PRÉNOM & NOM : Moïra Blackstone
DON/PARTICULARITÉ DÉSIRÉ : Don de voyance
MOTIVATIONS : Bonsoir (aa). Je tente ma chance parce que le personnage que j'ai imaginé pour Moïra ne peut se concevoir sans cette capacité spéciale. Il s'agit d'une langue de plomb chargée de conserver les prophéties confinées dans la salle du futur. Outre le fait que ce don est en parfaite cohérence avec le métier qu'elle exerce, d'autres raisons plus subtiles m'incitent à quémander ce funeste pouvoir. J'ai dans l'idée d'appréhender cette perception de l'avenir comme une véritable malédiction intrinsèque au personnage. Car si le troisième oeil est la clé du succès professionnel de Moïra, il est également la cause d'une méfiance chronique qui l'empêche de s'ouvrir aux autres, à l'image d'une fleur qui refuserait d'éclore. Imaginez vous un instant à la place de la demoiselle. Vous êtes habité par un pouvoir qui vous dépasse et que vous ne pouvez contrôler. Ce don fait partie intégrante de votre personne, au même titre que l'intuition, l'instinct, ou la faculté de raisonner. Vous êtes forcé de l'accepter pour vous supporter tel que vous êtes, et malgré cette évidence troublante, vous savez pertinemment que vous ne pourrez jamais le dompter ou l'apprivoiser. Ce pouvoir est en vous mais vous dépassera toujours, et ce quelle que soit la puissance de votre volonté. En conclusion vous êtes soumis à votre propre personne ! Avec Moïra j'ai envie de creuser plus profond dans cette perspective d'évolution rôle play. La jeune femme est dépassée par cette capacité damnée. Elle est hantée par un don qui lui permet de prédire l'avenir sans pour autant lui confier le pouvoir d'interférer dans le cours de son existence (il lui arrive ainsi de prédire le temps qu'il fera plutôt qu'un accident mortel ou le décès d'une amie). Outre cette frustration croissante, la jeune femme est obsédée par l'une de ses nombreuses visions. Elle a prédit qu'une personne qu'elle aimait et en qui elle avait toute confiance causerait sa perte, et cette image l'angoisse au point d'exclure de sa vie tout potentiel attachement. Elle fuit l'engagement comme la peste, cherchant dans sa macabre solitude le contre sort de ce présage mortel... En résumé Moïra est une jeune femme pleine de richesses mais très perturbée, qui fuit toute relation positive de peur d'engendrer sa propre mort. Je vous laisse découvrir le test rp, ce sera surement plus clair que mes explications douteuses.

TEST RP : « «Endoloris » Le spectre se rapproche inéluctablement, forme éthérée sculptée par mon délire, cette fièvre extatique inhérente à la transe qui s'empare de mon corps et de mon esprit. Je suis courbaturée, recroquevillée sur le dallage en damier noir et blanc. Une simple chemise de flanelle couvre ma nudité, accessoire futile qui me rassure pourtant comme un doudou imprégné du parfum de l'enfance. Je réprime un cri de douleur. Chaque extrémité de mon corps est lancinante comme si des aiguilles me transperçaient jusqu'à la moelle. La souffrance est fictive, je sais d'instinct que mon enveloppe charnelle est indemne et que ce que je ressens n'existe qu'à l'intérieur de moi. Cette pensée me terrorise presque autant que mon tortionnaire. J'entrevois la faucheuse qui s'approche silencieusement de ma carcasse, tel un reptile insidieux glissant lentement sur du marbre. Ce visage flou et abstrait... Je le connais sans le reconnaître ! Le décor est obscur. Aucune source de lumière ne révèle les parois de cette cave noire comme la nuit qui scellera mon tombeau. L'air est froid, humide, vicié par la présence de mon geôlier. Je recule subrepticement dans un coin sombre de la pièce. Aucun son ne me parvient de l'extérieur, aucune lueur d'espoir ne maquille le dernier acte de mon existence. Tout mon être hurle à l'unisson, répercutant mille plaintes contre le miroir translucide de ses yeux couleur acier. Je voudrais fuir mais je reste clouée au sol, vaine poupée de chiffon sous l'emprise d'un marionnettiste. Des images s'infiltrent malgré moi dans ma mémoire, tatouages ancrés par une ténacité extérieure indépendante de ma volonté. Je revois le visage émacié de mon père, figure amniotique que j'abhorre et qui me donne la nausée. Son rire hypocrite résonne dans le caveau de ma conscience, la glue de son toucher visqueux me colle à la peau, le parfum putride de sa lâcheté m'empêche de respirer. Les souvenirs défilent. Ma première larme, mon premier remord, l'odeur pestilentielle de mon dernier mensonge... Mon prédateur connaît sa proie. Est ce le jugement dernier ? La consistance de mon âme grise comme dernier lambeau de couleur ? L'ombre de mon tortionnaire m'enveloppe comme un cocon fuligineux. Je cesse insidieusement de résister, abandonnant mon corps à ce viol psychologique, attendant le coup fatal, l'éclair de lumière verte qui signera la fin du calvaire. Un hurlement me parvient de très loin, ultime tentative d'exister réprimée par la fatalité. Peut être est ce le mien. Je sombre lentement dans un coma salvateur, sommeil anesthésiant qui occulte la mort imminente, cette sensation insupportable de ne plus être seule dans mon esprit.

Ce visage flou et abstrait... Je le connais sans le reconnaître.
Ce visage...
Ces yeux gris comme l'acier...
Je sombre comme une épave dans les abysses de ce regard qui me vrille corps et âme, lame tranchante et acérée délestée de toute humanité. Exceptée cette étrange étincelle que je caresse une dernière fois, cette lueur si familière, rassurante, embaumée d'amour et de promesses éternelles.

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Un spasme m'extirpe de cette torpeur indicible, de ce cauchemar si réel qui tourbillonne devant mes yeux brouillés de larmes. La salle du futur se dessine progressivement tel un kaléidoscope de formes et de couleurs indistinctes. Mon corps tremble comme une pile électrique, mécanisme d'auto défense qui me rappelle que je suis encore en vie, littéralement ancrée dans l'univers présent. Dans cette réalité subjective rythmée par les rouages du temps. J'inhale une grande bouffée d'air frais tout en brassant l'atmosphère comme un oiseau qui vérifie l'état de ses ailes. Peu à peu les battements de mon coeur se font moins saccadés. Je prends conscience de toutes ces paires d'yeux qui me scrutent à la lueur des chandelles, déconcertées par la violence et la soudaineté de cette nouvelle transe prémonitoire. Je tente de me relever, titube comme une équilibriste, puis m'effondre dans les bras d'un spectateur inopportun. « Mademoiselle Blackstone, vous vous sentez bien ? » Sa voix résonne comme une litanie crispante et je me dégage vivement de son étreinte, rabrouant sa sollicitude d'un regard ulcéré. Je veux qu'ils me laissent tranquille, qu'ils cessent de m'observer comme une bête de cirque, une vulgaire attraction créée pour alimenter leur voyeurisme latent. Une seule pensée m'obsède : quitter cet endroit qui m'oppresse,  vaste dédale peuplé de vautours prêts à déchiqueter le moindre lambeau de ma vie privée. Je sais que ma réaction est illégitime, qu'il s'agit d'une violence plus subtile et mille fois plus destructrice qui ne leur est pas destinée. Ma poitrine se soulève à chaque nausée comme si j'allais vomir toute cette rage qui me tord les tripes et annihile tout raisonnement rationnel. J'ai besoin de défouler mes nerfs marqués au fer rouge, l'ultime nécessité de trouver un bouc émissaire pour absorber l'encre de mon angoisse comme un buvard. C'est viscéral, primitif, mécanique.

Ces yeux gris me poursuivent jusque dans les toilettes où je me réfugie, tornade aveugle, typhon dévastateur qui tournoie inlassablement sur lui même. Ils transcendent mon âme de part en part, à la fois cruellement inhumains et terriblement doux. Pour la première de ma vie j'ai été frappée, souillée, violée par une vision qui me concerne directement. J'ai vu l'horreur délestée de son masque, sans fard ni artifice ostentatoire. Je l'ai vue comme un diamant à l'état brut, je l'ai sentie s'infiltrer jusque dans ma chair pour s'emparer de ma conscience et de ma volonté. Je l'ai contemplée tandis qu'elle me ravissait mon dernier sursaut d'espoir, froide et absoute de ses péchés par une sordide indifférence. J'ai regardé la mort en face, mon propre trépas orchestré par ces yeux, ces deux lacs brillants de perfection que j'aime de tout mon coeur. Que j'aimerai de tout mon coeur le jour où je les rencontrerai. C'est signé, inévitable, comme une condamnation irrévocable. Ils m'obsèdent déjà, ainsi qu'une ombre fatale transfigurée en inéluctable psychose. Je sens d'instinct que je lui ferais don de ma confiance et qu'il la trahira.

AUTRE CHOSE (à préciser) : Merci d'avoir pris le temps de lire ma demande. J'espère qu'elle sera convaincante, n'hésitez à me signaler tout manquement éventuel. Au plaisir de vous lire en retour. *Croise fort les doigts, même les orteils*

PRÉNOM & NOM : Astrae Rivers
DON/PARTICULARITÉ DÉSIRÉ : animagus (chouette).
MOTIVATIONS : bonjour  Je viens tenter ma chance par ici parce que j'imagine vraiment difficilement Rae sans cette capacité. Déjà, à Poudlard, Rae était une invisible, une anonyme, celle qu'on veut oublier. Ni la plus belle, ni la plus intelligente, juste une fille un peu naïve et discrète, pas très douée en classe, qui ne connait jamais la lumière ; marchant toujours à l'ombre d'une sœur aînée brillante. C'est cette envie de reconnaissance, de sentir les regards sur elle et la fierté de ses parents qui l'ont poussée à écumer la bibliothèque, épier des conversations, pour devenir exceptionnelle. Bien sûr, l'acquisition de ce don n'aura pas été sans un prix fort. En effet, tellement obsédée par cette idée, Rae a négligé ses BUSE, pour s'en sortir avec seulement trois, et la fin de ses études en a donc pâti. Il lui aura fallu cinq ans pour réussir, à travailler constamment quitte à négliger le monde extérieur. Cependant, ses efforts n'auront pas eu l'effet escompté, et si elle aura eu droit à quelques sourires, elle n'obtint pas l'admiration qu'elle voulait. A la suite de cette déception, Rae s'enferme de plus en plus dans la solitude, méprisant ses congénères. Si ça peut sembler anodin, ce fut pour elle un véritable choc. Plus tard, sa mère est morte de manière assez violente, et traumatisée, Astrae commence à passer de plus en plus de temps sous sa forme animale, méprisant l'espèce humaine et refusant de leur ressembler. Elle veut être une antithèse, mais passe plutôt pour une folle paranoïaque auprès des sorciers. Elle voudrait pouvoir rester une chouette, définitivement, pour se soustraire aux problèmes actuels et à cette espèce humaine qu'elle déteste tant, pour l'avoir laissée dans l'ombre, pour avoir détruit sa famille.
C'est donc ce qui a fait d'elle ce qu'elle est, une fille pas très claire qui passe son temps à parler aux oiseaux, froide et hargneuse. Pour moi, c'est un peu le fil conducteur de son histoire, sans ça, elle n'est plus grand chose. Exploiter cette capacité en rp, avec Rae qui ne sait plus trop qui elle est, qui elle veut être, ce qu'elle veut être.
TEST RP : Respiration lente. Inspire, expire. Elle perd son souffle. Son pouls s'accélère. Elle hurle. Ses yeux couleur abyssale s'ouvrent lentement. Doucement, elle pose un pied sur le sol. La froideur ambiante détonne avec sa peau poisseuse de sueur. Astrae se lève, chancèle. Les ombres dansent. Vacillent. La tête lui tourne, et elle se raccroche aux rideaux dans un élan désespéré. Puis doucement, elle pose un pied devant l'autre. Lentement, en prenant garde à ne pas tomber. Elle se sent mal, tellement mal. Elle s'arrête dans la salle de bain, respire lentement, calme son cœur emballé et éteint le feu qui brûlait dans sa gorge à force d'avoir hurlé comme un animal blessé. Elle lève ses yeux gris lessivés vers son reflet dans la glace. Quelle horreur se présente à elle. Des veines azurées, le visage blafard et l'insoutenable maigreur. Dire que c'était elle, cette enveloppe brisée, ce corps fragile et nu. Dans ses yeux lunaires brille encore l'éclair vert horrifiant de son cauchemar, le hurlement de détresse qui l'appelle, elle, à l'aide. Cette voix aimée qui hurle, sous les yeux noirs de glace et les coups de ce prédateur, de cette bête sauvage. Rae croise ses mains froides sur sa poitrine nue, et regarde ce corps si laid qui est le sien. Elle déteste cette enveloppe faible et blafarde, délicieusement pâle et délicate. Elle se hâte de cacher son corps qu'elle ne peut plus voir, fait glisser une chemise sur sa peau chaude, douce et blanche. Elle s’exècre. Mais ça restait elle, tout ce qu'elle était. Elle ouvre les rideaux. La lumière emplit violemment la pièce, lui brule la rétine, et fait apparaitre des larmes salées aux coins de ses yeux gris. Elle attend un moment, avant de retirer ses paumes plaquée sur ses yeux. Puis elle ouvre la fenêtre, respire l'air automnal à plein poumon, et elle se transforme. C'est toujours douloureux de se transformer, mais c'était un bien maigre prix à payer pour s'échapper quelques heures de son corps laid et cabossé par la vie. Elle implose, l'horrible sensation qu'on lui tord les entrailles, qu'on lui coupe le souffle, qu'on broie ses os et son cœur. Peut-être, qu'avec le temps, elle aurait moins mal. C'était pourtant une douleur grisante, presque délicieuse, comme un poison qui emplissait ses veines, réchauffait son être et la tuait doucement. Puis la douleur s'envola comme une plume, chose commune à la fin de sa métamorphose. Elle leva son bras droit, et c'est une aile qui se déploya, gracieuse et élégante à la couleur terre de sienne, ocre et beige de neige sale. Astrae déploya son autre aile, et prit son essor doucement, depuis le rebord de la fenêtre.

C'est une sensation jouissive que de flotter au-dessus de la ville, de se sentir au-dessus de tout et au niveau du ciel. Quitter son enveloppe de peau blanche qui lui semblait être son tombeau, quitter ce corps qui l'emprisonne et qui l'empoisonne. D'où elle était, elle pouvait sentir la puanteur âcre de l'hypocrisie humaine, voir la noirceur ronger leurs corps, entendre le poison couler dans leurs veines. Elle se sentait tellement supérieure, tellement... tellement plus belle, maintenant qu'elle n'était plus l'une d'entre eux. Rae aurait tellement voulu pouvoir délaisser son corps d'humaine pour sa forme animale. Belle, gracieuse, aérienne ; alors que son corps était si froid et insipide. Mais elle ne pouvait pas faire ça. Renoncer à son humanité, c'est renoncer à son passé, renoncer à tout ce qu'elle est et a été. Astrae cessa un instant de battre des ailes, et se laissa tomber vers le Chemin de Traverse. Sentir le vent dans ses plumes d'une couleur terreuse, l'air qui fouette son visage. C'était ça, ce qu'elle voulait être. Elle se posa sur un toit. Le Chemin de Traverse regorgeait de bruits, accrus alors qu'elle était animale. De ses yeux noirs d'encre de volatile, elle scruta un instant tout ce petit monde qui s'agitait déjà, hélant de-ci de-là des amis, sortait sa marchandise et ouvrant ses boutiques. Mais tout se faisait flou, le jour, elle s'y était doucement habituée. A un café, elle remarqua cet homme, qu'elle voyait tous les matins de ses yeux de jais. Lui, il ne la voyait pas, ne la connaissait pas, et cette indifférence faisait ressurgir les démons de son passé dans l'ombre. Dans sa tête, elle lui envoyait des baisers. Sur la joue, sur les cheveux, sur les lèvres et au creux des reins. Des baisers dorés comme de la poussière de fée, et chastes, et invisibles comme elle. D'un coup d'aile, elle s'envola à nouveau, et s'engouffra dans le Royaume du Hibou. Elle se posa sur le parquet grinçant et sale de la boutique, et redevint le corps maigre et blafard qu'elle était réellement.
AUTRE CHOSE (à préciser) : merci d'avoir lu ma demande

merci beaucoup  
je file donc continuer ma fiche