Des années durant la noirceur des ténèbres avait envahit le monde des sorciers. Avant de, brusquement, laisser place à une lueur tremblotante, telle une faible clarté offerte par une bougie, seule dans une pièce noire… si noire… Et comme toutes les bougies elle s’était consumée jusqu’à l’extinction. Ténèbres. Encore. Les sorciers se battaient avec moins de véhémence qu’autre fois, les vieux revoyaient venir leurs démons et les jeunes, persuadés que tout ceci n’arriverait plus jamais car leurs parents leur avait dit que ça n’arriverait jamais, ceux-là se cachèrent ou se rendirent. Il n’y eut qu’une poignée de courageux pour murmurer le nom de Potter, le ton plein d’espoir. C’était là son destin, l’Elu assassinat le Seigneur des Ténèbres. Les aurors arrêtèrent les mangemorts en masse. La lumière inonda à nouveau la pièce, plus vive cette fois, on l’avait rendue tellement plus forte. Les erreurs du passé ne devaient plus jamais être reproduites. La prison Azkaban n’accueillit aucun prisonnier à long terme, ils subirent tous le baiser du détraqueur. C’était finit, finit de la discrimination puisque les purs n’étaient plus assez nombreux que pour faire régner leurs lois. La paix régna pendant trente ans.

Fumseck était né dans la maison de Beedle le Barde alors que le sorcier couchait sur le papier l’un de ses tous premiers contes, un millénaire avant notre ère. Il était si passionné par la nature de son oiseau qu’il en avait écrit un livre entier. L’étude des phoenix ne passionnait malheureusement presque personne et cet ouvrage fut vite oublié. Mais, il y a cent ans, un jeune sorcier découvrit le manuscrit et après l’avoir abondamment étudié il décida de le détruire. Un tel savoir était trop dangereux, même si il ne s’agissait que d’une légende. Newt Scamander espérait que ses petits enfants trouveraient l’oiseau et qu’ils feraient des tests. Qu’ils chercheraient à savoir si la légende était vraie. Tout ce travail, fait par Beedle, avait été fait dans ce but. Un seul homme ne pouvait le faire car un seul homme ne pouvait vivre milles ans, aussi Newt confia le savoir à son fils et lui fit promettre de transmettre le savoir à son tour. C’était arrivé jusqu’à Lorcan et Lysander Scamander qui avaient, il y a de ça quelques semaines, trouvé l’oiseau.

Septembre 2028. Un filet de lumière verte siffla aux oreilles de la jeune rousse, elle se baissa et couru en avant pour aller se cacher derrière une grosse benne à ordures moldue. Elle entendit des rires derrière elle tandis qu’elle cherchait à tâtons sa baguette magique sous les plis de sa cape. « Sors de là, ma jolie… » Fit une voix dans son dos. Elle se colla encore un peu plus contre la benne et prit une grande inspiration avant de bondir. « Incarcerem ! » Hurla-t-elle, son sortilège frappa l’un des hommes en pleine poitrine. Une femme – elle la reconnu à ses cheveux qui dépassait derrière son masque de fer – s’avança et sans prononcer un mot fit un geste du poignet. La rousse fut envoyée contre un mur et eut du mal à se relever. La femme s’approcha et lui tira les cheveux. « Ah, elle est belle la paix, n’est-ce pas Potter… » Siffla-t-elle à travers les fentes de son masque pour la bouche. La jeune Lily agrippa la manche de l’inconnue et griffa son bras tant et si bien qu’elle lâcha prise et dès qu’elle fut hors de portée, elle transplana. Ce n’était pas la première fois qu’on s’en prenait à elle. Ce ne serait pas la dernière.

Depuis deux mois la tension monte. La Confrérie, un étrange groupe inconnu de tous, s’est dévoilé aux yeux des sorciers d’Angleterre à la fin de l’année scolaire, quelques jours avant le départ des élèves de l’école de sorcellerie Hogwarts. Ils réclament vengeance sur les persécutions dont ont été victimes les purs et les présumés mangemorts. Certains n’ont jamais été mangemorts ou fils de mangemorts, ils ont été accusés à tort et leurs noms ont été trainés dans la boue. Avec l’apparition de ce nouveau groupuscule, Hermione Granger et son mari ont décidé de remonter le Nouvel Ordre, connu pour être une troisième formation de l’Ordre du Phoenix. C’est dans ce contexte de tension, idéal pour un changement politique, que le Cercle a décidé de bouger ses pions et de prendre d’assaut le ministère.