Les premiers rayons de soleil traversent la pièce, tirant de son sommeil la blonde qui montre non sans peine son mécontentement à l'idée de cette nouvelle journée de travail. La médicomagie, quand elle y pense, elle ne sait pas franchement ce qu'elle fiche inscrite à cette formation, parce qu'en soit, elle n'a jamais eu le loisir de faire des choix quant à son avenir. La confrérie, son boulot, ses fréquentations, tout semblait être dirigé par les Cosenza dont elle n'était que le pantin. Elle se défait de l'emprises des draps et file se vêtir en deux temps trois mouvements. Franchement, ça l'emmerde. La sorcière lâche quelques injures dans sa langue natale et ressort quelques minutes plus tard en direction de sainte-mangouste. Concrètement, qu'est-ce-qu'elle en a a foutre de sauver la vie des autres ? Elle fronce les sourcils, tentant de chasser ces pensées qui n'aident pas réellement la motivation à venir et transplane jusqu'à son lieu de travail, avec deux petites minutes de retard. Elle esquisse un sourire timide qui veut à lui même dire "désolée pour le retard", mais le type qui forme les futurs médicomages hausse les épaules sans particulièrement prêter attention à la blonde, lui intimant discrètement d'aller s'asseoir. Il explique le travail en binôme qu'ils vont devoir effectuer aujourd'hui mais elle n'écoute pas, absente, comme à son habitude. Et puis elle semble se réveiller lorsqu'il appelle son nom et qu'il lui associe celui de Rose Weasley. Un sourire complètement hypocrite lui illumine le visage tandis qu'elle se lève en direction de l'endroit où se trouve assise la rousse. Bianca s'installe à ses côtés, lui offrant un sourire complice. Beurk. La blonde méritait probablement la palme de l'hypocrisie. Elle l'est avec tout le monde, avec sa famille en se comportant comme cette fille candide et simple, avec son frère en cachant l'amour qu'elle a pour lui derrière une animosité amère, et avec la fille Weasley qu'elle ne peut pas encadrer.  « Rose ! Comment ça va aujourd'hui ? » s'enquit-elle, conservant ce sourire de pétasse hypocrite, vous savez, celui qui semble si sincère mais que lorsqu'on en connait réellement son détenteur on sait qu'il est complètement faux ? Non ? Eh bah merde, c'est celui-là quand même, vous venez de le rencontrer. Ses prunelles brunes brûlent de toute cette rage qui bouillonne en elle, si tout ne tenait qu'à elle la jolie rousse serait sous l'emprise d'un impero depuis bien longtemps. Mais non, cette option n'était pas envisageable puisque madame était la petite chose secrète de Scorpius, ce type qu'elle pensait pouvoir changer avec toute sa bonne volonté, ce même type auquel Bianca voulait s'allier par les liens sacrés du mariage. Cazzate, on ne changeait pas les gens comme ça. « En fait, je suis arrivée un peu à la bourre du coup je ne sais pas trop ce qu'on doit faire. Tu m'expliques ? » poursuit-elle déballant quelques affaires sur le bureau. Quelques instants passent et soudainement, alors qu'elles semblaient être plongées dans leur travail, Bianca se rend au sujet sensible. Celui concernant ce cher Malfoy. Si elle ne pouvait pas la forcer à agir en son sens afin qu'elle laisse le blond tranquille et si elle n'avait pas le droit de la rendre moche pour qu'elle ne soit plus un soucis, Bianca n'avait d'autre choix que d'avoir recours à la manipulation envers Rose. « Alors, toujours entêtée à ramener dans le droit chemin le fils Malfoy ? » lâche-t-elle à mi-voix comme sous un ton de confidence, un air faussement désintéressé mais malgré tout complice.