mischief managed

Manoir Slughorn. Trou Noir. Deux mots, si parfait pour résumer le souvenir de ma naissance. Souvent la parole n’exprime que la surface des choses, et parfois, il arrive que quelques lettres calées les unes contre les autres puissent signifier pour nous l’exacte similitude de nos pensées. J’ai essayé, encore, et encore, de me souvenir du premier rayon de soleil qui a caressé ma peau, de la brulure qu’a pu provoquer ma première bouffée d’oxygène. Ai-je pleuré ? Je me demande si j’ai su à l’avance. Les gens disent qu’un bébé crie très fort à son entrée dans le monde. Je pense plutôt que la naissance est le seul moment où on possède notre sixième sens et qu’il est différent pour chacun. A la naissance, on sait que l’on vient d’entrer dans un monde fait de disgrâce. On sait que notre destin devra passer par la douleur si l’on veut être heureux, encore faut-il pouvoir être heureux un jour. Ensuite, avec les règles des adultes, ce que l’on doit comprendre, on entre dans un moule parfait où les places sont distribuées. Puis à notre tour, on apprend ce sens de la vie à nos enfants ; un cercle sans fin. Mon sixième sens aussi a disparu. Grandir, c’est savoir s’en passer.


C’était un jour de printemps. Je regardai la poupée sur sa coiffeuse. Elle était à côté de mon pot de parfum, que j’adorais. Il y avait un peu de maquillage, très léger. Derrière moi, Carlota, mon elfe de maison attitrée, elle me brossait délicatement les cheveux. J’avais dix ans. Déjà à cet âge-là, j’étais consciente de mon rang et du rang de ma famille. Slughorn. Un sang pur très vieux, une fortune colossale, bien que devancée par des familles comme les Lannister et les Malefoy. J’observais mon visage dans le miroir. Mes traits étaient fins mais on ne me voyait pas la peau des os, je n’étais pas non plus maigre comme les mannequins des podiums sorciers, j’avais juste ce qu’il fallait du haut de ma petite taille. Je n’avais pas hérité du blond de mon père, les Slughorn comptaient plus de blonds que de bruns. Je tenais de ma mère. Sang pur d'une illustre famille française. Pour un Slughorn il fallait un sang pur depuis au moins deux ou trois générations, et c’est vers la famille française que se tourna mon grand-père. C’est de là que vient mon prénom aux origines françaises. Je suis d’ailleurs obligée de manier cette langue avec ma mère. J’étais pensante devant mon miroir. Carlota déposa le peigne sur la coiffeuse.

Carlota. « Mademoiselle, c’est l’heure de votre cours particulier. »

Je ne pris pas la peine de répondre à l’elfe. Cependant, j’eus un hochement de tête, et on crut même presque discerner un sourire sur mon visage. Je n’étais pas censée montrer plus de respect à mon elfe de maison. Je le cachais bien mais je m’étais prise d’affection pour Carlota, comment ignorer quelqu’un qui passe sa journée à prendre soin de votre bien-être ? Souvent parce que vos parents sont si importants pour la société magique que vous ne les voyiez pas souvent. Je descendis rejoindre mon grand frère, il n’avait que quatre ans de plus que moi. C’était le cours d'histoire de la magie. J'adorais ce cours ! La seule chose qui m'énervait vraiment c'était de devoir le partager avec mon frère. Il était toujours le préféré, il racontait ses histoires de Poudlard, château où je n'étais pas encore rentré. J’ai toujours été jalouse de mon frère. Jusqu’à mon entrée à Poudlard je faisais tout pour qu’il se fasse engueuler. Je savais qu’il était le préféré parce qu’il était né garçon, c’était lui qui porterait le nom de famille plus tard. Aux alentours de mes onze ans j’ai compris qu’il ne l’avait pas choisi. On ne choisit pas la manière dont on naît. Ce n’est pas pour cette raison que j’ai été malheureuse, j’avais tout ce dont une enfant puisse rêver, j’étais comme une petite princesse ? Mon enfance s’est rythmée entre les cours particuliers pour parfaire mon éducation, les vacances au manoir Slughorn en Angleterre et au manoir en France au milieu de mes cousins français, dans une région pleine de verdure. Ma vie était signe de paix, et mon avenir ne pouvait qu’être brillant. Pourquoi faire des efforts puisque la pureté de mon sang me promettait une vie paisible ? Mon père me trouverait un mari et j’aurai un mariage de rêve. Je me montrerais digne de la famille. C’est ainsi que j’ai été élevé, c’est ainsi qu’aurait dû se passer ma vie. Puis il y a eu le renversement, l’instabilité politique. Et lui.



Et un jour tout s’éclaire, ou s'écroule. Le ciel était bleu, c’était bientôt l’anniversaire de mon frère. Il allait recevoir des tonnes de cadeaux merveilleux. Autant que j’en avais eu à mon anniversaire. Tout semblait se dérouler pour le mieux, l’avenir des Slughorn paraissaient déterminer à un avenir brillant. Nous avions réussis à surmonter la mort du Lord. Ce n’était malheureusement que des apparences … Sans que je le sache, les temps allaient changer. Je repensais à mes dernières vacances en France, mon cousin, fils de la sœur de ma mère, me manquaient énormément. J’ai toujours été très proche des membres de ma famille, ma relation avec mon grand frère, Dwight, s’est beaucoup arrangé durant mes années Poudlard. Il s’est montré assez protecteur, et n’appréciait pas énormément que les garçons m’approchent. Je n’ai d’ailleurs eu qu’un seul petit ami, et notre relation s’arrêtait aux simples baisers. Cela a duré six mois, c’était un sang pur, d’une illustre maison, et j’étais prête à lui donner plus. Je pense que mon père aurait apprécié que l’on se marie, mais j’ai tout arrêté lorsque je l’ai surpris avec une de mes amies. Qui n’en ait plus une. Mes relations avec les garçons s’arrêtaient là, les quelques-uns qui se sont intéressés à moi ne m’intéressaient pas, vous savez, ce sont les histoires que s’inventent les gamins. J’avais beaucoup d’amis, beaucoup d’ennemis et aussi beaucoup de simples connaissances. Au fond, ma vie n’était pas si extraordinaire jusque là, juste normal. Elle était rythmée entre les repas de famille avec mes parents, mon frère. Ma tante est morte il y a quelques années, elle a eu la bonne idée de copuler avec un moldu dont elle était tombée amoureuse, une des plus hautes trahisons qu’il puisse exister. Ma famille la renié, après avoir craché des injures sur nous, elle a sauté du haut du bâtiment où l’on se trouvait, ne supportant pas l’humiliation. J’entends encore les rires derrière moi. Je crois que cet événement m’a profondément marqué. J’ai alors écouté attentivement tout ce qu’on me disait, je prenais tout ce qu’on m’apprenait pour acquis et vrai. J’ai commencé à être froide avec Carlota, mon elfe de maison. Je me suis jurée de ne jamais trahir ma famille, je les aimais, je ne voulais pas être rejeté. Je ne voulais pas finir comme ma tante. Alors je me suis construit un mur de pierre autour du cœur. J’avais peur. Au fil des années, ce monde m’a paru normal, c’était le seul que je connaissais, c’était celui où je serai heureuse si je suivais le code. Jusqu’à ces évènements. Jusqu’à lui.

Dwight « Eleanor ! Ecoute un peu, tu n'as pas encore pris connaissance de la nouvelle ? » Je regardai mon frère, de quoi pouvait-elle bien parler ? « Il est mort. »

Je retins une grimace. Je compris immédiatement de quoi il s’agissait. J’eus un pressentiment, un horrible pressentiment, je sentis presque le sol bouger sous mes pieds. Tout ce que j’avais connu jusqu’à maintenant, allait disparaître. Et je ne savais pas encore à quel point ma vie allait être chamboulée. Je rejoignais mes parents dans le salon. Je compris. On savait vraiment qui se réjouissait de cette nouvelle et qui en était attristé. Sans que je puisse comprendre pourquoi, cette nouvelle m'attristait ... elle ne dervait pas ! Mais je ne pouvais m'empêcher de penser à cette famille. Comment je réagirais si mon frère était accusé d'avoir tué mon père ? Le monde s’est divisé en trois, mangemorts et ordre du phoenix. Bien évidemment, ma famille a rejoint les mangemorts. Je ne l'ai pas fait officiellement, je n'ai pas dit que je rejoindrais un camp. « Je suis très occupée avec mes entraînements. » La seule phrase que j'ai prononcée. Je sais que mon père a compris, il a su que j'étais différente. Il a prétexté que j'étais trop occupé, donc, aucune mission ne m'est confiée. Mais cela ne va durer longtemps car les autres mangemorts se doutent de quelque chose, et mon père lui, commence à comprendre que je ne suis pas juste perdue. En fait, je ne suis vraiment pas comme eux. Mais j'avais peur, parce que depuis toute petite je me répétais : "toujours suivre les décisions familiales, où je finirai comme ma tante". J’étais peut-être trop naïve mais c’était comme ça que j’avais compris mon monde. Mon sourire avait disparu le jour où ma tante était morte, et je ne le montrais qu’à quelques personnes privilégiées. Ce monde devenait fou. Et j'avais une peur terrible du jour où je ne pourrai même plus regarder ma famille en face. Ce jour là, je devrai affronter mon propre choix : rejoindre l'ordre.

« Les règles sont faites pour être brisées »

Je me souviendrai de ce jour toute ma vie. Il a changé ma vie, il a changé ma vision des choses. Ce jour a tout remis en question. Je crois que le processus avait déjà commencé depuis longtemps, depuis ce fameux jour où ma tante est morte. J'étais sur le terrain, sur mon balai, prête à débuter le match. Pour la première fois depuis des semaines, mon stress était intense, nous étions en finale ! J'avais rêvé ce moment des centaines de fois. Et puis tout s'est brouillé, certains de mes camarades me hurlaient de descendre de mon balai, de me sauver. Et lorsque je baissai la tête, tout se mit en place, les mangemorts avaient attaqué.

Je me souviens de la bataille, je me souviens des blessés. Je voyais les visages autour de moi, sans vraiment les discerner. Les sortilèges me frôlaient, j’étais pétrifiée par la peur et le stress. Le terrain n’était pas dévasté comme il aurait pu l’être, et je voyais très clairement que nous étions en train de gagner. J’avais peur pour ma famille, qui devait être parmi ceux qui avaient attaqué, je ne sais pas comment j’arrivai à penser à eux alors que j’étais moi même en train de me battre pour en sortir vivante. A vrai dire, je ne me battais pas, je me défendais. Je crois que ce vagabondage de pensée aurait pu me coûter la vie, car je la brulure que j’ai ressentie sur ma jambe gauche refait encore surface. Mes pensées se sont stoppées nettes. Je suis tombée à terre. C’est quand j’ai tourné la tête que je l’ai vu. C’était un ancien élève, plus vieux que moi, Jezabel je crois. J’ai réellement cru qu’il allait me tuer, ou me torturer. Très sincèrement, ma haine était si grande ce jour là que c’est ce que j’aurai fait. Après tout, c'est à ma famille qu'il s'en prenait, car je n'avais pas rejoint les mangemorts, pas explicitement, il avait juste du me reconnaître. Une Slughorn, et donc, une mangemort. Mais il ne me fit rien. Moi je l’aurai fait souffrir des pires atrocités possibles et lui m’a regardé, et a passé son chemin. Il m’a laissé le temps de me mettre à l’abri. En quelque sorte il m’a sauvé la vie. Personne n’en aurait fait autant, du moins, personne de mon entourage. Lorsqu’on commence quelque chose, on va jusqu’au bout, surtout s’il s’agit de son ennemi. Ce simple geste, contraire à mon éducation, a fait raisonner tout au fond de moi un tas de sentiments refoulés. Je n'avais pas encore choisi de camp, ma famille était persuadée que j'étais du côté des mangemorts or je ne m'étais pas engagée. C'est que je commençais à me rapprocher de l'odre, je marchais sur les pas maudits de mon grand oncle, Horace, qui a aidé Harry Potter.

Tout est en ordre dans ta fiche, tu es donc validé ! Avant de partir à l’aventure sur le forum, ou plutôt en guerre avec ton camp, n’oublie pas d’aller recenser ton avatar, c’est très important, si tu oublies et que quelqu’un d’autres le prend c’est toi qui devra changer de tête ! Après ça et si tu en as envie tu pourras aller te faire un scénario, lis bien les règles s’il te plait avant de te lancer ! Ensuite tu pourras aller faire des demandes de liens et de rps, te trouver un job, et tout ce qui s’ensuit, vivre ta vie de sorcier quoi !

Par contre j'ai pas trop compris parce que tu disais qu'elle apprenait que Harry était mort et puis elle va dans la Grande Salle ? Or, âgée de 21 ans, elle n'était plus à Poudlard quand Harry est mort puisque ça ne fait pas encore un an dans le contexte c'est qu'un détail, surtout dans ton histoire, mais ça m'a fait tiltée x)