Ce décès l’avait rendue misérable. Elle avait perdu la personne qu’elle aimait le plus. Elle ne savait qui d’autres blâmer pour ça qu’elle-même. Elle était brisée et profondément blessée. La semaine d’avant, elle l’avait enterré. Son meilleur ami, sa seconde moitié, son confident, son jumeau, son frère. Frank. Son prénom résonnait dans sa tête comme une abeille en quête de miel. Ce lourd tremblement qui pesait dans son esprit lui faisait doucement couler des larmes autant que la pluie un soir d’orage. Elle se tenait droite devant une grosse pierre et de l’herbe, ses jambes frétillaient à la lecture des mots gravés sur cette pierre. Les sanglots tombaient lentement et son cœur se déchirait à nouveau. Les yeux noirs et les cheveux ébouriffés, elle n’avait plus de raison de vivre que celle de le protéger. Elle avait failli. Sa promesse, celle qu’elle avait juré de tenir devant lui. Elle avait failli. Ses mots revenaient encore et encore. Ils la hantaient si fortement qu’elle n’arrivait plus à tenir debout. Elle tomba soudainement à terre, les genoux dans l’herbe. Elle ne supportait plus le poids de ses erreurs et elle avait lâché. Peu importe combien elle essayait d’être forte, elle restait cette petite enfant faible et fragile. Celle qu’il avait tant protégé. Elle voulait juste lui rendre la pareille et le protéger comme il avait fait. Mais elle n’était pas Frank Londubat. Elle ne prenait pas soin de ses proches comme il l’avait fait. Elle n’était pas aussi soigneuse et attentive. Elle n’était qu’Alice Londubat, l’auror déchu après la mort de son frère.

Elle approcha sa main de la pierre tombale, passant les inscriptions sur son doigt pour se souvenir de l’homme qu’il était. Il n’était pas grand, il n’était pas puissant, mais il était bon. Ses larmes descendaient rapidement et ses sanglots se voulaient de plus en plus silencieux. C’était une véritable rivière qui sortait de ses yeux. « Je suis désolée.. » Disait-elle avec difficulté. Sa peine bloquait sa respiration et le moindre petit son qui sortait de sa voix était inaudible. Peu importe, elle s’entendait et si personne ne la comprenait, ce n’était pas son problème. Elle avait juste besoin de mettre des mots sur ses sentiments et ses pensées. Elle croyait que le dire la soulagerait, que ça la rendrait libre. C’était le contraire, ça lui fit plus de mal qu’elle ne le pensait mais elle en avait besoin. « Si j’avais su.. » Ajoutait-elle avec autant de peine, puis elle se reprit. « Si j’avais su, je ne t’aurais jamais laissé faire ça. » Elle se remémorait douloureusement du moment où elle apprit sa mort. Ce n’était qu’une petite bataille et il était entre de bonnes mains avec Megara. Elle avait été idiote de penser ça. Elle aurait dû le séquestrer dans une des chambres du Chaudron Baveur. Stupide fille ! se disait-elle constamment dans sa tête. Son deuil s’annonçait long et douloureux. Elle entendit soudainement des pas de talons. Oh ces talons elle pouvait les reconnaître partout. Une seule femme était capable d’en porter pour se faire remarquer alors qu’elle devrait faire l’inverse. Alice essuya ses larmes et se releva lentement, sa baguette sortie discrètement. Elle avait enfin trouvé quelqu’un à blâmer. Elle se tourna vers la femme qui osait pénétrer dans ce cimetière, à Godric’s Hollow. Elle restait silencieuse mais elle savait que la petite princesse Nott pouvait comprendre ce qu’elle pensait juste en scrutant son visage. Quelques mètres les séparaient et un froid s’installait. Elle lui en voulait tellement pour ça. Elle lui en voulait si fort qu’elle était prête à tout en ce triste jour.

Et son corps était tombé là, raide, devant moi. Et la première chose à laquelle j’avais pensé, fut de fuir. Je me réveille en sursaut. Ces rêves deviennent de plus en plus insistants. De plus en plus provocateurs. Comme s’ils essayaient de me faire comprendre, que je devais avancer ma vengeance maintenant, que je devais commencer. Je n’étais plus certaine de le pouvoir, et je m’étais même mise à penser que j’avais pris cette décision sur un coup de tête, une envie passagère. Pourtant, cette envie était toujours là. Profondément ancrée au plus profond de mon être. Je m’asseye sur mon lit et passe deux doigts sur ma tempe gauche. Elle me fait un mal de chien. Je me lève et trouve le chemin de la salle de bain, commençant à me préparer pour une journée qui je le sens, s’apprête à être riche en émotion. J’enfile mes talons, un pantalon gris et un haut de la même couleur. Et je transplane ensuite.

C’était la première fois que je me rendais ici, depuis l’enterrement. L’endroit était sinistre, froid. Pourtant, je ne me sentais pas mal à l’aise pour autant, comme si une part de moi acceptait la mort après en. C’était ça. Les gens vivaient puis ils mourraient. C’était la vie, c’était comme ça. Il n’y avait aucun moyen d’en réchapper. Je ferme les yeux et inspire. Ma baguette à la main, j’avance entre les tombes. Je ne compte pas rester longtemps, c’est une force que je ne possède pas encore, c’est bien trop récent. Mais je compte rester autant que mon cœur le puisse, avant que les larmes ne montent à mes yeux. Frank est mort par ma faute. Parce que je n’ai pas réussi à le protéger, parce que ces satanés mangemorts nous ont séparés, et qu’inéluctablement, je n’ai ensuite chercher qu’à me protéger moi. Alice a toujours eu raison, je ne suis qu’une égoïste bitch. Et c’est bien l’une des choses que je regrette le plus à l’heure actuelle. Puis je m’arrête, et inspecte la situation. Elle est là, auprès de sa tombe. Je ne devrais pas être là. Elle doit sûrement prendre ça comme un manque de respect. C’est ce que je ferais. Je pense. Si mon cerveau ne me permettait pas de réfléchir avec une certaine sagesse. Fuir n’était pas la solution. Je n’avais pas parlé à Alice depuis l’enterrement. J’avais disparu, aussi vite que j’étais arrivée. Et j’étais partie en France. Abandonnant Alice avec le soin de faire son deuil. J’avais été une fois de plus égoïste. Elle ne s’était pas re-pointée à l’Ordre depuis que j’étais revenue. Et je doutais que cela soit de ma faute. Je crois qu’elle n’en faisait plus vraiment partie. J’inspire profondément et m’avance, ma tête se lève légèrement et je marche la tête haute. Il n’y a pas le choix, il faut garder la tête haute face à la situation, au deuil, à la mort. Je ralentis le pas lorsque j’arrive à son niveau mais ne la salue pas. Je m’agenouille au niveau de la tombe de Frank et d’un mouvement de baguette fait apparaitre des fleurs. Mon cœur commence à s’accélérer lorsque j’entends ma voix. « alice.. » Je reprends de la contenance, serre fort ma baguette et me retourne vers elle. « alice, je suis désolée. » Mauvaise idée.

Sa mort était tombée comme un cheveu sur la soupe. Elle était preparée à tout sauf à ça. Le cercueil, la cérémonie, les funérailles. Ce n’était pas vraiment leur sujet de discussion favori. Elle avait essayé de faire de son mieux en l’enterrant à Godric’s Hollow, le village pour sorciers. Un village qu’ils avaient tant côtoyé et aimé. C’était leur ville à eux. Elle avait cru qu’ils s’y croyaient comme chez lui. Elle l’avait placé à côté d’Harry, d’Albus et de tous ceux qui sont passés avant. Les funérailles étaient sombrement tristes. Le jour le plus triste de sa vie et elle n’avait pas versé une larme. Entourée de ses amis et de sa famille, elle devait se montrer forte parce qu’elle était la seule à avoir toute sa tête, ou presque. Alice devait être forte rien que pour honorer la mémoire de son frère. La surprise s’installa lorsque Megara se pointa devant la pierre tombale de Frank. Comment osait-elle faire ça à Frank ? A Alice ? La pauvre ne savait plus quoi penser ni qui blâmer. Elle savait que ce n’était pas la faute de Megara mais elle était là et c’était la seule personne sur laquelle elle pouvait rejeter la faute. C’était un deuil long et douloureux qui l’attendait. Alice venait d’atteindre le stade de la colère. Et comme si sa vie n’était pas assez misérable, le soleil qui resplendissait dans le ciel était là pour la narguer et lui montrer que certains riaient de son bonheur. Sa baguette en main, celle-ci était discrètement cachée derrière son dos même si la brunette se doutait que son amie savait qu’elle était armée. « Alice.. » Megara s’avance vers elle et pointe sa baguette sur la pierre tombale du décédé et fait apparaitre une couronne de fleurs. « Alice, je suis désolée. » Elle ne voulait pas de ses fleurs, ni de ses excuses ou de ses condoléances. Aucune pitié, aucune compassion. Elle n’en n’avait pas besoin et surtout pas d’elle. Elle leva la tête vers la jeune femme avec une certaine distance émotionnelle. Les pensées vagabondaient dans sa tête et le silence régnait jusqu’à ce qu’elle trouve les bons mots à lui adresser. « Je t'arête tout de suite. Je ne veux pas t’entendre t’excuser. » Disait-elle avec un ton sec et froid qui ressemblait presque à de l’indifférence et de la désinvolture à la fois. La Londubat n’était pas du genre à vouloir des excuses, elle blâmait puis elle se recroquevillait sur elle-même. « Je ne t’ai pas pardonné pour avoir abandonné mon frère puis pour t’être enfuit quand j’avais besoin. Ne t’attend pas à des excuses de ma part non plus. Notre amitié est morte. » Ajouta-t-elle en serrant sa baguette. Elle aurait pu l’attaquer mais une voix dans sa tête lui murmurait que ça ne servirait à rien et que ça ne le ramènerait pas à la vie. Cette discussion était inutile. Leur amitié était dans le même état qu’Alice : un fantôme.

Ces derniers jours avaient été éprouvants. Je m’étais réveillée chaque nuit avec le même rêve, le même cauchemar. Et chaque jour, pendant une période plus ou moins constante, j’avais revu des images de l’attentat. En boucle, comme pour me rappeler que j’avais causé la mort de plusieurs personnes et d’une personne qui m’était cher à mon cœur. Frank. Il avait été un ami pour moi, presque un frère. Nous ne nous étions pas appréciés aux premiers abords, parce qu’Alice avait été là, entre nous. Et que ma relation avec Alice avait toujours été conflictuelle. Malgré tout, nous étions toujours restées soudées, comme deux âmes-sœurs se battant pour la survie de l’une et l’autre. Je me souvenais encore d’une mission que nous avions du faire ensemble, pour arrêter un mage noir en fuite. Elle avait très mal commencée, parce que je n’avais pas été au mieux de ma forme et que nous avions commencé les enjeux par nous embrouiller, comme à notre habitude. Et le mage nous était tombé dessus, sans attendre. Je crois que je n’avais jamais eu autant peur pour ma propre vie, même lors de l’attentat. Nous étions toutes les deux attachées sur des chaises, l’une en face de l’autre. Et Alice ne s’était réveillée qu’après moi. J’avais eu peur, bien plus peur de la perdre que de me perdre moi-même. Et j’avais vu ma vie défiler sous mes yeux, la façon dont j’avais échoué certaines choses, dont j’en avais réussi d’autre. Les choses que j’avais manqué, et que j’allais encore manquer. J’avais aussi pensé aux choses qu’Alice allait manquer. Et j’avais fait un choix, celui de la protéger elle coûte que coûte. Parce qu’elle avait un frère qui comptait sur elle, une famille. Et que je n’avais personne, mis à part Albus. Alors j’avais jugé que sa vie était beaucoup plus précieuse que la mienne. Nous avions fini par nous en sortir, après maintes tortures et manipulations. Mais nous avions réussie, toutes les deux, à nous en sortir. Et c’était peut-être pour ça que Frank était mort, et Albus aussi. Parce qu’Alice et moi avions réchappé des mois plus tôt à notre propre mort. Et que personne ne se joue de la mort impunément. Mais j’avais réfléchie. La vie était précieuse, et ni l’un ni l’autre ne souhaiterait nous voir morte à sa place. Ma voix est forte, sensible, partagée entre plusieurs émotions lorsque j’annonce à Alice que je suis désolée. Désolée de quoi ? De l’avoir abandonnée, de ne pas avoir été là pour elle. « je t'arrête tout de suite. je ne veux pas t’entendre t’excuser. » Son ton est sec et cassant. Et mon cœur se serre doucement. « je ne t’ai pas pardonné pour avoir abandonné mon frère puis pour t’être enfuit quand j’en avais besoin. ne t’attend pas à des excuses de ma part non plus. notre amitié est morte. » . Et mon visage se décompose d’abord. Puis la tête haute, je commence à m’avancer en direction de la sortie. La baguette en main. Puis je m’arrête, inspire profondément et me retourne. « tu n’as pas le droit de me dire ça alice. tu n’as pas le droit ! » Ma voix monte d’un octave. Je me rapproche d’elle, la main dans les airs, comme si je pointais quelqu’un. Elle. « je n’ai pas abandonné ton frère. c’est toi. c’est toi qui a choisi de le faire aller en équipe avec moi. alors que tu aurais dû être à ma place. » Je sens les larmes se mettre à perler aux coins de mes yeux. « et je ne me serais pas enfuie, si tu avais été là pour moi alors que j’avais aussi besoin de toi. parce que frank était aussi mon ami, et albus bien plus. » Je regarde la tombe d’Albus. Je n’ai pas la force de lui mettre des fleurs à lui, je ne suis pas encore passé à autre chose. Je n’arrive pas encore à digérer sa mort. « tu peux m’en vouloir alice, je ne te blâmerai pas. mais n’ose même pas me dire encore une fois, que j’ai abandonné frank, albus, ou que je t’ai abandonné toi.  parce que nous savons toutes les deux qui est en train d'abandonner. » .

Culottée et condescendante était-elle. De quels droits venait-elle ici perchée sur ses grands talons pour admirer le fruit de ses œuvres. Perdue et sans repère, Alice n’était qu’un bordel auquel il ne fallait pas toucher. A ce rythme de sa vie, se séparer de tout le monde et la haïr était beaucoup plus facile que lui pardonner. Une haute trahison, voilà comment elle appelait ça. Fuir, fuir était la meilleure option pour elle. Ainsi elle n’avait pas à affronter le regard d’Alice lorsqu’elle lui annoncerait que son frère était mort. Megara savait combien Frank était important pour elle, partir sans prévenir faisait d’elle une lâche. Une lâche, voilà ce qu’elle était. Le deuil de l’auror était suffisamment douloureux et intense pour qu’elle ajoute son grain de sel comme le faisait si souvent. Alice ne voulait pas d’elle ici, pas à Godrics’s Hollow en sa présence et celle de son frère. Même si elle était certainement là pour rendre hommage à Albus. Elle s’en foutait, tôt ou tard, elle trouvera un nouveau pigeon à qui refaire le même coup pour lâchement abandonner comme elle le faisait si bien. Alors qu’elle lui annonçait qu’elle ne voulait pas d’elle ici, les choses s’enflammaient. « Tu n’as pas le droit de me dire ça Alice. Tu n’as pas le droit ! » Elle plissa les yeux et penche légèrement la tête sur le côté. Quelle sera sa défense là-dessus ? Megara était-elle réellement en droit d’oser dire qu’elle ne pouvait pas ne pas lui pardonner. Peu importe, ce n’était pas une chose qui se discutait autour d’une bierraubeurre. Elle ne voulait pas oublier et elle ne le fera pas. « Je n’ai pas abandonné ton frère. C’est toi. C’est toi qui a choisi de le faire aller en équipe avec moi. Alors que tu aurais dû être à ma place. » Elle détourna le regard devant autant de conneries. Qu’elle croit ce qu’elle voulait croire si ça l’aide à mieux dormir la nuit. Naïve petite princesse aux cheveux ébène. C’en était ridicule, l’écouter parler était un supplice pour elle. La brunette s’apprêtait à répondre mais elle fut interrompue par le discours de la petite princesse qui ne cessait de se trouver des multiples raisons pour prouver son innocence. « Et je ne me serais pas enfuie, si tu avais été là pour moi alors que j’avais aussi besoin de toi. Parce que Frank était aussi mon ami, et Albus bien plus. » Elle toucha la corde sensible lorsqu’elle mentionna le prénom de son frère. Non. Elle lui interdisait de le prendre comme défense dans son acte de lâcheté. Sur ce, après tant de foutaises auxquelles elle ne voulait pas croire, Alice se permit de lui couper la parole. « Parce que tu crois vraiment que j’ai choisi de le mettre avec toi ?! » Cria-t-elle en attendant aucune réponse de sa part. « Je connais mon frère Megara, mieux que tu ne l’as jamais connu. Je ne voulais pas qu’il reste avec moi parce que j’aurais été incapable de me concentrer et lui non plus ! Alors il est parti de son plein gré te rejoindre parce que tu avais besoin d’aide ! » L’inspiration venait et l’envahissait. Ses mots défilaient et ses larmes montaient. Et pourtant, elle ne reprenait pas sa respiration. « Je t’ai confié la vie de mon frère. Et à la moindre petite occasion tu nous as montré ce que tu valais vraiment. Absolument rien du tout. Tu as fui parce que tu n’es qu’une petite princesse qui s’est aventurée trop loin de chez elle. Rentre chez toi, la guerre n’est pas faite pour les gens comme toi. » Elle s’arrêta un moment pour la regarder dans les yeux, réalisant l’insulte qu’elle venait de lancer à son égard. Maintenant elle n’avait que faire de ses sentiments, ça ne la regardait pas. Qu’elle pleure, qu’elle chiale, qu’elle crie autant qu’elle le veut mais qu’elle le fasse en silence. « Je l’ai laissé avec toi parce que je te faisais confiance. Je te faisais confiance Megara. Et tu m’as magistralement poignardé dans le dos en fuyant. Je n’appelle pas ça une amie, ni pour moi ni pour Frank. » Elle secoua légèrement la tête en regardant ailleurs, elle ne voulait pas croiser le regard désespéré de cette pourriture encore une fois. « Tu peux m’en vouloir Alice, je ne te blâmerai pas. Mais n’ose même pas me dire encore une fois, que j’ai abandonné Frank, Albus, ou que je t’ai abandonné toi.  Parce que nous savons toutes les deux qui est en train d'abandonner. » Comment osait-elle dire ça devant la pierre tombale de son frère ? C’était un outrage à sa mémoire. Elle prit enfin le courage de la regarder dans les yeux et elle s’avança vers elle d’un pas décidé et légèrement confiant. « Petite hypocrite ! Parce que tu crois que je les ai oubliés ?! » Elle haussa la voix de manière à paraître autoritaire et blessée à la fois. « Harry, James, Albus, Frank ! Arrête avec tes morales à deux mornilles. Tu ne sais pas ce que c’est de perdre quelqu’un qu’on aime tellement que les entrailles s’en déchirent ! Tu n’as jamais perdu quelqu’un ni rien, pour toi c’est qu’un jeu. Un stupide petit jeu où tu sortiras vainqueur avec tes ridicules talons ! Et arrête de me faire croire que tu tenais à Albus parce qu’on sait très bien toi et moi que dans deux jours tu recommenceras à te taper quelqu’un d’autre. » Elle soupira en se tournant, montrant son dos à Megara. Elle ne voulait plus la regarder ou lui parler. La petite bourge avait quitté son palace et s’était aventurée trop loin. Alice appuyait sur ce fait pour la faire souffrir. « Maintenant dégage de la tombe de mon frère et de mes amis ou c’est moi qui vais t’enterrer. » Sa baguette restait encore cachée mais il fallait se demander pour combien de temps…