watch me from above like a vicious ghost
(jerebeth)
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Il reste immobile, comme si son corps s’était momentanément transformé en roche. Assit sur une chaise autour de l’immense table se trouvant au centre de la salle à manger, son regard balaye la pièce. Ses parents, les siens, elle. Le jeune homme souhaiterait se trouver n’importe où à l’instant présent, partout sauf ici. Avec cette sorcière qui l’insupporte depuis leur première entrevue. Le brun sait pertinemment qu’elle a conscience qu’il ne la porte pas dans son cœur, tout comme lui et connaisseur de la réciprocité. Le temps passe lentement, à croire qu’il prend un malin plaisir à le torturer de la sorte, l’obligeant à rester une éternité avec ses personnes. Il déteste ces soirées. Un énième repas organisé entre leurs deux familles. L’illusion est l’invitée phare. Faire semblant, toujours. Tous savent pourtant que ce n’est qu’une façade, mais personnes n’y accorde de l’importance dans ce bal d’hypocrites. Ce qui compte n’est pas le bonheur, encore moins l’amour, mais bien la sauvegarde de la lignée. La pureté du sang. Et pour cela, tous sont près à tout sacrifié. Même leurs enfants. Il soupire silencieusement, priant pour que ce supplice prennent fin, même s’il se doute que ce ne sera pas le dernier. Son regard se perd dans la nuit qu’il peut observer d’une des fenêtres de la salle, la lune trônant haut dans le ciel. C’est alors qu’il entend la voix de sa mère lui adresser quelques mots, à lui ainsi que cette jeune femme qui désormais se trouve être sa fiancée. Une invitation à prendre l’air à l’extérieur, cela sonne comme une fausse libération. Il est toujours enchaîné, et jamais il ne sera vraiment libre. Son expression reste de marbre alors qu’il prend la décision de se lever, marchant d’un pas lent pour se rendre à l’extérieur, se demandant finalement si rester à table n’était pas plus agréable que de se retrouver en tête à tête avec la brune. Tournant le dos à leurs parents, un sourire se dessine au coin de ses lèvres. Une agréable pensée lui traversant l’esprit. Quitte à passer quelques instants avec elle, autant en profiter pour jouer avec ses nerfs. Jeremy s’avance alors sur la terrasse, observant les alentours bien que la nuit brouille sa vision. Il jette alors un coup d’œil derrière lui, sentant la présence de la jeune femme. « Isabeth. » Premier pique lancé, sachant pertinemment qu’elle a horreur d’être nommée par son prénom. Il se tourne vers elle, la regardant de haut en bas, l’observant quelques instants. Penser qu’elle n’est pas attirante serait un pure mensonge, mais il ne peut pourtant pas la supporter. Cette fille qu’on lui à obligé d’épouser. Il ne fait donc rien pour lui faciliter la vie, elle non plus d’ailleurs. Ce sera le premier qui tombera, entre eux. Ses yeux plonge dans les siens alors qu’il ne détache pas son regard du siens. Souvent, c’est ce même regard qui faisait baisser la tête à ses victimes, seulement il sait très bien qu’elle ne détournera pas le regard. Ce serait lui accorder trop de plaisir, chose qu’elle ne lui procurera sûrement jamais de toute son existence.

Ses mouvements sont lents et gracieux, sa posture est droite. Elle n’est pas avachie sur sa chaise et elle ne se penche pas sur son assiette telle une sauvage. Malheureusement pour elle, à chaque fois qu’elle avait affaire à la faute bourgeoisie et à la courtoisie hypocrite de ses parents, elle devait faire l’effort de bien se porter. Isabeth repensait souvent à sa grand-mère, oh cette horrible sorcière qui la menottait à une chaise pour qu’elle reste droite et qui lui imposer la biographie de Merlin sur la tête. C’était affreusement douloureux. La sensation de sentir son esprit se réduire en bouillie et son cerveau se décomposer. Elle n’était pas ravie d’être ici et pourtant, elle mimait des expressions faciales des plus simplistes qui trompaient tout le monde. Un autre tour de grand-mère. Comparée à Jeremy, elle évitait de relâcher des soupirs et de froncer les sourcils toutes les demi-secondes. Le jeune sorcier n’était pas ravi d’être là. N’importe quel idiot pouvait le savoir. Ce n’était pas dérangeant, seulement, son manque de courtoisie et de politesse agaçait la famille de mijaurée dont elle faisait fièrement partie. Les minutes s’écoulèrent puis vinrent le tour des heures. L’elfe de maison préparait le dessert et désirant posséder plus de temps, il fit durer le fromage et la salade. Les invités fatiguaient devant autant de mondanités et la première réaction de sa future belle-mère était d’inviter les futurs mariés à profiter d’une belle soirée. Elle espérait peut-être qu’ils finiraient par tomber amoureux, peut-être. De son point de vue, la Rosier ne pourrait jamais rien que l’apprécier. La simple vue du jeune homme la rendait malade à souhait. Ce dernier venait déjà de disparaître sur la terrasse de sa propre demeure, profitant pleinement de l’air frais et de la luminosité de la lune.

Isabeth prit un peu de temps avant de se décider si elle allait rejoindre celui qu’elle désignait dorénavant comme son fiancé. Elle prit une grande inspiration et elle traversa la pièce jusqu’à la fameuse terrasse où celui-ci l’attendait déjà. Elle n’était pas ravie de se retrouver seule avec lui mais elle le faisait pour la caméra. Ce mariage était une vraie blague, un mensonge. Qui d’autres que les Rosier pour bien mentir ? La jeune femme s’arrêta une seconde, observant les gestes de Jeremy mais elle savait qu’il était bloqué lui aussi. Il n’oserait rien qui pourrait la blesser alors que le public n’était pas loin. Elle s’approcha. Encore. Encore. Un peu plus. Suffisamment pour qu’elle soit assez proche de lui pour prétendre avoir une conversation amicale. « Isabeth. » Commença-t-il par dire. Il cherchait véritablement à l’énerver ce soir. Son prénom, elle le détestait. Elle autorisait seulement ses parents à l’appeler comme ça, et jadis sa grand-mère aussi. Maintenant ce ne sont que des syllabes qu’elle bannie de son vocabulaire. Elle grimaça légèrement devant cette pique mais elle ne le laissa pas l’avoir. Il ne voulait que ça : qu’elle s’énerve. C’était quasiment impossible. « Ne m’énerve pas. Jeremy Nolan Yaxley, ce n’est pas non plus magnifique. » Poursuivit-t-elle avec le moins d’expressions sur son visage. Elle semblait froide mais elle était impassible et sans aucunes émotions. Elle prenait l’habitude de « verrouiller » son visage pour ne pas que les gens s’aperçoivent de ce qu’elle est vraiment. « J’étais étonnée de te voir, j’aurais pensé que tu serais avec une de tes petites copines de Knockturn Alley. Tu les aimes tellement après tout. » Deuxième pique de la soirée. Ca s’annonçait mal pour le jeune couple.

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(jerebeth)
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Jusqu’à présent, la soirée lui avait semblée ennuyante, insignifiante. Malgré les regards noirs de son paternel, ce dernier ayant bien vite remarqué le dédain qui se reflétait dans les yeux de son fils, il n’en pensait pas moins. Malheureusement pour lui, il était obligatoire qu’il y participe, question de principe. Il devait faire bonne impression à la famille de sa fiancée, même si sa réputation devait déjà bien être connue par ceux-ci. Lorsque l’opportunité c’était présentée, il n’avait alors pas hésité à la prendre. Il n’avait pas prit la peine de l’attendre, se rendant d’une démarche élégante mais tout de même rapide jusqu’à la terrasse de sa demeure. Bien vite elle l’avait rejoint, sa distraction de la soirée. Il devait bien s’amuser à présent, même s’il devait bien reconnaître qu’elle n’était pas aussi manipulable que toutes les personnes qu’il avait pu croiser. Aussi, il ne fut pas surpris de ne voir aucune trace de colère sur son visage, ni même dans son regard. Elle semblait posséder un sacré contrôle d’elle-même. Seulement, il n’était pas prêt à abandonner, que cela prenne une nuit ou même des jours. « Ne m’énerve pas. Jeremy Nolan Yaxley, ce n’est pas non plus magnifique. » Un sourire mauvais se dessine sur ses lèvres. Peu de personne connaissent son second prénom qu’il n’affectionne en aucun cas, cependant, il n’est pas prêt à s’énerver pour une chose aussi futile. Encore moins en sa présence. La voix de la brune quant à elle, était comme à son habitude. Froide, sans aucune émotion. Il avait finit par s’y habituer, rapidement. Peut-être bien parce qu’il était pareil. Aussi, il décida de ne finalement pas relever sa remarque, s’attarder sur ce sujet aussi peu important ne servait à rien. « J’étais étonnée de te voir, j’aurais pensé que tu serais avec une de tes petites copines de Knockturn Alley. Tu les aimes tellement après tout. » Un rictus se forme au coin de ses lèvres, écoutant ses propos il ne peut s’en empêcher. Il hausse les épaules, son regard se détournant de sa silhouette pour de nouveau observer l’obscurité qui avait prit place devant eux depuis un moment maintenant. « J’aurais bien aimé vois-tu, mais on m’en a empêché comme tu peux le voir. Malheureusement. » Sa voix prend une tonalité faussement triste lorsqu’il prononce cette phrase, mais son visage reste dénudé d’expression. C’est ainsi depuis toujours, rien ne l’atteint jamais vraiment. « Aimé est un bien grand mot, tu dois le savoir mieux que moi. » Il était vrai qu’il ne les appréciait pas particulièrement, ses nombreuses filles qui lui servaient de distraction lorsqu’il voulait oublier quelques instants la vie qu’on lui forçait de vivre. Il les oubliait aussi vite qu’il les avait connu. Jeremy n’avait en aucun cas peur de paraître pour un salopard de première, sa réputation était déjà faite après tout. « Mais à propos de Knocturn Alley, tu ne devineras jamais ce que j’ai appris ma chère Isabeth. » Il prend bien le soin de ne pas lui dévoiler aussi rapidement, voulant la faire languir. Elle devait bien avoir une idée derrière la tête, ou peut-être pas. Qu’importe, il était bien prêt à s’en amuser. Discrètement, il se glissa derrière elle, sans frôler son corps, mais assez pour murmurer au creux de son oreille. « Ce n’est pas intelligent de ta part de venir faire ton commerce au lieu où je passe le plus de mon temps. » Son sourire se fait plus carnassier, il sait qu’il tient un secret précieux, qui pourrait la faire tomber bien vite si sa famille venait à en être informée.