⊹ l'enfance trouve son paradis dans l'instant. elle ne demande pas du bonheur. elle est le bonheur. «
Aedan, Hestia ! Venez les enfants, on va être en retard ! » Une tête sort de la porte d'en face. Tu relèves la tête en voyant ton jumeau approché, les cheveux en bataille et les vêtements propres, désormais dans un sale état. Tu relèves un sourcil avant de sourire gentiment. «
Hestia, aide-moi ... Maman va me gronder si elle voit que je suis pas propre ... » Tu ne répondis pas, trop perché dans les nuages, tu aimais penser sans vraiment penser. Ton frère arrête de chuchoter et te supplies du regard avant que tu ne lâches le livre que tu lisais, attrapant sa main et en courant vers sa chambre. Une fois ressortie, ton frère est en place, propre et soigné, comme il aurait dû l'être. «
On arrive maman ! » Cries-tu avant de descendre les marches en riant avec ton frère. Plus tard, vous vous retrouvez autour d'un bon repas chaud, cuisiné par madame Weasley. Vos parents discutent avec leurs amis, comme ci ils revivaient leurs années à Poudlard. Tu les regardes faire et tu les admires. Ils représentaient la victoire, la douceur et la joie. Ils étaient tes exemples premiers. Admirative, tu ne faisais que fixer l'un à l'autre à table. Quant aux enfants, il jouait tous ensemble. Certains faisaient des matchs de quidditch au sol, d'autre parlait de Poudlard. Toi, tu restais jouer souvent avec les garçons et ton frère. Vous étiez dans la même tranche d'âge. Tu entendais les récits d'enfants racontés pour faire peur ou encore rire. Tu souriais presque toujours.
Tu regardais ce nouveau paysage. Ton père n'avait pas menti, Poudlard représentait la magie plus que tout. Ton regard se disposa directement au plafond, admirant les lumières installées en haut. Tu souriais avec gaieté dans ce nouveau lieu qui sera ta deuxième maison. Tu souriais, excitée de voir dans quelle maison tu serais. Ton frère paraissait si calme à tes côtés. Quand tu vis le chapeau au loin, tu partis encore une fois dans tes pensées.
Qu'elle est la sensation ? Est-ce que l'on entend ses pensées ? Tant de questions idiote te rongeait. Tu ne fis pas attention aux gens qui passaient avant toi. Puis le nom de ton frère. «
Aeden Longbottom ! » Tu tournas la tête vers lui, souriant. Tu avais l'impression de te réveiller. Puis brisant le silence disposé, le chapeau laissa porter sa voix dans toute la salle. «
Serdaigle ! » Ton sourire éclata d'un seul coup, comme pour applaudir ton frère. Dans ta tête, les serdaigle étaient des personnes aux grandes capacités intellectuels. Voir ton jumeau là-bas ne t'étonnait pas. «
Hestia Longbottom ! » C'était ton moment. Tu fermas tes poids un instant, luttant contre le stresse qui venait ronger ton âme de plus en plus. Que ferais-tu si aucune maison ne voudrait de toi ? Tu montas sur le petit tabouret, donnant vue sur tous les élèves. Tous te fixait. Dont ton frère. Tu fermas les yeux un instant, prenant ton courage à deux mains. L'image de ton père il y a des années. Au même endroit. Le même sentiment de peur que lui. «
Poufssoufle ! » Tu rouvris les yeux. Une maison allait donc accepter une grande lunatique comme toi ? Tu souriais regagnant ton nouveau rang. Tu te retrouvais dans la même maison que ta mère, rien n'allait te rendre plus heureuse.
⊹l’adolescence est le temps où il faut choisir entre vivre et mourir.Tu avais toujours essayé de travailler, mais rien n'y faisait. Tu n'arrivais pas à être aussi douée que ton frère. Tu avais réussi au moins tes petits examens de fin de troisième année, te trouvant en ce moment-même en quatrième année. Mais tu y arrivais de moins en moins. Tu te baladais, seule cette fois-ci, sans Ezra Finnigan, une grande amie. Ou encore accompagnée d'amie poufssouffle. C'est quand tu tombas sur des adolescents en train de martyriser ton frère que tu perdis patiente. Tu accourus vers eux avant de crier. «
Pour qui vous prenez-vous ? Lâchez-le immédiatement ! » Folle de rage que les garçons rigolent, tu attrapas ta baguette et te concentra. Personne ne devait toucher à ton frère. Personne. Prise d'un coup de folie, tu essayas de te concentrer. Tu avais confiance en ta baguette, mais pas en toi. «
Wingario Leviosa ! » Le corps de l'adolescent s'éleva du sol pendant que tu écarquillas tes yeux. Le garçon paniqua, malgré qu'il y avait cinquante centimètres entre lui et le sol. Puis tu le déposas au sol immédiatement avant d'aller aider ton frère et de partir en courant, pour ne pas te faire repérer. Arrivé dans la cours tu regardas ton frère avant de sourire, fière de toi. «
Regarde, j'ai réussi ! J'ai réussi à le faire l'éviter du sol ! » Tu sautais de joie pendant que ton frère te tapota gentiment l'épaule avant de te regarder, puis il baissa la tête, comme gêné. «
C'est bien Hestia, sauf que c'est un sort que l'on apprend en première année ... »
Tu avais passé un après-midi à la bibliothèque. Ne pas réussir à être aussi intelligente que ton frère te décevait profondément. Près des seize heures, tu arrêtas de lire un livre sur les sortilèges et tu allas vers les créatures magiques sans t'en rendre compte. Tu regardais chacun des livres avant de te mettre sur la pointe des pieds, essayant d'un attraper un sur les dragons. Charlie Weasley était éleveur de dragon et tu avais toujours rêvé de pouvoir le rencontrer. Mais avant que tu n'attrapes le livre, celui-ci se trouvait déjà entre de bonne main. Tu relevas la tête, un peu contrarié qu'on te vole ta lecture. Puis tu le vis. Lui. L'un des garçons dont toutes les filles parlaient. Il était le descendant d'un grand inventeur, ayant fait la découverte des phoenix. Comparé à l'épouvantard de ton père, qui était de voir les habits de sa grand-mère sur le professeur de potion, les choses n'étaient pas les mêmes. Tu baissas les yeux sur les livres avant de prendre un air naturel. Tu n'étais pas douée pour parler aux garçons. «
Je ... Est-ce que je peux avoir ce livre s'il te plaît ? » Sa tête s'éclaircit doucement, dévoilant une dentition parfaite. «
Et bien je voulais l'utiliser, mais si tu veux on peut travailler ensemble. T'es Longbottom, c'est ça ? » Son nom te revenait soudain en tête. Scamander. Il avait un jumeau lui aussi, mais vue son insigne, lui était de serdaigle. Tu passas ton après-midi avec lui. Discutant de tout et de rien. Et le jour suivant, c'était ainsi. Dans vos heures de creux de votre emploie du temps, vous étiez ensemble.
Tu étais assise dans la cours. Tu avais quinze ans. Un peu plus de poitrine. Tu avais grandi. Tu étais en pleine puberté, accompagnée de ton amie Ezra. Vous étiez toujours fidèle au poste, à parler de tous et de rien. Ezra était plus veille que toi, mais elle t'appréciait quand même. Assise sur un banc, vous riez gentiment avant de voir les deux Scamander passer. Bien sûr, Lysander alla embrasser miss Finingan. En ce moment, il ne se battait pas, pour une fois. Lorcan quant à lui, te salua de la main avec douceur et tu fis de même. Une fois les deux garçons partis, Ezra se tourna instinctivement vers toi. «
Dis-moi ... Lorcan et toi, vous êtes plus qu'amis non ? » Un silence. Tu ne répondis pas. La belle gryffondor, curieuse et impatiente, brisa le silence que tu venais de laisser. «
Rho, me dis pas qu'il ne te plaît pas ! Je suis sûr que tu l'apprécies plus que quiconque. » Elle n'avait pas tort. Mais ces mots relevaient de l'absolue. Il allait partir à la fin de l'année. Et tu allais rester seule. Ezra te fit cette fois-ci, un regard insistant sur le fait. Elle voulait une réponse. Tu pris une profonde inspiration, le regard au loin. «
Je ne sais pas Ezra. Je ne sais pas. On ne peut répondre à ces questions. Ce n'est pas un livre qui va tout nous apprendre. Peut-être que c'est plus que de l'amitié. Peut-être que ça ne l'est pas. Mais qui peut savoir ? Même un génie comme Dumbledore ne serait trouvé la réponse à l'énigme qui nous relies. Nous sommes ainsi et je ne pourrais te répondre. » Tu ponctuas ceci par un petit sourire amical, celui-ci de ta mère. Il ne fallut pas de temps pour qu'Ezra oublie Lorcan et qu'elle parle d'autre chose, alors que toi, tu ne pensais qu'à lui. Jour et nuit, il te hantait.
⊹ let her go Fixant la fenêtre en face de toi. Tu regardais la neige tombée du début de décembre. Avant dernière à Poudlard, le désespoir coulait sur tes joues, comme une larme invisible. Tu pris une profonde inspiration avant de remettre de l'ancre sur ta plume. Tu utilisais toujours les plumes ancienne pour écrire, surtout quand tu lui écrivais. «
Cher Lorcan, ici, la vie bat son plein. J'essaie de réviser pour les buses d'hiver et j'ai même réussi à produire une petite lumière pour mon patronus. Ce n'est pas encore ça, mais j'y arrive presque. Enfin, presque est un grand mot. Je m'ennuies souvent. Tu sais, la bibliothèque est bien plus calme sans toi. Tu me manques ... » Tu t'arrêtes. Ta plume allait pour écrire la suite, mais tu repris tes esprits. Lorcan était plus âgé que toi. Il n'en aurait certainement rien à faire d'une adolescente qui écrit des lettres pour dire ce qu'elle ressent. Tu ponctuas par une phrase de politesse à ta manière avant d'appeler Nymeria, ton hibou. Elle s'envola, dépliant son plumage gris. Tu restais assise. À attendre que le temps passe. Pendant deux ans de ta vie, tu es resté ainsi. Ne souhaitant revoir qu'une personne. Lorcan. Puis un jour plus de réponse. Tu compris que c'était fini. Le bonheur partit. La joie de recevoir une lettre, perdu. Tout était fini. Tout.
«
Papa. Maman. Aeden. Si je vous ai réuni ici c'est pour vous parler d'une chose. » Tu crois tes mains, regardant les trois autres membres de ta famille devant toi. Ton père te souriait gentiment pendant que ta mère se concentrait pour ne pas partir dans ses rêveries. Ton frère lui, t'encourageait du regard pour te pousser à dire. «
Je sais ce que je veux faire. Enfin. » Tu avais enfin trouvé ton orientation. Tu avais enfin trouvé une chose qui te motivait à ne pas passer ta vie avec le pull de Noël en laine. À ne pas devenir une femme sans vie. Tu avais trouvé, ta motivation. Ton père se leva de table, excité et souriant. «
Avant que l'on ouvre une bouteille dis-nous tous ma chérie ! » Tu souriais avant de réfléchir comment formuler ceci. Tu pris une petite inspiration. «
Je vais partir au moins quatre ans en Roumanie. Je vais faire une formation pour devenir éleveuse de dragon. » Ton sourire éclata dans la pièce pendant que ton père écarquilla les yeux surpris. Ta mère était sortie de ses pensées elle aussi, le choc fut dure à la faire revenir. Ton frère était le seul à applaudir avant d'aller te serrer dans ses bras. «
Mais c'est génial Hestia ! Je suis fière de toi. » Il essaya d'apaiser tout doucement le vide qui venait de se produire. Puis ton père alla te serrer dans ses bras. «
Ma fille, tu as intérêt à venir à Noël. Mais sache que je suis fière de toi. Tu vas faire de ton métier une passion avant tout. Bref, allons ouvrir la bouteille de jus de citrouille que j'ai trouvé au chemin de traverse. » Tu allais pouvoir t'envoler. Recommencer à vivre et oublier une certaine personne. Tu allais renaître.
DRACARYSCinq ans passés. Tu étais revenue en ce mois d'octobre. Les valises remplies de cadeaux pour ta famille, tu allas saluer toute ta famille, passant par les retrouvailles avec ton meilleur ami Hugo. Tu avais tout fait pour éviter Lorcan. Malgré qu'une fois dans une taverne, en comptant ton histoire. Tu avais tout fait pour le renvoyer balader. Installer dans une maison à l'écart de Londres, ton frère te rendit visite alors que tu travaillais, en pleine lecture. Tu le laissas entrer avant qu'il ne s'asseye l'air pensant. Tu essayas de déchiffrer son visage. Il n'était pas normal. «
Je dois te parler Hestia. Sérieusement. » Versant du thé dans une tasse que tu lui tendis gentiment tu fis un mouvement de tête pour lui dire de continuer. «
Tu sais, papa faisait partie d'un ordre quand il a battu le grand mage noir. » Tu relevas un sourcil. Qui ne le savait pas ? Ton père était un de plus grands acolytes de Potter et de Weasley. «
Et bien, l'ordre est reformé de nouveaux. » Tu ne comprends pas. Il reprit. «
J'en fais partie. » Ta tasse de thé tomba au sol. Tu ne bougeais plus. Enlevant les petites lunettes disposés sur ton nez, tu le regardas, sans bouger. Puis tu explosas comme une furie enragée. «
Quoi ? Faire partie de l'ordre ? Mais tu es un malade mental ? Tu ne sais pas que c'est dangereux ? Je sais que ça peut faire plaisir à papa, mais tu peux mourir Aeden. Tu comprends ça ? Mourir. Tuer par tout et rien ! Tu cherches à te suicider ? C'est ça ? Parce que si c'est le cas ne le fait pas, je peux te tuer de mes propres mains. » Il se leva à son tour. Mais il était plus calme. Bien plus calme. Il posa délicatement une main sur ton épaule. Comme par enchantement, tu te calmas. La colère était là, mais moins puissante qu'au début. «
Ce que je veux dire, c'est que c'est trop dangereux, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose ... » Il eut un petit sourire narcissique, comme si tu venais de lui avouer que tu l'aimais à la folie. «
Ne t'inquiète pas. Je serais être prudent. » Et c'était ainsi. Tu restais très discrète sur ton opinion envers l'ordre. Tu gardais ça secret, au fond de toi. Mais au fond, tu avais plus peur pour lui que pour cet ordre. Alors, tu veilles sur ton frère, mais tu as bien peur qu'un jour, tu ne sois pas là et qu'un maléfice arrive.