis le début de la journée, il n’avait pas du tout parler de Roxanne, c’était inquiétant vu comment tu savais à quel point il était amoureux d’elle. « Comment va Roxanne ? » Lui demandas-tu avec un sourire malicieux caché aux coins de tes lèvres. Il ne te cachait jamais rien et s’il le faisait, tu finissais toujours par le découvrir. Comme le jour où il t’a volé tes patacitrouilles lorsque vous étiez enfant. Tu espérais qu’il ose se confier à toi comme tu l’avais fait précédemment.

❝  a longbottom's problem ❞

Tu venais de perdre le duel contre ta sœur mais ce n’était pas très grave. Tu savais de toute manière que tu n’étais pas très bon à ce jeu là surtout contre ta sœur qui avait reçu un entraînement d’auror ces dernières années. Mais ce n’était pas grave, pour toi le plus important était de savoir te protéger un minimum pour ne pas mourir à la première occasion. Tu n’avais jamais pensé en avoir besoin en fait vu que tu ne pensais pas poursuivre les méchants ou même te faire attaquer un jour mais maintenant que la guerre avait éclaté de nouveau, tu regrettais de ne pas t’y être mis plus tôt, tu aurais pu apprendre beaucoup plus vite. Mais bon, tu faisais ce que tu pouvais et tu t’en sortais plus ou moins bien mais tu t’en sortais c’était déjà ça. Ce qui était certain c’était que personne ne pouvait t’empêcher de ne pas faire d’efforts et de ne pas travailler, tu passais beaucoup plus de temps à t’exercer à lancer toutes sortes de sortilèges qu’à rencontrer des filles ou même tes amis ces derniers temps ce qui pour toi était quelque chose d’assez hors du commun. C’était nécessaire cependant donc tu le faisais. Tu n’avais jamais aimé beaucoup travailler simplement parce que tu n’avais pas d’objectif précis mais quand tu en avais un, tu étais capable de beaucoup de choses pour l’atteindre. Alice te proposa ensuite d’aller boire un verre après toutes ces émotions et tu ne pus qu’accepter. C’était une occasion de passer un peu de temps avec elle avant qu’elle ne se replonge dans son travail qui semblait en ce moment l’absorber complètement. Tu aimerais qu’elle en sorte un peu de temps en temps mais tu préférais ne rien dire, le Ministère avait désespérément besoin d’auror tels qu’Alice en ce moment et ce serait égoïste de ta part de vouloir les en priver. « De toute façon c’était pas une question. Je t’aurai traîné au Trois Balais de force. » Tu savais plus que bien qu’elle en était capable, tu n’en doutais pas une seule seconde. Mais cela ne serait pas la peine, aller prendre un verre était quelque chose que tu appréciais contrairement à aller faire la vaisselle qui était une de tes punitions les plus utilisées par ta mère quand tu n’avais pas le droit d’utiliser ta baguette et que tu détestais toujours autant. Tu ne répondis rien à ta sœur et levais les yeux au ciel avant de décider de te mettre en route. Le début du chemin se fit silencieusement mais il était bien connu pour les gens qui t’entouraient que le silence n’était pas quelque chose que tu aimais beaucoup. Tu demandais donc à Alice comment se passait sa vie amoureuse. Tu savais que son travail lui prenait beaucoup de temps mais tu n’avais pas vu trop de garçons lui tourner autour dernièrement ce qui était un peu surprenant. Ta sœur sembla y réfléchir un petit moment. Tu ne savais pas si c’était parce qu’elle avait un copain en secret ou alors qu’il n’y avait rien à dire mais tu compris rapidement qu’elle ne semblait pas vraiment vouloir en parler. « Et toi alors ? Je pense que ta vie amoureuse est beaucoup plus intéressante que la mienne. » Alice avait toujours eu un don particulier pour éviter les sujets qu’elle avait envi d’éviter sauf que tu la connaissais trop bien pour savoir que tu ne devais pas tomber dans ce piège là. Tu ne savais pas vraiment si ta vie amoureuse était beaucoup plus intéressante que la sienne mais au moins tu y pensais et tu ne la laissais pas complètement de côté comme tu présageais qu’Alice faisait. « Moi il n’y a pas grand chose à dire non plus. Mais Alice, n’évite pas le sujet … Tu ne devrais pas laisser ton travail prendre autant de place dans ta vie, il faut que tu te trouves quelqu’un je pense. » Oui, tu le pensais réellement. Tu ignorais si Alice le voulait ou si elle avait quelqu’un en vu mais elle te ferait part de son opinion à ce sujet, il n’y avait pas de doutes. C’était peut-être la guerre mais cela ne voulait pas dire qu’il fallait arrêter de vivre. Et l’amour n’est-il pas le plus puissant des pouvoirs ? En tout cas c’était ce que ton père t’avait répété de nombreuses fois quand tu étais petit. « Comment va Roxanne ? » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit rire. Il était évident qu’Alice allait te questionner à ce sujet, tu aurais dû t’en douter ! En réalité, tu ne savais pas vraiment comment elle allait. Tu savais qu’elle était revenue et tu l’avais croisée mais vous n’aviez pas eu le temps de discuter trop longtemps, du moins pas assez longtemps à ton avis. « Ecoute, elle va plutôt bien, du moins aussi bien que les circonstances peuvent le permettre. Mais je n’ai pas vraiment eu l’occasion de la voir pour l’instant malheureusement. » Tu ne savais pas si tu arriverais à quelque chose un jour avec Roxanne mais tu l’espérais profondément.