Godric jeta le dernier numéro de la Gazette du Sorcier dans la poubelle de son arrière-boutique. Il laissa échapper un soupir profond avant de passer une main dans ses cheveux - en bataille - comme à son habitude. La situation se dégradait et la presse n'arrangeait rien à cracher son venin contre le ministre. Au contraire, elle montait le peuple contre son dirigeant et ça n'avait rien de bon. Entant que commerçant, Godric entendait les petites rumeurs et les bruits qui courraient bon train dans les rues, il se rendait compte que la popularité de Perceval Weasley dégringolait aussi rapidement qu'un sorcier tombant de son balai. Membre de l'Ordre, Godric soutenait Perceval, même si il reconnaissait le fiasco total de la coupe, mais ce n'était que le commencement. Les coffres de Gringotts étaient fatalement vides, les Gobelins visiblement - très - en colère et la crise économique menaçait le pays. Pour couronner le tout, les liaisons internationales avec les autres pays étaient plus que mauvaises avec l'échec de la coupe. Godric le savait grâce à un ami qui y travaillait et il lui racontait régulièrement par courrier, l'ambiance et la tension qui y régnaient. Le fils Lestrange avait besoin de faire une pause. Tout allait mal ces derniers temps. Il ne voyait plus Elyse qui débordait de travail selon elle, dans quatre jours, c'était la pleine lune et il se transformerait sous la surveillance de l'Ordre et de Rose, l'une des rares à l'aider et puis, il y avait toujours ce patronyme qui lui courrait après. Bref, la catastrophe. Le sorcier tourna la pancarte devant la vitrine qui disait que le magasin était désormais fermé et de toute façon, il n'y avait pas foule ce soir-là. Godric ferma le tout, vérifiant les alarmes magiques et enchantements qui protégeaient la boutique avant de sortir. Dehors, une brume fraîche avait prit possession des lieux. Quelques sorciers marchaient, têtes baissées et sans prendre le temps de regarder autour d'eux. Plus il remontait Diagon Alley, plus Godric sentait un malaise persistant dans les ruelles et il fut bien comptant d'entrer dans la chaleureuse taverne du Chaudron Baveur. Il y avait peu de monde également. Visiblement, les temps étaient durs pour tout le monde. Un couple se disputait dans une table éloignée. Godric de son côté, s'approcha du bar pour y prendre place. Un grand sorcier habillait d'une robe de voyage et d'un chapeau usé buvait un Whisky pur feu en silence. « Oh Godric, content de te voir. » lança le gérant en lui serrant la main. Lui aussi devait subir les effets de la crise et une baisse de la fréquentation des lieux. « Qu'est-ce que je te sers ? » « Un Whisky pur feu, un double. » répondit Godric. Il avait besoin d'un bon remontant.

Une heure plus tard, Godric commençait à avoir chaud. Il en était à son quatrième Whisky pur feu et discutait avec le tavernier. A côté de lui, l'homme ne cillait pas, il ne terminait même pas son verre à vrai dire.

{EN COURS}