❝ an encounter highly unexpected ❞

Tu volais, toujours plus haut, toujours plus vite le souaffle sous ton bras droit. Alors que tu approchais des anneaux, tu lançais le souaffle vers la droite alors que tu venais de faire un faux geste sur la droite. Des fois, tu remerciais la mère de Fred d’avoir été celle qui t’avait appris à jouer au Quidditch sans compter les conseils merveilleux de Ginny Potter lorsque tu étais à Poudlard. Elles étaient les deux joueuses de Quidditch que tu admirais le plus au monde. Tes coéquipiers te félicitèrent et vous partîtes tous à la douche, l’entraînement était terminé pour aujourd’hui après une après-midi de cinq heures passée sur un balai, tu étais juste heureux qu’il ne pleuve pas à vrai dire, il était grand temps de sortir de l’hiver. Mais en ce moment tu avais vraiment du mal à apprécier le Quidditch. Même quand tu volais le soir au dessus des toits de Londres, tu n’arrivais pas à éprouver cette sensation de libération que tu éprouvais auparavant. Tu savais que cela n’était pas courant pour tes parents de s’inquiéter autant et tu savais que ce n’était pas juste pour l’Ordre, c’était aussi pour Alice. Le problème n’avait jamais été qu’elle soit envoyée à Serpentard, le problème était plutôt qui elle avait fréquenté maintenant. Toi aussi tu avais peur parce que tu connaissais Alice par cœur et tu savais qu’elle hésitait, tu sentais qu’elle était indécise et qu’il y avait plus de choses qui l’attiraient du côté obscur de la force. Tu savais que tu ne pourrais pas la retenir longtemps si les choses continuaient ainsi et tu n’avais aucune envi de te battre contre ta sœur jumelle dans un futur proche parce que tu savais que c’était ce qui allait arriver au final dans cette guerre, elle arrivait rapidement. Tu éteignis l’eau de la douche et secouais la tête. Tes parents ne s’en remettraient pas si elle changeait de camp complètement, ils seraient complètement accablés, comme s’ils avaient besoin de ça en plus de tout le reste. Enfin bon, tu serais toujours là mais cela ne sera pas pareil et tu le savais. Tu enfilais un jean, tu t-shirt et une veste de sport avant d’attraper ta baguette. Tu laissais ton balai au vestiaire, tu en avais un autre à la maison et ce ne serait pas Scorpius qui te le piquerait. Tu sortais des vestiaires et te dirigeais vers le point d’apparition car tu devais te rendre au Square Grimmaud. Tu avais une réunion ou du moins ton père t’avait demandé de venir et tu n’allais pas lui dire non. Ta vie était presque devenue sérieuse ces derniers temps, cela en était très troublant mais au final, tu savais qu’il faudrait continuer à faire des blagues, tout le monde en a besoin dans des temps pareils. Faire rire les gens c’était le plus important. Tu transplanais donc tranquillement pour apparaître derrière un arbre dans le minuscule square Grimmaud. En général, c’était tellement lugubre qu’on y trouvait personne et ce fut le cas. Tu te mis devant la maison en y pensant très fort et tu déplaçais un peu ta baguette et la maison finit par apparaître à tes yeux. Un petit sourire se dessina sur tes lèvres, apparemment c’était dans un aussi bon état que lors du premier Quartier Général. Tu passais la porte et passais tous les sortilèges de protection avant de descendre dans la cuisine. Alors que tu venais d’ouvrir la porte, tu rentras en plein dans quelqu’un. « Merde ! Pardon, j’ai pas fait attention … » Tu ne connaissais pas encore tous les membres de l’Ordre. La plupart étaient des Weasley pour l’instant, des gens proches d’Albus, en qui il pouvait avoir confiance. En relevant la tête, tu tombais nez à nez avec Roxanne que tu n’avais pas vue depuis deux ans, depuis ta fête d’anniversaire. « Rox ? C’est bien toi hein ? Je ne rêve pas ? » Il fallait que tu vérifies, c’était tellement fou de la croiser là ...

❝ an encounter highly unexpected ❞

Les changements dans ta vie étaient en ce moment notable. Tu avais presque l’impression d’avoir grandis en deux jours. Tu savais que l’insouciance était derrière toi et que même si tu continuais à faire des blagues avec Fred, les choses ne seraient jamais pareilles. Pas après ce drame qui traversait toute la famille Weasley, pas avec ce drame qui faisait se briser cette paix si chèrement acquise, pas après se drame qui faisait se diviser l’ensemble de la communauté sorcière en deux. Tu avais toujours pris cette paix pour acquise, quelque chose qui était bien trop nouveau encore pour que l’on cherche à la mettre en péril. Tu avais eu tord bien entendu et tu le voyais maintenant. Cependant, dans les moments où tu l’imaginais, tu voyais cette paix menacée par des fils de mangemorts qui cherchaient à se venger et non pas par James Potter avec qui tu avais en quelque sorte grandi. C’était peut-être ça le plus terrible en fait, ce qui vous achevait le plus à tous. Que ce soit l’un des vôtres qui soit en train de relancer la guerre. Albus n’avait pas semblé si surpris que ça quand il avait annoncé à tes parents que c’était James le meurtrier, ton père te l’avait dit. Un peu comme s’il s’y attendait, comme s’il l’avait sentis. Toi tu trouvais cela impossible de tuer son père, peu importe la relation qu’ils entretenaient. Et puis tu pensais à Ginny et tu avais mal au cœur parce que tu savais que toutes les blagues du monde ne réussiraient pas à lui redonner le sourire. Tu essayais de chasser ces pensées de ton esprit mais tu n’y arrivais pas, elles étaient constamment avec toi, accompagnant tes moindres mouvements. Tu étais rassuré qu’elles n’aient pas envahi tes rêves encore et que tu réussisses toujours à rêver de Roxanne. C’était le seul moment où tu la voyais en fait, dans tes rêves. Le seul moment où ces pensées quittaient ton esprit, c’était quand tu étais sur ton balai trop concentré à réussir à marquer pour penser à autre chose. Mais ce n’était qu’éphémère, qu’un moment de passage et tu le savais très bien. Tu savais aussi que tes parents et ta sœur étaient terrifiés qu’il t’arrive quelque chose. Pour l’instant tu ne faisais pas grand chose mais tu savais que cela arriverait bien assez tôt alors tu n’étais pas impatient. Tu savais mieux que quiconque que tes capacités étaient limitées surtout parce que tu n’avais jamais fait aucun effort pour les développer en fait. Mais il était temps que tu t’y mettes et même si tu n’avais pas les capacités de ta sœur, tu devais bien avoir quelques capacités cachées que tu allais pouvoir exploiter. S’il y avait une chose dont tu ne manquais pas, c’était d’ingéniosité et de persévérance. Devant retrouver ton père, tu préférais ne pas traîner. La ponctualité n’avait jamais été ton fort mais tu faisais de ton mieux pour t’améliorer dans ce domaine aussi. Tu étais heureux que ton père ne t’ait pas empêcher de rejoindre l’Ordre ou du moins n’ait pas essayé de t’en dissuader, cela te montrait qu’il avait confiance en toi. Tu avais donc finis par passer la porte et tu te trouvais ainsi dans le couloir. Tu n’avais jamais eu l’occasion de visiter cette maison avant la création de l’Ordre et tu ne t’y étais toujours pas fait. Peut-être que le fait qu’il y ait quelques réunions et qu’elle soit habitée changerait un peu les choses parce que là pour le coup, c’était un peu triste. Tu te dirigeais vers la cuisine qui était la pièce la plus occupée et tu rentrais dans quelqu’un. Plus précisément, tu rentrais dans Roxanne qui elle sortait de la cuisine une pomme à la main. Tu ne l’avais pas vue depuis deux ans et tu avais vraiment peine à croire qu’elle était bien là devant toi. Pourtant elle était bien là, toujours aussi belle qu’avant. Tu savais qu’au fond tu n’avais jamais pu oublier Roxanne malgré le fait que pratiquement personne n’était au courant de votre relation à l’époque. « J’espère que tu me reconnais toujours, même après toutes ces années, Frank. » Tu lui fis un petit sourire, ce n’était pas le fait de la reconnaître, c’était le fait de vérifier qu’elle était surtout bien réelle parce qu’elle ne s’imaginait pas à quel point c’était hyper important pour toi de le savoir. « C’est pas vraiment que je ne te reconnais pas, je voulais juste vérifier que je ne rêvais pas. » Tu laissais le silence envahir la pièce quelques secondes avant de lui demander : « Tu étais passée où ces deux dernières années ? J’en croirais presque que tu cherchais à m’éviter … » Tu ignorais ce qu’il se passait dans sa vie, tu savais juste que sa carrière de poursuiveuse se passait à merveille.