(…) Deux ans était passée après cet incident, Olympe ne disait plus rien à ses parents, juste des politesses, sachant que sa mère était tombée gravement malade. Mais dans la tête de la rousse ça ne tournait pas rond, elle voulait que sa mère crève dans d'atroces souffrances. Elle en avait marre d'être tojours leur petit mouton noir, la fille ingrate. Maintenant elle se tournait vers ses amis, surtout vers Abraxas, son meilleur ami maintenant. Tous les deux s'entendaient comme les deux doigts de la main. L'un très taquin, l'autre relativement provocateur. Ils avaient tendance à tout se dire, à tout faire ensemble et Olympe avait du mal à repousser ses sentiments amoureux pour lui. IL avait deux ans de plus qu'elle, il était l'interdit, la tentation et elle le connaissait par cœur et pourtant elle n'était que sa petite sœur, rien d'autre, au grand désespoir de la jeune fille. Mais un jour, alors que tous les deux tranaient dans la salle commune des serpentard à un heure très tardive un rapprochement se fît. Ils lisaient tous les deux, la tête d'Olympe posée sur les genoux du jeune homme qui jouait avec ses cheveux en lisant en même temps. C'était leur petit rituel, ils avaient toujours beaucoup de choses à faire la journée et n'étant pas dans la même classe, il ne se voyait pratiquement jamais, sauf le soir où tous les deux avaient le temps de décompresser et de raconter sa journée qu'elle soit bonne ou qu'elle soit mauvaise. Enfin bref, la jeune fille releva la tête et s'adossa au canapé puis regarda son meilleur ami en lui disant « Pourquoi moi ? Pourquoi je suis ta meilleure amie ? Alors que tu as deux ans de plus que moi. Qu'est-ce qui t'intéresses chez moi ? » C'est vrai qu'elle se posait la question depuis un moment maintenant. Pourquoi elle, pourquoi c'était elle sa meilleure amie ? Le jeune homme releva un sourcil et lui répondit sereinement « Pourquoi moi ? » Il aimait jouer au jeu question sur question et ne jamais donner de réponses exactes. Elle ne supportait pas ça chez lui et leva les yeux au ciel en lui donnant un coup dans la jambe avec son poing « Tu réponds jamais à mes questions. C'est sûrement pas pour ça. » Il lui sourit gentiment, il voyait bien que ça l'ennuyait et était décidée d'être honnête et poursuivit « Bon, le premier jour que je t'ai vu, j'ai trouvé que tu étais la première personne à être étonnée d'avoir été envoyé dans cette maison ; Du coup j'avais envie de te connaître, puis je t'ai toujours trouvé extra belle. » Olympe rougit, déjà qu'elle avait les cheveux roux, ses joues s'empourprèrent et on aurait pu franchement la comparer à une tomate mûre. Elle regarda droit dans les yeux de son ami et sentit qu'il s'approchait lentement, plus que quelques centimètres.. et leurs lèvres s'entremélèrent. Ils restèrent ainsi pendant quelques minutes, puis il se détacha et dit « On oublie. Je veux pas de petite-amie, je veux que tu sois ma meilleure amie, rien d'autre. Désolé. » Puis il se leva et s'en alla. Olympe était inconsolable, c'était une fille amoureuse d'un garçon encore complètemetn accro à son ex qui venait de se servir de sa meilleure amie comme passe-temps. L'amour. De la merde.

(…) « Tu m'aimes plus c'est ça ? » La rousse regarda le garçon, cela faisait trois ans qu'ils étaient ensemble et pourtant elle avait l'impression de ne plus le reconnaître. Abraxas la regarda droit dans les yeux. Ca faisait maintenant un bon bout de temps qu'ils étaient ensembles, ils étaioent fous l'un de l'autre. Mais quelques chose avait toujours cloché dans leur amitié : il était obscur, il faisait parti des mangemorts, enfin du moins son père, et lui n'était pas loin de les rejoindre. Il commençait à être violent, loin d'être le garçon qui lui avait fait une déclaration d'amour ouverte dans la rue à Londres. Il était loin d'être le gamin de vingt ans, qui avait demandé à une rousse de dix-huit ans de lui pardonner de l'avoir fait attendre aussi longtemps, pour ensuite l'embrasser. Trois ans, ce n'est pas rien. Et pourtant, tout ce qui se passait en ce moment était beaucoup plus important qu'elle et que ses sentiments pour lui. Il l'aimait, certes, mais ne pouvai pas toujours s'occuper d'elle comme elle le souhaitait. Il l'engueulait, devenait violent, impulsif et on ne reconnaissait que de la fureur, de la vengeance dans ses yeux. Abraxas regarda sa petite-amie et dit « Bien sûr que si. Je t'ai aimé, je t'aime, alors pourquoi ça changerait ? » Olympe se racla la gorge, comment dire.. Elle avait l'impression d'être la pauvre petite bestiole fragile entre ses pattes qui ne servaient à rien. Bon sang, elle avait vingt-ans maintenant, il fallait qu'elle prenne sa vie en main, le magasin que ses parents leur avaient léguer et s'en foutre d'un garçon qui s'en fichait royalement d'elle. Et pourtant elle était tombée amoureuse de lui à ses douze ans et n'arrivait pas à se le sortir de la tête. Leur relation était explosive, tous les deux très têtus, ils ne supportaient pas que l'autre ait la bonne réponse et pourtant ils étaient amis, confidents, amoureux. Mais maintenant tout avait changé. La jeune fille arriva à lever les yeux et dire « Tu te voiles la face. Tu t'en fiches, dis-le, comme ça c'est réglé. » Elle commençait vraiment à l'énerver, elle n'arrêtait pas de toujours remettre ça en haut du sujet. Il en avait franchement marre et s'en fichait royalement de son couple en ce moment, il était temps que le monde change et s'il le fallait ce serait sans elle. Il se leva, atrapa sa veste, puis jeta un dernier coup d'oeil en arrière « Tu me soûles. Et oui je t'aime plus, il en avait fallu du temps pour que je m'en rende compte. Tu diras à ton amie Phoebe que je l'appelle demain sûrement. Allez ciao. Et n'essaye pas de me retrouver. » Rupture de merde. Bouche-bée elle regarda comment il s'en allait, comment il s'enfuyait. Quel lâche. Il venait de lui cracher d'horribles mots sans même y faire attention, sans même avoir de la peine. Mais au fond Abraxas allait le regretter toute sa vie, c'était trop dangereux d'être avec une fille et il fallait qu'il s'en débarasse, même en lui balançant des immonditées pareils. Enfin bon, ça elle ne le saura sûrement jamais.
(…) Olympe rit à la blague qu'un ami venait de faire. Les sourires, la bonne humeur était de plus en plus rare ces temps-ci. C'est vrai qu'elle avait pris beaucoup de temps à oublier Abraxas et sa bande, mais maintenant elle était en phase, je passe à autre chose je vais voir ailleurs. Enfin elle faisait déjà ça après leur rupture, mais maintenant elle arrivait à se focaliser sur quelqu'un d'autre. Puis l'affaire familiale prenait forme, aidée de son frère Léandre, la famille commençait vraiment à se refaire un nom, du moins dans la mémoir de la jeune fille. Son ami et elle était au comptoir, rigolant comme des ânes, mais il dût partir et la laissa dans le magasin toute seule. Elle commença à ranger quelques baguettes, puis elle entendit la clochette sonner, montrant que quelqu'un venait d'entrer. Elle descendit lentement de la satanée échelle et regarda s'il y avait quelqu'un. Ne voyant personne, elle leva les yeux au ciel et dit « Je sais que vous êtes là, pas besoin de se cacher, en général je ne mords pas. » Puis le choc. Mais quand on vous dit le choc, c'est pas un choc de mémé. Olympe cru loucher au début, puis elle se rendit compte qu'elle était bien en face de celui qui l'avait complètement laissé tomber il y a trois ans. Elle sortit sa baguette prête à lui tailler un short. Mais d'abord elle cria « Qu'est-ce tu fous là ? Dégage de là, j'veux plus te voir. Tu me l'as bien fais bien comprendre tu crois pas ? » Il s'avança lentement vers elle, mais Olympe leva encore plus haut sa baguette « J'te dis, un pas de plus et je t'envoie un bon furonculus dans la tête. » On voyait de la haine étinceler dans ses yeux. Tout ce qu'il lui avait fait endurer. Bon certes, il lui avait fait passer de bons moments, par exemple lorsqu'ils étaient allés chez lui. Les Crabbe, famille de Mangemort, grâce à eux, elle avait commencé à voir les choses d'une autre façon et lentement se tournait vers le mal, sans réellement le savoir. Et le mal c'était Abraxas. Il la regarda implorant qu'elle se calme, ses yeux laissèrent Olympe très perplexe, il avait la même étincelle que l'ancien Crabbe. Lentement elle arriva à abbaisser sa baguette et s'accouda au comptoir. « J'espère que tu as une bonne raison d'être là. » dit-elle encore très haineuse. Il continua à faire un pas vers elle et dit « On a besoin de toi. Tu es une adversaire redoutable en sortilèges, tu te débrouilles pas mal en métamorphose. Puis t'es tout ce dont on a besoin ! » Au début elle ne comprit pas tout de suite, puis c'était clair : il lui re proposait de faire parti des mangemorts. A la fin de leur relation, il lui avait dit d'entrer dans les rangs, mais elle n'avait jamais voulu, ou du moins n'y avait jamais réellement réfléchi. « Tu rêves, pas si toi tu y es. » Il s'approcha encore. Qu'est-ce qu'il voulait encore à la fin, Voir si elle avait un bouton sur la face ou quoi ? Mais non, lentement et distinctement il dit « Réfléchis, je sais que tu vas le faire. Tu aurais de quoi très bien te débrouiller. » Puis il la prit dans ses bras. Inpulsivement. Sans aucune raison. What the fuck ? Olympe le repoussa violemment, attrapa quelques boites vides et les lui lança dessus en criant comme une hystérique « Je commence à peine à t'oublier et toi tu viens là, te pointer comme une fleur en me prenant dans tes bras ; Va te faire foutre et n'entres plus jamais dans ce magasin, sinon ce sera autre chose qu'un furonculus que t'auras dans la face. » Puis il sortit, elle claqua la porte et souffla.