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 One day baby, we'll be old |James|

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Juliet Cholmondeley

Juliet Cholmondeley


SORTS JETÉS : 29
AVATAR : Amber Head
CRÉDITS : EYLIKA

One day baby, we'll be old  |James| Empty
MessageSujet: One day baby, we'll be old |James|   One day baby, we'll be old  |James| EmptyDim 12 Jan - 13:55

« Juliet, on n’irait pas faire une pause ? » me propose gentiment une de mes collègues, Olivia. Tout comme moi, elle arrive très tôt au Ministère sauf qu’elle, elle repart tard, très tard, bien après la fermeture du bureau. Alors, je suppose que nul homme ne partage la vie de cette femme mûre aux ongles peints dans le même rose criard que sa robe de sorcière trop chic, trop voyante, trop outrageante. Je la soupçonne de chercher à attirer les regards ailleurs que sur les rides naissantes du coin de ses lèvres. Je la devine rongée par la solitude et parfois, j’ai peur, peur de devenir comme elle, peur de finir vieille fille, peur d’oublier de vivre au profit d’un boulot souvent un peu ingrat. « Avec plaisir ! » assurais-je avec une joie non feinte. Je l’ai accompagnée jusqu’à la salle de repos où nous avons pris le temps de déguster une boisson chaude. « Alors ? Beaucoup de boulot ? » s’est-elle intéressée, m’arrachant un soupir las. « Complètement débordée. Et toi ? » Elle a grimacé avec désinvolture. « Tu travailles trop pour ton âge. Tu es si jeune. » J’ai hoché la tête. « Ouaip. Mais, j’aime ce que je fais », confessais-je la plus convaincante possible tandis que je joue avec ma baguette. « Tu devrais t’amuser un peu plus. Sortir. Rencontrer du monde. Voir des gens. » s’est-elle permis d’ajouter. Qu’ajouter, elle n’avait pas tout à fait tort. A contrario, pourquoi songer, tout à coup, à prendre ma soirée ? Pourquoi envisager appeler une amie ou l’autre pour badiner toute la nuit ? « Je crois que je termine le dossier que j’ai entamé et puis je rentre chez moi ! » Elle confirma d’un signe de tête. « Tu sais, ça va faire 15 ans que je bosse ici. Quinze ans. Et regarde-moi. » Sur ses traits est passé un masque de nostalgie. Elle observa un profond silence que je n’ai pas osé briser. Elle semblait perdue dans ses souvenirs. Je ne voulais pas l’interrompre. J’ai patienté. « Laisse tomber… », conclut-elle en quittant son siège. « On devrait s’y remettre. » Et elle me laissa là, penaude, en proie à mon angoisse. Peut-être a-t-elle raison. Peut-être que j’en donne trop pour pas grand-chose. Soit, j’y penserai plus tard. En attendant, j’ai du travail à boucler, une soirée à prévoir et une vie à vivre. Dans une heure, tout au plus, je serais rentrée chez moi. J’enverrai probablement un hibou à ma mère pour prendre de ses nouvelles avant de me délasser dans un bon bain chaud. Un bain plein de mousses.

Jetant machinalement un coup d’œil à l’horloge, je constatai avec plaisir qu’il était l’heure pour moi de rassembler mes affaires et de m’accorder enfin un peu de temps égoïste, du temps pour moi. Je pourrais peut-être passer chez Eden. Je pourrais même envisager musarder en ville prendre un verre avec elle. Oui. Pourquoi pas. « Cholmondeley. Dans mon bureau. Je voudrais vous voir » m’annonce mon supérieur sans autre forme de politesse. Pas un bonsoir. Comment allez-vous. Il a déboulé dans mon bureau sans crier gare, tel un courant d’air. Pas le temps de lui assurer que j’arrive, qu’il me laisse quelques instants seulement, que je m’apprêtais à partir ou que son air grave m’inquiétait quelque peu. Les temps sont durs dans le monde magique. Les temps sont à la prudence et à la méfiance. Aussi, me suis-je levée sans entrain, traînant ma lassitude comme le boulet d’un prisonnier jusqu’au repaire de l’impoli m’attendant. « Que puis-je faire pour vous ? » demandais-je non sans les égards dévolus aux hommes de son rang. Un jour, j’aurai sa place. C’est indéniable. Pour l’instant, je me contente simplement de le satisfaire. « Au vu des récents événements, il a été décidé que votre département ne pouvait pas rester sans surveillance. Vous êtes donc libérée pour le reste de la soirée. On vous attend cependant pour 23h. Ce sera votre tour de garde. Vous ferez équipe avec Potter. Ce sera tout. Vous pouvez disposer. » Si j’ai froncé les sourcils, si ma bouche s’est tordue d’embarras, si j’ai serré le pan de mes robes avec tant de force, ce n’est pas d’avoir à travailler toute la nuit. Au contraire. Chaque occasion de faire valoir mon ambition est une bénédiction. Toutefois, le faire avec James était cher payé. Supporter sa compagnie un demi-tour d'horloge me semblait particulièrement insurmontable. Pourtant, je n’ai pas protesté. J’ai refermé la porte de son bureau, j’ai clos la mienne à clé et j’ai transplané jusqu’à mes appartements. Dormir. Je ne songeais plus qu’à ça. Je ne rêvais plus qu’à oublier l’épreuve qui m’attendait ce soir dans un profond sommeil avorté par mes obligations.

***
Prétendre que je n’ai pas longé les couloirs du Ministère jusqu’au poste de garde serait un mensonge éhonté. La perspective de compter les minutes, en silence, avec cet homme qui, tour à tour, s’est fait le bourreau et la victime de mon cœur, n’a rien de réjouissant. Certes, nous pourrions discuter comme d’antan, quand nous étions amis, lorsqu’il m’apprenait à tenir sur un balai. Or, nous ne sommes plus grand-chose désormais. Nous ne partageons plus qu’un lourd passé fait de non-dits, de malentendus et de souffrances parfois. Je ne conserve rien de très agréable de notre liaison. Alors, envisager d’entreprendre une conversation banale relève à présent de la folie. Ainsi, je profite de mon répit, puisque je suis arrivée la première, pour construire un masque d’indifférence sur mes traits fatigués. Dès qu'il apparaîtra, je me contenterai d’un bonjour poli pour me murer au plus vite dans mutisme glacial. Je m’en étais fait la promesse, pourtant, tandis qu’il approche et que je reconnais son pas que je qualifiai souvent de nonchalant, je lui jette à la figure : « Tu es en retard Potter. 23 h, ce n’est pas 23h15… »


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