SORTS JETÉS : 2426AVATAR : max irons.CRÉDITS : voir avatar.BAGUETTE : bois de tremble, 29 centimètres et demi, impregnée d'un ventricule de dragon. Souple.
« Bien le bonjour chers lecteurs. Une tragédie s'est abattue cette nuit sur la capitale fédérale des États-Unis. Vous ignoriez peut-être jusqu'à cet instant la mort du président des États-Unis d'Amérique lors d'un attentat suicide sur l'avion destiné à quitter le pays pour la semaine. Puisqu'une mauvaise nouvelle ne survient pas seule, l'honneur de présider sur le plus puissant pays du monde revient, et comme c'est hasardeux, à son successeur, le vice-président républicain William John Ferguson. Cela n'est pas une fin en soi et de ces actes désespérés surgit une bonne nouvelle pour nous : la corruption et le scandale politique ne sera jamais aussi puissante qu'au jour d'aujourd'hui. L'heure n'est plus au deuil de ce regretté président, mais plutôt de couvrir ses arrières. Si découvrir la vérité sur sa mort est le but premier des agences secrètes, nous sommes là pour comprendre qu'est-ce qui aurait poussé un collège électoral de grands électeurs à choisir pour dauphin un républicain. Qui du gouvernement est corrompu? Que cachent les plus grands ténors des services de renseignements? Tenez vous bien mes amis car aucun secret ne serait jamais assez surfait pour moi. Le monde corrompu de la politique n'a plus de limites, et n'aura bientôt plus de secrets pour moi. De vos cendres, je me relèverai. »
- THE SPECTATOR
« Monsieur le Vice-Président, êtes-vous en train de jouer du pipeau? »
Un rictus habituel se forma sur le visage de la seule journaliste et seule femme de la pièce. Elle croisa les bras sur sa poitrine et plissa les yeux en observant cet Homme politique imposant qui jonglait avec une balle en plastique sur son fauteuil de maître.
« Je vous demande pardon? » « Êtes-vous en train de mentir? »
L'avocat présent dans le bureau du vice-président, le lendemain de la mort du chef d’État se braqua sur son siège :
« C'est une accusation sérieuse Mademoiselle Harrington. » « C'est une question sérieuse Monsieur. » « Pourquoi vous a-t-on envoyé vous? » Se manifesta finalement l'intéressé. « Je suis la meilleure dans ce que je fais. » « Vous n'êtes pas The Spectator. » « Vous estimez The Spectator? » « Non. Aboya-t-il soudainement et modifia immédiatement son ton pour se rendre plus désintéressé et infaillible : Ce n'est qu'un torchon de futilités et de mensonges. »
Harrington prit une longue inspiration, décroisa ses bras noués, déglutit silencieusement et s’avança vers le bureau en bois massif. Elle y posa ses deux mains, bien écartées et traduisit sur son visage, sa posture de femme assurée et déterminée :
« J'ignore de qui provient les mensonges mais il concours justement à les dévoiler. Que cachez-vous Monsieur le Vice-Président? »
Ses paroles furent bues d'une traite par le célèbre avocat et par les quelques membres du conseil qui raclèrent leur gorge dans un état de mal-être. Le Vice-Président, et Président à en devenir, bondit sur sa chaise et pointa violemment la porte du doigt :
« Veuillez vous en aller maintenant ! »
Les gardes furent tiré de leur apathie et escortèrent Mademoiselle Harrington jusqu'au couloir où elle fit à nouveau escortée jusqu'à l’ascenseur et enfin hors du grand édifice blanc qui surplombait la ville de Washington. Peu convaincue de sa prestation, savoir que les mensonges d’État sur la mort du Président et les secrets les plus sales seraient pris en main par The Spectator la rassura. Épuisée par ses vaines tentatives de satisfaire sa recherche de la vérité et de pousser ses sujets à bout. Sujets dans l'obligation de répondre à ses questions dérangeantes sous peine d'être pointés du doigt par The Spectator. Peu importe qui se cachait derrière ce nom digne d'un sitcom, elle remettait les clé de la vérité entre leurs mains, quitte à sacrifier ses propres démons inavoués et à déplaire sa rédactrice en chef. Harrington sourit à l'imaginer la sermonner à son retour au bureau : « Tes manières sont intolérables. Tu n'es pas au Spectator ici. Tu te dois de respecter les gens avec qui tu t'entretiens, surtout lorsque c'est le futur Président des États-Unis d'Amérique. J’assigne quelqu'un d'autre à la tache, je t'envoies ailleurs. »
Dans son bureau, enfin parvenu à se remettre d'aplomb suite à cette intempestive interrogation clandestine d'une journaliste de gare, le Vice-Président convoqua ses ministres et quelques membres prétendument compétents des deux plus grandes agences des renseignements d'Amérique : le FBI et la CIA. Après que ces derniers eurent attendu à l'extérieur que la réunion confidentielle d’État terminée, ils furent mis au courant des dispositions à prendre quant à la sécurité intérieure et gouvernementale. Il profita des instants de silence pour tapoter un quelconque message sur son téléphone invitant sa maîtresse à le rejoindre au State Plaza Hôtel, qui était plus discret que le AKA White House. L'avocat attitré fut envoyé en mission pour prendre les mesures nécessaire pour découvrir avec des agents de renommée qui se cachait derrière le nom de The Spectator et s'ils représentaient une menace pour le futur Président des États-Unis d'Amérique, ainsi que pour tous ceux qui avaient des secrets devant demeurer tels quels dans la ville, ou bien, plus ou moins tout Washington.
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