THE HUNTER'S NIGHT

Tu détestais ça. Devoir travailler avec elle. La dernière fois que tu avais vérifiée, les aurors et les tireurs de baguette magique ne faisaient pas la même chose. Et jamais, ils devaient travailler ensemble. Ca te dégoutait. Rester auprès d’elle durant toute cette chasse. C’était ton métier, tu savais comment le faire. Tu étais formée et douée pour ça. La connaissant, elle allait te dire comment faire ton job. Et te connaissant, tu allais perdre ton sang froid. Elle ne méritait même pas de telles émotions de ta part. Elle allait te pousser à bout, comme elle le fait toujours. Tu devais être maline, Alice, ne pas t’énerver et rester calme. Comme tu le fais toujours. Garder ton sang froid. Tu étais tellement bonne là-dedans. Le pire pouvait arriver, jamais ça ne te déstabiliserait de ton but. Ta concentration était résistante et ton esprit impénétrable. Non loin de l’occulumancie, du tout. Tu étais juste forte pour garder l’esprit fermé et concentré. Alors si tu t’étais promis de ne pas perdre tes moyens devant elle, ne pas t’abaisser à ses remarques, cela voulait dire que tu resterais professionnel. Le but principal était de retrouver ce mage noir, pas de lui arracher la tête. La nuit était déjà tombée, tu l’attendais au bout d’une des ruelles de l’allée de l’allée des embrumes. Cet endroit peu fréquentable était le lieu idéal pour traquer une personne ou au contraire, se cacher. Peu d’aurors n’osaient venir jusqu’ici. C’était devenu le territoire des mauvais sorciers en tout genre, là où se cacher les exclus de la société magique et les opprimés. Toi tu n’avais pas peur. Téméraire comme tu l’étais, bien que tu essayais de te forger une petite réputation. Ce n’était pas une allée aussi sombre que celle-ci qui allait te faire sursauter. Au final, elle se montra. Nott se montra. Habillée très légèrement à ton goût, c’était toujours le cas. Elle s’avança vers toi, dans la pénombre jusqu’à ce que tu puisses apercevoir sa silhouette. De là, tu te redressas et te retiras du mur sur lequel tu étais appuyée pour t’avancer vers la sorcière. « Tu es en retard. » Lui lanças-tu sèchement, comme une agression verbale en regardant autour de toi. Elle était en retard et elle devait savoir que tu n’allais pas être tendre avec elle. Tu étais son amie, ça t’arrivait d’avoir de la compassion pour elle. Mais elle devait comprendre que tu ne rigolais pas avec ton job. Elle devait savoir dans quoi elle s’engageait, ces longues nuits de filature, ces repas sautés, et toutes les autres conditions de travail que tu avais. Elle devait respecter ça et apprendre à s’y habituer rapidement sinon elle ne survivrait jamais. La petite princesse allait devoir se salir les mains. « Bouge tes fesses, on va le louper. » Ainsi commença cette longue nuit. Tu avais déjà étudié le sujet en question à l’avance, tu t’étais préparée. Espérons qu’elle en ait fait de même. Tu entamas alors ta marche vers à travers l’allée, sûre qu’elle allait te suivre en ronchonnant. Tu la connaissais beaucoup trop bien.

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Tu optes pour une robe patineuse à fleurs, ainsi qu'une veste en jean. Tu enfiles ensuite tes chaussures à talons favorites et passes une main dans tes cheveux. Tes boucles brunes retombent en cascade dans ton dos. Tu ne te lisses presque jamais les cheveux, préférant laisser la nature bouclé typique bulgare prendre le dessus. Tu trouves qu'ils te rendent plus sexy, ainsi bouclés que lissés. Tu attrapes ta baguette et la fais tourner autour de toi. Tu n'as pas besoin de lancer de sortilège à voix haute, tu t'es entraînée suffisamment longtemps à ne plus le faire. Un parfum de framboises et de pivoines tourbillonne autour de toi. Tu inspires profondément. Ta mission de ce soir ne concerne pas l'Ordre. Elle concerne ton métier, plus ou moins. Tu ne sais pas encore ce qui est passé dans la tête de vos chefs. Vouloir vous mettre ensemble, elle et toi. Vous aviez finies par devenir amies, après maintes et maintes efforts. Tu te souviens de ta première rencontre avec elle, dans le train menant à Poudlard. Tu l'avais trouvée si .. imbue d'elle-même. Tu ne t'étais pas rendue qu'à ce moment là, tu avais été la plus insupportable des deux. La pimbêche. Comme à ton habitude. Tu tenais cette caractéristique de ta mère. Cette femme bulgare, autoritaire et insupportable. Séductrice et féministe. L'idée même que tu te faisais des harpies. Tu pensais même qu'elle en était l'une des descendantes. Ce qui voudrait dire que ton sang n'était pas totalement pur. Bêtise. Quoiqu'il en soit, tu devais retrouver Alice Londubat. Auror de son état, vous deviez retrouver un mage noir qui sévissait ces derniers temps. Un certain Oscar Goth. Tu savais que si ton supérieur t'avait demandé de te joindre à Alice pour la mission, c'était qu'elle n'était pas apte à affronter cet homme seule. Pas assez forte, donc. Tu savais déjà que tu allais lui en toucher quelques mots, lui envoyer quelques pics. C'était une habitude chez vous, de vous pourrir la vie de l'une et l'autre. Alors qu'au fond tu l'aimais bien. Entre l'amour et la haine, il n' y a qu'un pas. Tu étais bien placée pour le savoir. Tu inspires profondément et transplanes, sans même dire au revoir à Albus. Tu ne sais même pas si il est là de toute façon. Cette mission va te permettre de prendre un peu tes distances avec lui. Tu as l'impression de ne faire qu'un avec lui ces derniers temps, et de te perdre dans votre couverture de couple. Tu as besoin de te retrouver un peu. Seule. Mais elle sera là, elle. Alice. Tu arrives enfin dans un quartier sombre, malfamé. Là, où, Oscar Goth a été vu pour la dernière fois. Il y a de ça quelques heures. Il peut être loin, très loin. Mais tu sais intérieurement qu'il traîne encore dans le coin. Tu vérifies que ta baguette est bien dans ta veste en jean, puis avances. D'un pas assuré. Tes jambes se croisent, ta démarche est sensuel. Tes talons claquent sur le sol. Et tu arrives enfin à sa hauteur. Elle ne te dit pas bonsoir, elle ne te salue pas. Elle te dit simplement que tu es en retard. "on m'a toujours dis qu'il fallait se faire désirer. " Et puis elle avait l'air bien ici, près du trottoir. Tu passes une main dans tes cheveux, et avances à ton rythme. Un peu derrière elle. Tu ne peux pas courir ou marcher vite, avec tes talons. Ce qui n'est pas pratique. Tu t'étais souvent faites réprimander pour cette lubie que tu avais. A toujours en porter. Elle te demande d'avancer plus vite, sous prétexte que vous allez le louper. Tu mordilles ta lèvre inférieure puis soupires. "aux dernières nouvelles, je porte des talons. ce n'est pas comme si je pouvais aller plus vite, londubat." Tu l’appelles par son nom, signe qu'elle commence déjà à t'exaspérer. Tu marmonnes un peu, puis presses le pas. Pour arriver à sa hauteur. "alors, que sais-tu d'escargot?" jeu de mots très bas, tu en es consciente. Tu essaies juste de détendre l’atmosphère. Et tu ne peux t'empêcher de donner des surnoms à tout va, de toute façon. "j'imagine que tu n'étais pas assez compétente pour le gérer toi-même. on ne m'aurait pas demandé de couvrir tes arrières sinon." La guerre était lancée. Il allait falloir que vous restiez concentrées cependant, si vous ne vouliez pas perdre votre mage et revenir au ministère avec un échec. Autant sur le plan professionnel, que personnel.

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Tu ne savais pas trop comment réagir à ça. Non seulement elle arrivait en retard mais elle ne s’excusait pas et elle n’adoptait pas un comportement professionnel. Ce soir-là était le seul soir où tu voulais mettre vos problèmes de côté et vous concentrez. C’était important pour toi. Elle devait forcément comprendre. Non elle ne pouvait pas. La seule chose que tu savais de ton "amie" c’est qu’elle prenait tout à la légère. Megara ne savait pas ce que c’était que d’être passionnée. Du moins c’était ce que tu semblais. Rapidement, à la façon dont elle était habillée, tu la jugeas. Tu en déduis qu’elle n’a pas dû attraper beaucoup de criminels dans sa vie. Ca expliquerait son côté décalé lorsqu’elle est avec toi. « On m'a toujours dis qu'il fallait se faire désirer. » Tu soupiras en levant les épaules. A peine venait-elle d’arriver qu’elle te prenait déjà la tête. Tu la regardas, blasée par son comportement. La nuit allait être longue, tu le sentais. « J’aurais au moins espérer que mon attente aurait servi quelque chose. Mais tu es.. fidèle à toi-même. » Ajoutas-tu en la regardant de haut en bas. Il fallait la recadrer rapidement avant qu’elle ne commence à vadrouiller comme elle le faisait toujours. Ce soir, elle était sous ta responsabilité. La petite Nott n’était pas habituée à être loin de sa famille et sa richesse. Ca te faisait plaisir rien que d’y penser. Elle allait devoir se salir les mains et traîner dans la boue. Tu esquissas un sourire en y repensant. La tenue dans laquelle elle était n’allait pas être à son avantage. Brutalement, tu te dégageas de ton mur et tu commenças à marcher. Tu allais vite. Beaucoup trop vite pour ses petits pieds. Elle allait de voir assumer. Non seulement, elle attirait l’attention sur elle mais en plus, ses talons faisaient du bruit. Elle n’allait pas passer la nuit. C’était une certitude. « Aux dernières nouvelles, je porte des talons. Ce n'est pas comme si je pouvais aller plus vite, Londubat. » Tu souris en hochant légèrement la tête sur le côté. Le fait qu’elle ait mal te rendait heureuse. Tu lui avais dit de porter quelque chose de sobre et discret, elle ne t’avait pas écouté. « Tu m’étonnes avec ces talons de 42 centimètres. Etre belle te sert à rien quand t’es en filature, Nott. » Tu te repris en échappant un léger ricanement. « Pardon, essayer de l’être vu ton cas. » Assez les enfantillages. Vous étiez censés suivre quelqu’un. « Alors, que sais-tu d'escargot? » Tu lui as lancé un regard. Pathétique jeu de mot. Elle était tombée bien bas et tu en jouissais. Tu t’es arrêtée un instant pour pouvoir la regarder dans les yeux lorsque tu présenteras le mage noir du soir. « Alors. Oscar ne travaille pas. Aucun domicile fixe ne lui a été attribué et la dernière personne avec laquelle il a été vu, a été assassiné il y a quatre mois. Bien avant que l’on nous mette sur cette affaire. Sois sûre que ce mec est invisible en plus d’être dangereux. Crois-moi, je ne vais pas passer ma soirée à sauver ton cul. » Tu l’aurais prévenu. Elle savait dans quoi elle s’engageait. C’était votre travail, votre dangereux travail. Tu repris ton chemin en lui tournant le dos. Le bruit incessant de ses talons claquant le sol résonnait à l’intérieur de ton crâne. Megara était insupportable ce soir. De plus qu’elle n’avait pas besoin dans rajouter une couche et de te dire comment faire ton boulot. « J’imagine que tu n'étais pas assez compétente pour le gérer toi-même. On ne m'aurait pas demandé de couvrir tes arrières sinon. » Non. Elle n’allait pas avoir ce qu’elle voulait. Elle ne te ferait pas craquer. Tu étais l’auror réputer pour son sang froid et sa détermination, ses petites attaques de gamine n’allait pas te toucher ni te faire perdre ton calme. « Ton imagination n’a aucune limite. Elle est aussi stupide que toute ta personnalité. » Tu te retournas à nouveau pour la regarder, un regard beaucoup plus convaincant cette fois-ci. « Crois-moi si quelqu’un doit couvrir les arrières de l’autre, ça sera bien moi. Alors ne t’en fais pas pour ma sécurité. Essaye déjà de sortir de là sain et sauf, si tu sais y arriver. » Ajoutas-tu avec une voix légèrement brisée par le froid. Megara n’était pas la personne la plus indépendante que tu connaissais. Avec ses manières de princesse, elle serait incapable de se faire torturer ou de survivre une semaine dans les bois. Elle était beaucoup trop… précieuse.

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Fidèle à toi-même. Tu l'étais. Comme toujours. Tu ne comprenais pas ces gens qui empruntaient des personnalités, qui changeaient selon la personne avec qui ils étaient. Tu trouvais ça absurde. Parce qu'ils cherchaient à plaire à tout le monde. A n'importe qui. Tu n'étais pas de ces gens là. Tout du moins, s'était ce que tu croyais. Caché derrière ta carapace de garce, tu étais aussi pathétique que toutes les personnes que tu jugeais ainsi. Tu presses le pas, croises les bras sous ta poitrine et pestes dans ta "barbe". En tant que membre de la brigade d'élite des tireurs de baguette magique, tu étais entraînée à arrêter les criminels. Presque aussi bien qu'Alice. Si ce n'est, qu'elle était censée arrêter les mages noirs. C'était presque pareil, selon ton point de vue. Moins selon celui d'autres personnes, comme Alice. Tu en étais certaine. C'était une rabat-joie, et tu te plaisais à lui rappeler assez souvent. Tu soupires, presses encore plus le pas mais peines avec tes talons hauts. Tu souris cependant, extasiée par le fait de porter tes chaussures favorites. Il t'en faut peu. Et la rabat-joie vient briser ton moral. Déjà que tu n'étais pas enchantée de travailler avec elle. Tu lèves les yeux au ciel. Tes talons ne sont pas de quarante deux centimètres. Et tu es belle. Plus belle qu'elle quoiqu'il en soit. Tu changes de sujet, tentant de rester calme. Tu sais que tu pourras lui envoyer un pic plus tard. Elle te lance des perches bien trop souvent. Tu croises son regard, la regarde de haut en bas. Alice n'aurait pas fait mieux comme jeu de mot. Tu en es consciente. Tu étais originale, toi au moins. Tu lui souris, d'un sourire froid. L'incitant à répondre. "je ne comptais pas jouer les demoiselles en détresse. je préfère te laisser ce rôle, londubat." Elle continue d'avancer, toujours devant toi. Tu marches, croisant quelques peu les jambes. Un courant d'air passe, et ta peau se change rapidement. Se couvrant de petites pointes, montrant ainsi que tu as froid. Tu n'as jamais vraiment aimé sortir couverte, même en hiver. Tu sors ta baguette et la fait tourner autour de toi. L'air autour de toi se réchauffe un peu, à une chaleur convenable. Tu pourrais presque retirer ta veste en jean. Et voilà qu'elle t'attaque sur ton imagination. Tu souris, d'un sourire forcé. Encore une fois. "j'imagine que c'est la réponse habituelle, quand quelqu'un te dis la vérité." Tu lui souris, et baisses un peu les yeux. Comme si tu étais désolée pour elle. Ce n'est pas le cas. Tu la rattrapes et te mets à sa hauteur. "nous en reparlerons lorsque tu auras besoin de moi pour sauver ta propre peau, londubat. contrairement à toi, j'arriverais facilement à m'en sortir. j'ai cru comprendre que la manipulation et les sortilèges compliqués n'étaient pas vraiment à la portée des londubat." Tu faisais ici allusion à Frank, le frère d'Alice. La guerre était déclarée finalement. Tu n'avais pas envie d'y aller de mains mortes avec elle. Et s'il fallait que tu t'abaisses à utiliser en premier plan les membres de sa famille, cela t'importait peu. Tu savais que tu allais finir par l'énerver, à la faire sortir de ses gonds. Alice était loin d'être indifférente en ta présence. Et tu aimais jouer. Tu la dépasses, passes une main dans tes cheveux et lèves la tête. "si tu vois quelque chose de suspicieux, caches toi. on est censé le ramener vivant. je n'ai pas envie qu'il fasse une attaque en t'apercevant. " Tu te retournes légèrement vers elle, lui souris. D'un sourire forcé encore une fois, et la regardes de haut en bas, deux fois. Bitch please.

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Tu avançais silencieusement, ne sachant pas vraiment où tu allais. Tu aimais faire croire que tu le savais. La situation n’était pas du tout sous contrôle. Tu n’avais aucune idée où Oscar pouvait se cacher mais tu ne pouvais pas lui montrer que tu ne savais pas ce que tu faisais. La fierté te disait de te taire et de marcher. Ca ne pouvait plus durer, elle allait finir par s’en apercevoir. Megara est peut-être imbue d’elle-même mais elle n’est pas stupide. Elle s’en rendrait compte. Mais elle allait te traiter d’incapable. Tu ne pouvais pas la laisser te rabaisser. Alors tu te taisais et tu marchais. Toujours tout droit, comme on dit. De plus ses remarques déplacées l’empêchaient de réaliser à quel point nous étions perdues dans une allée déconseillée aux jeunes filles. Elle te faisait inconsciemment gagner du temps, jusqu’à ce que tu saches quoi faire. Hélas tu savais pertinemment que ça n’allait pas durer toute la nuit. « Je ne comptais pas jouer les demoiselles en détresse. Je préfère te laisser ce rôle, Londubat. » La petite princesse était vexée. Tu venais clairement de dire qu’elle était frétille et incapable de se battre. Tu avais tord. Megara avait des ressources que tu n’as pas, et c’était pareil pour toi. Vous ne vous supportez pas, c’était pour ça que vous aviez tendance à vous insulter à longueur de journée. « Ne me lance pas là-dessus avant que je ne te casse tes dents, Nott. » Vous ne pouviez pas vous diviser. Pas ce soir. Cette fois-ci vous devez être unie pour mieux vaincre l’ennemi. Mais elle te cherchait. Elle te faisait bouillonnait de l’intérieur. Tu ne pouvais résister à ça. « J’imagine que c'est la réponse habituelle, quand quelqu'un te dis la vérité. » Tu la regardes créer un cercle pour se protéger du froid. Elle ose faire ça devant toi comme pour te provoquer. Tu hausses un sourcil, tu prends ta respiration et tu expires bruyamment, en signe d’agacement. « J’imagine que tu ne sais pas ce que c’est. Dire la vérité. » Du plus loin que tu pouvais t’en souvenir, tu l’avais toujours considéré comme une menteuse. C’était peut-être parce que tu n’avais jamais su la supporter. A présent tu le faisais avec énormément de modération. Elle arrive à te rattraper. Elle sait marcher sur des talons, tu te sens heureuse pour elle. Tu te moques d’elle dans ta tête, elle n’a pas besoin de savoir ce qu’il se passe dans ta tête de toute façon. « Nous en reparlerons lorsque tu auras besoin de moi pour sauver ta propre peau, Londubat. Contrairement à toi, j'arriverais facilement à m'en sortir. J’ai cru comprendre que la manipulation et les sortilèges compliqués n'étaient pas vraiment à la portée des Londubat. » A présent, elle osait insulter ton frère et ridiculiser ta famille. Ca tu ne le lui permettais pas. Tu dégainas ta baguette plus vite qu’un cowboy ne dégaine son arme. Tu lui attrapes le bras et la plaque au mur le proche. Heureusement pour toi, c’est une ruelle sombre et inocupée. Ta baguette sous son cou, tu fronces les sourcils en la regardant droit dans les yeux. « Tu sais ce qu’on dit de moi, Nott. Je suis la seule Londubat qui sait se servir d’une baguette correctement alors ne me cherche pas, tu pourrais le regretter. » Tu reculas, retirant ta baguette par la même occasion. « Cherche pas. Tu n’as plus Albus pour te cacher derrière lui. Comme tu le fais toujours. » Ajoutas-tu avec une légère pointe de dégoût dans ta voix. Le comportement de Megara t’insupportait, elle provoquait en toi un sentiment malsain. Mais après toutes ces années tu avais fait un effort pour devenir son amie. Le problème était qu’elle n’en faisait aucun de son côté. Tu t’es appuyée contre le mur, regardant les étoiles silencieusement. Tandis que tes pensées vaguaient dans ta tête. Tu soupiras devant sa dernière remarque : « Si tu vois quelque chose de suspicieux, caches toi. On est censé le ramener vivant. Je n'ai pas envie qu'il fasse une attaque en t'apercevant. » Tu la regardas, fatiguée de te battre avec elle. « Pourquoi fais-tu donc ça ? Pourquoi tu cherches toujours une raison de me rabaisser, Megara ? Tu essayes de te venger pour ce que je t’ai fait dans le train c’est ça ? » Première fois de la soirée que tu emplpyais son nom. Ca allait la chambouler, tu le savais très bien. Tu vois une ombre défilée. Tu te redresses correctement et tu scrutes le moindre petit détail. Il était là. Tu pouvais le sentir. « Alors comme ça on me cherche, mesdemoiselles. » Coups sur la tête. Vous étiez toutes les deux dans les pommes. Sans n'avoir rien vu venir.

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"j'imagine que tu ne sais pas ce que c’est. dire la vérité." Je suis piquée. Parce que je me suis toujours considérée comme une personne franche et loin d'être hypocrite, ou menteuse dans ce cas là. J'avais toujours mis un point d'honneur à dire la vérité, même si cela ne faisait pas plaisir aux gens qui m'entouraient. Peu importait. Cependant, je ne racontais que rarement des mensonges. Certaines vérités, cependant, passaient pour des mensonges. Parce que j'occultais une partie de celles-ci. Je ne considérais pourtant pas ça pour des mensonges. Je disais ce qui me plaisait de dire, quitte à cacher certaines choses pour me protéger ou me faire avancer. Mais je mentais rarement, bien trop rarement pour qu'Alice se souvienne d'un seul de mes mensonges. "ouch." De toute façon, Alice et moi n'étions pas réellement proche. C'était ce que je me plaisais à dire, à me dire. Pourtant, je la considérais comme mon amie et l'une des rares. Je lui faisais confiance comme je faisais confiance à mon père et je voyais en elle, une autre sœur. C'était peut-être l'une des raisons pour lesquelles notre relation était si conflictuelle. Je m'étais attachée à elle, et je savais que si quelqu'un venait à lui faire du mal en ma présence, je le réduirais en charpie. Je me mets ensuite à attaquer sa famille. Je ne connais pas bien Frank, son frère jumeau. Je sais juste qu'il fait parti de l'Ordre, qu'il est amusant mais que pour une quelconque raison, il ne m'apprécie pas. Peu importe, je n'ai pas besoin des gens pour avancer. Pas de Frank Londubat en tout cas. Je me retrouve dos contre un mur, une baguette sous le cou. J'esquisse un sourire. Parce que j'ai enfin réussi à la faire sortir de ses gonds, parce que j'ai enfin son attention et plus son indifférence malsaine. Elle finit par reculer, après quelques menaces à peine voilée. Puis me lance un pic sur ma relation avec Albus. Albus Potter. Mon regard se pose sur le sol. Je ne sais pas ce qui se passe entre Albus et moi. Je ne sais plus. Nous étions amis auparavant, mais il semblerait que je me sois perdue dans ces couvertures de couples, laissant entrer en moi des sentiments de jalousie et d'autres choses sur lesquelles je n'arriverais pas à mettre de nom. Ma dernière mission avec Albus n'a pas été vraiment fructueuse et j'ai vite été piquée lorsqu'il m'a envoyé en Grèce avec Ted plutôt qu'avec lui. Je secoue légèrement la tête, chassant les images d'Albus et moi. Lorsqu'elle évoque l'épisode du train, je lève les yeux au ciel avant de mordiller ma lèvre inférieure. De plus, elle m'a appelé Megara. Pour la première fois depuis au moins sept longues années. Je la regarde dans les yeux. "je ne sais pas, alice. je ne suis pas douée pour exprimer mes sentiments et, honnêtement. je pense que c'est ma façon à moi de te montrer que je t'apprécie." C'est peut-être la première fois que je suis autant sincère avec elle. Et je sais qu'elle le sait, ou au moins, je l'espère. Elle ne répond pas cependant, car son regard a été attiré par quelque chose. Elle se redresse prestement, et scrute l'obscurité. Je me retourne et fais de même. La voix d'Oscar est suave et terrifiante, comme celle d'un loup-garou. Tout du moins, c'est ce que je m'étais imaginée du son qui pouvait sortir de la gorge d'un loup-garou. Je n'ai cependant pas le temps de réagir, recevant un coup et me perdant dans le néant. On traîne une chaise. J'entends ses pas. Mon cœur bat lentement. J'inspire. Gémis. Puis ouvre les yeux. La lumière est tamisée. La première chose que je constate est Alice, assise sur une chaise en face de moi. Ses mains sont menottées et elle n'a plus sa baguette. Elle a aussi les yeux fermés. Je me redresse pour m'avancer vers elle, et constate que mes mains sont aussi accrochées à ma chaise et que ma baguette n'est plus là non plus. J'inspire profondément. Bizarrement, je fais preuve d'un calme olympien. Je sens alors son souffle contre ma peau. "megara nott. je vous dirais bien que je suis enchantée de vous rencontrer, mais je n'ai pas l'habitude de mentir." Un coup d'oeil vers Alice me montre qu'elle est réveillée. Elle doit être en train d'analyser la situation. Nous sommes dans une salle poussiéreuse. Sûrement toujours dans l'allée des embrumes. Je ne pense pas qu'il est transplané avec nous. Ou pas sur une longue distance. Pas de fenêtres. Je pince les lèvres. "le plaisir est partagé." Je sens encore son souffle dans mon cou, son nez frôler ma peau. Je serre les poings. Mon regard croise celui d'Alice. Il se veut confiant. Parce que je suis certaine qu'on s'en sortira. Au moins l'une de nous deux. Bizarrement, j'espère que ce sera elle. C'est elle qui est allée à Gryffondor, c'est elle la plus courageuse. Et je serais capable de donner ma vie pour mes amis. Alors je réfléchis rapidement à un plan. Deux, puis trois. Et ainsi de suite. Jusqu'à être à court d'idées. Oscar s'est éloigné. "alice? tout vas bien?" Je lève les yeux au ciel, sachant pertinemment que ma question est stupide dans ce genre de situation. "ne t'en fait pas, je gère." J'essaie sûrement de me convaincre moi-même, plus que je ne cherche à la convaincre elle. "est-ce que vous auriez des toilettes? parce que j'ai une envie pressante.." Il me regarde. Il a un air de ressemblance avec Fenrir Greyback, un loup-garou. Je déglutis. Il me sourit, d'un sourire carnassier. Puis m'attrape par les cheveux et me fait tomber par terre, toujours accrochée à la chaise.

Spoiler:

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« Je ne sais pas, Alice. Je ne suis pas douée pour exprimer mes sentiments et, honnêtement. Je pense que c'est ma façon à moi de te montrer que je t'apprécie. » Tu la regardes un court instant. Tes yeux sont plongés dans les siens. Pendant ce court moment, tu eus de la peine pour elle. Tu ne savais pas pourquoi tu te sentais comme ça à son égard. C’était ta compassion. Ta compassion remontait à la surface. Tu avais l’habitude de traiter Megara comme une rivale. Cette fois-ci tu avais compris qui elle était vraiment. Ce moment où tu avais baissé ta garde pour la comprendre avait permis à Oscar de débarquer sournoisement et de t’assommer. N’étant plus là pour la protéger, elle se fit elle aussi attaquée. Plongée dans l’obscurité, tes yeux sont masqués derrière un voile. Tu es endormie. Tu sens des cordes te serrer au niveau des poignets. Elles te retiennent près de la chaise. Totalement inconsciente, ta collègue d’une nuit est livrée à elle-même. Déjà réveillée, bien avant toi, Megara fait la connaissance d’Oscar. Ce fameux Oscar. « Megara Nott. Je vous dirais bien que je suis enchantée de vous rencontrer, mais je n'ai pas l'habitude de mentir. » Ton amie commence très fort. Elle lance des punchlines à tout va. Cette phrase était tellement magnifique qu’elle te réveille. Tu ouvres lentement les yeux, plusieurs fois. Puis tu scrutes la pièce. Tu n’arrives pas à analyser, chaque détail se contredit. Tu entends une autre voix, une voix masculine et beaucoup plus imposante. « Le plaisir est partagé. » Tu lances un regard et tu aperçois le lycanthrope et son sourire carnassier. Tu te maudis dans ta tête avant d’essayer de reconstruire la soirée dans ta tête. Il t’avait attaqué par surprise, ce lâche. Un vrai mage noir aurait eu la décence de te faire captive après un duel. Oscar s’approche d’elle, tu le regardes humer son parfum. Typique manie des lycanthropes. Tu fronces lentement les sourcils et tu te promets de la sauver. Tu croises son regard, elle est confiante mais tu sais qu’elle fait ça seulement pour te faire garder espoir. « Je vois que la deuxième beauté est réveillée. » Il s’approche de toi et pose sa main sur ton visage. Tu détournes ton regard. Tu refuses de poser l’œil sur cette chose. « J’aimerais bien vous retourner le compliment mais vous êtes laid. » Il sourit. Il te lance un dernier regard avant de s’éloigner. « Alice? Tout vas bien? » Tu tournes plusieurs fois ton cou en inspirant, comme si tu venais de guérir d’un horrible torticoli. « J’ai déjà été mieux. » Réponds-tu avec une petite touche de sarcasme dans ta voix. Comment voulait-elle que tout allait bien. C’était impossible. « Ne t'en fait pas, je gère. » Tu étouffes ton rire mais tu gardes néanmoins le sourire. Tu restes persuadée qu’elle a dit ça pour te faire sourire car non, elle ne gérait pas. Aucune d’entre vous ne le faisait. « Est-ce que vous auriez des toilettes? parce que j'ai une envie pressante.. » Elle était sérieuse ? Tu la regardes en te retenant pour ne pas rire. Megara était belle mais pas suffisamment pour séduire un lycanthrope. Ce n’était pas en lui demandant d’aller aux toilettes qu’il allait la relâcher. « Excusez ma collègue, elle a une petite vessie. » Il ricane avant de se retourner vers vous. Tu remarques qu’il possédait ta baguette. Tu esquisses un léger sourire alors qu’il s’approche. « Tu peux te faire dessus, tu devras supporter ta propre odeur. Je ne suis pas un débutant. Mais j’ai comme l’impression que vous l’êtes. » Tu hausses les sourcils, tu te sens insultée. « Ne m’insultez pas ! » Exclames-tu d’un ton tout autant sarcastique. Tu tentes de garder ton humour ainsi que ton sang froid. Tu devais gagner du temps puisque la princesse Nott donnait l’impression d’avoir un plan. « Vous savez, j’ai attrapé des grands mages noirs, des anciens partisans du Seigneur des Ténèbres. Je ne suis pas n’importe qui. » Il te regarde, intrigué. Il s’attend à ce que tu cites quelques noms pour qu’il puisse en rire. Il croise les bras, l’attente se montre longue. « Rien que la semaine dernière, j’ai attrapé le pote à Parkinson. J’ai totalement oublié son nom… » Tu lèves la tête, mimant ta réflexion. Tu te mords la lèvre et tu le regardes à nouveau. Un sourire apparaît sur ton visage, celui-ci était inquiétant, à la limite du sadisme. Montrer que tu contrôlais la situation permettait à ton ennemi de perdre la sienne. « Dalvius. J’ai tué Dalvius. » Il dégaine sa baguette et la pointe sur toi. Il semble fou de rage, tu comprends très bien pourquoi. Les mangemorts sont exactement comme les membres de l’Ordre. Ils créent des liens entre eux. Savoir que tu avais tué son ami, le faisait sortir de lui. Tu souriais, tu le narguais. « Dîtes à Ebonie qu’elle est la prochaine sur ma liste. » Il te frappe. Un vrai poing d’homme sur ton visage. Une goutte de sang traverse ton nez et s’arrête au-dessus de tes lèvres. Il inspire un bon coup et range sa baguette. Il s’était soulagé. Tu souffrais légèrement mais tu gagnais du temps. « Heureusement pour toi et pour ta copine, j’ai l’autorisation de vous tuer. » Tu lèves les yeux au ciel et tu soupires. Tu commences à te lasser. Au fond de toi, la situation t’amusait. « Je suppose que tu veux nous faire parler avant ça ? Tu ne veux donc pas savoir qui a tué tes potes ? » Il ne connaissait toujours pas ton nom. Tu lances un regard confiant à Megara, le même qu’elle t’avait lancé lorsque tu t’étais réveillée. Quitte à mourir, autant être la première.

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