I GOT THE KEYS

Marchant dans les couloirs du Département des Mystères, un dossier à la main. J’avançais lentement mais sûrement. Ce que certain pouvait qualifier cette action par le verbe se pavaner, je préférais employer le terme d’errance. En effet, j’errais entre les différents bureaux du Département, à la recherche de la moindre information sur les mages noirs que je traquais. Je tenais dans ma main, le dernier mage noir que j’avais pris en filature. Il n’était pas très dangereux, du moins, j’avais vu pire mais il avait réussi à tuer un couple de moldu et s’en tirer. Ce n’était pas mon travail d’emprisonner les criminels, c’était celui des tireurs d’élite de baguette magique mais celui-là était étroitement lié au réseau de Rabastan Lestrange. D’une certaine manière je ne pouvais pas négliger cette affaire. Le Ministère pourrait me suspendre et d’un autre côté, je perdrais un atout favorable pour l’Ordre. J’ai tourné à un coin de couloir et sans surprise, je suis tombée sur Megara. La petite princesse insupportable que j’avais comme prétendue amie. Elle me toisa du regard avant de me contourner lentement, du haut de ses talons et de sa démarche dite sensuelle. Elle se retourna après trois pas sur ses talons et s’avança vers moi. « Ted te cherche. » J’ai instinctivement froncé les sourcils. Si Ted me cherchait, c’était forcément mauvais pour moi. Il était le bras droit d’Albus et je n’aimais pas lorsqu’Albus envoyait ses pigeons voyageurs après moi. « Pourquoi ? » Je plissais légèrement les yeux en haussant la voix. « Est-ce que j’ai une tête d’hibou ? » J’avais bien envie de lui répondre que oui, elle avait une tête de hibou mais elle avait déjà changé de couloir. Une fois Megara disparue, j’ai activé le pas. L’heure n’était plus à la promenade. Je détestais être convoquée de cette manière mais il le fallait bien par moment. Je me suis arrêtée à un coin, scrutant les alentours et j’ai disparu moi aussi dans un tourbillon au son d’os brisé. J’ai atterri pas loin du Quartier Général, où j’ai commencé à marcher rapidement jusqu’aux protections que j’avais moi-même crée. Autant dire que c’était terriblement facile d’entrer dans la maison puisque j’étais celle qui l’avait protégé. J’ai commencé à monter les escaliers, cherchant Ted sans succès. Puis je me suis affalée sur le canapé, un verre de whisky pur feu dans la main. S’il me cherchait vraiment, il saurait où me trouver puisqu’il me connaissait si bien.