Dimanche, jour du Seigneur chez les Moldus, tu pouvais entendre les cloches de l’église proche de ton appartement sonner. Tu détestais être réveillé par des cloches mais bon, tu savais qu’il devait être dix heures, c’était en général à cette heure-ci qu’elle sonnait. Tu finis par te lever et tu allais dans la cuisine pour y trouver un mot de Scorpius te disant qu’il passait la journée avec sa mère. Très bien, que faire un dimanche ensoleillé ? Oui parce que la journée semblait drôlement bien s’annoncer. Tu décidais de finir la matinée à flâner dans l’appartement, tu aurais le temps de flâner sur le Chemin de Traverse dans l’après-midi et avec un peu de chance tu allais rencontrer une connaissance ce qui t’empêchera de passer toute la journée seul ce que tu redoutais énormément en fait. Tu détestais être seul lors de tes jours de congé, il fallait absolument que tu vois quelqu’un. La chaleur était intense, tu la sentis pénétrer l’appartement petit à petit à partir du moment où tu sortis de la douche. Mais tu ne pouvais strictement rien faire à ce sujet à part enfiler un bermuda et un t-shirt à manches courtes pour sortir de l’appartement. Tu allais fort peu souvent au Chemin de Traverse habillé en sorcier pour la simple et bonne raison que tu y arrivais à pied la plupart du temps et donc, tu venais du côté moldu. Tu avais appris à circuler dans Londres de manière moldue depuis que tu avais acheté l’appartement et tu devais reconnaître que c’était assez pratique. Et puis ça te faisait marcher un peu, apparaître quelque part était quelque chose que tu préférais éviter, tu n’aimais pas la sensation. Il faisait une chaleur atroce et cette fois-ci, tu aurais peut-être mieux fait d’apparaître au lieu de jouer les idiots et de marcher. Quand tu arrivais devant le Chaudron Baveur, tu étais déjà en sueur et c’était tout sauf sexy. Avant de continuer ta flânerie et de vagabonder sur le Chemin de Traverse, tu décidais de te poser dans le bar, de respirer sa fraîcheur et surtout de boire quelque chose, cela te ferait tenir le reste de l’après-midi avec un peu de chance. En entrant dans le pub, tu ne remarquais aucun visage que tu connaissais, simplement des visages connus que tu avais dû croiser un jour ou l’autre pour elle ou telle occasion. Tu t’assis donc à une table et le serveur vint rapidement te voir : « Je vous sers quelque chose ? » Tu le regardais gentiment avec un petit sourire avant de lui dire : « Une bière au beurre s’il vous plaît et fraîche parce que c’est terrible là dehors. » Il hocha simplement la tête avant de disparaître. Comme tu le faisais toujours quand tu étais entouré de gens et que tu n’avais rien à faire, tu te mis à observer les autres clients. L’endroit était calme, pas d’enfants qui couraient dans tous les sens, simplement des groupes de conversation ça et là, de temps en temps des gens qui se croisaient et qui se retrouvaient après ne s’être pas vu pendant quelque temps, en gros une ambiance beaucoup trop calme à ton goût. Après plusieurs minutes d’observation, le serveur finit par t’apporter ta bière au beurre et tu lui donnais l’argent en échange. Tu ne perdis pas une seule seconde pour faire descendre le liquide dans ton système, c’était tellement bon … Tu étais complètement rafraîchis. Tu restais là encore quelques minutes pour profiter de la fraîcheur sauf que tu commençais à te sentir réellement mal. Tu n’avais jamais réussis à être bourré avec une bière au beurre sauf peut-être quand tu avais huit ans mais tu préférais te diriger tout de même vers les toilettes. Tu te regardais dans le miroir au dessus de l’évier et effectivement tu avais l’air pâle tu ouvris le robinet et te passais de l’eau sur le visage et quand tu relevais la tête, ton reflet n’était plus dans le miroir. Oh God ! Qu’est-ce qui était en train de se passer ici ? La porte des toilettes s’ouvrit et deux hommes rentrèrent en pleine discussion. Tu te mis devant eux et tu fis de grands signes mais ils ne voyaient rien. Tu étais invisible. Tu finis par laisser échapper un « Oh merde ! » et cette fois, les deux hommes se tournèrent vers toi complètement paniqués. Très bien, tu étais invisible mais les gens pouvaient t’entendre. Une fois que la panique fut passée et que tu pus réfléchir quelques secondes, un grand sourire en coin s’étala sur tes lèvres. C’était l’occasion parfaite pour animer un peu le pub … Tu poussais la porte des toilettes et personne ne fit attention au fait que théoriquement elle s’ouvrait toute seule. Tu observais de nouveau les quelques groupes présents dans la pièce et tu te décidais de t’avancer vers une demoiselle qui parlait à son copain : « Bouh ! » Cris-tu simplement dans son oreille ce qui la fit sauter de sa chaise et renverser sa boisson partout par la même occasion. Tout le pub se tourna vers elle étonnée et quelques rires s’élevèrent mais rien de bien spécial. Elle finit par décider de quitter les lieux, elle ne reviendrait jamais tranquille dans cet endroit. Il fallait désormais que tu trouves une autre victime … Tu eus alors une idée brillante ! En face de toi se trouvaient un groupe de deux hommes et de deux femmes. Pourquoi pas leur échanger leurs vêtements et leurs voix ? Ce serait tout simplement génial et personne ne saurait que c’était toi ! Tu sortis ta baguette et prononçait une formule que tu avais appri avec Fred lors de vos années au château. Il n’y avait bien que pour vos farces que tu apprenais des sorts à l’époque. Leurs vêtements se changèrent en quelques secondes ainsi que leurs voix et c’était réellement énorme à voir et à entendre : « Non mais qu’est-ce qu’il se passe ? » « Qui a fait ça ? » Des éclats de rire se répandirent à travers le pub alors qu’ils cherchaient désespérément un coupable. Tu ne pus t’empêcher de rire avec les autres te croyant complètement à l’abri. Seulement, tu n’avais pas pensé au fait que la potion pouvait s’arrêter du jour au lendemain et c’est malheureusement ce qui arriva. Un des deux hommes se tourna vers toi et tu le reconnus, il était dans ton année à Poudlard, dans une autre maison cependant. « Ah Londubat j’aurais dû m’en douter. Tu es mort Londubat. » Dit-il en sortant sa baguette. Merde, merde, merde tu étais vraiment mal barré. Tu commençais à te diriger vers la sortie mais il la ferma d’un coup de baguette. « Allez Mitchell, c’était juste une petite blague, pas besoin de s’énerver comme ça ! » Le gars n’avait jamais été très drôle maintenant que tu y pensais et habiller en femme, tu avais du mal à garder ton sérieux. Ta baguette était sortie et tu évitas un sortilège avant de dire : « Désolé, je dois filer. » Tu débloquais la porte d’un coup de baguette magique et filais dans la rue en courant, pas besoin de s’attarder, tu allais avoir beaucoup trop d’ennuis sinon.